Chemin des études…
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Description

Chemin des études

Suivi de Au temps bénis... et de Sexa en folie

Jean-Marc Brières

Pulps de 340 000 car.

Durant l'inter-cours, les sujets de conversation ne manquent pas, chacun d'exprimer son ressenti concernant le spectacle donné par le couple Joé et Mika. Ces derniers, nettement séparés, ne disent mot, savourant leur plaisanterie tout en regrettant de n'avoir pu agrémenter leur exploit par quelques attouchements plus appropriés. Certes, ils n'en sont pas vraiment conscients. Cependant, une envie les pousse l'un vers l'autre.

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Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029400124
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chemin des études…
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
 
 
Chemin des études
 
 
Suivi de Aux temps bénis … et de Sexa en folie
 
 
Blagues de potaches
 
 
Le prof de français se balade entre les rangées de bureaux, mains derrière le dos, plus intéressé par ce qui se passe sous les meubles qu'au-dessus des meubles. Un vicieux, le sieur « Picon bière », comme on le surnomme, faisant référence à son patronyme et à son amour pour le houblon fermenté de quelque pays qu'il provienne et de quelque qualité qu'il soit. Ce surnom rappelant également un mélange très prisé dans les bistros. S'il n'est pas sous l'emprise de son liquide favori, il est obnubilé par les agissements supposés de ses élèves, supputant qu'ils ne sauraient se passer de certaines caresses durant les heures de cours. Surtout depuis qu'il a surpris la main de Didier tâtant la braguette de Roland, un jour d'hiver, voilà bientôt quatre ans ! Sans faillir, durant ses cours, il fouine, furète, zieute, lorgne, espérant revivre la procédure exaltante du jugement puis du renvoi des coupables. Tout juste s'il ne se baisse pas afin de mieux voir. Une voix adolescente lui demande :
— M'sieur, vous cherchez un truc qu'aurait tombé ?
— Je vous rappelle, jeune homme, que vous êtes en cours de français ! Posez donc vos questions dans un langage correct et cessez d'utiliser un charabia de galvaudeux. Ma réponse à votre question est non. Soyez plus attentif à votre copie et moins inquiet de ce que je peux faire.
L'apostrophe professorale est accompagnée d'un geste : main qui se porte doigts séparés autour du long nez qu'ils effleurent avant que lesdits doigts ne se rejoignent formant ainsi une sorte de pointe que « Picon bière » darde en l'air comme s'il en menaçait le vilain interrogateur, Joé en l’occurrence, qui s'empresse de se pencher sur sa dissertation, sourire narquois aux lèvres. De classe en classe, on connaît le pourquoi de cette sorte d'inquisition qui vire à l'obsession chez le prof de français. Tout comme nul n'ignore le tic précédemment décrit.
Lors de la récréation, un groupe se forme autour de Joé qui, mi-plaisantin, mi-sérieux, suggère :
— … Je parie que je me branle sous le nez de « Picon bière » et qu'il ne verra rien.
Chacun de pousser à la provocation. Mika, au grand étonnement de tous, crâne :
— Si tu le fais, je le fais ! Mais les autres faut qu'ils occupent « Picon bière »…
De retour en classe, chacun connaît le rôle qu'il jouera durant le prochain cours de français.
Deux jours plus tard, « Picon bière » sort un paquet de copies de sa serviette :
— Je suis surpris par vos exploits, s'agissant de votre dernière dissertation. Je ne m'attendais pas à de telles prouesses de votre part. Il est vrai que parler de sa passion facilite le travail…
D'une main, Joé ouvre sa braguette. Mika, qui l'observe discrètement, l'imite. « Picon bière » continue :
— … Jérémy, vous dissertez longuement. Huit pages ! Photographies, en plus, un véritable reportage sur votre passion qu'est le football…
Les doigts de Joé furètent dans son slip afin d'en sortir sa verge déjà bien raide, tout excité qu'il est à la pensée de son futur exploit. Mika, quant à lui, n'a aucune hésitation. Leurs camarades lancent des regards rapides afin de voir si tout se déroule comme prévu. Ils remarquent un sexe brun, entouré de quelques poils frisottés : celui de Joé. L'autre mandrin, plus long, plus gros, imberbe vu de loin, perle dans la main de Mika. Sur les trente-deux élèves, huit seulement semblent ignorer l'événement, soucieux de ne pas perdre une seule parole prononcée par leur professeur qui justifie les notes données :
— … Jean-Jacques ! Que votre passion réside dans les soins que vous prodiguez aux ongulés…
Mika entame une masturbation lente, évitant des mouvements brusques. Joé se branle sans que rien ne laisse deviner son occupation, si l'on excepte un léger mouvement de son bras gauche. Jérémy apostrophe le professeur :
— M'sieur ! J'peux aller aux gogues ?
— Vous mériteriez que je baisse la note de votre dissertation, jeune homme !
— Pourquoi, M'sieur ?
— Ne serait-ce que pour votre façon de parler et votre oubli des formules de politesse les plus élémentaires…
Les reproches continuent, distrayant « Picon bière ». Mika zieute vers Joé qui l'observe à son tour. Les mains ne cessent pas leurs manipulations péniennes. Un brouhaha dans la classe, les onanistes cessent, posant leurs dix doigts sur leur bureau respectif. Le prof se baisse, ramasse les copies qu'il vient de laisser choir par « inadvertance ». Heureusement, il ne peut apercevoir les agitateurs de verges, en fond de classe, qui reprennent leur activité dès l'alerte passée. La voix s'élève :
— … Pierre, vous vous distinguez selon votre habitude, en fournissant le moins d'effort possible. Votre dissertation est des plus succinctes. Vous économisez vos méninges. À vous lire, nous pourrions croire que rien ne vous intéresse dans la vie. Pourtant, je crois savoir que vous vous adonnez à la natation…
« Picon bière » pérore, main sur son pif avant d'aller, doigts rassemblés, fendre l'air. D'autres phalanges, adolescentes celles-là, s'affairent aux environs de bas-ventres. Le geste ample, la main empoigne la verge qu'elle agite en cadence. Les yeux des uns et des autres se dirigent tantôt vers Joé, tantôt vers Mika. On éprouve beaucoup de mal à quitter le spectacle, au risque de se faire surprendre. Çà et là, des doigts frôlent des braguettes, s'en vont carrément s'engouffrer dedans. Quelques têtes se tournent carrément vers les « branleurs », dans la plus totale imprudence. Constatant les faits et les risques encourus, Jérémy se dévoue une fois encore :
— … Pourquoi Pierre a qu'un demi-point en moins que Jean-Jacques ? Pourtant vous dites qu'y fout rien, le Pierre…
« Picon bière » réagit par une diatribe des plus virulentes. Ce qui donne un certain répit aux provocateurs. Benoît, comprenant le pourquoi de cette intervention inopinée, fait « passer le mot » :
— … Arrêtez de lorgner la queue de Joé et celle de Mika ou on va se faire choper…
Chacun de reprendre une position normale, non sans manifester un certain dépit de ne pouvoir contempler le spectacle jusqu'au bout. En revanche, chez certains, on frôle sa braguette, vite fait : une compensation en quelque sorte. À son tour, Benoît intervient :
— M'sieur ! C'est quand qu'on va à la Bibliothèque Nationale ? Faut savoir à l'avance, quand même…
Nouvelle distraction pour « Picon bière » qui sermonne son élève pour ce qu'il vient d'employer le pronom « on ». On, un imbécile selon lui, on ne veut rien dire, on est un pronom vraiment indéfini donc à éviter à tout prix. Il précise les raisons du retard apporté concernant cette visite. Mika soupire de plus en plus fort. Joé s'agite plus que la prudence ne le voudrait. Jean-Jacques apporte une diversion en sortant une blague, en réponse à une autre question de Benoît. Tout le monde de rire plus fort que ne l'exige la situation. Le prof, imperturbable, n'en poursuit pas moins sa distribution de notes, l'agrémentant de commentaires que chacun s'évertue à prolonger. Finalement, « Picon bière » trouve le cours « divertissant », heureux que ses élèves participent plus qu'à l'accoutumée. Benoît, nommé superviseur des branleurs, ne les quitte pas des yeux tout en guignant vers le prof. Chacun des autres de ne jeter qu'un regard furtif sur les queues turgescentes, prêtes à éjaculer. C'est Joé qui lâche ses jets en premier. Imprévoyant, il laisse ses giclées arroser son jeans quand d'autres éclaboussent le parquet. Mika éjacule à son tour, dans un mouchoir. Ni lui ni Joé ne se sont quittés du regard. Ils se sourient, heureux de leur exploit, tout en remisant les membres sous leurs vêtements.
Nouvelle alerte lorsque le prof aperçoit Joé debout, essuyant son jeans avec un mouchoir. Il demande :
— … Pourquoi cette agitation, Joé ?
— Ben j'ai renversé la bouteille de flotte sur mon futal, M'sieur.
— Faites-le en silence et sans déranger vos camarades. Pour votre langage, je vous mets un zéro de conduite. Voilà qui vous apprendra…
Mika, tout en reboutonnant le plus discrètement possible sa braguette, se dit que c'était bien excitant de se branler devant tout ce monde et, surtout, d'avoir vécu une sorte d'osmose à distance avec Joé pour qui il éprouve secrètement une forte amitié. Voilà qui devrait les rapprocher ou, pour le moins, être un sujet futur de conversation.
À la sortie des cours, les deux compères se voient entourés par nombre de leurs camarades. On raconte ses impressions, ses peurs, son bonheur de la réussite. Et d'en venir à la conformation des pénis, surtout celui de Mika que l'on juge hors série. L'intéressé rougit, trop heureux d'attirer l'attention dans ce domaine. Joé n'est pas en reste qui reconnaît :
— … Pour un morceau, t'en as un sacré bout ! Dommage que j'ai pas pu voir de près…
Mika de rétorquer du tac au tac :
— Faut qu'on recommence. Cette fois, tous deux assis côte à côte. Y'a encore plus de risques de se faire pincer, ce sera plus marrant, plus excitant.
— Banco, mec ! Jeudi on se la rejoue en duo…
Le jeudi suivant, « Picon bière » palabre sur les exploits d'Ésope, le fabuliste grec, qu'il remise au rang des victimes dont l’œuvre a été plagiée par un certain La Fontaine, quelque 22 à 23 siècles plus tard. Il n'émet aucune observation sur les places occupées par Joé et Mika, bien trop emporté par un de ses sujets favoris : l'imposture de Monsieur Jean de La Fontaine, un écrivaillon copieur, incapable de composer une seule fable de son cru ! S'il a été exilé en Limousin, ça n'est que justice ! Là !
Attentifs, les élèves suivent le dithyrambe, non sans lancer quelques regards vers le fond de la classe. Comme la fois précédente, les questions des élèves fusent, les interruptions se multiplient, distrayant le prof qui ne pense plus à espionner les dessous de bureau. Benoît toujours en charge de veiller à la sécurité des « branleurs », voit sa tâche amplement facilitée. Ce

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