Entre ses mains

Mhell Lectra

Description

Lorsque Lucie rencontre Tristan, un matin d’automne, sa vie prend une tournure nouvelle ; les salles impénétrables de « La Corde Rouge » s’offrent à elle. De femme de caractère, elle va devenir soumise, prisonnière des désirs de son Maître. De laborantine appliquée, elle va devenir esclave sexuelle offerte aux dominants les plus sadiques. Entre peurs et plaisirs, la frontière semble mince. Douleurs et orgasmes se confondent. Le corps de Lucie est meurtri mais ses sentiments pour Tristan la transcendent.

Parviendra-t-elle à dépasser ses limites pour le satisfaire ? Jusqu’où ira-t-elle pour étancher sa soif de vengeance ?

Entre ses mains s’affirme comme un roman érotique puissant. Son intrigue, haletante, confronte les lecteurs à une communauté avide de pratiques charnelles des plus extrêmes. Jeux de pouvoirs, luxure, soumissions, sévices, manipulations, vous ne ressortirez pas indemnes des couloirs de « La Corde Rouge », avec son ambiance sombre, torride et mystérieuse, avec l’amour pour seul allié.

Sujets

• Littérature
• Amour
• Domination
• Fiction
• Érotisme
• Plaisir
• Soumission
• Manipulation
• Trahison
• Châtiment
• Plaisir, Yvelines

Informations

• Publié par: youstory
• Date de parution: 20 juillet 2021
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9782381240312
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Table des matières Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Postface

 
Mhell Lectra
 
ENTRE SES MAINS
 
Roman érotique
 
FABRIQUÉ EN FRANCE
 
ISBN : 978-2-38124-030-5
© août 2021, YOUSTORY
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation, de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
 
 
aPour toi.
 
Tu le liras du haut de ton étoile, tu rêveras te balançant
sur la lune, tu te délecteras sur ton nuage et tu te diras
« sacrée p’tite fille ».
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
 
 
 
Où suis-je ?
Il fait froid, humide, sombre… Beaucoup trop sombre. L’endroit est éclairé par une simple bougie posée sur une table en bois, au fond de la salle. Je me frotte les yeux, m’habituant peu à peu à l’obscurité. Je m’approche du mur, je tâtonne. Les murs sont abrupts et friables : une grotte ? J’ai du mal à y croire, je suis vraiment dans une grotte ?
Le crâne en feu et la bouche pâteuse me rappellent que j’ai pas mal picolé hier soir. Je me remémore l’ambiance de folie, une fête incroyable avec lui… Tristan, ça ne peut être que lui qui m’a emmenée dans ce sinistre endroit. Ma mémoire me joue des tours, je me souviens de peu de choses ; des mots doux susurrés aux creux de l’oreille, de la soie sur mes yeux me privant de lumière, des promesses d’une nuit de débauche. Et me voilà ici. Je me suis réveillée dans cette pièce humide, allongée sur un lit d’appoint, seule, abandonnée, kidnappée.
Mais où suis-je et où est-il ?
Je commence à paniquer, mon pouls s’accélère, ma respiration saccade. Je crie, je hurle, mais personne ne me répond, hormis l’écho moqueur. Je cherche désespérément une sortie dans ce trou à rat, je tombe sur une grosse porte en fonte aussi froide que toute cette fichue pièce. J’essaye d’actionner la poignée mais évidemment elle est fermée à clé. Qu’est-ce que j’espérais ?
« Reprends-toi ma belle, me dis-je pour me calmer, une crise ne va pas t’aider. »
Je me concentre sur ma respiration, quelques longues inspirations… Ça va mieux. Je me retourne, prête à découvrir cette prison, ma prison.
Au centre de la pièce, trône un grand lit à baldaquin, recouvert d’un drap de satin noir, avec quelques coussins violets qui cachent maladroitement des menottes accrochées aux barreaux. Un grand tapis rouge soyeux posé au sol tranche avec l’atmosphère sordide du lieu. Plusieurs meubles anciens sont érigés derrière le lit, imposants, étouffants. De nombreux miroirs baroques accompagnent le mobilier. Je lève les yeux, repérant, malgré le peu de lumière, des caméras au plafond ainsi qu’un appareil photo sur une table. Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
Mais toute mon attention est figée sur une grande et majestueuse horloge rythmant le temps de ses grosses aiguilles. Comment une horloge comtoise en chêne clair, ornée de dorures, dont les heures écrites en chiffres romains, une pièce si rare, a-t-elle trouvé sa place ici ? Ce tic-tac, puissant, mon unique point de repère dans ce lieu sans fenêtre.
 
Je continue ma visite et remarque des grillages au plafond et une roue métallique aussi grande que moi. Des chaînes en acier pendent le long des murs, fixées par de solides crochets. Il plane une odeur de musc, de santal ; des parfums qui me rappellent ces lieux de luxure. Mélangés à l’humidité de la mousse, cela en est effrayant, intrigant, mais je dois l’avouer, un côté excitant. « Tu dois être folle de ressentir un quelconque enivrement dans un lieu aussi bizarre. » J’entends un bruit d’eau, de l’autre côté, non loin du lit où j’étais allongée. J’y découvre une cascade d’où s’écoule une eau claire et très froide. Tout est confus dans ma tête, comme cette pièce, comme ce bel homme que je découvre sous un autre angle. Cet homme que je croyais connaître mais qui à présent me fait peur. Est-ce vraiment lui qui m’a amenée ici ?
 
Je remarque enfin une feuille de papier déposée sur le coin du lit. Je ne l’avais pas vue à mon réveil. C’est un message de Tristan : « Tu as une heure pour visiter la pièce, te familiariser avec les jeux, les accessoires, t’imprégner de cette odeur, de cette ambiance. Tu m’as dit que tu aimais jouer, alors nous allons jouer. À vingt-deux heures, tu m’attendras devant la porte, à genoux, les mains posées sur tes cuisses. Il y a, déposés sur le meuble, les accessoires que tu porteras. »
Un ordre… Qui est-il ? Pour qui se prend-il ?
Dire que je l’ai rencontré il y a à peine un mois, grand, cheveux bruns, un corps parfaitement dessiné. Il m’a ensorcelée de ses yeux profonds d’un vert émeraude, pour mieux me piéger.       
 
* * *
 
C’était un matin d’automne, j’étais partie courir au bord du lac. J’ai toujours besoin de me défouler avant de commencer ma journée : mon petit rituel. Je travaille dans un petit labo pour étudier l’effet de certains médocs sur notre système nerveux. Un travail passionnant qui demande beaucoup de concentration et prend une énergie folle. Un travail que j’apprécie, une équipe très sympathique et, cerise sur le gâteau, le labo est à deux pâtés de maison de chez moi. J’adore ma vie de célibataire, mon train-train quotidien, mais il me manque le piment des jeux de séduction.
 
Je cours la tête dans les nuages, rêvassant… L’air du lac, le chant des mouettes, m’encouragent à aller toujours plus loin. Je me donne à fond, que ce soit dans le sport, le job ou le perso. Jamais je ne me ménage. Je suis une fille simple avec un besoin de vivre mes émotions pleinement, de sentir mon corps, mon cœur, mon âme vibrer. Je finis mes dix kilomètres et arrive en sueur, essoufflée, les cheveux collés au visage devant ma voiture, mais satisfaite de ma performance. Vivement la douche. Je fouille mes poches. Je n’y crois pas, j’ai perdu mes clés, le trousseau où se trouvent celles de la voiture, du labo et de la maison. Je fais marche arrière, reprends le chemin du lac en espérant les retrouver au plus vite. Je me remets à courir, mais cette fois avec la rage au ventre. Il n’y a vraiment que moi pour perdre mes clés.
Un homme s’avance vers moi, un air amusé, presque provocateur. En fait, il se moque de moi, littéralement.
— Vous avez l’air terriblement en colère. J’aime bien cette petite ride qui se dessine sur votre front.
— Dois-je le prendre comme un compliment ? Poussez-vous, je viens de perdre mes clés et je suis plutôt pressée ce matin.
Sortant d’une histoire plus que compliquée, je ne suis clairement pas d’humeur pour flirter avec un goujat qui me trouve trop vieille en plus de ça.
— Vos clés ? Je peux vous aider et si je les trouve, vous m’offrez un repas.
— Si vous les retrouvez, promis, je vous offre une soirée chez moi. Je ne me débrouille pas si mal derrière les fourneaux.
Il me déshabille du regard, étudiant tous mes gestes avec une sorte de délectation. Je déteste ce genre d’attitude et pourtant je viens de l’inviter chez moi. Il a une prestance, malgré tout, qui m’attire et une paire d’yeux supplémentaire ne sera pas de refus.
— Vous allez m’aider ou juste me regarder ?
— Ah ! Les voilà vos clés ! dit-il en les sortant de la poche de son jeans. Elles sont tombées de votre pochette tout à l’heure et vous étiez tellement dans la lune que vous ne m’avez pas entendu vous appeler.
— Comme par hasard ! lui dis-je d’un air méfiant.
« S’il savait comme le hasard fait bien les choses. »
— Merci quand même. Je ne sais pas si le repas est mérité mais je vous appellerai dans la semaine. Peux-tu me donner ton numéro ? Et ton nom ?
— Pour l’instant, c’est « vous », on ne se connaît pas, Mademoiselle.
— Oh, pardon Monsieur, dis-je d’un ton moqueur. Vous êtes de la vieille école.
— Juste un homme respectueux. Je m’appelle Tristan Demorsy, mon numéro est 079 669 19 66. Ne vous faites pas attendre, appelez-moi au plus vite.
 
Je récupère mes clés, enregistre son numéro et son prénom en quelques secondes. Je m’enfuis à toutes jambes, rouge de honte, le laissant planté là. J’ai paniqué. Il a dû vraiment me prendre pour une abrutie, surtout avec ses grands airs. Je l’ai vouvoyé puis tutoyé, j’étais complètement déstabil