Flics de mon cœur, 6

Pierrette Lavallée

Description

Alors que Khamaël, nouveau venu au sein du commissariat, doit résoudre sa première enquête, Capucine demande de l’aide de la brigade car quelqu’un a pénétré chez elle. C’est ainsi que Khamaël se retrouve aux prises non seulement avec la vieille dame, toujours aussi pétillante, mais également avec Nélia, une douce et jolie infirmière très... entreprenante.

Sujets

• Suspenso
• Novela corta
• Adulte
• Nouvelles
• Détective
• Romance
• Rencontre
• Suspense
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Nombre de lectures: 32
• EAN13: 9782819100935
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Flics de mon cœur 6 : Khamaël

De Pierrette Lavallée
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

©2016 Les Editions Sharon Kena
www.leseditionssharonkena.com
ISBN : 978-2-8191-0083-5
PROLOGUE



Ce fut tout d’abord quelque chose dans sa manière de se tenir qui attira son attention, puis ce fut son sourire. Il avait toujours aimé voir ses lèvres s’étirer, creusant d’adorables fossettes sur ses joues, ses prunelles se mettre à briller par le bonheur ou la passion, sa poitrine se soulever, tendue sous une robe de soirée ou encore une simple chemise. Son cœur se mit à battre plus fort, mais il ne voulait pas se montrer, pas tout de suite. Il continua de l’observer tandis qu’elle arpentait le trottoir et ses pensées le ramenèrent plusieurs années en arrière.
Il faisait chaud ce soir-là et la réception à laquelle il avait été invité s’était déroulée à la perfection. S’il était venu, ce n’était que pour elle, pour la voir danser, éclater de rire, boire une flûte de champagne et sourire en la voyant froncer son joli petit nez lorsque les bulles s’insinuaient dans ses narines, et cela même s’il devait avouer qu’il aurait préféré se retrouver seul avec elle et donner enfin libre cours à un désir qu’il peinait à refouler. Oui, ce n’était que pour elle qu’il avait accepté de venir, même si c’était difficile pour lui de résister à la tentation. Oh bien sûr, il n’était pas une bête sauvage, au contraire, il était un parfait gentleman et l’uniforme qu’il portait en était la preuve… tout au moins avec ceux de son rang, de sa classe sociale… Les autres, les prostituées, il s’en servait, il en avait besoin, pour ne pas se jeter sur cette jeune femme qui faisait se raidir son membre à chaque fois qu’il la voyait…
Il n’avait pu quitter la fête qu’après qu’elle soit rentrée chez elle. Un baiser… Il ne lui avait accordé qu’un seul baiser, alors qu’il aurait voulu l’emmener dans une pièce à l’écart, lui relever sa robe et s’enfoncer en elle, brisant le sceau de sa virginité. Mais il ne l’avait pas fait, parce que ça n’aurait pas été juste pour elle… Aussi s’était-il contenté de la saluer avant de la suivre subrepticement jusque chez elle pour l’espionner, même s’il n’en avait pas le droit, même si elle se trouvait chez ses parents et qu’ils risquaient de le surprendre, mais il s’en moquait. Il voulait l’apercevoir, ne serait-ce que quelques minutes encore… Il ne s’attendait pas, en escaladant le treillis, à la découvrir complètement nue, le corps ruisselant après le bain qu’elle venait de prendre. Sans même s’en rendre compte, il se posta sur le balcon et s’enfonçant dans l’ombre, ouvrit son pantalon, en sortit son membre et se mit à se caresser, tout en l’observant se sécher soigneusement d’une serviette moelleuse. Elle épongea ses seins, s’amusant quelques instants à faire durcir ses tétons, à les pincer entre ses doigts, puis elle essuya son ventre plat avant de faire glisser le linge entre ses cuisses. Il la vit entrouvrir les lèvres avant de s’allonger sur le lit, les jambes à demi écartées et il put découvrir le léger buisson blond qui recouvrait son pubis. La pression de sa main sur son sexe se fit plus forte et ses gestes plus frénétiques. Elle était si belle et si jeune à la fois… Elle tamponna délicatement son entrejambe, les yeux fermés, comme si elle souffrait et lorsqu’elle se leva à nouveau pour s’admirer dans le miroir, il n’eut que le temps de sortir un mouchoir de sa poche pour nettoyer à son tour la trace de sa jouissance.
Elle se glissa dans une chemise de nuit, boutonnée jusqu’au col et son visage portant la trace de ses larmes, ferma les rideaux avant de disparaître.
C’était la dernière fois qu’il la voyait… jusqu’à ce jour. Elle était toujours aussi belle, mais elle n’était pas assez prudente, pas avec ce qui se passait en ce moment dans La Cité. Il jeta encore un coup d’œil dans sa direction… Elle remontait l’avenue que se partageaient les prostituées, s’arrêtant parfois pour discuter avec l’une d’entre elles… À deux reprises, il l’avait vue approcher des voyous qui n’attendaient qu’une seule chose… Non, il ne pouvait pas la laisser faire, il fallait qu’il la protège, même s’il savait qu’elle refuserait. Elle était indépendante et s’affirmerait avec force, mais elle ne pouvait pas continuer ainsi à risquer sa vie… Un plan germa dans son esprit, il avait trouvé comment l’arracher de force à la rue. Ne restait à espérer que personne ne vienne fourrer son nez dans des affaires qui ne les concernaient pas.
CHAPITRE 1
 
 
 
Ça y est ! Khamaël avait enfin obtenu sa première enquête officielle et bossait dessus depuis que Joy la lui avait confiée. Il passa une main dans ses cheveux coupés courts et tapota sur son ordinateur pour chercher quelques pistes.
Âgé de vingt-huit ans, Khamaël avait un physique assez particulier, mère vietnamienne, père afro-américain, il avait la peau couleur chocolat et des yeux légèrement bridés. Ses cheveux un peu crépus sur le dessus étaient rasés sur la nuque et ses prunelles sombres semblaient menacer quiconque lui cherchait des noises. Il n’était pas très grand, en fait il faisait juste la taille réglementaire pour entrer dans la police, toutefois, il compensait sa petitesse par un grand sens de l’honneur et du respect. Pour lui, porter un uniforme n’était pas fait pour la parade, mais bel et bien pour affirmer son autorité et son désir de justice. Khamaël avait d’abord suivi une formation d’infirmier avant de vouloir faire régner la loi dans des cités à problèmes et c’est pour cette raison qu’il était officiellement la bleusaille, alors que certains agents étaient plus jeunes que lui.
Il reprit la lecture des documents dont la déclaration de disparition signée par le souteneur de la jeune femme. Cette prostituée, prénommée Katie Cat avait disparu depuis près d’une semaine sans laisser aucune trace. La dernière fois qu’on l’avait vue, elle arpentait l’avenue qui menait à La Cité. La jeune femme, blonde, avec une plastique qui défiait la gravité et un sourire à faire damner un saint, toujours selon son mac, était une bosseuse et ne serait jamais partie de son plein gré. Habituellement, le commissariat n’aurait pas traité ce genre de cas, mais le souvenir du Tortionnaire était encore présent dans leur esprit et une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte. Mais rien… Aucun témoignage, aucune piste, le calme plat… Khamaël leva les yeux et réalisa qu’il n’y avait presque plus personne dans les bureaux. Il faut dire qu’il était tard mais il ne voulait pas foirer sa première enquête et s’il devait rester là toute la nuit, alors il le ferait…
Rentre chez toi, le bleu, cette femme ne va pas réapparaître comme ça, d’un claquement de doigts, marmonna Malika en s’étirant. Tu pourras reprendre ton dossier dès demain.
Et toi, que fais-tu encore là ? demanda-t-il calmement.
Je me suis pris la tête avec mon homme, alors, pour le punir, j’ai décidé de passer la nuit ici !
Ridicule ! s’exclama-t-il. Dans un couple, il faut qu’il y ait de la communication. Rentre chez toi et discute avec Luc, crève l’abcès…
Tu te prends pour un psy ? gronda Malika en secouant la tête. Désolée, je ne suis pas de bonne compagnie ce soir et…
Agent Zainoun, un appel pour vous sur la une, Madame Perlin ! annonça l’agent d’accueil en passant son nez par la porte.
Et bien sûr, ma soirée