Itinéraire perdu

Franck Simon

Description

Au travers de textes forts, tendres, violents parfois, Franck Simon nous trace un itinéraire émotionnel et poursuit sa quête d’absolu. Ce recueil nous guide dans ses réflexions et son intimité.

Sujets

• Themes
• Subjects
• Poetry
• Erotica
• Intimité
• Love
• Sensibilité
• Amour
• Poésie
• Sexualité
• Littérature

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 12 avril 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381535449
• Langue: Français

Extrait

Le Code dela propriété intellectuelle interdit les copies oureproductions destinées à une utilisation collective. T outereprésentation ou reproduction, intégrale ou partielle,faite par quelque procédé que ce soit, sans leconsentement de l’éditeur est illicite et constitue unecontrefaçon sanctionnée par les articles 425 etsuivants du Code pénal.


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Imprimé en France – Avril2021
Dépôt légal premiersemestre 2021
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Table

Pr Éface7
L’abandon9
Lessouvenirs10
AuxCroyants de toute religion11
Àla vôtre13
Etl’homme créa Dieu14
Levent16
MerciSatan17
Nem’attendez pas19
Àcette femme inventÉe21
Onétait fait pour être heureux23
Tout25
Àma belle26
Admirable27
Autopsie28
Belles30
C’estsi facile31
Ily a32
Chansonfolle 33
LeMexique34
Crépuscule35
L’appel36
Éteindreles sons38
Lemarécage39
Lenavire de vie40
Dernièreheure41
Lesmots toujours42
Jesuis le silence43
Lavie en lambeaux44
Départ46
Ledernier souffle47
Imprononçables48
Lafemme-tronc52
Àtous ou À chacun53
Lavie55
Chaquesoir56
Peindretoujours57
L’Îlevagabonde58
Avoté (2)59
L’aveu60
Chômeur61
Fêtenationale62
Adolescence64
Éternellequête65
Coquillage66
Quelqu’un68
Regardela mer70
L’abstraction72
L’enfantqui meurt73
Apollinaire74
L’avenirde l’homme75
L’inutilitéde l’amour76
Labonté77
Lasemeuse78
Lesbarèmes79
Lavie vide80
Quandj’vois l’monde83
Saint-Tropez84
Vieillir85
Cairo86
Mauvaiseconscience88
Chansond’amour90
Épitaphe93
Sincérité94
Duo95
Conseilà une idiote96
Lasirène97
Aurélia99
Lesigne astrologique100
Aurélia(2)101
Ledoute102
Ophélie103
Jet’attends104
Derrièrela porte105
Àla mienne107
Onm’attendait109
Sansaucun titre111
Lesraisons de peindre113
Finde vie115
Àl’année prochaine117
Mafolie118
Mafolie (2)120
Vivre àen mourir121
Jepartirais124
Findu temps125
L’exubérance126
Hasard127
Lesjoies du paradis128
Ona volé mon trou129
Lelèg131
Testament133
Suis-jedéfinitivement seul   ?138
Suis-jedéfinitivement seul   ?
Obsédé
Halluciné
Aliéné
Sommes-nous nombreux ou suis-je solitaire
Àfrapper de mes pas la terre   ?
Comme un astre qui parcourt le ciel
La viepourrait être heureuse
Le jourdans un soleil
Et la nuitdans les songes
Je passedes heures orgueilleuses
Indifférentpareil
Auxtumeurs qui me rongent
Comme un astre qui parcourt le ciel
Je resteici bas
Sansréponse
Je passede vie à trépas
Ma peaudéchirée par la ronce
Le fardeau de l’ennui
Étireles ombres d’un tableau
La luneparcourt les nuits
Le ventagite le roseau

La vérité c’est que je t’aimais
La vérité c’est que je t’aime encore
Les jourspassés ne laissent que regrets
Les joursfuturs m’approchent de la mort

Dansd’autres mots
Les heurescoulent le sang
L’animalblessé s’allonge pardonnant
Letriomphe de son bourreau

Je suis lePère et je suis la Mère
Je suischaque vie de mon éternité

Je suis lalumière d’un jour éblouissant
Quin’éclaire que la peur du néant

J’écrisavec des mots que vous ne saisissez
Je parleen phrases courtes
Je parlesans que l’on m’écoute
Je parleen raz de marée
Je suisseul à me comprendre
Moncerveau fabrique des méandres

Mon imageà tout jamais est détachée du vrai
Estdétachée de l’image du miroir
Détachéle grain de l’ivraie
Seull’amour se reflète dans le noir

Rien neressemble plus à l’ombre que la lumière
Danslaquelle je suis moi
Unique
Avec mesyeux ouverts
Avec moncœur ouvert
Avec mesmots lyriques
Avec meschants avec mes lois
Avec moncorps recouvert de la pierre
Je suissans passé
Je suissans souvenirs
Je suistrépassé
Etpourtant désireux de désirs
Je suis lanuit je suis le jour
Je suisToujours

Je suis lepremier mais suis-je le seul   ?

Toutes lescouleurs sont semblables
Le bleuenvahit la planète
L’arbrejette du vert tout autour de sa tête
Le jaunes’écoule tel le sable
Seul lenoir
Devientplus sombre quand s’échappe l’espoir
Mais moi l’homme
L’hommeau passé barbare
L’hommeà la chair putride
L’hommeapatride
L’hommequi s’éteint chaque soir
Et quitoujours oublie l’homme
Suis isolé
Oublié   ?
Il me faut vivre pour passer mon temps

Crier pournaître
Et n’être

Coulercomme la source
Calmetransparente
Accélérersa course
Et êtreune goutte de sang sur la pente
Garder la rime au cœur
Avec uneéternelle candeur
Le printemps fait fondre les manteaux de l’hiver
Et courirles enfants sur les fleurs d’un parterre
À cet âge enfantin
Je neconnaissais rien
Del’avenir
De l’odeurdû partir
Je vivaispour aimer
J’allaismourir d’aimer
Je sens encore sur ma bouche calcinée
Le goûtde ce premier baiser
C’étaitune promesse
La vie est plus forte éveillée
La cendresait la stériliser
J’aiconservé mes mains pour d’ultimes caresses
Les mots et les musiques
Et les rires
Et leslarmes
Pourtoujours se reflètent
En derépétées pratiques
Oùle sourire
De l’âme
Annonceles tempêtes

J’étaisnoble et doux
Sans nuageet sans pluie
Existantpar le feu
D’unamour insensé
J’étaisfort et fou
Neconnaissais la nuit
Me noyantdans le bleu
De penséeséthérées
Les neigesfroides
M’épargnaient
Les doigtssouvent roides
Toujoursje te peignais
Mes mainscherchaient tes mains
Distantesde plusieurs temps
J’étaisjeune et j’avais le temps
Je cultivais le parfum de la mort
De lasource à la mer
De laracine aux feuilles
De labrume aux marécages
Serpentaitl’attendu hiver
Riche defuturs deuils
Et de marage
J’avançaislentement sur le bord de la falaise
Plus basla mer me saluait
Nousscellions nos mots avant que je les taise
La vie mebalbutiait
Les jourssont des rêves imaginaires
Que chaquematin nous devons traire
Qu’est un cœur seul
Sans unautre cœur   ?
Qu’unelune perdue dans un ciel sans étoile   ?
Toi seule
Attentivecomme une sœur
Saitcomment de ma peur enlever le voile
Toutes les autres ne sont qu’imaginaires
Ou passé
Ouabsentes
Engoncéesdans mon néant
Diluées
Laisséesau bord du vide ordinaire
Seule toi mérites les poèmes
Toi laseule que j’aime
Et pourtoi seule je construis le monde
Je n’ai plus rien à pardonner
Mais j’ai tant à haïr
Avant que de partir
Et laissermon sang s’écouler
Libre
Ivre
Dans ce monde
Tout estmesuré
Mêmela tristesse
Mêmela peur
Mêmela déraison
Mêmela mort
Les chantsse comptent en ronde
La vie endébarqués
Les peauxse comptent en pétales de tendresse
En quoi secomptent les fleurs   ?
En amournous qui nous aimons
Et àqui ils feront un sort
Je rends compte au réel
Et àl’irréel

Je comptemes pas
Jesurveille de prés mes mots
Et comptemes paroles
Mais toije compte sur toi
Et comptesur tes mots
Pourconter mes paroles
Je ne voulais pas de cette vie
Je nevoulais pas d’un amour sans vertu
Je suisseul mais je suis absolu
Je n’ai aucun regret
Je porteseul mon passé
Plus légerest le fardeau de l’enfance
Je vis enpleine confiance
Ouvert aulendemain
Soulignédu parfum de ta main
Désormais l’un et l’autre
Désormaisl’un ou l’autre
Et tous àla fois
Je porteles péchés de la croix
Ma bonté saura étendre la chaleur
Ma bontésaura éteindre les douleurs
Comme un homme étranger
Je suisd’une douceur exquise
Pour lapeine remise
D’unegrande pitié
J’écris pour ne pas oublier les années et lesheures
J’écrispour le souvenir du corps humain
Qui a vécuhier son matin
Et sonmidi aussi
Et quidans l’âge rassis
S’estforgé une âme de force et de faiblesse
Et dedouleur et d’ivresse
J’écris pour me souvenir
De larencontre inventée
De cebonheur prédit
Quicommence à deux et finit
Avant latombée de l’année
Àla veille d’un avenir

J’écrisles baisers
Mon corpsaccroché à un autre corps
J’écrisles yeux fermés
Surl’envers du décor

J’écrisla nuit rougie dedans ta couche
Oùrien ne nous sépare
Sur un airde guitare
Un refrainsur ta bouche
Nous vivrons des déserts nous vivrons des sommets
Nousvivrons de ciel bleu
D’eauxmultiples et toutes bleues
Les ridesde la mer marqueront nos fronts gais
Nousvivrons des forêts incendiées par l’amour
Le soleilcherchera le chemin du retour
L’eau flétrie
La lunes’arrondit
Lesfeuilles mortes tapissent l’herbe rase
Qui pense à procréer
Ou bien àrire
Dans cemonde de soupirs   ?
Je cache mes sanglots
Sous un sigrand chapeau
Quel’ombre même de ma moindre pensée
S’évanouitavant que de germer

Je necrois plus en rien
Au momentoù il faudrait croire
Mon cœurest sec comme l’abreuvoir
Percéde clous païens

Mes idéesrestent à la cuisine
On lesmange en cargolade

Mespensées gardent la rade
Lesbateaux naviguent sur des mers d’urine

Si nousnous élevions
Vers lamain donatrice
Qui sechange en mouchoir pour consoler les pleurs
Vers lechien affamé
Ignoréde la foule
Vers lagrande ordonnatrice
Qui remettout en place en ôtant les couleurs
Vers lemouton égaré
Quis’étend dans la houle
Si nousnous levions
Si nousprononcions des mots définitifs
La guerre
La vie
La mort
La paix
L’amour
Lescimetières
L’envie
La mort
L’après
L’amour
Dieuserait le dernier avocat
Celui dudiable
Pourmettre nos âmes à sa table
Deux pardeux ou bien en tas

Si nouschantions des chants déracinés
Descantiques
Ou desmarches militaires
Je dois metaire
Le silenceest d’une grande pratique
Pour lesobjecteurs de conscience altérée

Au rythmede chaque saison
Monsilence devient déraison

Je ne suisseul que multiple

Nous nousréveillons moi et moi
Ivres dechaos
La foliem’envahit et me noie
Comme unpoisson muet au fond de son verre d’eau
Ma douleur n’a plus d’échéance
Ma musique se tait quand je danse
Je meréveille obscur
Saisid’être mon reflet impur

J’acceptedésormais d’être in