L Agenda de bianca
73 pages
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L'Agenda de bianca , livre ebook

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Description

Miss Bianca est une fine dominatrice. À son agenda, chaque jour de la semaine est consacré à la réalisation du fantasme d'un ou de plusieurs de ses invités, rencontrés au hasard d'une soirée, dans un bar ou sur Internet. Son domaine est vaste, et ses pièces recèlent de nombreuses zones de jeu dont le clair-obscur permet les mises en scène les plus extravagantes. Ses victimes, non seulement consentantes, mais presque suppliantes, voient et ressentent sous sa poigne de velours plus que ce dont elles avaient rêvé. Elles ressortent du manoir ébranlées mais reconnaissantes d'avoir trouvé une maîtresse attentive à leurs désirs inavouables. Quels sont-ils? demanderez-vous. Pour Miss Bianca, une seule règle qui vaille: s'assurer du plaisir de l'invité. Poussez la grille, entrez...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 décembre 2011
Nombre de lectures 48
EAN13 9782894553787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Version ePub réalisée par :
Élise Bourque



roman érotique


G u y S a i n t - J e a n É D I T E U R
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bourque, Élise, 1957- L'agenda de Bianca Comprend des réf. bibliogr. ISBN 2-89455-181-9 I. Titre. PS8553.O862A83 2005 C843'.54 C2004-942064-X PS9553.O862A83 2005
Nous reconnaissons l'aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Programme d'Aide au Développement de l'Industrie de l'Édition (PADIÉ) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d'édition. Nous remercions le Conseildes Arts du Canada de l'aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d'impôt pour l'édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2004 Conception graphique: Christiane Séguin Révision: Nathalie Viens
Dépôt légal 1er trimestre 2005 Bibliothèques nationales du Québec et du Canada ISBN 2-89455-181-9
Distribution et diffusion Amérique : Prologue France : Volumen Belgique : La Caravelle S.A. Suisse : Transat S.A.
Tous droits de traduction et d'adaptation réservés. Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l'autorisation écrite de l'éditeur.
Guy Saint-Jean Éditeur inc. 3154, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4P7. (450) 663-1777. Courriel : info@saint-jeanediteur.com • Web: www.saint-jeanediteur.com
Guy Saint-Jean Éditeur France 48, rue des Ponts, 78290 Croissy-sur-Seine, France. (1) 39.76.99.43. Courriel : gsj.editeur@free.fr
Imprimé et relié au Canada
À toutes les personnes qui ont osé partager leur jardin secret avec moi…
À ma première lectrice, Myriam, à S. pour son inspiration, à tous ceux et celles qui m'ont raconté leurs fantasmes et leurs expériences, un grand merci !
Lundi

Déjà, l'entrée était impressionnante. D'abord, une grille joliment ouvragée, de toute évidence l'œuvre d'un maître ferrurier de renom. Les rais-de-cœur et les feuilles d'acanthe finement ciselées forçaient l'admiration. La belle avait du goût (et reçu un substantiel héritage, sans doute). Un interphone dissimulé dans la pierre brute du muret interrompait d'un bip strident la contemplation de l'ouvrage et obligeait le visiteur à décliner son identité. Comme dans les films, pensa-t-il avec amusement. Il se nomma avec grandiloquence, enjoué et ravi d'être reçu dans un tel domaine. Surtout pour un rendez-vous galant ! Et au cœur de l'après-midi de surcroît, probablement à temps pour l'apéro.
La maison, de style Tudor, n'apparaissait qu'au détour d'une longue allée de cailloux blancs qui crépitaient sous les pneus de la voiture. L'homme s'imagina au volant d'un luxueux cabriolet. Puis il s'inquiéta de son choix vestimentaire, peut-être un peu trop décontracté pour le décorum. Il avait toujours envié son idole, James Bond, qui savait en toute occasion porter le vêtement adéquat.
Les grands arbres matures, le fond de l'air saturé des stridulations des criquets, la moiteur du jour constituaient autant de sollicitations de ses sens. L'invité se gara devant la demeure sans manifester le moindre empressement. Il y avait longtemps qu'un tel calme ne l'avait envahi. En fermant les yeux, grisé par un parfum de chèvrefeuille, il voyait la brise chaude, telle une méduse enchanteresse, lui soulever les cheveux de ses doigts longs et fins.
Puis, s'arrachant à sa rêverie, il se tourna vers la propriété et se dirigea vers la haute porte d'entrée, en chêne massif. Un personnage de bande dessinée japonaise (une superbe femme à peine couverte de lambeaux de tissu noir) y était peint grandeur nature. Le réalisme criant de l'œuvre l'incita à y poser délicatement la paume de sa main et à caresser furtivement un sein généreux sous lequel filtrait le grain du bois véritable. Sur le montant droit, bien en vue, un avertissement scintillant de cristaux liquides bleutés :
Bienvenue chez Miss Bianca
Toute cette mise en scène lui plaisait beaucoup, bien que le nom indiqué l'intriguât fortement. Pour dissiper tout doute, il plongea la main dans sa poche pour relire l'adresse, la date et l'heure calligraphiées à l'intérieur d'une pochette d'allumettes aux couleurs du bar La Goulue.
L'homme appuya sur le bouton de bronze. Déclic. Eh bien ! La porte était vraiment aussi lourde qu'elle le paraissait.
Le hall était immense et désert. D'impressionnants vitraux travestissaient la lumière crue du soleil en myriades d'arcs-en-ciel sombres brutalement absorbés par les murs de bois foncés. « N'y manque que l'odeur d'encens et je me mets à genoux » pensa-t-il en souriant. Sa bonhomie naturelle reprenait ses droits et il inspecta les lieux avec la plus grande curiosité.
Antiquaire de métier, il flairait déjà le goût sûr de son hôtesse. En entrant, il avait immédiatement remarqué le banc en bois, certainement d'origine scandinave, datant du début du dix-neuvième siècle. Un élément rare ! La console sur la gauche, probablement de la même époque, sur laquelle trônait un imposant bouquet d'arums d'Éthiopie dans un vase Murano de facture plus récente, le porte-parapluies de cuivre d'une simplicité efficace, le large miroir légèrement dépoli au cadre enjolivé de délicates dorures, l'imposante armoire française néoclassique, les appliques murales, les tableaux, tous portaient avec grâce la marque des ans et des signatures imposant le respect.
Décidément, il avait mésestimé la demoiselle ! Leur passion commune pour ces témoins de l'histoire laissait augurer de belles discussions à poursuivre sur l'oreiller… s'il arrivait à cette étape !
L'homme toussota pour signaler sa présence, surpris et mal à l'aise que personne ne soit venu à sa rencontre. Seul l'écho s'empara de sa voix pour en tapisser le plafond.
* * *
Il était bien attendu, non ?
— Hum hum ! fit-il plus fort.
Il fit quelques pas sur le parquet ciré et, tendant l'oreille, perçut un son étouffé de cascade sur sa gauche. Il bifurqua, perplexe.
— On se croirait en plein « Eyes wide shut » ! 1
La fille qu'il avait si facilement draguée dans un bar populaire, la veille, ne semblait pourtant pas cacher tant de mystères !
Une gentille fille, avait-il pensé. Un peu réservée, toutefois volontaire dans son port de tête, jolie, blonde, vêtue avec recherche et sobriété. Peut-être un peu plus âgée que lui (quelque chose de plus mûr dans les formes, sans doute).
En tout cas, quelque chose d'assez accueillant dans son attitude, puisqu'il s'était surpris, après deux ou trois bières et plusieurs bribes anodines sur les sujets à la mode, à lui confier la monotonie de sa vie amoureuse. Musique d'atmosphère oblige, les deux devaient se parler presque au creux de l'oreille, et un subtil effluve floral venait chatouiller agréablement l'odorat de l'homme.
— Mais n'allez pas croire que je me plains ! Du point de vue professionnel, mes affaires roulent bien, d'ailleurs j'ai reçu aujourd'hui en boutique un superbe paravent laqué qui devrait susciter bien des offres…
La demoiselle avait levé un sourcil. Encouragé, le marchand avait ajouté quelques détails superficiels pour en préciser le pays d'origine et renchéri avec quelques potins concernant l'ancien propriétaire, une faillite si triste… puis… comme n'importe lequel de ces ratés qu'il plaignait d'ordinaire en les écoutant d'une oreille distraite, il était, sans s'en rendre compte, revenu au point de départ et déplorait de nouveau la banalité de son couple.
Il avait rejoint la troupe des guignols du cinq à sept, qui, par leurs allusions à peine voilées, quémandent une illusion de tendresse ou une infidélité de passage qui leur collera ensuite à la conscience. C'est exactement ce qu'il avait fait là, confiant à cette inconnue son petit côté voyeur inassouvi, ne voulant surtout pas raconter sa vie, non ! mais semant suffisamment de miettes pour que, peut-être, la belle recueille le S.O.S. et comprenne la prière muette : « Délivrez-moi de la culpabilité qui m'envahira, amen ! ».
Et contre toute attente : alléluia ! Elle l'avait écouté patiemment en sirotant son verre de vin blanc et, soudain, avait sorti une élégante plume de son sac Chanel et griffonné q

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