L enfer aux portes de l amour
113 pages
Français

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L'enfer aux portes de l'amour , livre ebook

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Description

L'enfer aux portes de l'amour, tome 2
Olivier Keime
Roman, tome 1, de 421 600 caractères, 74 600 mots, le livre papier fait 284 pages.
Deux hommes frappés d’amour, comme à leur insu, s’aimeront, se détruiront, seront entraînés dans des spirales d’avilissement, de débauches où aucun tabou ne résiste à leur furie d’anéantissement... Jusqu’au jour où ils connaîtront une sorte de rédemption de l’Amour pour retrouver le bonheur paisible qu’ils semblaient exécrer jusqu’alors.
Est-ce une histoire très hard avec des instants de romantisme, ou au fond, une histoire romantique avec des instants très hard ? Il appartient au lecteur d’en juger.


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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9791029403262
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’enfer aux portes de l’amour
 
2 e tome
 
 
 
Olivier Keime
 
 
 
 
 
 
 
Roman
 
 
 
Chapitre 9 : David / Salah
Chapitre 10 : Voyage à Paris
Chapitre 11 : Léo
Chapitre 12 : Kader
Chapitre 13 : La punition
Chapitre 14 : La cassure
Chapitre 15 : Salah
Chapitre 16 : Le film
Chapitre 17 : Après le film
Chapitre 18 : Le choc des Titans
Chapitre 19 : La révélation de Salah
Chapitre 20 : Retour de l’enfant prodigue
Chapitre 21 : Le temps des aveux
Chapitre 22 : Le mariage
Troisième partie
Chapitre 1 : Léandro
Chapitre 2 : Abhi
Chapitre 3 : L’heure des explications
Chapitre 4 : Julien et Gilles
Quelque mois plus tard…
 
 
 
 
Chapitre 9 : David / Salah
 
 
Quelqu’un a écrit que notre destinée est parfois déterminée par un simple geste… Cette main gracieuse, qui sonnait ce jour-là à la porte de chez Max, se doutait-elle des conséquences redoutables que pourrait provoquer son coup de sonnette ?
Qui était-ce ? Une souris innocente sonnant sans le savoir, chez un redoutable minet ? Ou alors un minet candide pointant son nez sur le territoire ardemment défendu d’un autre minet ? En vérité, cette main était celle d’une canaille sans âme, fourbe et lubrique. En ce début d’après-midi Max était absent, Yolande également. Il n’y avait que Le Prince, se prélassant sur un divan de piscine, son ordi sur les genoux, en attendant le retour du maître de maison. Surpris par la sonnerie, il alla donc voir qui était l’importun et se trouva une minute plus tard face à un jeune homme qu’il détesta aussitôt.
— Oui ? fit-il soupçonneux.
— Je suis un ancien voisin de Max et de passage à Marseille je venais le saluer mais j’ai perdu son numéro de téléphone. Est-il là ?
Les deux minets se reniflèrent intuitivement. L’un comme l’autre furent animés instantanément par la même pensée : « celui-ci, je ne peux pas le sentir ! »
— Non, il n’est pas encore rentré, répondit Le Prince . Un ancien voisin ? Vous ne seriez pas par hasard…
— David, il t’a parlé de moi ?
— Ouais, si l’on veut.
— Je peux entrer ? Il fait si chaud et je suis monté à pied de la station de bus…
Le Prince hésita un instant. Devait-il, comme il en éprouvait l’envie lui dire avant de lui claquer la porte au nez : « eh bien crève sur la route, je viendrai ramasser tes cendres plus tard » ou au contraire le faire entrer et lui soutirer quelques précieuses informations, voire révélations sur la vie sexuelle de Max avant leur rencontre ? Après tout c’était la première fois qu’il avait affaire à un ancien amant de son homme. David s’impatienta :
— Tu sais tu peux me faire entrer en toute confiance, je ne suis pas un danger ni pour toi ni pour lui. Je venais juste lui porter le bonjour de mes parents, Excuse-moi mais je meurs de soif…
— Je sais bien que tu n’es pas un danger, d’ailleurs vu la manière dont il t’appréciait je crois que tu n’as jamais été dangereux pour personne dans cette maison. Rentre, il ne va pas tarder, voilà deux heures que je l’attends.
Les deux jeunes hommes se retrouvèrent l’un face à l’autre, assis à l’abri de la fournaise dans l’immense living-room.
— Et toi qui es-tu ? demanda David après avoir bu coup sur coup deux verres de jus d’orange.
— Je suis Julien, son beau-fils.
— Ah, il ne m’a jamais parlé de toi.
— Pas étonnant, il ne me connaissait pas. Je suis arrivé quelque temps après que tu sois parti.
— Et depuis quand es-tu son amant ?
— Je serai tenté de te répondre « qu’est-ce que ça peut te faire » ? Mais je n’ai pas honte de mes amours. D’ailleurs comment as-tu deviné ?
— Rien qu’à ton regard d’égorgeur lorsque je t’ai dit qui j’étais. Tu as raison, tu fais bien de défendre ce qui t’appartient. J’en ferai autant à ta place.
La bonne volonté de David permit alors d’instaurer entre eux non pas une sorte de sympathie, n’exagérons pas, mais un dialogue avec, il est vrai quelques coups de dents, quelques jets de venin, surtout de la part de Julien. Pourtant il n’était pas le plus fielleux des deux. Julien pouvait se montrer agressif, corrosif, mais sans les armes de l’hypocrisie. Il parlait librement avec autant de franchise dans le regard que dans le propos. Il vous assassinait certes, mais avec sincérité ! En revanche, David, sous sa gentillesse apparente cachait une nature sournoise. Lui, vous assassinait, mais en regardant ailleurs.
Le Prince n’eut pas à susciter longtemps les confidences de David. La tapette caquetait avec plaisir. Elle lui raconta bien sûr l’épisode bestial de Max, en ponctuant perfidement ses révélations de « j’espère que tu ne m’en voudras pas si je te disais… » Le Prince répondait d’un air détaché alors qu’une main broyait son ventre « vas-y, je m’en fous, c’était avant moi. » Il cédait pourtant à la tentation de bien des amants d’en vouloir à ceux qui avaient eu l’indélicatesse de connaître avant eux les baisers, les mots doux et les caresses de l’être qu’ils aimaient.
— Pendant quelques jours ce fut mon bourreau, et je dois avouer que j’ai eu du mal à m’en remettre ! déclara David.
— Si tu es ici aujourd’hui pour te faire remettre, tu es mal tombé, c’est trop tard, la place est prise!
Les deux jeunes gays qui avaient ri à cette réplique, débattirent alors sur le mécanisme psychologique qui poussait parfois irrésistiblement les victimes à revenir vers leur bourreau.
— Les tyrans nous subjuguent même si leur emprise sur nous est néfaste, nous ne pouvons leur résister ! commenta David. Ils en conclurent enfin, qu’ils ne pouvaient retrouver ailleurs, dans des amours paisibles, le plaisir malsain créé par l’endurance et l’animalité que seul les êtres doués comme Max pouvaient apporter. Max était capable de vous baiser en s’affranchissant de tout ce qui s’apparente le moins à la tendresse mais en sachant pourtant alterner la bestialité avec un fond de douceur sauvage. Comment résister lorsqu’un baiser tendre se pose sur une morsure ?
— Qu’est-ce que tu dois te prendre tous les jours ! dit David les yeux soudain pétillants de désir, mais méfie-toi Max est un bourreau des culs…
— Je te rassure le coupa Julien, je le tiens bien et pas seulement avec mes fesses, mais avec le cœur puisqu’il est amoureux. Avec toi ce n’était qu’un désir physique, à ce moment-là il avait besoin d’un petit dérivatif car ça n’allait pas trop avec ma mère. Avec moi il a rencontré l’amour.
— En parlant crûment, tu laisses entendre que je n’étais qu’un vide-couilles? se vexa David, sans trop le laisser paraître.
— En te répondant crûment, oui, un simple vide-couilles passager, enfin c’est du moins ce qu’il m’a affirmé.
Si Julien se montrait si cruel, c’est qu’il ne croyait pas un seul instant que ce drôle de zèbre avait fait le déplacement uniquement pour transmettre les salutations de ses parents à leur ancien voisin. Il voulait goûter encore du phallus épais de son mec, c’était évident !
Comme Max tardait à revenir, David ne résista pas à vanter alors toutes les sensations inouïes de son amant marseillais, Salah.
— J’en avais parlé à Max et il m’avait foutu une baffe, car je crois qu’il était jaloux. J’étais peut-être un simple vide-couilles, certes mais capable de provoquer la jalousie de ton mec. Il faut dire que Salah est un puma avec le cœur d’une hyène, le pied ! Quand il te baise il te saccage le corps et l’âme, hum !
Le zèbre ne voulait pas faire figure de laissé-pour-compte. Il avait eu il n’y avait pas si longtemps Max pour maître (le mot fit grincer des dents Julien), ensuite Salah et dès ce soir il partait rejoindre en Tunisie celui qu’il considérait comme son mari et son véritable amour.
Ce tableau de chasse n’eut pas l’heur d’impressionner Le Prince . Alors David se livra à une surenchère de détails graveleux sur sa liaison incandescente avec Salah. C’était un jeune Marocain d’une beauté irrésistible pour ceux qui aimaient s’encanailler avec ce genre d’apollons de banlieue. Voleur, proxénète, il attirait et abusait autant les mecs que les femmes. Un pervers à la grosse queue même si celle-ci n’atteignait pas les dimensions du priape de Max.
Tout en racontant, David, se réjouissait de voir briller par instants, dans les prunelles de Julien une fugace lueur de curiosité lascive. Indéniablement, un trouble léger mais palpable s’était glissé dans l’esprit du Prince. Son regard en témoignait. Alors l’insidieux David, eut soudain l’idée d’une rencontre entre le Marocain et ce mec prétentieux, insupportable qui prenait plaisir à le rabaisser. Il tiendrait là sa vengeance car sa conviction intuitive le persuadait que l’un ne résisterait pas à l’autre. Il pulvériserait ainsi cette ridicule fidélité dont Le Prince se vantait tant et exploserait le couple Max-Julien. S’il le fallait il se promettait d’user de lettres anonymes, (même à Brigitte, pour tuer cet amour dans la honte et le scandale.)
Il fallait trouver au plus vite le prétexte pour mettre en présence le carnassier et le jeune cerf. Avec Salah : aucun problème, il succomberait vite devant la perfection du corps de Julien et n’en ferait qu’une bouchée ! La difficulté viendrait de ce dernier qui semblait très amoureux de Max. Mais David connaissait l’art de stimuler le réflexe érectile des cérébraux ! Leur libido ne se nourrissant que par l’imagination, il allait abreuver le cerveau de Julien d’images et d’évocations obscènes qui finirent bien par distiller leur strychnine !
— Les rebeus ne sont pas les meilleurs amants du monde reprit-il mais les meilleurs baiseurs. Tous les gays à tendance maso, les lopes…
— Comme toi ?
— Oui, comme moi, mais je le reconnais, c’est dans ma nature et je l’accepte… donc je disais les lopes en raffolent. Le mépris qu’ils affichent une fois qu’ils t’ont niqué ajoute à notre bonheur. Souvent ils te prennent pour ce que tu es : un vulgaire objet de plaisir, et d’être ainsi méprisé, c’est le comble de la volupté pour un soumis ! Il lui suffit de quelques instants pour faire de moi un chien servile. Je ne peux résister à son magnétisme infernal. Si je reste plus de deux h

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