L envers des corps
98 pages
Français

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L'envers des corps , livre ebook

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Description

Des corps qui réclament. Des corps qui ont faim. Des corps qui tressaillent sous l’assaut du plaisir. Des corps pour décor. Des corps qui interagissent sur le devant de la scène.
Leur scène où se jouent de langoureuses valses charnelles au goût délectable d’interdit.
​​​​​​​Des corps répondant à l’appel d’autres corps. Qu’il s’agisse d’une amitié sexuelle, d’un objet capable d’éveiller les sens et de procurer du plaisir, d’un appétit sexuel vorace et pluriel capable d’alimenter une chaîne vidéo créant le buzz sur les réseaux sociaux, de soumission pleinement consentante, de voyeurisme concupiscent ou de péché originel, les protagonistes de ce recueil de huit nouvelles érotiques ont tous un point commun, celui de se laisser guider par leurs sens et leurs désirs, parfois au détriment de leur raison. Car après tout, un corps est fait de vie et de résonnance, où tous les vices et toutes les vies sont permis... Une seule question demeure : lequel de ces vices (re) prendrez-vous ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9791096784905
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’enversdes corps

Recueilde nouvelles érotiques
Daisy Derata

L’enversdes corps

Recueilde nouvelles érotiques

© JennInk Éditions
Tousdroits réservés.
LeCode de la propriété intellectuelle interdit les copiesou reproductions destinées à une utilisationcollective. Toute représentation ou reproduction intégraleou partielle faite par quelque procédé que ce soit,sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illiciteet constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Aucunextrait de ce livre ne peut être reproduit, scanné oudistribué sous forme imprimée ou sous formeélectronique sans la permission expresse de l’auteur,sauf pour être cité dans un compte-rendu de presse.
AVERTISSEMENT
Cetexte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec despersonnes vivantes ou mortes, des lieux ou des évènementsréels n’est que pure coïncidence pour laquellel’auteur(e) décline toute responsabilité.
Celivre contient un langage familier ainsi que des scènes àcaractère sexuel, pouvant heurter la sensibilité desplus jeunes.
Amitié sexuelle

Tonregard espiègle et pénétrant me scrute àtravers l’écran de mon smartphone. Tu me souris, de cesourire plein et généreux qui m’est réservé,je crois.
Unesemaine que nous nous sommes vus. 168 heures. 10 080 minutes. 604 800secondes. Imagine un peu tout ce que nous aurions pu accomplir duranttout ce temps perdu que nous ne pourrons rattraper. Quel gâchis!
17h43.Je m’ennuie – de toi. À cette heure-ci, tu doisprobablement être en train de te préparer pourl’animation de ta soirée. À force, je connais tonemploi du temps par cœur – sans pour autant êtreune psychopathe, hein ? Que je sache, je ne t’ai jamais suivinulle part. Du moins, pas encore.
Aprèsune brève hésitation, je décide malgrétout de tenter ma chance – elle sourit aux audacieux,paraît-il. Ainsi, je fais courir mes petits doigts agiles etrapides sur le clavier de mon téléphone. Pas questionde tomber dans la friendzone!
Monpouce glisse sur une lettre, puis une autre, jusqu’àformer un message enflammé et explicite comme tu les aimes.Que ne ferais-je pas pour te plaire ?
Cefaisant, un rictus malicieux se dessine du coin de mes lèvres– ces mêmes lèvres que tu aimes tant baiser –en devinant ta réaction à la lecture dudit message.
Pousséepar un nouvel élan d’audace, je joins une photo de moiarborant une moue faussement boudeuse, dévoilant la naissancede ma poitrine généreuse. J’hésite àécrire une légende, avant de me raviser. Elle seraitsuperflue et inutile, car la photo parle d’elle-même. Teconnaissant, tu banderas rien qu’en la voyant, et ce pouvoirque j’exerce librement sur ta libido m’excite follement.
Moinsd’une minute plus tard, je vois que tu as vu mon messagesulfureux ainsi que ma photo. Mais, à mon grand désarroi,tu n’y as pas répondu ni même réagi par un« like ». Un grand classique chez toi qui a le don dem’exaspérer et de me frustrer en même temps ! Sila frustration était un art, tu excellerais dans cettediscipline.
Jeconçois que tu sois occupé, mais j’espéraisun signe de ta part. Mon cher « sexfriend » -littéralement, « ami du sexe ».
Lasse,je pousse un soupir, enfonçant un peu plus ma tête dansle dossier moelleux du canapé. Tu n’as pas le droit deme (dé)laisser ainsi, avec l’envie perpétuelle detoi, de ta bouche charnue et de ton corps si parfaitement musclé.Que suis-je censée faire ou dire pour regagner ton attention ?
Reprenantpeu à peu mes esprits et enfouissant la colère dans uneparcelle de mon cerveau en ébullition, je tente de meraisonner et de relativiser. Tu n’as pas répondu àmon message. Okay. Et après ? Ce n’est pas la mort. Etsi c’était la mort de nous, de notre histoire aucontraire ? Tu m’as assurée à maintes reprisesque nous étions des amis sexuels exclusifs et que tu me seraisfidèle. Tu as même réalisé une batteried’examens médicaux qui attestent la véracitéde tes dires. Oh ! Je n’ai aucune raison de me plaindre. Enfait, si. TU N’ES PAS LÀ ! Tu n’es pas auprèsde moi, contre moi, en moi. Qui va s’occuper de mon intimitéavide de caresses, (in)docile et à l’appétitsexuel vorace, anormalement décuplé lorsque tu es là,en ton absence ? Je ne veux aucun autre à part toi. Je seraisbien incapable, ne serait-ce, que de penser à un autre hommeque toi.
Jedivague. Mon mental intime l’ordre à mon cœur deme convaincre d’occulter ces pensées malsaines etdévastatrices. Pour une fois, je décide de leur obéirà tous les deux. Je prends une profonde inspiration en meconcentrant, et expire. Je me sens déjà mieux.
Lespaupières closes, je me remémore la premièrefois où tu m’as embrassée, deux mois plus tôt.Nous étions assis sur un banc en bois, l’un àcôté de l’autre. Il faisait nuit, nos deux visagesfaiblement éclairés par un lampadaire vacillant. Etfroid en cette soirée mémorable d’automne.
Commedeux adolescents qui se jaugent, un peu gauches et timides,j’attendais que tu brises de ton propre chef le silence quis’était érigé entre nous tel un mur deglace invisible. Mais à l’évidence, tu manquaisde courage– ou de conversation peut-être ?
Quoiqu’il en soit, j’avais ouvert la bouche – il y a undébut à tout – et prononcé je ne sais plusquelle banalité. Soudain, alors que j’étaispersuadée de ne pas être à ton goût, déçuede la tournure désastreuse que prenait notre premierrendez-vous, tu m’as embrassée, au moment même oùun hoquet de surprise s’échappait de ma bouche,rapidement comblée par la tienne. Je te revois, avec uneprécision qui m’étonne, approcher tes lèvrescharnues, délicieuses – et étonnamment tièdesmalgré la fraîcheur de la saison – des miennes,frileuses en comparaison. Je les entends faire copieusementconnaissance, ta langue s’enroulant délicatement autourde la mienne en une valse interminable et délectable.
Moncœur battait la chamade, à l’unisson avec le tien.Et mes membres gourds se sont peu à peu éveilléset réchauffés à ce délicieux contact,accueillant une sensation nouvelle. Ainsi, je te plaisais. Autant quetu me plaisais, emplissant mon être tout entier de bonheur.
Avanttoi, j’avais connu une période sombre et douloureusedans ma vie. Et à présent, le futur nous tendaitallègrement ses bras.
Dansta bouche et dans tes bras, j’avais la folle impression d’êtredans un songe, spectatrice et actrice à la fois de cemerveilleux moment intime.
Dèslors, j’ai su que j’en voudrais plus. Beaucoup plus. D’unsimple baiser, tu m’avais rendue insatiable, réveillantla femme désirable et gourmande qui sommeillait en moi. Avectoi, j’étais une autre. Ou plutôt, j’étaismoi-même. Enfin. Tu m’as cueillie et révéléeà moi-même. Cette autre dont j’ignoraisjusqu’alors l’existence.
S’iln’avait tenu qu’à moi, je t’auraisvolontiers donné l’accès illimité àmon intimité, nue et offerte, ce soir-là. Mais hélas,la fraîcheur nocturne et ce banc inconfortable sur lequel nousétions assis ne nous avaient pas permis de nous ébattrecomme nous l’aurions voulu. En outre, j’avais mal auxfesses, mais pour d’autres raisons.
Refusantcatégoriquement d’en rester là et de repartirbredouille, le sel de tes lèvres sur les miennes, humides –autant que mon intimité –, je t’ai rendu tonbaiser, avec plus de fougue cette fois. Ce faisant, j’ai passéune main sur le renflement de ton pantalon déjà humide. Insatiable et terriblement excitée, j’ai défaitle cran de ta ceinture – j’en avais assurémentbeaucoup plus que toutes les ceintures du monde –, et ce sansmême te concerter bien que mes yeux, eux, te sondaient avecappétit. Je n’ai senti aucune résistance de tapart. Je crois même que mon audace et mon ardeur décuplaientton excitation, palpable sous mes doigts. Aussi, j’ai ôtéle bouton de ton jean – pas ce qu’il y a de plus pratiqueen cas de désir incontrôlé, raison pour laquelleje te demanderai d’enfiler un pantalon plus décontractéet plus seyant pour nos petites explorations intimes improvisées,la prochaine fois. Puis, le cœur au bord de l’implosiontant il cognait dans ma poitrine, le sang affluant jusque dans mestempes, j’ai abaissé ta braguette.
Gémissantcontre mes lèvres mouillées, j’ai senti alors tonexcitation poindre au moment où j’ai libéréton sexe majestueux en érection de sa prison de textile tel unressort.
Lesouffle court et saccadé, tu as dévoré meslèvres de plus belle tandis que je me suis mise àcaresser ton sexe dressé entre nous, bouillant, me brûlantpresque la main lorsque celle-ci est entrée en contact avec tapeau nue. Dans un état second, tu n’as pas non plusbronché lorsque j’ai asséné une légèretape sur ton membre gracieux, comme pour le punir. Tu aimais cela.Follement.
Taqueue dure et mouillée entre mes petits doigts habiles, je mesuis mise à te branler plus fort et plus vite, tout en necessant pas de t’embrasser. Après que tu m’aieslégèrement guidée au début, tu as laissémes doigts aller et venir le long de ton membre éclos,m’accordant par la même ta confiance et nous liantinexorablement l’un à l’autre.
Lesyeux mi-clos, je te voyais me regarder et m’observer, tedemandant sans doute jusqu’où j’irai pour te faireatteindre la jouissance.
Lefait est que je m’appliquais, car je savais que ce moment,éphémère fut-il, n’était rien qu’ànous. Je t’avais pour moi toute seule. Et rien ni personne neviendrait gâcher cela.
Pasmal de route m’attendait, suivie d’une journée detravail intense, le lendemain matin. Mais qu’importait. J’étaissi bien en ta compagnie. Et je sais que c’étaitréciproque. On se désirait l’un l’autre, etc’était si bon, si agréable.
C’étaità prévoir : tu as voulu jouer, toi aussi – lesexe est interactif, même entre « amis » -, faisantcourir tes longs doigts à travers mon pantalon ...

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