La marque des forceps
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La marque des forceps , livre ebook

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Description

La Marque des Forceps

Andrej Koymasky

Roman de 216 000 caractères, 38 000 mots

Dans un royaume nordique, le jeune Niels, fils du roi, est enlevé par des brigands, puis abandonné dans un village de montagne. Balloté d'un foyer à l'autre, il rencontre un beau chevalier qui le prend comme écuyer.

Mais la marque indélébile de sa naissance royale veille sur son destin...

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Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401008
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La marque des forceps
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
Chapitre 1 : La naissance et l'enlèvement du Prince Niels
Chapitre 2 : Olaf apprend comment offrir ses services
Chapitre 3 : Comment Olaf est secouru par le chevalier Guntar
Chapitre 4 : Olaf et Guntar se déclarent leur amour
Chapitre 5 : Les étranges prophéties du Brett
Chapitre 6 : Comment le roi découvre qui est vraiment Olaf
Chapitre 7 : Comment Bjorn se donne à Athal pour faire assassiner Niels
Chapitre 8 : Le Roi Niels le miséricordieux
 
 
 
 
Chapitre 1 : La naissance et l'enlèvement du Prince Niels
 
 
Il était une fois un roi nommé Harold. Il était très aimé de ses sujets et respecté des monarques voisins. Gertrude, sa Reine, était aimée de tous pour sa beauté et sa bonté. Mais le Roi Harold avait atteint quarante ans sans que la reine ne lui ait encore donné un héritier.
À la cour, on lui suggéra de répudier la Reine, mais Harold l'aimait profondément, et ne voulut pas en entendre parler. Le Roi déclara qu'il adopterait plutôt l'un des fils de ses sœurs, le faisant ainsi l'héritier du trône. Mais d'autres conseillers s'y opposèrent au motif que ses sœurs ayant épousé des monarques voisins, cela pourrait créer un dangereux précédent, et qu'un jour, un roi voisin pourrait réclamer la terre du neveu ainsi adopté.
Alors le Roi Harold, écoutant le conseil d'une dame d'honneur de la Reine, décida de tenter un ultime recours.
Avec la reine, il se rendit en pèlerinage au Mont de l'Aigle où vivait un saint homme, célèbre pour sa clairvoyance. Le cortège royal arriva aux pieds de la montagne. Le roi les fit tous arrêter, et retirant son manteau et son or, il se vêtit de bure et retirant les voiles de son épouse, il l'habilla de même. Puis, pieds nus, ils se rendirent seuls jusqu'à la grotte du saint ermite.
— Roi Harold, Reine Gertrude, qu'est-ce qui vous conduit chez moi ? demanda le saint ermite dès qu'il les vit se présenter devant la grotte.
L'ermite n'avait encore jamais vu le Roi et la Reine et ce n'était certainement les vêtements de bure qui pouvaient lui avoir fait comprendre qui étaient ces deux visiteurs.
— Comment sais-tu qui nous sommes, Brett, saint homme ? demanda donc le roi au comble de la stupeur.
— Le Dieu de cette terre m'a annoncé en rêve votre visite, mais également la raison pour laquelle vous venez. Vos prières seront exaucées, Majesté, et vos espoirs comblés, ma Reine. Vous aurez deux fils. Tous deux vous seront, de manière différente, la source de grands chagrins. Malheureusement, ce sont les choses telles que je les vois.
— Mais mon héritier sera-t-il un bon roi ?
— Oui, Sire, un très bon roi.
— Cela me suffit, saint homme. Même si mon épouse et moi devons souffrir, cela me suffit. Comment puis-je te remercier pour ces bonnes nouvelles, saint homme ?
— Je ne suis que le messager. Remercie le Dieu, mon Roi, en consacrant ton aîné au Dieu Niel et en lui donnant son nom. Sais-tu ce que signifie vouer un garçon au dieu Niel ?
— Qu'il ne pourra jamais s'unir à une femme, sous peine d'encourir sa colère. Mais alors, comment aura-t-il un héritier ?
— Le Dieu y pourvoira aussi, si ton fils lui est fidèle.
— Très bien, cela aussi sera fait, répondit le Roi en s'inclinant devant le vénérable vieillard.
L'ermite plaça alors ses mains sur la tête de la Reine, puis sur celle du Roi, à deux reprises.
— Ainsi, ton fils premier né verra le jour dans deux ans, précisément, et le cadet dans cinq ans, également à cette date anniversaire. Vous saurez ainsi que le Dieu veille sur votre maison, malgré les épreuves qui suivront. Toi et ta fidèle épouse devrez vous unir à la nouvelle lune, au premier quartier, à la pleine lune et au dernier quartier, mais à aucun autre moment. Vous devrez disposer à proximité du lit matrimonial d'une bassine d'eau de source et d'un rameau de houx. Alors le Dieu vous donnera les fils promis. Vous pouvez aller, à présent, avec la bénédiction du Dieu.
Le Roi et la Reine rentrèrent heureux à la Cour et le Roi annonça à ses conseillers le jour de la naissance de son hériter. Ces derniers, passablement dubitatifs, décidèrent de patienter les deux ans que le Roi leur avait annoncé.
Au bout de quinze mois, la Reine annonça joyeusement qu'elle n'avait pas eu ses règles, et que donc elle attendait son premier garçon. En compagnie de ses suivantes, elle se mit à coudre le trousseau du nouveau-né, sûre que ce serait un garçon. Le Roi commanda une médaille d'or portant le signe du Dieu Neil, auquel il consacrerait son fils, le jour de sa naissance, par une cérémonie solennelle.
Le jour de l'accouchement arriva. Les douleurs de l'enfantement furent terribles, et il semblait que le garçon ne voulait pas sortir. La sage femme décida de se servir de forceps pour faciliter la naissance du bébé. Il apparut, grand et fort, beau malgré le travail, et lança immédiatement un vigoureux vagissement de bon augure. Toutes les dames rirent de bonheur et battirent des mains.
Mais les forceps avaient laissé une marque sur le côté gauche du bébé, trois profondes marques rouges, trois stries verticales, juste sous l'aisselle. La pauvre sage-femme se désolait de ces marques, craignant le courroux du roi, mais il était si heureux de l'arrivée de son premier-né qu'il le lui pardonna. Prenant son fils dans ses bras, il vint à la fenêtre du château et le présenta aux nobles et aux chevaliers assemblés qui acclamèrent le prince avec des cris de joie.
— Je consacre mon fils premier-né, mon héritier au Dieu Niel et ainsi son nom sera Niels déclara alors le Roi. En signe de cette consécration, je pose cette médaille autour de son cou. Soyez-en mes témoins, vous, mon peuple !
De nouveaux cris de joie accueillirent cette annonce du Roi et tous s'exclamèrent, « Longue vie au Prince Niels ! »
Le petit Niels fut alors emmailloté dans des langes du lin le plus fin et rendu à la Reine qui lui donna son premier repas. Le nouveau-né tétait avec vigueur, alors que les suivantes commentaient avec plaisir ce nouveau signe d'espoir.
De tous les royaumes voisins, des rois qui aimaient le Roi Harold et de ceux qui le combattaient, arrivèrent des présents pour le nouveau-né. Même le Roi Oder fit parvenir des cadeaux précieux, malgré l'ancestrale rivalité entre les deux royaumes. Harold les accepta de bonne grâce et avec des paroles de paix pour les messagers de ses voisins.
Niels grandissait, fort et sain. Pour son premier anniversaire, le Roi décida de le conduire chez le saint homme sur la montagne, pour qu'il le bénisse, et pour le remercier de nouveau pour cet héritier promis. La Reine Gertrude ne voulait pas être séparée de son fils et reçut la permission d'accompagner le petit. Le cortège réduit se mit en route sur les chevaux, escorté de cinq suivantes et sept chevaliers.
Mais quelqu'un, à la Cour du Roi Harold, payé par le roi Oder pour espionner, lui envoya immédiatement un message sur ce voyage qui conduirait le cortège à proximité de la frontière des deux royaumes. Oder choisit alors dix de ses meilleurs hommes, les habilla comme les brigands qui infestaient les montagnes et les envoya attaquer le cortège. Il voulait prendre Niels en otage pour forcer le Roi Harold à lui abandonner une bande de territoire vers la mer, que sa famille voulait depuis des générations, mais n'avait pu prendre malgré de nombreux combats.
Les hommes du Roi Oder se cachèrent en embuscade à un endroit propice du chemin, arrêtèrent le convoi et l'attaquèrent. Ce fût une bataille brève et violente. Trois des hommes du Roi Oder arrachèrent le petit des bras de sa mère en pleurs. La Reine s'évanouit. Les trois hommes s'enfuirent au galop dans les montagnes, pendant que les sept autres se battaient contre les sept chevaliers du Roi Harold.
Quand la bataille fut finie, les sept hommes d'Oder et quatre chevaliers d'Harold étaient morts et deux autres chevaliers étaient gravement blessés, mais il n'y avait plus trace du petit Prince.
La Reine, les suivantes et les trois malheureux chevaliers survivants rentrèrent immédiatement à la Cour. Le Roi Harold convoqua ses chevaliers pour décider quoi faire. Cependant, les trois hommes du Roi Oder avaient traversé les montagnes et rejoint l'endroit où le bébé princier devait être gardé prisonnier et où deux suivantes de l'épouse d'Oder attendaient pour prendre soin de l'enfant. Mais en chemin, les trois hommes furent attaqués et tués par de vrais brigands qui pensaient qu'ils portaient un trésor
Quand les brigands virent que le fardeau sur la quatrième monture n'était qu'un bébé que les hommes d'Oder avaient vêtu de vêtements ordinaires, ils ne soupçonnèrent pas qu'ils avaient un Prince entre leurs mains et restèrent perplexes.
— Un morveux ! Trois hommes d'armes pour convoyer un morveux ? C'est bizarre. C'est dommage qu'on les ait tués, on ne peut même plus leur demander qui est ce mioche. Probablement le fils d'un riche marchand kidnappé pour une rançon. Là, il ne nous sert à rien, dit le chef en secouant la tête, l'air mécontent.
— Laissons-le dans les bois et partons. On a déjà gagné quatre bons chevaux et des armes magnifiques, dit un des hommes.
— Il va mourir, si on l'abandonne ici, dit un autre homme.
— Quelle importance ? répondit le premier.
— Non, je ne veux pas souiller mes mains de la mort d'un bébé, ça porte malheur ! dit un autre.
— Alors, portons-le au prochain village et laissons-le près du puits. Une femme s'occupera de lui… ou d'elle… décida alors le chef.
— C'est un gars, regarde un peu cette biroute ! dit un des hommes en dénudant le bébé.
Les autres regardèrent en s'esclaffant.
— Je suis sûr qu'une femme s'occupera bien d'une queue pareille ! continua l'homme.
C'est ainsi que Niels, de nouveau enveloppé dans ses guenilles, fut remis dans le couffin bâté sur son cheval, et les brigands le conduisirent jusqu'au village suivant, dans le pays du Roi Oder. Quand ils arrivèrent en vue du village, un des brigands démonta, prit le couffin et le

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