Les mystères de Long Island
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Les mystères de Long Island , livre ebook

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Description

Les mystères de Long Island
Amalric Denoyer
Texte de 565 000 caractères, 97 300 mots, 470 pages en équivalent papier.
1922, près de New York... Nick traverse Manhasset Bay en barque pour rendre visite à sa cousine Daisy. Déjà vu ? Certes, un lecteur averti fera rapidement le rapprochement avec le début d’un célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald... Cependant, la présence de Tony, le beau jardinier italien qui rêve de cuire de la pâte à pain, pourrait perturber quelque peu le scénario originel... Quand on vous dira que ce n’est pas Gatsby qui organise de fabuleuses fêtes dans son manoir, mais un certain Will Caldwell qui abrite également quelques passagers clandestins, vous aurez la certitude que l’histoire va prendre une toute autre tournure. Ce n’est cependant pas à l’intérieur du manoir que l’ombre plane... Découvrez comment la création de la toute première pizzeria de Manhattan aidera à résoudre une sombre histoire de mœurs. Des liens vont se tisser, des drames éclater, des amours se lier, mais avant de vous plonger dans cette romance historique qui frise parfois le polar, mettez-vous dans l’ambiance en écoutant The Entertainer de Scott Joplin, à fredonner entre chaque chapitre !
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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029404320
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les mystères de Long Island
 
 
Amalric Denoyer
 
 
 
Avant-propos
 
 
1922, près de New York… Nick traverse Manhasset Bay en barque pour rendre visite à sa cousine Daisy. Déjà vu ? Certes, un lecteur averti fera rapidement le rapprochement avec le début d’un célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald… Cependant, la présence de Tony, le beau jardinier italien qui rêve de cuire de la pâte à pain, pourrait perturber quelque peu le scénario originel… Quand on vous dira que ce n’est pas Gatsby qui organise de fabuleuses fêtes dans son manoir, mais un certain Will Caldwell qui abrite également quelques passagers clandestins, vous aurez la certitude que l’histoire va prendre une toute autre tournure. Ce n’est cependant pas à l’intérieur du manoir que l’ombre plane… Découvrez comment la création de la toute première pizzeria de Manhattan aidera à résoudre une sombre histoire de mœurs. Des liens vont se tisser, des drames éclater, des amours se lier, mais avant de vous plonger dans cette romance historique qui frise parfois le polar, mettez-vous dans l’ambiance en écoutant The Entertainer de Scott Joplin, à fredonner entre chaque chapitre !
 
 
 
Chapitre 1 – Traversée matinale
 
 
L’eau était calme entre les deux rives et l’absence de vent ne venait ni contrarier ni aider ma progression. Je ne pouvais compter que sur mes propres forces et seuls mes souvenirs des compétitions d’aviron à l’université m’aidaient à faire avancer la barque sans trop m’essouffler.
J’apercevais maintenant le ponton de la propriété de Daisy et Tom et, même si, comme à chaque fois, j’étais heureux de les revoir, ce n’était pas sans appréhender la différence d’échelle sociale qui séparait quelque peu les deux moitiés de la famille.
Si j’étais toléré parfois sur la côte est de Manhasset Bay, c’était uniquement parce que Tom et moi-même avions en commun d’être diplômés de Yale et aussi parce qu’il avait épousé ma cousine qui disait ne pouvoir se passer de moi tant elle avait de bons souvenirs des vacances de notre enfance.
Tom avait fait ses études grâce à la fortune de son père, alors que de mon côté, il avait fallu suer sang et eau pour passer avec succès le concours permettant d’obtenir une bourse dans le respectable établissement. De même, avant t’atteindre la trentaine, avait-il trouvé une place toute prête dans les bureaux du sommet de la tour Woolworth grâce à la réputation de sa famille. Pendant qu’il se pavanait dans ce haut lieu de la finance, je devais faire mes preuves pour escalader un par un les premiers échelons d’une honorable banque new-yorkaise. Je n’avais que vingt-cinq ans et il m’en faudrait sans doute tout autant pour espérer un niveau de respectabilité équivalent.
Ainsi donc, ils avaient acheté leur maison du bon côté de la baie, et moi pas… La côte ouest, plus cosmopolite, comptait bien quelques belles propriétés, mais elles étaient plus récentes et leurs propriétaires ne faisaient pas partie de la haute société traditionnelle.
 
* *
*
 
C’est Tony, un des employés chargés de l’entretien du parc, qui vint me tendre la main pour débarquer sur la rive ouest en ce beau matin de juillet mille neuf cent vingt-deux. Toujours poli et agréable, le jeune italien souriait en laissant voir ses belles dents blanches.
— Bienvenue chez les Miller, Monsieur. Encore une belle journée, n’est-ce pas ?
— Merci Tony… Il va sans doute faire assez chaud en effet. Mes cousins ne se sont-ils pas encore levés ? Je n’aperçois personne sur la terrasse.
— Monsieur Tom est rentré tard hier soir et madame Daisy avait la migraine, d’après ce que je sais. Ils ne vont pas tarder, monsieur Tom doit faire une partie de golf dans une heure.
— Alors, j’attendrai en contemplant les roses de Daisy… Ou plutôt les rosiers qu’elle avait choisis et que vous avez si bien plantés et entretenus. C’est sans doute plus exact.
— Merci du compliment, Monsieur.
— Bonne journée, Tony !
— À vous aussi, Monsieur !
En quelques mois, le parc alors anarchique de la grande maison était devenu un magnifique jardin à la française. Le style classique était redevenu à la mode dans ces belles propriétés chics où chacun désirait mettre en valeur son propre petit « Versailles ».
Une longue allée bordée de massifs et de haies symétriques menait à un bassin agrémenté de jets d’eau, ultime obstacle avant les quelques marches menant à la grande terrasse arrière de la vaste demeure. Une fois franchie cette esplanade encadrée de vasques fleuries, lieu idéal pour les réceptions en plein air, il ne restait plus qu’à oser affronter les quatre colonnes s’élevant sur deux niveaux jusqu’à l’avancée de toit de la partie centrale de l’édifice. De cet espace privilégié, on bénéficiait d’un agréable panorama jusqu’aux eaux miroitantes de la baie. Bordé de grands arbres, le magnifique jardin semblait isolé du reste du monde.
La table était déjà mise sur la terrasse et deux employées s’affairaient. Chargées de plateaux, elles entraient et sortaient par les portes vitrées grandes ouvertes du vaste salon parqueté. L’hiver dernier, Daisy avait fait trôner ici même un énorme sapin qu’elle avait fait décorer par son armée de domestiques. Elle ne cherchait pas tant à impressionner ses convives qu’à contenter son âme d’enfant toujours à la recherche d’occupations frivoles…
 
* *
*
 
— Nick chéri !
— Daisy ! Tu es toujours aussi resplendissante.
— Vilain flatteur… J’ai eu une épouvantable migraine toute la soirée et j’ai très mal dormi. Enfin, c’était hier… !
— Et qu’as-tu fait de ton mari ?
— Tom doit être en train de passer sa tenue de golf. Il disparaîtra aussitôt après le petit-déjeuner.
— Et l’adorable petite Martha ? Quel âge a-t-elle déjà… ? Six ans ?
— Oui, six ans. Déjà… Elle est chez les parents de Tom pour quelques jours… Tu m’as manqué, Nick. Pourquoi as-tu tant tardé à revenir ?
— J’ai déménagé… Mais je me suis rapproché de vous… En fait, je suis juste en face. Tu vois, la petite maison blanche dans les arbres, à gauche du grand manoir. Je n’ai eu qu’à prendre ma barque pour traverser.
— Grand Dieu, Nick, traverser la baie ! Nous aurions pu vous envoyer chercher !
Tom venait d’apparaître en tenue de golf, prêt à aller disputer une partie sur le terrain de l’un de ses respectables voisins aussitôt son café avalé. Adepte des salons à cigare où il continuait à parler affaires après ses heures de bureau tout en sirotant des verres de whisky, le mari de ma cousine avait forci. Son épaisse moustache, très à la mode chez les puissants de ce monde, n’était guère non plus à son avantage, du moins selon mes goûts personnels… Tom affichait sa réussite, à sa façon.
— Tom ! Quelle joie de vous revoir… ! En fait, ce petit effort m’a rappelé le bon vieux temps, quand j’étais dans l’équipe d’aviron.
— Maintenant, vous devriez plutôt tenter le golf ou le polo pour vous détendre plutôt que de vous forcer à transpirer alors que le soleil s’en chargera bientôt lui-même…
— Oh, vous savez, la brise matinale a empêché ce désagrément… Maintenant, je vais profiter de l’ombre et du parc et aussi de la voix mélodieuse de Daisy qui me fera l’effet d’une source rafraîchissante.
— Ça oui… Elle n’arrête pas et sa voix ensorcelle toute la journée, n’est-ce pas Daisy chérie ?
— Tom trouve souvent que je parle trop… Mais il devrait peut-être me faire lui-même un peu plus la conversation. N’est-ce pas Tom chéri ?
— Mais de quoi voudrait-elle que je lui parle ? Des cours du New York Stock Exchange ? De la couleur de la cravate de mes clients ?
— Tom savait très bien me parler quand il me faisait la cour… Mandy, le café, s’il vous plaît… !
— Tout de suite, Madame !
— Mon cher Nick, il faudra bien distraire votre cousine, mais surtout, n’écoutez pas trop ce qu’elle vous dira…
 
* *
*
 
Tom nous quitta bien vite après un toast et un café, laissant là Daisy et son sourire à double-face qui cachait mal la nostalgie d’un amour trompé par la réussite, et affichait la joie de trouver un visage familier prêt à lui consacrer un peu de temps.
— Il est très occupé, n’est-ce pas ?
— Rien ne l’oblige à s’absenter autant… Mais il paraît que c’est bon pour les affaires… !
— Les rencontres sont des occasions pour entretenir des liens qui feront la différence quand il faudra attribuer un marché et signer un contrat. Confidences et amitiés peuvent jouer leur rôle…
— Je sais tout cela… Mais à quoi bon se marier pour finalement se retrouver comme un simple élément du décor d’une réussite ?
— Tu as Martha… Et puis le reste du décor n’est pas si mal, après tout ? Les ouvrières des usines qui confectionnent les tissus de tes robes doivent avoir des rêves proches de ta vie. Un parc avec vue sur Manhasset Bay, du personnel au petit soin, et surtout, un cousin prêt à traverser un bras de mer rien que pour venir te voir… !
— Ah, Nick, tu me manquais… ! C’est vrai, oublions Tom, son golf et son club de fumeur de cigares. Alors, cette nouvelle maison ?
 
 
 
Chapitre 2 – En faisant le tour des rosiers
 
 
Sur la table, s’étalait encore de quoi nourrir trois personnes… Jus d’orange, pancakes, pain français, confiture, miel, sirop d’érable, œufs durs, ananas frais s’offraient une incroyable vitrine dans la porcelaine fine et les plats en argent étincelant qui garnissaient la nappe de dentelle.
— Désires-tu autre chose Nick ?
— Je crois avoir déjà amplement compensé mon petit exercice matinal…
— Alors tu n’as toujours personne en vue pour préparer le café et beurrer les tartines de tes petits-déjeuners ?
— Comme je te le disais, ma maison n’est pas si grande, alors je n’ai pas besoin de personnel.
— C’est une maison de célibataire en somme… ?
— Euh… ! Oui, si c’est ce que tu voulais savoir, Daisy, je n’ai toujours pas de fiancée en vue… Et je ne sais pas non plus s’il y en aura une un jour. Pour l’instant je savoure ma petite vie… Et puis, même si cette maison n’est pas un palais, elle est tout à fait confortable et offre une vue incroyable sur la baie. Je bénéficie même des échos des f

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