Ma vie sans toi
170 pages
Français

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Ma vie sans toi , livre ebook

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Description

Le kitesurf, l’écologie et ma boutique. Voilà les seules choses qui comptaient dans ma vie depuis la mort tragique de ma sœur. Mon monde teinté de gris s’est illuminé à la seconde où elle a passé le pas de la porte. Sauf qu’une relation entre nous est impossible. Azilis est la fille de mon ennemi et je ne peux renier mes convictions. Quand j’ai débarqué à New York il y a deux ans, je ne m’imaginais pas trouver l’amour. Pourtant Oneil est un homme taciturne et torturé par son passé. Ses erreurs et celles de sa sœur nous rattrapent pour nous séparer. Mais rien en dehors de la mort ne peut y arriver.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782374475127
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma Vie Sa ns Toi
Azilis et O neil
Rom ance

Aurélie TEXIER








Ma Vie Sa ns Toi
Azilis et O neil
Rom ance



ERATO-EDITIONS

Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction.
Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
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ISBN format papier : 978-2-37447-513-4
ISBN numérique : 978-2-37447-512-7
Date de publication : Juin 2021
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Suivi éditorial : E. Saracino - Corrections F. DeKeyser
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales






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au fur et à mesure des chapitres

Chaque titre de chapitre est en réalité le titre d’une chanson (française, anglophone ou bambara) qui correspond à la situation ou à l’état psychologique du personnage au moment où celui-ci fait le récit de son histoire.



PROLOGUE
Un ange dans le ciel
Oneil
Il y a deux ans…
⸺ Je n’ai qu’une chose à dire   : la vie est belle.
Assis dans le canapé de mon salon, je regarde Nicky, mon meilleur pote qui est aussi le petit ami de ma sœur, Anna. Il a raison, même si nous n’avons pas grand-chose. Des boulots minables  : nous travaillons tous les deux dans un bar miteux et avons donc des moyens financiers limités. Pourtant, oui, la vie est belle. Je suis en colocation avec les deux personnes que j’aime le plus au monde, Nicky et Anna. Nous nous entendons tous les trois à merveille, jamais un mot plus haut que l’autre. Enfin, presque jamais, parce qu’avec mon caractère de merde, ce n’est pas facile tous les jours pour eux. J’essaye de faire des efforts, mais je suis colérique, bagarreur et je n’ai pas ma langue dans ma poche alors de temps en temps, ça clashe, surtout avec Nicky. Heureusement qu’Anna est là pour arrondir les angles . Parfois, je me demande ce que nous ferions sans elle. Elle a quatre ans de moins que moi et deux de moins que Nick, malgré cela, elle est beaucoup plus mature que nous.
Je prends la bière qu’il me tend et frappe le goulot de ma bouteille contre la sienne avant d’en boire une gorgée.
⸺ Je suis bien d’accord avec toi, mon pote.
Nous rions, pourtant mon instinct me turlupine  ; je ne saurais pas dire pourquoi. Ce qui est sûr, c’est que c’est très malaisant. Un truc au fond de mes entrailles me contrarie, une boule obstrue ma gorge. En réfléchissant, je me rends compte qu’Anna n’est toujours pas rentrée à la maison  ; ça ne lui ressemble pas d’ être en retard. Quand c ’est le cas, elle appelle ou envoie un SMS. Je regarde ma montre  ; il est presque 20   h. Je relève les yeux vers mon ami qui feuillète un magazine de kitesurf.
⸺ Elle ne devrait pas tarder, arrête de t’inquiéter comme ça. C’est plus une petite fille. Tu la connais, quand elle est dans un dossier, il n’y a pas moyen de l’en faire sortir.
Je souris à Nicky. Il a sans doute raison. Anna est passionnée par son travail et n’a sans doute pas vu l’heure. Je me cale dans le fond du sofa, penche la tête en arrière et ferme les yeux. J’essaye de me détendre même si j’ai toujours cette intuition que quelque chose cloche. Les minutes passent, une heure, puis deux. Nicky commence à faire les cent pas, se ronge les ongles, regarde sa montre toutes les deux minutes, prend son portable et envoie des messages, à ma sœur, j’imagine.
⸺ Bon, cette fois, ça suffit   ! Je l’appelle.
Je hoche la tête pour approuver. Nous aurions dû le faire depuis longtemps déjà. C’est ce moment précis qu’Anna choisit pour frapper à la porte. Elle a dû oublier ses clés, comme toujours. Je bondis du canapé pour lui ouvrir et lui passer un savon. Nicky est sur mes talons, il trépigne. Quand j’ouvre, ce n’est pas ma petite sœur que je trouve sur le palier, mais deux agents de police. Putain   ! Qu’est-ce que j’ai fait, encore   ? En général, ils viennent pour moi  ; je fais tellement de conneries que je finis par ne plus m’en souvenir. Je n’ai pas le temps de parler qu’un petit bonhomme un peu gras prend la parole.
⸺ Monsieur O’Reilly   ?
J’ écarte un peu plus le battant et sors de l’appartement en croisant les bras sur mon torse.
⸺ C’est moi   !
L’homme se racle la gorge, le regard rivé au sol. Quand il relève la tête, je comprends que ce n’est pas pour moi qu’ils sont là. Mon instinct , qui ne me trompe jamais, me dit qu’il y a un problème. Mon sang ne fait qu’un tour, mon cœur rate un battement avant de s’emballer dans ma poitrine qui devient douloureuse et ma vision se trouble.
⸺ Anna O’Reilly est bien votre sœur   ?
⸺ Anna…
C’est tout ce que j’arrive à dire en hochant frénétiquement la tête.
⸺ Je suis désolé, monsieur O’Reilly. Votre sœur a eu un accident de la route. Il semblerait qu’elle ait perdu le contrôle de son véhicule. Les secours sont intervenus rapidement, malheureusement, le médecin n’a pas réussi à la réanimer. Toutes mes condoléances.
Alors que je peine à assimiler ce que le flic vient de dire, j’entends un hurlement derrière moi. Je me retourne quand Nicky s’effondre à genoux sur le parquet de notre petit vestibule. Je me précipite sur lui sans comprendre ce qui lui prend. D’accord elle a eu un accident et franchement ça me fout les nerfs, mais elle va passer deux ou trois jours à l’hôpital et rentrer à la maison, il n’y a pas lieu de paniquer comme ça. Cette pensée me tire une grimace et d’un coup je saisis. Putain de merde   ! «  Toutes mes condoléances  » . En moi, toutes mes émotions se percutent pour former dans mon estomac une énorme boule de nerfs, de rage, de douleur et de tant d’autres choses. Enfin je comprends la détresse de Nicky. Je m’agenouille devant lui et le prends dans mes bras. Il cale son visage dans le creux de mon coude en hurlant. Il pleure, se tord de douleur. La mienne reste au tréfonds de mon âme, je ne peux pas la laisser sortir. Ma toute petite sœur vient de dispara î tre et même si je ne suis pas encore sûr de bien réaliser, je ne peux pas m’effondrer. Nick a besoin que je sois fort.
*****
Voilà deux semaines qu’Anna a été inhumée et depuis que nous avons appris son décès, je n’ai pas pleuré, pas même une larme, me contentant de garder le silence autant que possible. Je n’ai clairement pas envie de socialiser et quand j’ouvre la bouche, ce qui en sort est rarement sympathique pour mon interlocuteur. Je n’ai plus envie de rien, quelque chose en moi est mort en même temps que ma petite sœur. Je continue d’aller au boulot, faut bien payer les factures. D’autant plus que Nicky n’est pas en état de bosser. Il est psychologiquement détruit, incapable de sortir de son lit. Je le force à manger, mais la plupart du temps, son estomac ne garde rien. Il fait aussi des cauchemars toutes les nuits. Au début, je me levais pour le consoler, le rassurer, comme les parents le font avec leurs enfants. Au bout de trois jours, j’en ai eu marre de le rejoindre toutes les deux heures, si bien que j’ai décidé de dormir dans sa chambre, avec lui. Il reste collé à moi, je suis la seule personne qu’il tolère encore à ses côtés. Nicky est comme une poupée de chiffon entre mes mains, je l’aide à se lever quand il en a besoin, lui donne sa douche. Oui   ! Il en est là. Je l’habille et l’aide à s’installer sur le canapé où il passe le plus clair de son temps à pleurer . Le soir, je fais les mêmes gestes dans le sens inverse, le mets au lit et me couche à sa droite. Il s’endort pendant que je reste dans le noir, seul avec mes pensées, attendant qu’il se réveille en hurlant sa douleur.
Pendant que je suis au bar, c’est Joey, son pote musicien, qui vient le surveiller. Chaque jour la même routine. Je commence à croire qu’il ne s’en sortira jamais. Le médecin m’a dit que je devrais le faire interner, qu’il serait mieux dans un institut spécialisé. Je m’y refuse. J’ai perdu ma sœur, c’est bien assez. Je ne le laisserai pas seul avec son désespoir. Quoi qu’il arrive, nous resterons ensemble, je ne l’abandonnerai pas. Jamais.


PROLOGUE
Tout disparaît
Azilis
Il y a dix ans…
C’est la journée la plus triste de ma vie, de notre vie à tous. Maman est digne, elle se tient droite dans une posture rigide ; elle regarde devant elle, à travers ses lunettes de soleil Gucci. C’est la première fois que je vois un pli de tristesse marquer sa jolie bouche pulpeuse. Papa, lui, peine à se tenir debout ; jamais je n’aurais pensé qu’il puisse être abattu à ce point. Tout est entièrement ma faute. Si j’avais fait attention à Laura, nous ne serions pas là, à enterrer la fille de Richard. Même s’il ne me l’a jamais dit, je sais au fond de moi qu’il m’en veut d’être vivante alors que sa fille, celle qu’il a engendrée, n’est plus là. Tous les quatre, nous formions une f

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