Manhattan District

Onyx

Description

Manhattan District, Kelyos & Jared #2
Onyx
Roman en deux parties de 700 000 caractères, 122 000 mots, 580 pages en équivalent papier.
Cette deuxième partie fait 348 000 caractères, 61 000 mots.
Mis à pied pour violences, Jared Conrad n'imaginait pas, en acceptant ce poste au département de la police de New York, qu'il plongerait de nouveau dans les ennuis
Désespérément attiré par le sublime lieutenant Kelyos Sullivan, il met tout en œuvre pour le soutenir dans sa mission d'infiltration du milieu mafieux. Et quand cette dernière tourne mal, il n'hésite pas à s'impliquer auprès du jeune homme.
Kelyos est immédiatement captivé par le sombre personnage. Son aide est inespérée.
Durement touché lors de l'infiltration, il trouve en Jared un soutien solide.
L'affaire connaît un rebondissement inattendu et oblige le jeune lieutenant à accepter l’impensable. Jared doit alors braver tous les interdits.
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Sujets

• Romance
• BD Erotique
• Romance érotique
• Littérature
• Fiction
• Érotisme
• Gay
• Erotica

Informations

• Publié par: Éditions Textes Gais
• Date de parution: 14 juin 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791029403668
• Langue: Français

Extrait

Manhattan District
 
Kelyos & Jared #2
 
 
Onyx
 
 
 
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Auteure
 
 
 
 
Jared
 
 
— Arrête un peu de gigoter ! s’exclama Jared en regardant Kelyos assis côté passager du véhicule de fonction qu’ils avaient emprunté pour la troisième fois cette semaine afin d’assurer une planque devant l’immeuble dont avait parlé Rhonin.
Ils étaient là depuis trois heures, à prendre des photos des véhicules qui entraient et sortaient de l’accès au sous-sol. Rhonin avait raison, les voitures étaient toutes identiques, noires, des vitres opaques et aucun signe distinctif hormis la plaque d’immatriculation. Ils avaient envoyé un SMS à Yannis pour qu’il leur trouve les plans du bâtiment et fasse des recherches sur les sociétés de nettoyage et les fournisseurs pour essayer de savoir qui les approvisionnait. Kelyos râla encore, et Jared sourit. Qui aurait cru que des deux, cela aurait été Kelyos qui se révélerait incapable de se tenir tranquille ?
— Tu as fait comment pour les heures de planque que tu as menées seul ? demanda Jared curieux.
— Ben j’étais seul justement et je pouvais me concentrer ! J’ai une trique d’enfer avec toi à côté de moi, super sexy dans ta tenue de voyou, tes lunettes de soleil et ta barbe qui me chatouillerait la peau à tous les endroits sensibles et moins sensibles…
— T’en rates pas une, rigola-t-il en le regardant.
Le lieutenant était également carrément canon, habillé tout en cuir noir, un bonnet sur ses cheveux et ses lunettes de soleil jaune. Jared avait lui-même beaucoup de mal à rester concentré sur les allées et venues du club, mais il fallait que l’un des deux prenne les photos. Il passa sa main sur sa cuisse pour le détendre.
— Tu vas nous chercher un café ? Il y a un Coffee Shop en face.
— Mouais, je peux faire cela. Et avec un peu de chance, le vendeur sera sexy et sympa ! grogna le beau blond de mauvaise humeur.
Le capitaine resserra la prise de sa grande main sur sa cuisse le forçant ainsi à lui accorder son attention. Le jeune homme se tourna vers lui en haussant un sourcil, et Jared lui attrapa la nuque de sa main libre pour rapprocher son visage du sien et l’embrasser tout en caressant sa cuisse. Il descendit dans son cou et aspira sa peau pour lui faire un suçon. Quand il le relâcha, ses lèvres étaient rouges et gonflées, et Kelyos avait le souffle court. Jared était satisfait d’avoir laissé sa marque sur lui.
— Tu as fait exprès de me marquer ! T’es un mec jaloux en fait ! râla son compagnon.
— Oui, très quand il s’agit de toi. Tu es à moi, mon cœur et maintenant tu peux aller chercher les cafés sans problème, lui dit-il en papillonnant innocemment des yeux.
— T’es un grand malade, capitaine Conrad, déplora Kelyos pour la forme, sans cacher son sourire satisfait.
— Malade de toi, oui, murmura-t-il quand la portière se fut fermée.
Jared observa le jeune homme traverser la route en boitillant encore un peu et rejoindre le Coffee shop. Il discuta avec le jeune vendeur au look de chanteur de rock avant que celui-ci ne se tourne pour préparer les boissons. Il le vit s’accouder au comptoir et poursuivre la conversation en désignant le club. Le vendeur fit non de la tête et Kelyos haussa les épaules. Il discuta encore un peu, puis il se raidit. Il s’était figé et observait quelque chose du côté du club. Jared le vit se redresser lentement et il sentit un frisson parcourir sa colonne. Il retira les clés du contact et commença à sortir du véhicule lorsqu’il vit le jeune homme se précipiter vers une ruelle. Il le rejoignit en courant, et Kelyos lui désigna un homme frêle qui disparaissait dans le fond sombre. Le capitaine se lança à sa poursuite et remercia le ciel d’avoir gardé ses boots qui lui permettaient de ne pas glisser sur le sol humide. L’homme se déplaçait rapidement, évitant et sautant les obstacles les uns après les autres, mais lui était un sportif entraîné aux courses poursuites urbaines. Le flic força sur ses longues jambes et grappilla rapidement du terrain sur le fuyard. L’autre ralentissait de plus en plus et il poussa une dernière fois sur les muscles avant de percuter le gars et de rouler tous les deux sur le trottoir glacé. Il entendit l’homme geindre et il fut étonné d’entendre une voix plutôt jeune et fluette.
— Lâchez-moi ! cria le type en se débattant de toutes ses forces.
Jared n’eut aucun mal à le contenir, car il n’était pas bien fort.
— Calmez-vous. Je suis de la police et je ne vous veux aucun mal. Nous voulons juste vous parler, lui dit-il d’une voix calme.
— Je n’ai rien fait de mal, sanglota son prisonnier.
Kelyos arriva à ce moment-là et s’accroupit à côté du jeune homme. Il le regarda quelques instants, puis il lui baissa sa capuche, découvrant un adolescent dont le beau visage était couvert de poussière et encadré par des cheveux hirsutes de couleur non identifiable. Ses yeux d’un bleu frappant étaient écarquillés par la peur et ses épaules étaient secouées de frissons.
— Du calme, mon grand, lui dit Kelyos en lui frottant doucement le bras. Nous ne te ferons pas de mal. Je t’ai déjà vu traîner ici hier et aussi avant-hier. Tu restes près de l’entrée de l’immeuble pour une raison bien précise ?
Le gamin ne répondit pas, les lèvres fermement scellées. Il respirait vite et Jared pouvait sentir ses os saillants sous ses vêtements. Il se releva et s’appuya contre le mur en gardant le gamin contre lui, autant pour éviter qu’il s’échappe que pour lui communiquer un peu de sa propre chaleur.
— Nous ne te voulons pas de mal, tu sais, continua le lieutenant. Nous surveillons aussi l’entrée de l’immeuble, car nous aimerions pénétrer dans le bâtiment. Nous avons des comptes à régler avec son propriétaire et nous aimerions mettre la main dessus. Tu as une idée de comment rentrer dans l’immeuble ?
Le jeune ne répondit toujours pas. Jared pouvait sentir ses muscles tendus contre lui et il était certain qu’il s’échapperait à la première occasion. Il ne fit donc pas un geste et laissa Kelyos gérer.
— Je connais le propriétaire, continua ce dernier. Il a été plutôt violent avec moi, et c’est à cause de lui que je boite, mais je sais qu’il a blessé d’autres personnes que moi et peut-être même des enfants. Il fit une pause pour laisser au gamin le temps de réfléchir. J’essaie de trouver un moyen de le coincer et de lui faire payer. Tu as déjà vu son visage ?
Le garçon gardait obstinément le silence. Kelyos soupira.
— Il fait froid ici, tu ne trouves pas ? Tu veux venir manger quelque chose de chaud avec nous et peut-être changer de vêtements ? Tu es frigorifié et je suis certain que tu as faim. Après, si tu ne veux pas nous parler, nous te ramènerons ici.
Le garçon gigota un peu dans les bras du capitaine. La nourriture était une bonne approche. Vu l’état du gamin, c’était certain qu’il n’avait pas mangé depuis un moment. Son compagnon lui caressa le mollet pour le rassurer et après un moment, il céda et hocha la tête. Jared se leva en l’emmenant avec lui et le tint serré en marchant jusqu’à la voiture.
— Tu veux manger quelque chose de particulier, euh… C’est quoi ton prénom ?
— Isaak.
— Isaak, d’accord. Tu veux un hamburger ? continua Kelyos.
— Oh ! Je peux ?
— Bien sûr ! Et même deux si tu veux. On peut manger au restaurant ou prendre à emporter et squatter le bureau de mon pote ? On a une super machine qui fait du chocolat au bureau, ça te dit ?
Un soupire se dessina sur le visage du garçon.
— D’accord, souffla-t-il.
— OK. Monte et on y va, dit-il en lui tenant la portière de la voiture.
Jared enleva son blouson et lui tendit pour qu’il se couvre avec. Le garçon le prit en tremblant et s’emmitoufla dedans, puis ferma les yeux. Il chercha le regard de Kelyos qui lui fit l’un de ses sourires tout doux et il sentit un peu de sa colère disparaître. Son compagnon allait bien s’occuper du gamin, c’était dans sa nature, et si quelqu’un pouvait le faire parler, c’était lui. Jared soupira et proposa de se rendre au restaurant pour acheter les victuailles, d’abord parce qu’Isaak serait plus à l’aise de rester avec Kelyos, mais aussi parce que c’était une occasion en or d’acheter une tonne d’hamburgers pour lui, bien gras avec du fromage qui coulait et du bacon grillé. Il allait se faire engueuler en les déballant tout à l’heure, mais s’il se débrouillait bien, il arriverait sûrement à en avaler deux avant qu’ils n’atterrissent dans la poubelle. Le grand flic prit une salade césar à son compagnon, deux hamburgers complets pour le petit, des menus Extra pour Sek et Cyrius qu’il voulait voir associer aux révélations d’Isaak et des glaces avec un supplément de cacahuètes. Le gamin allait adorer. Il revint à la voiture et ignora le froncement de sourcil de son compagnon à la vue des sacs pleins. Il lui sourit de toutes ses dents, s’assit derrière le volant et démarra. Jared en avait l’eau à la bouche ! Ils emmenèrent Isaak dans son bureau le plus discrètement possible et l’installèrent sur le canapé, puis déballèrent les sacs. Sekusan et Cyrius vinrent les rejoindre, et il les présenta à l’adolescent. Sekusan s’assit près d’Isaak dans une attitude tellement cool et naturelle que le gamin ne tiqua pas. Au contraire, celui-ci observa la tenue négligée du flic, ses cheveux en pagaille, son t-shirt à l’effigie d’un groupe de rock, son jean qui avait plus de trous que de tissu sans compter ses énormes boots de motard. Sek croisa son regard et lui sourit. Le gamin rougit violemment et baissa les yeux.
— T’aimes la musique, Isaak, demanda Sekusan.
— Oui, mais je ne pouvais pas en écouter beaucoup à l’orphelinat, j’aurais aimé faire de la batterie.
— Cy et moi on jouait dans un groupe à Boston. On doit encore faire quelques représentations. Tu aimerais venir y assister ?
— Oh oui, je pourrai ? Vous n’allez pas me mettre en prison ?
— Je ne pense pas, rigola Sek. Les enfants ne vont pas en prison. Tu n’as rien fait de mal, dis-moi ?
Isaak secoua énergiquement la tête.
— Alors tout va bien. Tu ne risques r