Pauvres de nous ! (pulp gay)
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Pauvres de nous ! (pulp gay) , livre ebook

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Description

Pauvres de nous

Jean Marc Brières
Pulp de 240 000 car.
À table, son père s'informe :

— Ce Tony avec qui tu pars en vacances à Perpignan, n'est-ce pas le fils des Grands Magasins du même nom ?

— Si, c'est bien lui. Et je suppose que tu vas encore trouver à redire sur lui.

— Justement ! Sais-tu ce que l'on raconte sur ce jeune homme, Tim ?

— Oui, parfaitement. Il n'aime pas les filles, préfère coucher avec les garçons, papa. Ça n'est un mystère pour personne. Cela précisé, il a les mêmes tendances que celles de ton propre fils.

— Ai-je bien entendu ?

— Tu as une excellente ouïe. Je suis homosexuel, si tu veux que je sois plus clair.
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Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2014
Nombre de lectures 11
EAN13 9782363079541
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pauvres de nous !
Jean Marc Brières
Chapitre 1 : Le bonheur de Tim
Tout frais émoulu de son lycée, bac littéraire en poche, Tim rejoint son domicile qui, sous peu, ne sera plus que celui de ses parents. Enfin, il se sent libéré. Certaines contraintes n'existent plus. Majeur depuis quelques semaines, il vient d'obtenir son diplôme uniquement pour satisfaire une dernière fois ses géniteurs qui ne cessaient de lui seriner que sans un baccalauréat, quel qu'il soit, sa vie serait un désastre. Il s'est donc échiné à passer celui qu'il avait le plus de chances de réussir. Dans un peu moins d'une semaine, Tim rejoindra son grand pote Tony, aux environs de Perpignan où ils passeront quinze jours de vacances, dans la grande villa familiale, avant de songer à l'avenir. Avenir déjà en partie tracé puisque Tim s'installera dans le petit appartement de Tony, les deux comptant mener une vie de couple, en amoureux emplis de leur passion. Plus de cours, plus obligé d'obéir aux parents, libre d'aimer son petit copain sans avoir à se méfier des uns et des autres, Tim hurlerait presque sa joie.
Une bise chaleureuse à maman, une bise routinière à papa. Tim va dans sa chambre, procède à une brève toilette, redescend dans la salle à manger. Déjà à table, son père s'informe :
— Ce Tony avec qui tu pars en vacances à Perpignan, n'est-ce pas le fils des Grands Magasins du même nom ?
— Si, c'est bien lui. Et je suppose que tu vas encore trouver à redire sur lui.
— Justement ! Sais-tu ce que l'on raconte sur ce jeune homme, Tim ?
— Oui, parfaitement. Il n'aime pas les filles, préfère coucher avec les garçons, papa. Ça n'est un mystère pour personne. Cela précisé, il a les mêmes tendances que celles de ton propre fils.
— Ai-je bien entendu ?
— Tu as une excellente ouïe. Je suis homosexuel, si tu veux que je sois plus clair.
— Ferais-tu partie de cette secte…
— Ce n'est pas une secte, mais une autre sexualité. Pour clore ce chapitre, et afin de ne pas t'entendre me rappeler certains passages des Saintes Écritures auxquels tu te réfères à chaque instant de ta vie, cette autre sexualité a été voulue et créée par Dieu. Ce ne sont que les auteurs de ces mêmes Saintes Écritures qui ont diabolisé l'homosexualité. Des israélites aux papes actuels en passant par les différents Apôtres ou Saints qui, pour la plupart, relatèrent des faits qui ne leur étaient pas contemporains ou se contentèrent d'épiloguer sur les Écrits plus anciens. Tous des hommes soucieux de préserver leurs pouvoirs sur le peuple en général. Tous enclins à faire prévaloir leurs opinions, parfois dans de louables intentions. Ne parlons pas des religions postérieures à celle que je viens de citer, où c'est pire ! En résumé, et sur un plan anatomique, si Dieu a donné une prostate à l'homme, organe
procurateur de merveilleuses sensations provoquées par certains frottements, s'Il a donné une verge compatible pour pénétrer un anus et frotter ladite prostate, c'est bien qu'Il a conçu et voulu l'homosexualité.
— Incroyable ! Inconcevable ! Mon fils, un désaxé sexuel ! Un blasphémateur de surcroît !
— Que veux-tu, papa, ton éducation ne devait pas être parfaite, comme tu le pensais si bien, puisque j'ai réussi à la contourner.
— Tu as décidé de me faire mourir de honte ! Ta mère, tu as pensé à ta mère ?
— Je ne vois pas ce que maman vient faire dans ma vie sexuelle. Ni elle, ni toi, n'avez droit de regard sur ce que je fais de mon corps. Je me suis tu jusqu'à présent, uniquement pour ne pas subir tes foudres de puritain arriéré. Maintenant, je vis ma vie, sans en référer à quiconque. N'oublie pas que je suis majeur, même si je ne suis pas encore tout à fait vacciné par la vie. Et pour ta gouverne, sache que Tony et moi allons habiter ensemble dans le même appartement, comme un couple de personnes qui s'aiment….
Le père lève les bras au ciel. Son épouse entre dans la salle à manger, portant les hors-d'œuvre. Son mari l'apostrophe, cherchant son assentiment :
— Huguette, as-tu entendu la dernière de ton fils ?
— Oui. Il est homosexuel, et alors ? Je ne vois pas ce qu'il y a de dérangeant à ce qu'il préfère les garçons aux filles, sauf que nous n'aurons pas de petits-enfants.
— Tu le savais ?
— Non, je m'en doutais. Je me demandais simplement quand il nous en ferait part.
— Un fils dévoyé, une femme complice ! Un complot ! Un complot sous mon toit, entre ma femme et son fils.
— Rectification, mon cher mari : un complot sous NOTRE toit, entre NOTRE fils et sa mère qui est aussi, et accessoirement, ton épouse.
— Ne jouons pas sur les mots !
— Ils ont leur importance. Maintenant, sois gentil, parle d'autre chose de moins ordinaire que ces banalités sur la sexualité de Tim…
Ulcéré, le père ne dit plus un mot du reste de la journée et de toute la semaine. Il se forcera à quelques paroles lorsque Tim, valises dans le taxi, s'apprêtera à quitter définitivement la maison parentale. En effet, le jeune homme décide d'emménager chez Tony plus tôt que prévu, soit la veille de leur départ pour Perpignan. Pas de conseils paternels, juste un « Bonne chance mon fils, que Dieu te garde malgré tout ! ». La mère demandera pour la énième fois à Tim, entre deux sanglots, de ne jamais manquer de donner de ses nouvelles et de venir les voir le plus souvent possible, promettant de rendre son mari plus compréhensif.
De la fenêtre, Tony aperçoit un taxi qui s'arrête. Il reconnaît Tim, descend afin de l'aider à
récupérer ses bagages et à les monter.
Dès la porte fermée, ils s'étreignent, laissant les valises au milieu de la grande pièce. Ils tombent, enlacés, sur le canapé, lèvres unies, corps contre corps. Lorsqu'ils séparent leurs bouches, ils se disent combien ils s'aiment, yeux reflétant leur bonheur de se retrouver enfin dans leur petit nid, en tête à tête. Sans préambule, Tony gémit :
— Le lit nous attend.
Les voilà qui se déshabillent mutuellement, riant de leurs maladresses, de leurs taquineries, s'embrassant dans le cou ou derrière une oreille. Ils arrivent nus au pied du lit sur lequel ils s'affalent dans une étreinte des plus langoureuses. Les verges se coltinent l'une serrée contre l'autre. Les jambes s'entrecroisent. Les corps roulent sur la literie, d'un côté puis de l'autre. Une voix un peu éraillée, par le désir et l'émotion, demande :
— Maintenant ou ce soir ?
— Maintenant. Soyons l'un à l'autre.
— Préservatif ?
— Pour moi, c'est la première fois.
— Comme moi.
— Tiens ! Pourtant…
— Pourtant la rumeur dit que je me paye tous les mecs de la planète, qu'ils me baisent et que je les baise. On parle même de partouzes frénétiques ici, dans mon appartement. Ironie : tu es le premier à y venir comme invité d'amour. Tu vois, la rumeur se trompe, Tim. Juste quelques branlettes mutuelles avec des copains, quelques baisers de-ci, de-là. Des papouilles plus ou moins appuyées. Rien de plus et surtout pas chez moi. Pour le reste, je suis vierge et puceau.
— Alors, pour le préservatif ?
— Pas besoin, puisque nous n'avons jamais eu de vrais rapports avec quiconque : ni fellation, ni sodomie. De vrais petits saints, nous sommes, mon chéri.
— Oui. Vierges, puceaux et ignorants, Tony.
— Découvrons-nous, cherchons à savoir ce que nous aimons, ce qui nous attache encore plus l'un à l'autre. Rien ne vaut l'aventure de deux amants qui ignorent tout du sexe et cherchent à se connaître. Tu ne crois pas que c'est ce que nous devons faire, Tim ?
— Allons-y pour ces agréables découvertes…
Ils se couvrent de baisers. Les doigts fleurettent sur les épidermes frissonnants à chacun de leur passage. Les verges, fières, humides, continuent de se caresser entre les ventres ondulants. Malgré quelques tentatives pour ne pas poursuivre ces délectables mouvements, ils s'engagent vers l'apothéose. Tim grogne le premier :
— Je vais partir.
— Viens sur moi. J'arrive aussi.
Quelques râles, les braquemarts expulsent leur liquide séminal, noyant les bassins et les pubis. Deux gorges poussent d'énormes soupirs de jouissance, interrompus par un long baiser tendre et passionné. Tony constate :
— Nous avons arrosé notre première journée de vie commune en même temps que le dessus de lit. Ne nous séparons pas encore.
Les braquemarts reprennent leurs « glissades », les tensions montent. Tim se redresse, contemple le corps estimé magnifique, mais trempé de sperme, de son amant allongé sur le dos qui ne cesse de l'admirer. Tim fixe Tony, soulève son bassin, le positionne juste au-dessus du mandrin toujours dressé. Ses doigts récupèrent une partie du foutre sur les ventres, s'en vont oindre l'anus, phalanges s'introduisant pour la première fois dans ces profondeurs inconnues. Ce qui provoque des élancements jouissifs au niveau des tripes de Tim. Tony devine les intentions de son amoureux :
— … C'est vraiment ce que tu veux ?
— Oh oui ! Pas toi ?
— J'en meurs d'envie. Mais soyons prudents, c'est inédit pour toi comme pour moi.
— Puisque nous le voulons tous les deux, pourquoi hésiter. Le désir ouvre les portes !
Tim baisse son fondement. Le gland pénètre dans l'anus lubrifié au sperme. Il ne faiblit pas, n'hésite à aucun moment, continuant sa descente permettant au gros cylindre de chair de s'enfoncer, de s'immiscer, de s'implanter dans son intimité. Tony geint son plaisir, émettant de douces paroles de reconnaissance. Lorsque les fesses de Tim rejoignent son pubis, il s'inquiète :
— Tu n'as pas mal, Tim ?
— Non, tout va bien. C'est merveilleux de te sentir en moi. Je crois que plus jamais je ne pourrais m'en passer.
— Je ressens la même chose, mon chéri.
Les paroles sont vaines. D'un coup de reins, Tony bascule Tim. Ils se retrouvent allongés sur le côté, levant la jambe à l'opposé de celle en contact avec le lit. Tony procède aux va-et-vient avec lenteur, profondeur, sortant, entrant doucement, mais sans aide manuelle. Tim ne cèle pas sa joie d'être ainsi pénétré, pilonné. Une main de Tony s'empare du beau sexe de son amant qu'il masturbe au rythme de la sodomie. Très vite les corps se crispent, les nerfs se tendent, les spasmes gagnent les tripes et les entrailles des jouteurs. Les rugissements accompagnent de nouvelles livrées foutrales : les unes dans le trou dépucelé, les autres sur le ventre du dépucelé. Tony mordille le dos de son mec, continue de le masturber tendrement. Tim exige :
— Reste encore un peu. Je ne veux pas te perdre maintenant.
Les bouches se retrouvent, les langues se câlinent. Les yeux admirent l'autre. Machinalement, Tony reprend ses ondulations du bassin. Tim sent la verge aller et venir tendrement en lui. Il sourit, donnant ainsi son agrément pour un second assaut dans sa personne. Nouvelles gymnastiques. Tim se retrouve allongé sur le dos, genoux près de ses épaules, Tony au-dessus de lui qui le perfore de son dard tout en le couvrant de baisers plus langoureux les uns que les autres. Ils se jurent un amour éternel tandis que d'autres coulées de lave spermatique s'échappent de leurs vits turgescents. Ils se caressent, baisent leurs lèvres, taquinent leurs langues. Tony propose :
— Je vais prendre ta place. À ton tour de me pénétrer.
— Tu en as vraiment envie, Tony ?
— Non, mais je dois le faire. Tu t'es donné à moi. Je dois me donner à toi.
— Chacun de nous deux a donné ce qu'il aimait le plus. Pour moi, c'est suffisant. Je ne crois pas mieux t'aimer parce que je t'aurai pénétré. Surtout si cela ne te plaît pas. Restons comme maintenant. Se forcer, c'est créer un malentendu. Je t'aime en moi. Tu m'aimes en moi.
— Adorable, Tim ! Merci de ta compréhension.
— Compréhension qui n'empêche pas certaine incommodité. Il faut nous séparer, question d'hygiène. Je ne suis pas habitué à de tels épanchements dans mon fondement.
— OK ! Je nous confectionne le déjeuner. Après, sieste crapuleuse.
— Beau programme. Quand dois-je ranger mes affaires dans les placards ?
— Ton sac est prêt pour Perpignan ?
— Oui.
— Alors on défera les deux valises après la sieste crapuleuse…
*
* *
Quinze jours à se prélasser dans une jolie propriété appartenant aux parents de Tony. Ni lui ni Tim ne quittent la villa tenue par Martha, une femme d'un certain âge, ancienne nourrice du fils de ses patrons. Elle vénère Tony, qu'elle couve à chacune de leur rencontre. Là, elle en profite. Lorsqu'elle l'a vu arriver en compagnie de Tim, elle a compris. Leurs regards énamourés ne trompaient pas. Aussi s'est-elle mise à leur service avec plaisir et affection, mais également avec discrétion. Eux maîtrisent leurs élans quand Martha rôde dans les
environs, occupée à quelque activité de maîtresse de maison. Tous les après-midi, ils passent une ou deux heures en sa compagnie, la taquinant, se taquinant, riant, s'amusant.
Dès qu'ils sont assurés de n'être dérangés par personne, ils échangent leurs humeurs légères, leurs sécrétions amoureuses. Le second jour, Tim s'entiche de la verge de Tony. Il l'embrasse, la lèche, la suce, l'avale, lui inflige une longue suite de va-et-vient dans la bouche. Le sucé subit le merveilleux pompage, le suceur désire connaître la saveur de son amant. Ils ne se quittent pas du regard, yeux dans les yeux. Les mains de Tony accompagnent les hochements successifs de la tête de Tim qui augmente le rythme, devinant la proche jouissance. La matraque expulse son jus que recueille la bouche demanderesse. L'avaleur savoure la potion :
— Ton sperme est juste un peu salé. J'ai boirai encore et toujours.
— Si c'est aussi bon que tu le dis, alors donne-moi ta queue que j'y goûte.
S'appliquant, Tony suce Tim qui se tord de plaisir. Le suceur agrémente sa fellation par un soulevé de bourses, un roulement de testicules, un câlin sur périnée, une pénétration digitale dans l'anus. Tim ne sent pas la sauce monter que déjà il délivre ses giclées que tètent goulument un Tony émerveillé. Il le dit :
— Je ne croyais pas me régaler autant en te suçant. Moi aussi, j'en redemande…
Ainsi, ils découvrent la sexualité entre personnes de sexe mâle, sans s'obliger à quoi que ce soit. Les deux semaines s'écoulent à une vitesse inimaginable.
Retour au domicile, finies les vacances. Tony, lui aussi nouveau bachelier, rejoint son père dans l'affaire familiale. Il préfère apprendre sur le tas, que de passer des heures assis derrière un bureau à écouter des théories bien trop souvent éloignées de la pratique. Quid de Tim ? La question se pose, bien évidemment. Le soir de son premier jour de travail, Tony annonce :
— Mon père vient nous voir, tout à l'heure.
— Il sait que nous vivons ensemble ?
— Évidemment qu'il sait. Comment lui cacher que je vis avec une perle rare dont je suis fier ?
— Tu en as de la chance d'avoir un tel père. Et ta mère ?
— Pareil. C'est elle qui a brodé les draps dans lesquels nous avons dormi cette nuit. As-tu remarqué les broderies ?
— Je suis honteux d'avouer que non. Ta frimousse et le reste de ta personne m'obligeaient à bien d'autres contemplations.
— Petit coquin ! Eh bien ce sont nos initiales : T pour Tim et T pour Tony.
— TT ! Ça fait un peu tétée, non ? Cochon et compagnie.
— Quand je dis que tu es un petit vicieux, Tim qui ne pense qu'à ça !...
La sonnette. Tony va ouvrir. Les épaules larges, la bedaine bien en avant, un cou de taureau, le père de Tony remplit tout l'espace par sa seule présence. Il serre la main de Tim qui résiste à l'écrasement de ses phalanges, se gardant de quelque grimace que ce soit. L'homme ironise :
— Fiérot, le jeune ! On ne veut pas montrer qu'on a mal. Pardonne-moi, jeune homme. Il faut que j'écrase les doigts quand je serre une main, sinon j'ai l'impression d'être une chiffe molle. Fiston, sers nous un apéritif que nous envisagions l'avenir de ton ami Tim qui, si j'en crois ce que tu m'en as dit, devient mon gendre, en quelque sorte.
Tandis que Tony s'affaire, son père ne quitte pas Tim du regard. Le fils assis, chacun un verre en main, le visiteur, s'adressant à Tim, reprend :
— Écoute, mon garçon, tu as parfaitement le droit de m'envoyer sur les roses sous le juste prétexte que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Peut-être ne veux-tu rien faire de tes dix doigts, ce que je respecte. À moins que tu veuilles occuper la place de « femme au foyer ». Mais dans les deux cas, le salaire de mon fils ne suffira pas à vous faire vivre tous les deux. Acceptes-tu que je t'aide ?
— Oui. Je ne connais rien à rien, ni personne. Et ce n'est pas mon père qui va se démener pour moi, maintenant qu'il sait. Ma mère, elle, n'a aucune relation ou connaissance pour m'aider.
— Donc, si j'ai bien compris, tu t'es lancé avec Tony sans savoir où tu allais ?
— Si, je savais que nous nous aimions. Pour moi, cela suffit amplement. C'est énorme de s'aimer, vous ne trouvez pas ?
— Rien à dire, si ce n'est que tu as raison. Mais l'amour ne donne pas de beefsteak. Au moins, je suis rassuré pour Tony qui paraît être bien tombé avec toi. Qu'est-ce qui te plairait comme travail ? Pas dans les bureaux, puisque tu ne veux plus continuer tes études, comme Tony.
— Je ne refuse pas un travail dans un bureau. À condition que je puisse bouger aussi.
— Mon chef des achats part à la retraite d'ici à cinq ans, à quelque chose près. Ce qui te donnerait largement le temps d'apprendre, avec lui. Il te faudra passer ton permis de conduire, suivre certains cours dispensés le soir.
— Et ça consiste en quoi ?
— À acheter, pardi ! Le chef des achats va visiter les fournisseurs, choisit les marchandises, discute les prix, se charge d'approvisionner les magasins et bien d'autres occupations.
— Ça me semble intéressant. On peut essayer.
— Parfait ! Inutile d'épiloguer maintenant. Demain, huit heures à mon bureau. Serrons-nous la main, Tim. Promis, je ne transformerai pas tes doigts en purée d'os.
Le père parti, Tim demande à Tony :
— … Au fait, tu ne m'as pas dit ce que tu faisais au magasin de ton père.
— J'ai repris le collier dans une école de commerce privée. Papa m'a dit que pour lui succéder, il n'avait pas besoin d'un âne comme lui. L'époque n'est plus aux ânes démerdards, mais aux intellos, selon lui. Le matin je suis à l'école, l'après-midi je vais au magasin sous les ordres d'un chef. Pendant quelques semaines ce sera le chef magasinier, puis le chef des achats, puis le chef comptable, etc. Nous nous verrons souvent, là-bas…
*
* *
Les journées s'écoulent dans la meilleure des ententes, égrenant des heures de passion et d'amour. Les corps se connaissent mieux, s'apprécient mieux. Tim trouve le père de Tony génial, malgré les poignées de mains à vous briser les phalanges. Il ne néglige pas ses parents qui sont heureux d'apprendre que leur fils « a une situation convenable ». Le père de Tim fait de gros efforts pour surmonter son dégoût des homosexuels, allant jusqu'à fréquenter une association de parents d'enfants gays. Accompagné de sa femme, il assiste aux différentes réunions, assidument. Récemment, Tim leur a donné une photo sur laquelle il est avec Tony, cliché pris à Perpignan, les deux garçons en short, nus pieds, au bord de la piscine. La mère de Tim l'a faite encadrée pour leur chambre, bien en vue afin que son époux se rappelle qu'il a un fils fait comme il est, mais un fils que l'on doit chérir. Souvent, elle s'attarde à contempler ce cadre, visage rêveur.
Tony, un mètre quatre-vingt-deux pour soixante et onze kilos, doté d'un visage au charme indéniable, sourit de toutes ses belles dents. Un corps bien proportionné, un peu musclé, montre une certaine protubérance attirante au niveau du bassin. Madame ignore que son « gendre » possède un pénis dépassant les vingt et un centimètres. Elle rougit, en revient au visage. Tim dit que Tony possède des yeux marron, presque noir quand il est contrarié. Si on ne voit pas bien la couleur sur la photo, on constate qu'il possède de grands yeux sous une chevelure châtain foncé, bouclée. Le nez semble droit, fin. La bouche, au sourire épanoui, montre de belles lèvres rouges et charnues. Mignon le jeune homme, allure générale très virile.
Les yeux de la mère comparent le portrait de son fils avec celui de son « gendre ». Tim est de grandeur égale à Tony, poids à peu près identique. Cheveu châtain très clair, frôlant le blond raide et long. Les yeux de taille normale sont vert/bleu ou bleu/vert, selon ses humeurs. Lui aussi présente un sourire éclatant aux mâchoires solides et bien alignées. Le nez un peu long et la pomme d'Adam proéminente lui donnent un aspect de virilité dont son mental fait diablement défaut. Maman trouve son fiston un peu trop câlin, sensible, pour un garçon. Surtout cette bouche aux lèvres parfaitement dessinées comme on voit sur certains magazines, possédant de magnifiques « ourlets » charnus qui affinent le visage. Elle hausse les épaules, murmure :
— … Un beau couple d'hommes, ma foi !
Noël en famille. Tony avec les siens. Son père ne comprend pas pourquoi Tim ne se joint pas à eux. Tim qui reste chez ses parents qui se demandent pourquoi Tony n'est pas avec eux.
St Sylvestre : Tony et Tim réveillonnent en tête à tête dans une auberge réputée pour respecter scrupuleusement l'intimité d'autrui.
Dès la reprise du travail, l'un comme l'autre se voit agressé pour cette fête de Noël couple séparé. Ils décident d'inviter leurs deux familles afin de les présenter. L'entente semble cordiale, pour le moins. Disons que le père de Tony, grosse voix, chaleureux dans la ripaille, joyeux compagnon quand il s'agit de détente, y est pour beaucoup. Le père de Tim s'est un peu « déboutonné », riant parfois. Sa mère dit avoir passé une merveilleuse soirée comme elle n'en connaissait plus depuis longtemps. La mère de Tony émet une opinion identique. Finalement, on décide d'un commun accord que les réveillons de Noël se dérouleront une fois chez les uns, une fois chez les autres, permettant ainsi à Tony et Tim d'y assister ensemble.
Les parents partis, Tony s'inquiète :
— Content de notre réception, mon chéri ?
— Heureux, oui. Mais étonné par mon père. Jamais je ne l'ai vu comme ça.
— Comparé au mien, ce sont les deux opposés. Nous deux aussi, nous sommes les deux opposés. Tu ne crois pas ?
— Normal puisque tu es le tenon et que je suis la mortaise.
— Jolie la comparaison ! Regretterais-tu de n'être que la mortaise ?
— Non, jamais de la vie. J'aime trop te sentir en moi. Surtout quand ta verge se glisse dans mon anus, au tout début de la sodomie. J'ai comme l'impression que tu viens te perdre dans mon fondement, que tu confies ton corps à mon corps qui avale ton braquemart. À chaque fois, ce que j'éprouve est fantastique.
— Je vais te faire, pardon, nous faire profiter d'une nouveauté. Un truc que je n'osais pas réaliser jusqu'alors, dont j'ai très envie.
— Quoi donc ?
— Baisse pantalon et slip, tu vas voir.
— Là, maintenant ?
— Surprise !
Tim s'exécute. Sitôt le cul nu, il sent une langue fouiner au niveau de son anus. Il se cambre, approuve la nouveauté alors que son vit atteint son apogée, à savoir ses dix-sept centimètres. Tony écarte bien les fesses, enfonce son visage dans la raie, darde sa langue sur la rosette qu'il essaye de pénétrer. Tim lui demande d'insister, posant une main sur la tête
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