Payback
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Description

Paybac
Alec Nortan
Roman de 308 000 caractères, 53 000 mots, 256 pages en équivalent papier.
Cherry, la sœur de Josh, est enlevée. Sa famille décide de suivre les instructions du kidnappeur et de payer la rançon. Lorsque Josh se fait attaquer et voler l'argent juste avant de libérer sa sœur, cette dernière n’a d'autre choix que de demander l'aide du FBI.
C’est à l'agent Phisburry de réparer les erreurs d’une famille qui a cru pouvoir gérer la situation seule. Il va lui falloir trouver qui dit la vérité et qui ment afin de découvrir les secrets que tous tentent de cacher.


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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403217
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Payback
 
 
Vengeance en famille
 
 
Alec Nortan
 
 
 
Partie I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Partie II
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Partie III
Chapitre 14
Chapitre 15
 
 
 
 
Partie I
 
 
 
Chapitre 1
 
 
BIP BIP BIP.
Josh coupa la sirène stridente d’un coup sec asséné sur le sommet de son radioréveil, un cube de plastique rouge et bleu qu’il avait depuis aussi loin qu’il s’en souvenait. Il sauta hors du lit et se dirigea vers la salle de bain, pour prendre la douche dont il avait besoin pour remettre ses neurones en marche. C’était l’un des avantages d’avoir des parents riches : toutes les chambres de la maison avaient leur propre salle de bain. La sienne n’était ni la plus grande, ni la mieux équipée, mais elle disposait de tout ce dont il avait besoin. Et elle n’était pas superflue, à en juger par le temps infini que sa sœur passait dans la sienne. S’ils avaient dû en partager une, il aurait été en retard au lycée tous les matins. Il n’y arriverait peut-être même pas pour le repas de midi…
Dernièrement, elle y passait un peu moins de temps. Un petit ami semblait être une bonne motivation pour qu’elle se dépêche un peu.
Josh émit un grognement à cette idée, et ouvrit son dressing pour choisir les vêtements qu’il allait porter. Le rangement était grand, plus grand même que sa salle de bain, pourtant la plupart des étagères étaient désespérément vides. Ses parents avaient beau être riches, ils croyaient fermement qu’un garçon de son âge devait apprendre à être indépendant. Ils avaient arrêté de lui acheter ses vêtements trois ans plus tôt, le jour de son quatorzième anniversaire. Son cadeau avait été un billet de cinq cents dollars et un entretien pour un petit boulot après les cours, auquel il avait refusé d’aller.
Et bien sûr, la grande nouveauté était qu’à partir de ce moment, s’il voulait quelque chose, il devait se la payer avec son propre argent. Tout ce qu’il aurait de ses parents serait un toit au-dessus de sa tête, de la nourriture, les frais pour sa scolarité, et quelques autres besoins de base. Mais même tout cela n’était pas gratuit. Son père avait fixé un loyer que Josh devait payer chaque mois.
Josh n’essaya même pas de s’y opposer. Il savait que c’était sans espoir. Les menaces de son père n’étaient jamais à prendre à la légère, et lorsqu’il prenait une décision, il n’existait aucun moyen de le faire changer d’avis. Par conséquent, Josh réduisit toutes ses dépenses qui n’étaient pas absolument nécessaires. Il arrêta de sortir avec ses amis, parce que l’essence et la bière n’étaient pas gratuites. Son goût pour les vêtements de marques en fit également les frais. Les seules dépenses qu’il continua de faire étaient les petits cadeaux pour sa petite amie de l’époque – sans eux, il savait qu’elle le quitterait, et il avait besoin d’elle à ses côtés, même si leur relation était un mensonge. Cette fille lui servait de masque, de costume pour cacher à tout le monde qui il était vraiment. Si la vérité sortait, les choses seraient pires.
Malgré ses efforts, l’argent que ses parents lui avaient donné avait disparu sans même qu’il le remarque. Il décrocha finalement le travail pour lequel son père lui avait obtenu un entretien, et son premier chèque de paie fut une véritable bouffée d’air frais. Il n’était malheureusement pas assez gros pour l’empêcher d’avoir à choisir entre la nourriture et les vêtements une semaine plus tard. Il avait un besoin urgent de nouveaux sous-vêtements ainsi que de quelques chemises. Il décida qu’il pouvait sauter quelques repas.
La leçon fut dure, mais Josh l’apprit. Alors qu’il grandissait ou qu’il les usait jusqu’à la corde, les vêtements de marques firent place à des versions plus abordables, et ce uniquement lorsque c’était absolument nécessaire. Il finit par arrêter également d’offrir des cadeaux à sa petite amie et, sans surprise, celle-ci mit fin à leur relation. Au moins eut-elle la décence de ne pas lui mentir quant à ses raisons de le faire. Cette perte ne détériora pas la situation de Josh. Au contraire, elle l’améliora même. Il n’avait plus à se sacrifier pour lui offrir des cadeaux qu’il n’avait plus les moyens de lui faire, et son travail lui fournissait naturellement un alibi qui la remplaçait. Pour tous, il n’avait tout simplement plus le temps pour une autre petite amie.
Il n’avait jamais eu aucune raison de chercher à être populaire à l’école. Il n’était pas un sportif accompli ; il avait un physique plutôt moyen ; ses notes n’étaient pas les meilleures. Il n’avait jusque-là jamais porté attention à tout cela. Ses parents étaient riches et, au moins à l’école, cela suffisait pour lui ouvrir toutes les portes. Des portes qui se refermèrent l’une après l’autre lorsque son accès à une source financière apparemment intarissable disparut. En quelques jours, il perdit son rang social et se fondit dans la masse des élèves anonymes.
Josh choisit un pantalon treillis gris et un t-shirt bleu délavé. Les coupes n’étaient pas idéales, mais les avoir portés si longtemps avait donné aux tissus un air légèrement usé qu’il appréciait. Ce pantalon ne passerait jamais pour un pantalon d’une grande marque, comme ceux qu’il portait naguère, mais il lui allait plutôt bien. Un peu de gel pour aplatir ses cheveux châtain coupés court, et il était assez satisfait de son reflet dans le miroir pour débuter la journée.
 
*
* *
 
— Bonjour.
Josh embrassa ses deux parents, attrapa du pain et une pomme sur le plan de travail et s’assit à table pour les manger.
— Tu te lèves tôt, lui fit remarquer sa mère.
— Il a le sens des responsabilités. Il doit gagner son pain, répondit son père sans lever les yeux de son journal.
Josh afficha un sourire qui s’arrêta avant d’atteindre ses yeux, mais ses parents étaient trop absorbés par leurs tâches pour le remarquer.
— Je rentrerai tard ce soir. Je fais l’inventaire. Je me suis porté volontaire pour faire des heures supplémentaires.
Cette fois, son père le regarda en lui souriant, l’air d’approuver.
— C’est une saine initiative. Gagner un peu plus d’argent est toujours bon.
— Si tu économises assez, tu pourras t’acheter une voiture, commenta Elaine avec un peu trop d’entrain dans la voix au goût de son fils.
Ce dernier soupira.
— Maman, quelques heures supplémentaires ne suffiront pas à me payer une voiture. Pas même un premier prix. Et, même si c’était le cas, elles ne me paieraient ni l’assurance ni l’essence.
— Et bien, si tu ne peux pas t’en payer une, demande à un de tes amis de te prendre en passant, comme ta sœur.
— Je dois y aller, ou je vais rater le bus, lui répondit-il en se levant, à travers sa mâchoire serrée.
 
*
* *
 
Josh était l’un des rares lycéens à descendre du bus scolaire jaune, et il était de loin le plus vieux. Il ignora les quelques regards que son choix de transport lui valait – les autres auraient dû s’y être habitués depuis le temps, et plusieurs s’y étaient faits, mais plusieurs de ses anciens amis le regardaient toujours en grimaçant, comme s’il s’était roulé dans un tas de fumier puant. Au début, quand Josh avait perdu sa place auprès de ses amis, la plupart s’étaient contentés de simplement l’ignorer, mais certains l’avaient insulté, comme s’il avait abusé de leur confiance durant toutes ces années. Certains garçons auxquels il n’avait même jamais adressé la parole s’étaient moqués de lui et de sa déchéance financière. Les choses s’étaient tassées petit à petit. Ce qui restait, comme ces regards haineux, Josh avait appris à les ignorer.
Le parking du lycée s’emplissait rapidement de voitures neuves et luisantes de toutes les marques et toutes les couleurs. Il s’avança d’un pas décidé jusqu’à la première rangée, puis la seconde, puis la suivante, jusqu’à ce qu’il atteigne le bâtiment austère qui se dressait de l’autre côté du parking. Alors qu’il s’apprêtait à en franchir les portes, une Audi rouge dont le moteur rugit plus fort que tous les autres, s’arrêta dans un crissement de pneus. Josh se tourna vers la cause de tout ce vacarme avec un air de dégoût sur le visage, sachant parfaitement, avant même de voir la voiture, qui venait de faire cette entrée théâtrale.
Un garçon, l’archétype du crétin populaire en sortit. Cooper avec ses cheveux blonds légèrement bouclé, son sourire d’une blancheur de cinéma, et le genre de vêtements hors de prix que Josh ne pouvait plus se payer. Il faisait également une tête de plus que Josh, jouait dans l’équipe de football, et avait en plus autant de cervelle que de muscles. Il n’était pas étonnant que toutes les filles du lycée soupirent et se pavanent en le voyant. Il y avait même quelques garçons qu’il ne laissait pas indifférents. Il n’avait qu’à choisir une fille, lui sourire, et il pouvait lui faire ce qu’il voulait. Les rumeurs à son sujet allaient bon train au lycée au sujet de la fille qu’il venait de larguer, ou bien sur le nombre de filles avec lesquelles il sortait en même temps… Cette source inespérée de rumeurs en tous genres se tarit le jour où il décida de devenir monogame et de s’installer dans une relation sur le long terme.
Cooper contourna la voiture et ouvrit la portière passager. Une fille en sortit. Elle était fine, et savait choisir ses robes, de grands couturiers cela va sans dire, suffisamment moulantes pour souligner les courbes de son corps afin d’attirer sur elle tous les regards masculins. Elle était légèrement plus petite que Josh, et avait de longs cheveux châtain ondulés, exactement de la même couleur que ceux de Josh, sauf qu’elle les avait beaucoup plus brillants. Elle passa une main dedans et les rejeta en arrière à la façon d’une actrice hollywoodienne qui tournerait une publicité pour shampooing. N’importe quelle autre fille se ferait rire au nez si elle osait faire ce geste, mais pas elle. Elle faisait paraître cette attitude naturelle, et même sexy. Elle savait pertinemme

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