Petit précis lubrique

Johnny B.

Description

Une première expérience lesbienne pour une hétéro endurcie, un incident de la route qui tourne au plan torride, ou encore les délices d'une femme mûre dans une chambre d'hôtel. Des histoires courtes, mais sulfureuses. Bienvenue dans la lecture du Petit Précis Lubrique.

***

Extrait :

Sans crier gare, une femme plus âgée que Roxane (la trentaine finissante, voire à peine entrée dans la quarantaine), sortit de la salle de bains, vêtue d’un peignoir et me dit en souriant :
— Bonsoir. Je suis Justine Moreau, la patronne de Roxane. Elle t’a déjà parlé de moi ?
— Non, non, pas du tout...
— Tant mieux, ce soir, ce sera l’occasion de faire connaissance...

Elle dénoua la ceinture de son peignoir et le laissa tomber à terre. Mes yeux regardèrent brièvement ses longs cheveux châtains, puis se concentrèrent sur ses deux seins lourds, mais naturels, son galbe bien sculpté, ses hanches bien taillées... elle se tourna de profil pour me faire apercevoir ses fesses bien rebondies... elle était plutôt bien conservée et gâtée par la nature.

Sujets

• Romance
• LGBT
• Fiction

Informations

• Publié par: Evidence Editions
• Nombre de lectures: 82
• EAN13: 9791034807154
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Petit Précis Lubrique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Johnny B.
 
 
 
Petit Précis Lubrique
 
Recueil de 7 nouvelles
 
 
 
Couverture  : Maïka
 
 
 
Publié dans la Collection Freyja ,
Dirigée par Hannah Stazya
 
 
 

 
 
 
© Evidence Editions 2018
 
 
 
 
 
 
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Par procuration
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la situation dans laquelle je me trouvais n’était, malgré les apparences, pas du tout banale. J’étais en train de discuter autour de quelques gâteaux et de verres de Coca avec deux filles qui étaient en couple. J’avais rencontré la première, Alice, quelques instants avant le début d’un concert d’un groupe de rock que nous appréciions. Elle avait 20 ans, soit une dizaine d’années de moins que moi, mais ce n’était pas ce genre de détails qui allait m’arrêter. D’autant qu’elle était agréable à regarder, avec ses cheveux blonds qui descendaient jusqu’aux épaules, ses yeux verts et son sourire à la fois coquin et attendrissant. J’avais pu obtenir quelques informations sur elle au fil de la discussion : elle habitait dans la région depuis peu, dans un deux-pièces avec celle qu’elle présentait comme « sa colocataire ». Elle avait trouvé un emploi assez facilement, en étant elle-même assez étonnée.
Comme il m’arrivait d’aller dans la boutique où elle officiait comme vendeuse, j’eus parfois l’occasion de discuter avec elle entre deux pauses et elle me dit que la fille qu’elle m’avait d’abord présentée comme étant sa « colocataire » était en fait sa copine. Elle m’avait cependant précisé qu’elle ne se considérait pas comme lesbienne, ni bi, simplement, elle était tombée amoureuse d’une personne qui était une fille comme elle. Et puis, un jour, juste avant de finir sa pause, elle m’a proposé de venir chez elle.
C’est là que j’ai pu faire connaissance avec sa copine Mélanie, une fille plus âgée qu’elle, aux cheveux noirs attachés en arrière et qui portait des lunettes pour corriger sa myopie persistante, selon elle. Elle, en revanche, se disait bisexuelle, avec une petite préférence pour les filles. Elle m’a parlé sans gêne de ses expériences ; une fois, elle avait couché avec deux copines et en gardait un bon souvenir. En revanche, un jour, elle avait accepté un plan à trois avec un couple hétéro et l’issue avait été désastreuse ; le type était tombé amoureux d’elle, elle avait craqué pour la fille (qui, paraît-il, lui avait fait un cunnilingus des plus exquis), et au bout du compte, le couple avait rompu et elle s’en était voulu d’avoir brisé ce ménage alors que ce n’était pas son intention première.
— Donc, me dit-elle, je préfère te prévenir, pour un plan à trois avec Alice et moi, n’y compte pas !
— De toute façon, ajouta Alice, moi, je suis pas du tout fan des plans à trois, Mélanie me suffit largement !
Elle avait conclu sa phrase en adressant un sourire enjôleur à sa copine. Je l’ai remarqué, mais je fis comme si de rien n’était et précisai :
— Moi, ça ne me viendrait pas à l’idée de vous faire cette proposition…
Et j’étais sincère. Même si Alice revint à la charge en souriant :
— Tu dis ça, mais je suis sûr que tu aimes bien voir deux filles s’embrasser…
— Ben oui, répondis-je à la manière de Michel Platini dans Les Guignols , je ne vais pas dire le contraire…
— Dommage pour toi, dit Mélanie, on ne te fera pas ce plaisir !
— Bien sûr, répondis-je, je respecte la vie privée des gens…
Je jetai un coup d’œil au balcon et vis qu’il faisait aussi beau que lorsque j’étais arrivé chez elles.
— Excusez-moi, demandai-je, est-ce que je peux un instant profiter du balcon ? Il fait très beau et j’aimerais prendre l’air…
— Bien sûr, approuva Alice, fais comme chez toi !
— Au fait, dis-je, je crois que je partirai dans quelques minutes, j’ai une urgence personnelle…
— Pas de problème ! fit Mélanie.
Mais alors que j’avais fait quelques pas vers la porte vitrée qui séparait le salon du balcon, j’entendis Mélanie chuchoter à Alice :
— Dis, ça te dirait qu’on aille dans la chambre ?
— Pourquoi ?
— Ne fais pas l’innocente, tu sais bien pourquoi… en plus, comme il va bientôt partir, c’est comme si on était déjà toutes seules…
La nature m’avait doté d’une ouïe plus fine que la plupart des humains et je n’avais pas perdu une miette de l’invitation à la luxure que Mélanie avait faite à Alice. Je dus faire des efforts presque surhumains pour faire comme si de rien n’était et poursuivre ma marche vers le balcon.
Après avoir ouvert la porte-fenêtre d’une main tremblante, je m’accoudai à la grille du balcon et déglutis en pensant qu’Alice et Mélanie s’étaient peut-être déjà jetées sur le lit pour…
À cette seule pensée, je sentis une bosse croître légèrement dans mon pantalon. Sans bien réfléchir à ce que je faisais, je tournai trois à quatre fois en rond avant de rentrer dans le salon à pas de loup. Après un bref coup d’œil, je vis que la porte de leur chambre était fermée et semblait l’avoir été à clef.
Je n’eus pas le temps de me demander si elles avaient agi par précaution, au cas où j’avais l’intention de m’éterniser, car la voix étouffée d’Alice retentit à mes oreilles :
— Arrête, Mélanie, tu me chatouilles ! Je peux très bien retirer mon soutif toute seule !
— Désolée, Alice, mais j’en pouvais plus, d’attendre !… Ça y est, c’est fait ! Mmmh, rien qu’en voyant tes petits seins, ça m’ouvre l’appétit !
— Tu ne les as pas déjà vus ? s’étonna faussement Alice.
— Si, pas plus tard qu’hier soir, sous la douche !
— Alors je vais te déshabiller moi aussi ! Tiens, je vois tes tétons durcir sous ton T-shirt, heureusement que tu portes pas de soutif aujourd’hui !
Je me demande encore comment j’ai pu faire pour ne rien remarquer. Quelque part, c’était peut-être mieux ainsi. Mais très vite, le spectacle auquel je n’étais de toute évidence pas invité reprit de plus belle :
— Attention, Mélanie, maintenant, je vais enlever ton pantalon… Et hop !
— Tu as tiré fort, ma culotte a failli partir !
— Assez pour que je puisse voir ta touffe !
— Roooh… alors, à mon tour !
Quelques secondes s’écoulèrent, puis Mélanie lâcha, vraisemblablement ravie :
— Oh… aujourd’hui, tu as choisi de porter un string ! Coquine, tu voulais me sortir le grand jeu ?
— On peut dire ça, oui… attends, je le retire !
Je déglutis en imaginant Alice qui retirait son string sous les yeux de sa copine. Je baissai les yeux un court instant et vis que la bosse à l’intérieur de mon pantalon avait bien grossi. Et ce que j’entendais de l’autre côté de la porte fermée ne faisait rien pour arranger