Quatre saisons pour s aimer
71 pages
Français

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Quatre saisons pour s'aimer , livre ebook

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Description

Yellowsprings, 1860.


La vie de Colleen est paisible et sa destinée déjà toute tracée. Elle aide ses parents au magasin, en attendant d'épouser le futur médecin de la ville et accessoirement son meilleur ami, Mickaël.


Mais l'arrivée d'un nouvel habitant, William, va faire vaciller ses espoirs, ses envies, ses certitudes...
Malgré une attirance mutuelle, Colleen devra-t-elle subir sans rien dire les attentes dictées par ses proches ou bouleverser son avenir pour le vivre comme elle le souhaite ? Quant à William, pourra-t-il rivaliser contre ce bienveillant prétendant et assurer le même train de vie à celle hantant ses pensées ?



Peut-être qu'en coulisse une bonne fée, pourrait guider ces amants, en tirant d'une main de maître les bonnes cartes...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782374474762
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quatre Saisons Pour S’Aimer
Romance
Klervia TARSAL






Quatre Saisons Pour S’Aimer
Romance
ISBN format papier 978-2-37447-477-9
ISBN numérique : 978-2-37447-476-6
Décembre 2020- Imprimé en France
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Correction : Correction Occitane - Suivi éditorial : E. Saracino
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales










PRINTEMPS


1.
COLLEEN
N’ayant personne à servir, je suis en train de remplir le livre de comptes quand il entre dans notre établissement.
Établissement est un bien « petit mot » par rapport à ce que nous proposons et vendons, car mes parents sont les gérants de la quincaillerie-épicerie-mercerie de notre petite ville : Yellowsprings.
— Bonjour. Que puis-je pour vous ? le questionné-je avec un sourire avenant.
— Bonjour. Je viens chercher la commande de madame Jenkins.
— Oui, bien sûr. Vous êtes… ?
— Pardon. William, son locataire.
— Enchantée, monsieur William. Je suis Colleen.
Souriant, il hoche la tête en réponse.
— Je vais chercher ça tout de suite. En attendant, pouvez-vous signer le registre, s’il vous plaît ? lui demandé-je.
Je sors le livre spécifique de sous le comptoir, l’ouvre à la bonne page, lui montre du doigt l’emplacement en lui tendant un crayon et m’en vais dans la réserve chercher la caisse concernée.
Puis je retourne à ses côtés, portant dans mes bras la commande afin de la lui donner.
—  Et voici !
—  Merci.
— Vous direz bonjour de ma part à Élisabeth.
— Je n’y manquerai pas. Au revoir et bonne journée.
— Bonne journée.
Il me salue de la tête et sort du magasin.
De retour à mon poste, sans m’en rendre compte, je le suis des yeux jusqu’à la complète disparition de sa silhouette et me remets aux écritures.
COLLEEN
J’habite Yellowsprings depuis toujours.
Je suis déjà partie pour rendre visite à ma famille habitant à 31 miles 1 1 d’ici, mais à part ça, je voyage surtout grâce aux livres.
Notre bourgade dénombre un peu moins de deux-cents habitants et le double en bétail. L’avantage de vivre dans une petite ville est le fait de nous connaître plus ou moins tous et de nous entraider s’il y a besoin.
Alors, quand il y a des nouveaux arrivants, c’est toujours un plaisir d’échanger et de faire connaissance.
Il faut savoir que toutes nos maisons sont en bois, faites de planches et de madriers, avec le plus souvent des soubassements en pierre.
Pour représenter notre ville, il y a, au milieu de la place centrale dirons-nous, la pension de famille de madame Jenkins. Grand bâtiment rectangulaire de 16 yards 2 2 de long pour 11 de large et composé d’un étage, il dispose de nombreuses chambres pour les personnes de passage et d’une salle à manger commune. La porte principale, en bas sur la gauche, permet d’accéder à l’intérieur et une coursive faisant le tour de l’étage, avec un escalier extérieur, permet aussi un accès direct comme sortie de secours.
Sur la gauche, en face, le coiffeur-barbier, monsieur Ruppert. Il faut monter quelques marches pour arriver à sa boutique. De 11 yards de long pour 9 de large, d’un seul tenant, la devanture donne de la luminosité au salon par quatre fenêtres et une porte vitrée. Après son espace de travail, il y a une chambre, un coin cuisine avec un petit salon et une pièce d’eau. Au milieu de la façade, sur le haut, le panneau du magasin est fixé.
À côté, notre magasin. Comme pour la pension, le bâtiment a les mêmes dimensions. Le bas, protégé par le balcon de l’étage, nous permet de disposer à l’extérieur certaines marchandises. À l’intérieur, chaque catégorie d’articles est bien séparée des autres, mais sans cloison et, à gauche, un énorme comptoir permet une vue sur l’ensemble. Nous vivons à l’étage, cube de 10 yards de long, entouré d’un balcon et surmonté d’un panneau portant le nom de la boutique. Il y a quatre chambres, une salle de bain, une cuisine et un salon-salle à manger.
Presque en face de la pension, sur la gauche, se tient le saloon de James et ses filles, surmonté d’un panneau. Du même gabarit, il a deux grandes fenêtres sur le devant et de chaque côté de la porte battante. Tables, chaises, comptoir et piano remplissent l’espace du bas tandis que l’étage donne accès aux chambres de chaque fille et du propriétaire. Dans l’arrière-salle du bas, il y a une cuisine utilisée par le personnel .
Derrière la pension, il y a le bureau de poste de monsieur Franck, de dimension assez réduite car son habitation est légèrement en dehors du centre. C’est un cube de 7 yards de long et de large où un comptoir délimite l’espace pour les télégrammes comme les envois postaux et l’espace où il travaille, avec de nombreuses tours de tiroirs pour tout ranger.
Quant au cabinet du vieux Docteur Hans, il se trouve à côté de la pension de madame Jenkis, sur la gauche. C’est un rectangle de 13 yards sur 10 donnant sur une salle d’attente dès l’entrée, à droite. Sur la gauche, le cabinet d’auscultation, avec sa porte dans le fond, donne sur un couloir menant à cinq petites chambres en cas d’hospitalisation ou de salle de consultation s’il y a de nombreuses urgences. Collé à cette bâtisse, il y a un cube de la taille du bureau de poste lui servant d’habitation afin d’être au plus proche de ses malades, avec une chambre, une cuisine et un salon.
À ce niveau, quelques habitations s’alternent avec des granges et des hangars de toutes tailles.
Puis à la périphérie gauche, au centre d’une prairie de l’autre côté de la rivière, il y a l’école de Mademoiselle Abigaël et l’église du révérend Thomas.
Ces structures assez similaires font 13 yards sur 11, ont une peinture blanche légèrement écaillée à l’extérieur et les plinthes en bois peintes en bleu très foncé. Seule la cloche surmontant l’église permet de distinguer leur utilisation.
Le maréchal-ferrant, Charles, lui, a sa forge à la périphérie droite, où il y a quelques habitations.
Ensuite, au nord, il y a la station de train, cube de 5 yards sur 5. À l’intérieur, des chaises et des bancs sont disposés pour les voyageurs partant alors qu’à l’extérieur, ceux arrivant prennent la rampe d’accès.
Et toujours quelques habitations, granges et hangars.
Enfin, hors du bourg, c’est un plateau verdoyant parsemé de rocs et de quelques habitations éloignées où vivent encore quelques fermiers.
Notre ville est située à l’extrémité est des montagnes Rocheuses. Nous avons donc des hivers relativement doux, avec de grandes accumulations de neige dans les terres, mais rares dans le centre et la possibilité de blizzards. L’été, un fort soleil réchauffe l’air en raison de l’altitude.


1   1 1 1 mile = 1609,34 mètres

2   2 2 1 yard = 0,9144 mètre


2.
COLLEEN
Aujourd’hui, j’apporte la gazette hebdomadaire de Claudie à certains habitants. Bien sûr, elle est en vente directement au magasin, mais il y a en qui ne peuvent plus ou n’ont pas le temps de venir la chercher.
J’aime bien cette petite promenade, surtout par beau temps ; ça me permet de sortit et de profiter de l’animation de la ville.
Claudie est ma tante, la grande sœur de mon père.
Elle est venue habiter avec nous il y a quatre ans, à la suite du décès de son mari et tant mieux pour elle. C’est peut-être méchant me direz-vous, mais c’est la vérité car il avait la main très leste...
Pour sortir de cet engrenage malsain, leur fils Jack a quitté le domicile dès que son âge le lui a permis. Il a alors trouvé du travail, travail lui permettant d’envoyer de l’argent à sa mère afin de lui procurer l’autonomie nécessaire pour qu’elle puisse s’enfuir à son tour.
Mais l’alcool a été le plus rapide et la cirrhose a emporté mon oncle avant qu’elle en réunisse suffisamment pour refaire sa vie. Papa a bien essayé de s’interposer, mais c’était pire pour eux, alors, comme Jack, il envoyait quelques enveloppes...
Elle est arrivée un soir, trempée et en pleurs, car même si Herbert était le pire mari et père possible, elle l’aimait…
Depuis, elle nous aide au magasin et vit de sa passion : l’écriture. Avec le reste de l’argent économisé sur les envois et son aide à la boutique, elle s’est acheté une presse et est devenue la journaliste de notre ville, comme elle le souhaitait petite.
Je commence mon tour par madame Jenkins, assise dehors sur son banc, à l’ombre de l’étage et en compagnie de William qui bricole.
— Bonjour, madame Jenkins. Vous allez bien ?
— Bonjour, Colleen. Bien, merci. Et toi ? Tes parents ?
— Toujours aussi bien et aussi pris, mais c’est bon signe, n’est-ce pas, dis-je en souriant. Monsieur William, hoché-je la tête en sa direction.
— Mademoiselle Colleen.
— Vous avez trouvé un locataire qui peut vous aider ?
— Oui, c’est très agréable d’avoir un homme sans deux mains gauches, contrairement à mon pauvre Henry... Monsieur William est bien aimable de réparer les quelques dommages survenant au fil des années dans ce genre de grande maison...
— Alors profitez-en tant qu’il est là, mais ne l’épuisez pas trop, autrement, il partira plus rapidement que prévu ! ajouté-je espiègle, avec un clin d’œil.
— Je vais tout faire pour, soyez-en sûre ! Au fait, vous allez voir madame Grants d’ici quelques jours ?
— Oui. Ferez-vous parti

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