Rien qu un peu de paix
79 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rien qu'un peu de paix , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
79 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Rien qu'un peu de paix
Aurore Kopec
Roman de 253 000 caractères, 44 200 mots, 210 pages en équivalent papier.
Andy Edward est de retour dans la ville qui l'a vu grandir, dans le nord du Texas, après vingt-deux ans de service dans l'armée. Se réadapter à la vie civile n'est déjà pas facile mais quand sa cousine révèle à tout le monde qu'il est gay, les ennuis commencent. Et le soutien du lieutenant de police Samuel Young pourrait ne rien y changer...

Retrouvez tous nos titres sur http://www.textesgais.fr/
Rejoignez-nous sur Facebook
: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403521
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rien qu'un peu de paix
 
 
Aurore Kopec
 
 
 
De la même auteure, aux Éditions Textes Gais :
Le jour où j'ai changé de bord (vol. 1-5) (2016)
Le garçon des neiges (2017)
Apprivoisé, Dinhall Ranch #1 (2018)
Affranchi, Dinhall Ranch #2 (2018)
Rien qu'un peu de paix (2019)
Rien qu'un peu d'amour (2019)
 
 
 
Remerciements
Note de l'auteure
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Épilogue
Prologue de Rien qu'un peu d'amour
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Pour cette histoire, je remercie Sandrine, Bénédicte et Cécile qui m'ont relue et corrigée. Et merci à vous de tenter l'aventure avec nous…
 
 
 
Note de l'auteure
 
Bowie (prononcez Boo-ee), Texas, existe réellement (merci Google), mais je suis la seule responsable des agissements de ses habitants. Toutefois, sept personnes ont été tuées en raison de leur orientation au Texas l'an dernier, sur les cinquante-deux dénombrées dans tous les États-Unis.
 
 
 
Prologue
 
 
L'appartement était vide, propre, comme s'il n'y avait jamais vécu. Andy n'était jamais resté assez longtemps à la base de Fort Hood pour s'y sentir vraiment chez lui, pourtant, cela lui fit un petit pincement au cœur quand il referma la porte derrière lui et tendit la clé au sergent qui l'accompagnait. Cette fois, il ne partait pas servir son pays à l'autre bout du monde ; il retournait à la vie civile et c'était aussi effrayant que de s'engager dans l'armée. Peut-être même pire, car cette fois, il savait à quoi s'attendre.
Il avait revêtu son uniforme bleu marine de service, avec la cravate et toutes ses décorations, même s'il avait toujours été plus à l'aise dans celui de combat. Dorénavant, il ne le porterait plus que pour des cérémonies officielles ou des funérailles. Alors que le sergent le conduisait au checkpoint, il grava dans sa mémoire les dernières images de sa vie de soldat, ses dernières impressions. Ici, il était à sa place, mais dehors ?
Le sergent s'arrêta près de la guérite. Au-delà de la barrière rouge et blanche, un taxi l'attendait. Quand il la franchirait, il ne serait plus le capitaine Andrew Edward de l' Iron Horse [Surnom donné à la 1 re brigade de blindés de combat, I re division de cavalerie, de l'US Army (équivalent de notre armée de terre).], juste Andy. Le sergent le salua, de même que les soldats en faction à la sortie. Le cœur gonflé par l'émotion, comme la veille durant la cérémonie en son honneur, il leur rendit leur salut.
— Vous allez nous manquer, fit le sergent.
Le jeune homme ne parlait certainement par pour lui, Andy le connaissait à peine, mais sûrement au nom de l'armée.
— Merci Sergent, répondit-il en inclinant la tête.
La barrière se souleva. Andy prit une grande inspiration, fit quelques pas et la relâcha de l'autre côté. Il se retourna, salua la base et se sentit… démuni. Qu'allait-il faire désormais, seul et sans but ? Le chauffeur du taxi lui ouvrit le coffre, mais Andy n'avait qu'une besace en cuir, qu'il préféra garder avec lui. Le reste de ses affaires avait déjà été livré à sa nouvelle adresse. Il monta à l'arrière et la voiture démarra. Pivotant sur le siège, il garda les yeux rivés sur la base, le panneau qui indiquait Fort Hood et ce qui avait été son foyer, sa famille et sa vie durant la moitié de son existence jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'horizon.
Il s'était engagé à dix-neuf ans, il en avait quarante et un. Il avait foulé des régions du monde qu'il n'aurait jamais imaginé voir un jour – il ne savait même pas les situer sur une carte – et rencontrer des gens formidables, qui avaient partagé les bons comme les mauvais moments. Des gens qui avaient cru en lui quand jamais personne ne l'avait fait. Il n'aurait jamais cru diriger une compagnie de cent cinquante soldats, et pourtant, il avait terminé sa carrière avec le grade de capitaine et partait avec les honneurs.
La cérémonie de la veille, durant laquelle il avait été congratulé par ses supérieurs, lui avait laissé un goût amer. Il y avait reçu deux décorations prestigieuses, la Purple heart et la Silver star, pour ses blessures au combat et son acte de bravoure, mais il avait le sentiment de ne pas en avoir fait assez. Il n'avait pas pu sauver les autres soldats présents dans le véhicule ce jour-là…
Dès qu'il fermait les yeux, il les revoyait. Il y avait eu une énorme déflagration sous leur véhicule, soufflé par l'explosion. Andy s'était cogné et avait perdu connaissance. Quand il était revenu à lui, le Humvee gisait sur le flanc. Les odeurs de l'explosif, de l'essence et du sang prenaient à la gorge. Le sifflement dans ses oreilles le rendait sourd à son environnement. Il était incapable d'entendre si on leur tirait dessus ou si les deux hommes à l'avant avaient besoin d'aide. Il était écrasé contre la portière par l'un de ses officiers et la jeune recrue qui lui étaient tombés dessus. Il secoua le premier, chercha son pouls, en vain. La seconde était encore en vie et devant, le conducteur avait bougé. Il s'était extirpé d'entre leurs corps et s'était servi de la portière comme d'un bouclier pour évaluer la situation. L'ennemi les cernait presque et leur tirait dessus avec des mitrailleuses. Les autres Humvee le couvraient et son lieutenant tentait de le rejoindre. Andy avait alors vu les flammes s'élever du moteur éventré. Il devait absolument sortir de là malgré le danger au-dehors. Il avait sorti la jeune femme inconsciente et revenait chercher les autres quand le véhicule avait explosé. Il avait été projeté à plusieurs mètres et des éclats de métal brûlant s'étaient fichés dans sa cuisse, jusqu'à son entrejambe.
Ce ne devait être qu'un transport de matériel. Ils étaient tombés dans une embuscade.
Rapatrié afin d'être soigné aux États-Unis, il avait pris conscience d'une chose : il n'était plus apte à commander. C'était une responsabilité dont il ne voulait plus. On se remettait des blessures physiques, pas des plaies psychologiques, plus profondes et insidieuses. Plutôt que d'être reclassé dans un bureau, il avait décidé de quitter l'armée. Il avait encore la possibilité de faire sa vie.
Devant les cercueils de ses hommes morts ce jour-là, il avait également pris conscience que personne ne l'aurait pleuré s'il avait été à leur place. Il n'avait vécu que pour l'armée, il était temps qu'il vive pour lui-même. Tout ce à quoi il aspirait à présent était de pouvoir prendre un nouveau départ à Bowie, au Texas, la ville où il avait grandi.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Quatre mois plus tard
 
— Hey, howdy Cap'taine ! lui sourit Mona derrière la caisse. [ Howdy  : contraction texane de How do you do? Comment vas-tu ? utilisée pour saluer quelqu'un.]
Andy porta deux doigts à son chapeau en guise de salut et s'enfonça entre les rayons de l'épicerie.
Mona avait du rouge à lèvres criard et n'arrêtait pas de mâcher du chewing-gum. Il entendit une bulle claquer. On faisait ça à dix ans, plus à trente. Mona lui collait son décolleté outrageant sous son nez à chaque fois qu'il venait. Si elle n'avait pas été la petite sœur de Terry, il lui aurait dit sa façon de penser depuis longtemps, mais personne n'insultait la sœur de Terry, le chef de la police du comté, même s'ils étaient allés à l'école ensemble.
Parfois, Andy se demandait pourquoi il était revenu dans ce trou perdu. Il n'aspirait qu'au calme et à la tranquillité, mais ici, dans ce genre de petite ville du fin fond du Texas, tout le monde connaissait tout le monde, et se mêlait de la vie de tout le monde.
Parce que tu n'as rien d'autre, espèce d'idiot , railla sa petite voix intérieure. Tu n'as pas été capable de faire ta vie en dehors de l'armée .
Andy remplit son panier, s'offrant le luxe d'une bouteille de vin pour le dîner. Des paquets de chips et des boîtes de nouilles à réchauffer complétèrent ses achats. Il avait été nourri par l'Oncle Sam durant la moitié de sa vie, cuisiner n'était pas dans ses compétences. Pouvait-on commander des rations sur le Net ? Il n'aurait plus à croiser Mona et ses chewing-gums.
— Oh oh, t'as un rencard ? questionna-t-elle en avisant la bouteille de vin.
— On peut plus boire seul ici ? aboya-t-il.
— Hé, te vexe pas ! Je voulais juste être gentille.
Elle prit un air de chien battu qui le laissa de marbre. Il tapota du pied en attendant qu'elle enregistre tous ses achats. Il les emballa rapidement et fuit aussi vite qu'il le put.
 
La maison de ses parents n'avait rien d'extraordinaire, elle était même plutôt petite par rapport à ses voisines, mais largement suffisante pour un homme seul. Elle était à l'abandon avant qu'il ne la rénove, des gamins s'en étaient même servi de maison hantée au dernier Halloween. Andy avait réparé et repeint le bardage léprosé en blanc et colmaté les fuites de la toiture. Les lattes du porche craquaient encore un peu, mais ne menaçaient plus de casser. Quant au jardin en friche, il avait cédé la place à une pelouse fleurie. Des lupins bleus avaient spontanément fleuri au bord de l'allée.
Andy déposa ses achats dans la cuisine qui occupait un angle du séjour. Il avait abattu la cloison et changé le linoléum, le rendant plus chaleureux que les petites pièces exiguës qu'il avait trouvées à son retour. Le voyant du répondeur clignotait. Il était le dernier à se servir de sa ligne fixe, mais s'il donnait son numéro de portable, il n'aurait jamais la paix. Il écouta le message. Joe McAdams l'appelait pour lui donner du travail.
— Du bétail à déplacer, un voyage de deux jours. J'ai besoin de cow-boys supplémentaires. T'en es ? résumait l'éleveur.
Andy le rappela pour lui dire qu'il acceptait.
Sa pension de l'armée lui permettait de ne pas se lever tous les matins. Il travaillait un peu sur le ranch de McAdams, qui l'avait aidé à son ret

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents