Si tu l oses...
46 pages
Français

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Si tu l'oses... , livre ebook

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Description

Que feriez-vous si un inconnu vous adressait un courriel vous proposant de le retrouver dans une chambre d’hôtel et de l’y attendre les yeux bandés ?
Rebecca osera-t-elle faire confiance à cet homme qui se tient dans l’ombre, mais pour qui elle ne semble avoir aucun secret ?
Et vous, oseriez-vous ?

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 101
EAN13 9791034809325
Langue Français

Extrait

Si tu l’oses…
Valdorane Si tu l’oses… Couverture :Maïka Publié dans laCollection Indécente, Dirigée parEvaAdams
©Evidence Editions2018
Mot de l’éditeur : Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture pour tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrière de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont disponibles en format papier, numérique, dyslexique, malvoyant, braille et audio. Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables. En tant que lecteur, vous découvrirez dans nos di%érentes collections de la littérature jeunesse, de la littérature générale, des témoignages, des livres historiques, des livres sur la santé et le bien-être, du policier, du thriller, de la littérature de l’imaginaire, de la romance sous toutes ses formes et de la littérature érotique. Nous proposons également des ouvrages de la vie pratique tels que : agendas, cahiers de dédicaces, Bullet journal, DIY (Do It Yourself). Pour prolonger le plaisir de votre lecture, dans notre boutique vous trouverez des goodies à collectionner ainsi que des boxes livresques disponibles toute l’année. Ouvrir un livre Evidence, c’est aller à la rencontre d’émotions exceptionnelles. Vous désirez être informés de nos publications. Pour cela, il vous su3t de nous adresser un courrier électronique à l’adresse suivante : Email :contact@evidence-editions.com Site internet :www.evidence-boutique.com
Avertissement
Texte réservé à un public majeur et averti
Chapitre 1 Le soleil qui diuse des rayons multicolores sur les murs de la pièce n’arrive pas à atténuer le brouillard que j’ai dans la tête. La sonnerie du téléphone me vrille les tympans. Pourquoi ai-je vidé cette bouteille de vin blanc tiède à moi toute seule ?! Est-ce que ça a fait disparaître ma colère et mon amertume ? Non, ça me donne juste une migraine pas possible et des haut-le-cœur rien qu’à sentir l’odeur du café qui s’écoule, goutte à goutte à l’autre bout du bureau. Sandra s’approche de moi avec une pile de courrier, son sourire rouge brillant me donne envie de lui arracher ses extensions de cheveux blonds et de les lui faire manger en guise de petit déjeuner. — Tu as passé un bon week-end ? J’ai rencontré un homme absolument craquant, grand, brun, les yeux… Elle débite son bavardage à un rythme de formule 1, comme chaque lundi. Bien sûr, elle n’en a rien à faire de ce que je peux en penser, et sa question est purement théorique, le fait que je puisse y apporter une réponse ne l’effleure même pas D’habitude, je la laisse s’époumoner, jusqu’à ce que le percolateur ait 6ni de passer le litre et demi d’eau pour le transformer en breuvage infâme et qu’elle aille faire claquer ses talons aiguilles dans le bureau du chef de service, mais là pas question ! — Alors point numéro un : ce mec a juste envie de s’envoyer en l’air avec une blonde décolorée qui a un décolleté de la taille du Grand Canyon. Il ne va pas t’épouser, encore moins te rappeler sauf s’il a du temps à perdre le week-end prochain. Point numéro deux : apprends à faire le café. Point numéro trois : arrête de me demander si je vais bien alors que tu es aussi intéressée par la réponse que moi par ta prochaine pose d’ongles en gel. Point numéro quatre : j’ai du travail, moi ! Va voir ailleurs si j’y suis ! Elle reste là, plantée quelques secondes, la bouche ouverte dans une protestation muette. Je m’en veux, je suis allée trop loin, le point numéro un aurait pu être évité, mais c’est trop tard. Elle pince ses lèvres botoxées autant qu’elle le peut et jette la pile d’enveloppes sur mon bureau avant de se diriger, droite comme une flèche, vers le bureau de Monsieur Gareaud. Si je me fais virer, j’aurai con6rmation qu’elle ne lui apporte pas que son courrier, mais au point où j’en suis, je m’en 6che totalement. J’ai déjà perdu mon appartement et mon petit ami en trois jours, un peu plus ou un peu moins… À mon grand étonnement, Sandra ressort quinze minutes plus tard, le visage aussi rouge qu’une Ferrari, mais mon téléphone reste de marbre et le reste de la journée s’écoule paisiblement. Je retrouve peu à peu ma sérénité. Paul n’était pas un homme pour moi, je le sais depuis des mois, mais on ne tire pas un trait sur deux ans de vie commune en trois secondes. Vivre comme un couple de septuagénaires, quand on en a juste la moitié, ce n’est pas ce que j’appelle la grande extase et je suis sûre que lui-même souhaiterait mieux.
La seule chose qu’il faut que je fasse à présent c’est me trouver un logement, récupérer mes aaires et vite passer à autre chose. Je suis encore jeune, mais il ne faudrait pas pousser le bouchon au fond de la bouteille avant de l’avoir vidée. Le lendemain, j’arrive au bureau avec un paquet de café grand cru. Je le tends à Sandra en guise de calumet de la paix. — Je suis désolée pour hier, je me suis défoulée sur toi parce que j’ai rompu avec Paul et que j’avais la gueule de bois. J’espère que le grand brun va t’appeler et, avec ça, le café va être excellent. C’est juste Monsieur Gareaud qui est trop radin pour en acheter du bon, mais une fois qu’il aura goûté celui-là il ne voudra plus que lui, tu verras. Elle ne peut s’empêcher de sourire, c’est une gentille 6lle dans le fond, je crois qu’elle manque juste terriblement de confiance en elle sous tout ce maquillage. J’ai passé ma soirée plus intelligemment que la veille et je crois avoir trouvé l’appartement idéal. Je le visite ce midi, c’est à cinq minutes à pied et il y a un garage, en plein centre-ville ça tient du miracle ! J’ai aussi pris rendez-vous chez le coiffeur en fin de journée et décidé de laisser mon jeans au placard. J’ouvre ma boîte mail et commence à répondre aux diérentes demandes quand l’un d’eux me laisse interdite. « Tu es bien plus jolie quand tu souris et cette robe semble avoir été coupée sur toi, c’est un appel au crime. » L’adresse de l’expéditeur ne me dit rien, mais visiblement, je le croise tous les jours, il doit être dans le coin. Je lève la tête et observe l’openspace. Sandra prend des notes dans le bureau vitré de Monsieur Gareaud. Carole et Laura sont hors course, à moins qu’elles n’aient viré de bord pendant la nuit. Pitié, pas Bruno, il me donne la chair de poule ! Mais non, il est plongé le nez dans sa comptabilité, comme à chaque fois que je croise son espace et je doute qu’il puisse avoir une telle audace. Comme par magie, un autre mail arrive à ce moment précis. « Non, pas le mec de la compta ! Tu ne sais même pas que j’existe, mais moi je te vois presque tous les jours. Tu passes devant moi sans t’en apercevoir, je n’ai jamais osé t’aborder, tu ressembles à une reine dans sa tour d’ivoire. Ce matin, je t’ai entendue parler avec la poupée blonde et je me suis dit que si tu étais capable de faire amende honorable auprès d’elle, tu pourrais ne pas jeter mon message aux orties tout de suite. » Je sursaute. Ce mec a les yeux partout ma parole ! Il va lire dans mes pensées aussi ?! C’est donc bien quelqu’un d’ici, mais qui ne travaille pas à cet étage tout en ayant le loisir de circuler et de capter des conversations. Réfléchis ! Le gars qui apporte le courrier ? Trop jeune. Celui qui livre les colis ? Pas assez régulier. Dommage il est craquant avec son blouson de cuir de motard. Le gardien de l’immeuble ? Non, il ne quitte quasiment pas l’accueil et ses caméras. Quoique, les caméras justement… Oui, mais il n’y a pas le son… Et puis il est marié, il a une alliance. Comme si ça empêchait les mecs de draguer ?! J’ai beau me creuser les méninges, je ne trouve pas de candidat idéal. Le mieux est encore de tâter le terrain. « Je suis loin de vivre dans une tour d’ivoire et vous avez tous les avantages : vous savez beaucoup de choses sur
moi, y compris que je vous plais physiquement, vous vous cachez à l’abri d’une adresse anonyme et d’un écran. Qui me dit que vous n’êtes pas un psychopathe édenté et bedonnant qui colle des photos de moi partout sur les murs de son studio miteux ? » Est-ce que je dois vraiment être aussi cash ? La réponse fuse dans ma tête : oui ! Je clique sur « envoyer » et reprends le travail dans un effort surhumain pour ne pas guetter la réponse. Quand je relève la tête, tout le monde s’aaire pour partir en pause déjeuner et je n’ai pas vu le temps passer. Je jette un œil à mon courriel, pas de réponse, j’ai dû le calmer sec, tant mieux. — Oui, je t’assure, c’est le logement idéal. Une chambre séparée, une cuisine entièrement équipée qui ouvre sur un grand salon avec coin repas pour quatre personnes et il y a un canapé neuf, je dois juste acheter un lit et quelques meubles de rangement. Tu viendrais avec moi chez les Suédois pour choisir et monter tout ça ? J’ai les clefs, le bail est signé, il n’y a plus qu’à. J’ai hâte d’emménager et on pend la crémaillère ensemble demain soir ! Clara s’inquiète de me voir partir aussi vite, mais je trouve que squatter son deux pièces a bien assez duré, j’ai besoin de mon espace, de reprendre ma vie en mains. Elle termine plus tôt que moi et je demande une permission exceptionnelle à Monsieur Gareaud qui me l’accorde volontiers après m’avoir demandé si mes différends avec Sandra sont réglés. — Bien, faites ce que vous avez à faire, mais je veux le contrat Durentier sur mon bureau pour vendredi. Oh et, apportez donc un autre paquet de ce café, il est délicieux. Je souris en répondant que ce sera fait et retourne à mon bureau pour terminer les démarches administratives du dossier en question. Au moment d’envoyer les courriels concernés, je remarque qu’une réponse du psychopathe est arrivée. « Ce que j’aime chez toi c’est que tu me fais rire autant que tu ravis mon regard. Quand je t’écoute parler, souvent je me prends à sourire tout seul. J’aime les femmes qui ont de l’humour et du répondant, tu es parfaite dans ce rôle. Je suis désolé, je constate que je me permets de te tutoyer, mais tu m’es si familière que je prends cette audace. Lors de mon dernier bilan psychologique, aucune pathologie à signaler. J’ai véri-é et j’ai toutes mes dents, même celle qui porte un plombage. Le quatrième cran de ma ceinture est toujours bien à sa place, pas de bedon en vue. Il faudrait que je repeigne les murs du living, mais il n’y a qu’un cadre accroché au mur et la photo est celle d’un voilier. Les seules créatures qui occupent mon trois pièces sont des poissons dans un aquarium 150 litres, mais si je vois des mites je mettrai des boules de naphtaline, promis. Je pourrais te donner mon CV et une lettre de motivation pour te faire la cour, mais je pense que tu pourrais aimer ce que j’ai envie de te proposer. Si tu veux bien arrêter de psychoter et laisser le destin te conduire sur des voies inexplorées. Passe une belle fin de journée. » Je suis...
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