Un amour explosif
82 pages
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Un amour explosif , livre ebook

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Description

Un amour explosif
Jesse Devereau
Roman de 240 460 caractères, 41 800 mots.
Esteban a beau n’avoir que 19 ans, il sait ce qu’il veut dans la vie : un métier pour l’extraire d’un quotidien qui ne laisse aucune place au rêve.
L’entretien d’embauche que lui fait passer le très strict, mais ô combien séduisant Damian Milton lui redonne confiance. Et si la chance se présentait enfin ? Cet emploi dans le tourisme est une occasion en or de gagner sa vie en voyageant dans le monde entier. À sa grande surprise, il est engagé !
Lors de son premier jour de travail, son employeur fait montre d’un comportement très agressif, à la limite du sadisme. Le jeune homme va faire son possible pour être à la hauteur.
Dans le secret de sa chambre, le soir, il s’imagine dans les bras de Damian. Car il le sait, il a trouvé l’homme de ses rêves ! Celui-ci est pourtant marié et a deux jeunes enfants...
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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401534
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un amour explosif
 
 
Jesse Devereau
 
 
 
 
Chapitre 1 : L’embauche
Chapitre 2 : Déshabillez-vous !
Chapitre 3 : L’objet de tous ses fantasmes
Chapitre 4 : La relation
Chapitre 5 : Resserrez mon nœud !
Chapitre 6 : Week-end en famille
Chapitre 6 : Nus dans la piscine
Chapitre 7 : La disparition
Chapitre 8 : Je te parle de « nous » !
Chapitre 9 : Je ne veux pas de pédés à la maison !
Chapitre 10 : Esteban s’envoie en l’air pour la première fois
Chapitre 11 : Pénis à Tunis
Chapitre 12 : Retour à Paris en urgence
Chapitre 13 : L’attentat
Chapitre 14 : Êtes-vous amoureux de mon mari ?
Chapitre 15 : La vie doit reprendre
 
 
 
 
Chapitre 1 : L’embauche
 
 
Un grand vestibule sobrement décoré, un long miroir sur un mur et une plante verte, de toute évidence un yucca d’au moins un mètre cinquante de haut. Dans l’angle, un somptueux Chesterfied en cuir marron, un canapé qu’Esteban verrait bien dans son salon, mais qu’il n’a pas les moyens de s’offrir. Au milieu de ce décor dénotant un sacré bon goût pour l’aménagement d’intérieur, Esteban attend, caressant machinalement la peau tannée et douce du Chesterfied.
Il est nerveux. Cela fait une bonne demi-heure qu’il attend.
Soudain, la porte du bureau s’ouvre. Un jeune homme en sort avant de la refermer violemment. Il a l’air très énervé. Voyant Esteban, il lui lance : « Si j’étais toi, je n’entrerais pas là dedans ! »
Esteban le regarde s’en aller, interloqué. Un peu inquiet. Mais non, il ne partira pas. Il restera. Après tout, il le veut, ce job. Il le mérite même ! Et si ça se trouve, l’autre bluffe pour l’effrayer, l’inciter à abandonner. Non, impossible : il a claqué la porte avec rage. Si l’employeur est derrière, ainsi qu’il le suppose, ce dernier ne devrait pas goûter ce départ quelque peu hystérique. Oui, il vaut mieux attendre, se faire soi-même une idée de la situation.
Assister le directeur chargé de créer des séjours touristiques, telle serait sa mission. Tour opérateur ou voyagiste. Il préfère ce dernier terme, plus glamour. En suivant ses études, il pensait s’orienter vers l’import-export, jongler avec des chiffres, noircir des papiers dont il ne comprendrait pas la finalité, mais dont il aurait appris la méthode et la reproduirait de façon mécanique. En s’engageant dans cette voie, c’est ce qu’il souhaitait : un travail prenant, dans le sens « fatigant ». Ne pas avoir à réfléchir. Ne pas laisser son cerveau libre trop longtemps. Voilà qu’il s’orientait vers l’ailleurs, le rêve, qu’il s’apprêtait à dépasser les frontières !
Régulièrement, il regarde l’heure sur son téléphone portable, en profite pour lire les notifications sur Facebook, jeter un œil sur Instagram et Snapchat. Il se prend en photo devant un poster représentant une plage de sable blanc entourée de cocotiers et la poste illico avec ce commentaire : « Mon avenir va se décider dans quelques minutes ! »
Cinq nouvelles minutes passent, puis dix, puis quinze, et toujours rien. L’aurait-on recalé d’office ? En ce cas, pourquoi ne pas venir le lui dire ? Il se lève avec l’idée d’aller frapper à la porte du bureau. Le cuir grince au moment où le jean se décolle de son assise. Avant d’arriver devant la porte, il croise son reflet dans la grande glace. Esteban en profite pour vérifier si la coiffure qu’il a sculptée avec soin après la douche n’a pas bougé : pas de souci. Il faut dire qu’il a mis la dose de gel ! Un ouragan le décoifferait à peine ! Sa coiffure, c’est une œuvre d’art. Coupés très court autour des oreilles et au niveau de la nuque, ses cheveux ont du volume, ils forment une vague sombre partant de l’avant de son visage, un peu au-dessus de sa tempe gauche, pour se perdre aux antipodes, un peu après l’oreille droite.
Il humecte le bout de son pouce afin de lisser ses sourcils épais qui lui donnent un air ténébreux en dépit d’un regard clair, comme si le noir des cheveux et des sourcils annulaient la clarté émeraude blottie sous ses paupières. Et ses cils, que l’on aurait dit enduits de mascara, ne font que renforcer cette impression. Un nez légèrement en trompette et une bouche aux lèvres pulpeuses lui confèrent un charme auquel ni les hommes ni les femmes ne sont insensibles. Esteban n’a pas la beauté classique des canons qu’il dévore des yeux dans les magazines, mais il a néanmoins ce petit quelque chose qui le rend attirant.
Toujours face au miroir, son regard descend. Sa veste n’est-elle pas froissée ? Et son tee-shirt, sent-il encore le propre alors qu’il transpire comme un fou depuis trois quarts d’heure dans ce vestibule surchauffé ? Esteban retire sa veste afin de vérifier qu’il n’a pas d’auréoles sous les aisselles. Hé zut, quelques petites traces d’humidités sont apparues, rien de grave toutefois ! Il gardera sa veste. Mais il attend quelques instants avant de la remettre. Est-ce la moiteur qui fait adhérer le tissu à la peau, il a l’impression d’être serré dans son tee-shirt ? Non, ce sont ses muscles qui emplissent le vêtement. Des muscles fins. Esteban n’a rien du type bodybuildé qui passe ses soirées dans les salles de sport. Son pantalon, à force de rester assis dans cette chaleur, épouse la forme de son entrejambe de façon quelque peu indécente. Que penserait la recruteuse de cette tenue ? Il pince les coutures du jean et les tire vers le bas pour remettre les choses en ordre. Il se sent de suite mieux, aussitôt ses bijoux de famille moins à l’étroit !
Mentalement, Esteban récite le discours bien rodé qu’il a prévu de faire pour être engagé. Il tente de sourire, mais le miroir reflète une grimace. Et puis, soudain, sa vue se brouille, et c’est un petit garçon qui lui fait face : lui dix ans plus tôt, alors âgé de huit ans. Un petit garçon en train de pleurer. Sa maman s’approche de lui et l’enlace pour le réconforter. Esteban sent sous ses paupières l’amertume des larmes. Il secoue la tête, comme si ce geste allait suffire à évacuer ses tristes souvenirs.
C’est à ce moment que s’ouvre la porte du bureau. Un homme d’environ vingt-cinq ans en sort, portant un costume anthracite très élégant, un manteau posé dans le creux de son bras, absorbé par ses pensées, à mille lieues de s’attendre à se retrouver nez à nez avec qui que ce soit.
— Que faites-vous là ? Qui êtes-vous ? demande le jeune homme, surpris.
— Je suis Esteban Nadal, je viens pour le poste…
— Nous avions rendez-vous ?
— Oui, Monsieur.
— Vous n’étiez pas noté… Bon, entrez !
Le bureau, situé au cinquième étage d’un immeuble récent, est lui-même moderne et, surtout, spacieux, il semble gigantesque à Esteban – cette impression étant renforcée par la large baie vitrée donnant sur le parc de Bercy. Les murs blancs sont tapissés de masques provenant de tous les continents, ce qui donne au jeune homme l’inquiétante sensation d’être observé de toute part. Le sol, quant à lui, est recouvert d’une moquette d’un parme éclatant sur laquelle on n’ose à peine marcher de peur de la salir !
Tout en se dirigeant vers un large fauteuil en cuir accolé à un impressionnant bureau en bois recouvert d’une tablette en verre, l’homme se présente :
— Je suis Damian Milton, directeur de la société du même nom, créée par mon père il y a quinze ans de cela. Votre nom ?
— Nadal. Esteban Nadal.
Esteban est sur le coup de l’étonnement, il ne pensait pas avoir affaire à un homme. Cette pensée était stupide : aucun indice ne lui avait été fourni. Il avait simplement eu une femme au téléphone qui lui avait fixé ce rendez-vous. Tout en le regardant, il prend place sur la chaise face à lui.
— Asseyez-vous, dit Damian Milton, les yeux plantés dans les siens.
— Oh… pardon, balbutie Esteban en se relevant.
— Ne vous excusez pas, assumez votre côté rebelle !
— Non, ce n’est pas ça… je…
— Ah, ce n’est donc qu’un manque d’éducation ? réplique Damian Milton avec dédain.
Le jeune homme se dit que l’entretien ne commence vraiment pas sous les meilleurs auspices.
— C’est juste que je suis un peu stressé, bredouille-t-il.
— Pour ce type de travail, il faut un minimum de sang-froid. D’ailleurs, il ne me semble pas inutile de vous rappeler en quelques lignes ce que j’attends de la personne que je souhaite embaucher : sachez que je cherche davantage un homme de confiance qu’un homme hautement qualifié. Un homme sur lequel je pourrai m’appuyer. Je ne veux pas d’un simple assistant. Il doit être disponible à cent pour cent.
En disant cela, Damian Milton fixe son interlocuteur. Son regard sonde celui d’Esteban, comme si, à la simple évocation de ces mots, il cherchait à cerner sa personnalité. Va-t-il tressaillir ? Les iris vont-ils se contracter, les pupilles se dilater ? Mais Damian Milton est bien en peine, le garçon face à lui l’écoute sans ciller. Il reprend :
— Je peux avoir besoin de lui n’importe quand, en journée, en soirée, le week-end parfois. Bien évidemment, le salaire sera en conséquence !
Esteban écoute avec attention, mais, au bout d’un moment, il se rend compte que ses yeux sont passés du visage à l’entrejambe du recruteur, non dissimulé par le bureau en verre. Celui-ci, bien que droit dans son fauteuil, a les jambes légèrement écartées, en tout cas suffisamment pour qu’une paire d’yeux puisse s’y glisser. Cet entrejambe, ceci dit, est somme toute assez banal. Pourquoi, en ce cas, est-il si… visible ? Peut-être est-ce le tissu fin du pantalon qui dessine la sensualité d’un sexe posé sur des bourses bien calées dans leur écrin de coton. Quoi qu’il en soit, tout cela est très perturbant. Esteban se ressaisit vite, il ne faudrait surtout pas que Damian Milton se rende compte de ce regard !
— Vous êtes Espagnol ?
Hélas, les yeux d’Esteban se sont à nouveau posés sous le bureau. Face à la soudaine absence de son interlocuteur, Damian Milton reformule la question, non sans une pointe d’agacement dans la voix :
— Esteban Nadal, c’est espagnol, je me trompe ?
— Euh… non, enfin, oui : c’est espagnol !
Intrigué par le regard qu’il ne parvient pas à situer, Damian Milton cherche su

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