Un fier furosha
58 pages
Français

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Description

Un Fier Furosha



Andrej Koymasky



Roman de 35 800 mots, 200 600 caractères


Ken, étudiant fortuné à Tokyo, se retrouve jeté à la rue par son père quand ce dernier découvre qu'il est gay. Il sera sauvé de l'inexorable descente aux enfers chez les furosha, les SDF de la capitale du Japon, par la rencontre avec Saburo, le médecin des déshérités.


Mais la route jusqu'au bonheur est longue dans des conditions de vie aussi précaires.



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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029400988
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un fier furosha
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
Chapitre 1 : Comment on peut tout perdre
Chapitre 2 : Essayer de survivre
Chapitre 3 : Voler un fruit dans un arbre
Chapitre 4 : Défendre son territoire
Chapitre 5 : Un sauveteur repentant
Chapitre 6 : Cohabitation et collaboration
Chapitre 7 : Télé, politiciens et policiers
Chapitre 8 : Un furosha aussi peut être heureux
 
 
 
 
Chapitre 1 : Comment on peut tout perdre
 
 
Dans ma langue on écrit « furosha » avec les trois idéogrammes qui signifient « personne qui flotte sur l'onde », « personne qui traîne ». Mais en réalité ce mot signifie personne sans famille (qui veuille de lui), sans amis, sans maison, sans rien en somme, et donc aussi sans travail. En bref, un rebut de la société. Un clochard, un vagabundo, a tramp, un barbone… Comment le dit-on dans votre langue ?
C'est ce que je suis, un furosha.
Quand il m'arrivait d'en voir, je me demandais comment on pouvait en arriver là. À présent, j'ai bien compris.
Ah ! Qui je suis ? Je m'appelle Kenzaemon Kusakabe, mais les autres clochards me connaissent tous comme Ken Kinoshita. J'ai 23 ans, mais quand cette histoire a commencé, j'en avais 21. J'habitais à Chuo-ku, dans une grande et belle maison ancienne de la période Edo et je possédais une Subaru neuve. Maintenant, j'habite à Shinjuku, dans le parc, dans une belle tente et j'ai un vieux caddie.
Comme je le disais, j'avais 21 ans. Je fréquentais la Todai (la prestigieuse Université d'état de Tokyo) et le beau monde dans la capitale. Mes parents étaient riches, mais c'étaient surtout les fournisseurs de tatamis de la Maison Impériale et donc ils jouissaient d'un certain prestige. Ils faisaient partie de l'élite des artisans traditionnels de Tokyo et du Japon et leurs tatamis étaient demandés par d'illustres familles, des temples célèbres.
À dix-sept ans, pendant que j'étais au lycée, j'avais découvert que j'étais gay. Pendant un voyage scolaire à Nara mon professeur de mathématiques m'avait surpris pendant que je me masturbais. Je me croyais seul. Mon camarade de chambre et tous les autres, élèves et professeurs, étaient partis se promener parce que c'était notre demi-journée libre. J'étais resté à l'hôtel parce que, au moment de sortir avec les autres, la réception m'avait prévenu que mon père avait appelé et qu'il rappellerait à trois heures. J'étais alors revenu dans ma chambre. Je m'ennuyais et, au bout d'un moment, assis à la fenêtre, j'avais ouvert mon pantalon et commencé à me masturber, juste pour tuer le temps. Mais je n'avais pas pensé à verrouiller la porte de ma chambre.
Le professeur de mathématique était revenu pour me demander si je lui prêterais ma caméra numérique, parce que la sienne avait des problèmes. Il était alors monté jusqu'à ma chambre au septième étage et il était entré sans frapper.
Très gêné, je me suis levé et mon pantalon est tombé sur mes chevilles. Il m'a regardé. Sans rien dire, il a fermé la porte à clé et il est venu vers moi. Je cherchais vainement à remettre mon pantalon.
Mais il m'a pris un poignet, m'a immobilisé.
— Reste comme ça, Kusakabe ! a-t-il dit sévèrement.
Affolé, je l'ai regardé. Il était sérieux, dur.
— Alors comme ça, notre élève modèle se masturbe, hein ? Regarde-moi dans les yeux, quand je te parle ! Mais bon, bon, bon… Tu n'as rien à dire ?
Je tremblais, j'étais très gêné et même un peu effrayé et j'ai secoué la tête.
— Sais-tu que si je le dis au Principal, tu seras exclu du lycée ? Et que la raison en sera connue de tous ?
J'ai regardé dans ses yeux de glace et j'ai de nouveau secoué la tête.
— Qu'est-ce qu'on fait, alors, Kusakabe ? Tu préfères que je téléphone d'abord à ton père ou que je commence par le Principal ? Ou peut-être que je le dise aux autres quand ils vont revenir ?
J'ai de nouveau secoué la tête en tremblant.
— Non ? Non à quoi ?
— S'il vous plait…
— Tu me supplies ? Pourquoi ?
— Je… je ne le ferai plus.
— Menteur. Qui a le vice du sexe, ne cesse jamais. Qu'est-ce qu'on fait, Kusakabe ?
— S'il vous plait, ne me dénoncez pas…
— Mais tu dois être puni…
J'ai réfléchi et puis je me suis penché, j'ai ôté la ceinture de mon pantalon encore au sol et je la lui aie tendue.
— Fouettez-moi… Mais ne le dites à personne…
— Te fouetter ? Un corps si jeune, si lisse, si beau… Mais non… Déshabille-toi, Kusakabe. À poil.
Alors, pensant que j'étais bon pour quelques coups, j'ai tout de suite obéi, je me suis déshabillé en vitesse. Impassible, il me regardait. Quand j'ai été nu, il m'a ordonné de me coucher à plat ventre sur mon futon. J'ai encore obéi en me préparant mentalement à recevoir les coups. Ma ceinture à la main, il s'est approché du futon, s'est collé contre moi et il a passé son autre main sur mon dos et mes fesses. Il l'a laissée là, les palpant un moment. J'avais tourné la tête vers lui et je le regardais, à côté du futon, immobile. Sa main posée sur mes fesses, malgré l'appréhension, me procurait une agréable sensation.
— Tu as un joli petit cul, Kusakabe, presque comme celui d'une fille, a-t-il dit en laissant tomber la ceinture au sol. Ça serait dommage de le fouetter, non ? Non, pas de fouet. Je pense à une meilleure punition, pour toi. Une punition que tu n'oublieras pas de ta vie. Tu aimes le sexe ? Très bien. Voilà ma punition, je vais te traiter comme une fille… et même, comme une putain, comme tu le mérites.
Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, jusqu'à ce que son doigt rentre entre mes fesses et commence à pousser sur mon anus…
— Non… s'il vous plait… j'ai gémi en serrant les fesses de toutes mes forces, mais sans avoir le courage de m'échapper.
Il a rigolé par en dessous d'un rire froid, sans gaité. Son doigt a poussé plus fort. J'ai vu qu'avec la main qui avait lâché la ceinture, il ouvrait son pantalon. Je ne sais pas ce qui s'est passé en moi, mais d'un coup je me suis rendu compte que je voulais voir son sexe et j'ai attendu en le regardant, fasciné. Il l'a sorti, bandé, pas gros, mais long, le gland lisse et plus sombre que le reste et, derrière, les deux gros testicules qui pendaient dans leur sac.
Il a approché son bassin de ma tête, sans cesser de me fouiller le trou du cul d'un doigt, et de l'autre main, il a soulevé son pieu de chair vers ma figure.
— Suce-le, Kusakabe, fais-le devenir bien dur et surtout mets bien de la salive, si tu ne veux pas qu'il te fasse trop mal quand je vais te le mettre dans ton petit cul de pute ! a-t-il sèchement ordonné.
J'ai regardé ce serpent de chair rose s'approcher lentement, mais inexorablement à mon visage, de mes lèvres. Je me sentais fasciné. Je l'ai prise dans ma bouche, il m'a posé une main sur la nuque et a attiré ma tête vers son membre. J'ai senti la pointe effleurer mes lèvres et pousser. J'ai ouvert davantage la bouche et j'ai senti la colonne de chair, chaude, ferme, m'envahir, me pénétrer, glisser en moi et durcir encore plus.
— Ne me fais pas sentir tes dents, petite nana !
Sans lâcher ma tête, il a continué à pousser du doigt dans mon trou et à baiser ma bouche en arrivant parfois au fond de ma gorge.
— Bouge ta langue, suce-moi, pute ! a-t-il commandé.
J'ai obéi. Son doigt, là, dans mon derrière me gênait un peu, mais son membre dans ma bouche me plaisait… me plaisait beaucoup. L'odeur aussi qui émanait de son pubis était nouvelle, inconnue, mais… enivrante. Odeur de mâle, odeur de sexe, odeur de désir…
Il a continué à baiser ma bouche un moment, puis il l'a sorti.
— Bon, écarte bien les fesses, maintenant, Kusakabe. Et je te conseille de te détendre si tu ne veux pas trop souffrir, parce que, de toute façon, je vais te la mettre jusqu'au fond, dans ton petit cul de femelle ! Tu as compris ?
Je n'ai pas répondu.
— Tu as compris, petite pute ? a-t-il brutalement demandé.
Oui… professeur, ai-je alors murmuré.
Il a disparu de mon champ visuel, il s'est mis à genoux entre mes jambes en les écartant au maximum.
— Écarte les fesses, petite pute !
J'ai obéi. J'ai mis mes mains sur mes fesses et je les ai écartées le plus possible. Et je l'ai senti se pencher sur moi.
J'avais peur, mais je voulais qu'il me baise ! J'ai senti le bout pousser sur ma rosette de chair, avec force et j'ai tout de suite ressenti douleur et plaisir étrangement mêlés. Instinctivement je me suis crispé.
— Ne serre pas, imbécile ! m'a-t-il dit, énervé. Pousse comme si tu étais constipé, et détends-toi. Il vaudrait mieux, parce que je ne m'arrêterai pas avant de te l'avoir enfilé jusqu'au bout ! Plus tu serreras et plus tu auras mal. Et ce n'est pas mon problème.
J'ai essayé de faire comme il avait dit et il a commencé à entrer en moi. C'était comme s'il me dilatait au point de déchirer les muscles de mon trou. La douleur est arrivée, lancinante, mais aussi le plaisir. Au lieu d'une pression continue, il donnait à présent des coups brefs et forts.
À chaque poussée je l'entendais dire : « Ouais ! Comme ça… Ouais ! Comme ça… Ouais ! Comme ça… » dans une litanie incessante.
Il me pénétrait, m'envahissait, me remplissait à peu à peu, en me tenant prisonnier par les poignets, les bras au-dessus de la tête, contre le tatami. Je n'ai jamais été masochiste, pourtant cette douleur me plaisait ! Ou pour mieux dire, j'aimais ce qu'il me faisait même si ça me faisait mal. J'aimais le sentir entrer en moi, alors j'ai accepté cette douleur. Et j'ai enfin réussi à me détendre et il est rentré en moi d'un coup. J'ai poussé un bruyant gémissement, mais, instinctivement, j'ai soulevé le bassin à sa rencontre. Je sentais les boutons de son gilet contre mon dos, les petites dents de la fermeture ouverte de son pantalon contre mes fesses et dans mon trou dilaté à fond, cette dure, chaude, ferme colonne de chair.
Il a lâché mes poignets et m'attrapé par les épaules. Poussant sur ses bras et ses genoux, il s'est mis à monter et descendre sur moi, me pilonnant avec énergie. Le frottement puissant et rapide de ce piston brûlant m'enflammait l'anus, mais il provoqua

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