Un jour, à Sardent
104 pages
Français

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Un jour, à Sardent , livre ebook

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Description

Il est un « mauvais garçon », cabossé par la vie, solitaire, rebelle, profondément en colère et terriblement malheureux derrière sa carapace érigée jour après jour.


Elle est une « fille de bonne famille », superficielle, égoïste, si belle... mais que se cache-t-il derrière le vernis ?


Quels terribles secrets leur rencontre explosive va-t-elle dévoiler ?


Sur quelles fausses certitudes est bâtie la vie en apparence bien rangée des parents de Sidonie ?


Dans ce roman, l’auteure nous entraîne de la Vendée à Paris, en faisant un petit détour dans les Balkans et l’Afrique pour enfin se poser au bord des étangs creusois...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782381539171
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Unjour, à Sardent
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Natalice
Unjour, à Sardent



À ma mère, qui fut si heureuse àSardent
La vie ne consiste pas simplement à avoir un bon jeu.
La vie, c’est parfois de bien jouermalgré un mauvais jeu.
Proverbe danois
Pourquoi ?
Lundi
Bip bip bip ! Oh, ma tête !Sidonie se redresse péniblement dans le lit, tend une mainhésitante et tremblotante vers ce qui semble une table denuit, renverse un verre d’eau sur le sol poussiéreux dela chambre et enfin atteint ce satané réveil au «   bipbip   »incessant… C’est quoi, ce réveil ?
Il indique 6h30 ! Mais quel jour on est,pourquoi je me sens si bizarre ? J’ai envie de vomir,c’est terrible… Ma tête me fait si mal, elle vaexploser d’une seconde à l’autre… Sidoniese remet à l’horizontale un moment, dans l’espoirde regrouper ses idées et ses souvenirs, mais rien ne vient…
Quand elle ferme les yeux, elle entrevoit unbrouillard épais, des couleurs fugaces, des visages diffus etflous…
Elle se tâte, passe ses mains incertaines lelong de son corps, enfouit ses doigts dans sa chevelure épaisseétalée sur l’oreiller, cherche àreconnaître mentalement chaque partie de son visage…
Rien… Elle se sent comme en terre inconnue…
Une seule chose est présente à sonesprit embrumé : je m’appelle Sidonie. Àpart ça, c’est le vide, profond, terriblementinsécurisant.
Elle ouvre les yeux et observe le plafond :elle ne reconnaît pas cette fissure au-dessus d’elle,elle s’affole des toiles d’araignées.
Peu à peu, ses oreilles perçoiventun ronflement régulier sur sa gauche.
Sidonieprend peur tout à coup : qui est-ce ?
Elle tourne la tête, découvre unprofil plutôt attirant à ses côtés, maisignore à qui il appartient…
L’homme dort comme un bienheureux,insensible aux tracas de sa compagne…
Sidonie se décide enfin à se lever,avec précaution, comme une poupée de verre.
Elleveille à ne faire aucun bruit, de peur de réveiller cetinconnu et de mourir de terreur.
Sortiede la chambre, elle hésite sur la direction à prendre,incapable de choisir.
Tout à coup, elle prend conscience de sanudité et panique. Elle retourne en silence dans la piècesombre aux volets tirés et cherche du bout des doigts ce quipourrait être un vêtement lui appartenant. Rien. Elleouvre plus grand les yeux, ses pupilles s’acclimatent àl’obscurité et distinguent la pièce plusprécisément : un lit, très grand, deuxtables de nuit, aucune décoration, pas de rideau, pas deplacard, et surtout… pas le moindre habit en vue !
La voilà nue dans un appartement inconnu,sans savoir pourquoi ni comment elle a atterri ici ! Elleressort de la chambre, un peu plus déboussolée si c’estencore possible et se dirige machinalement sur la droite.

Aumême moment, une voix aussi grave que furieuse retentit et lafige :
«   Alors, chérie, tuvas me le préparer mon café, oui ou merde ?   »et paf, une grosse claque s’abat sur sa fesse droite, laprojetant violemment contre le mur gris du couloir.
Sidonie s’affaisse lentement, glisse le longdu mur, sonnée pour de bon… Mais une main vigoureuseattrape sa chevelure et la tire vers le haut, puis la plaque contrele mur, tandis que le corps de l’homme se colle contre le sienet que son sexe la pénètre et la transperce sansretenue. Il jouit bruyamment, éclate d’un rirediabolique, puis se retire et l’enjoint de faire enfin ce foutucafé avant qu’il ne s’énerve pour de bon.
Son doigt pointé indique la cuisine d’ungeste autoritaire tandis qu’une seconde claque, sur la fessegauche cette fois, l’envoie dans la pièce dite.
Sidonie vacille, se retient à la tablebancale qui trône au centre de la pièce…
Mais qu’est-ce qui m’arrive ?
Qui est ce type ? Où suis-je ?Bon sang, mais qu’est-ce que j’ai fait hier soir ?
Son ventre lui fait mal et son vagin douloureux laramène à la réalité immédiate :vite, ce fichu café, avant que les choses n’empirent…On réfléchira plus tard… si possible…
Elle ouvre un à un les placards : pasde café…
Elle regarde tout autour d’elle sur lesmeubles de la cuisine : pas de cafetière…
Sidonie panique, se demande ce qui va lui arriver,se pince et se fait mal, mais elle ne trouve ni café, nicafetière, rien à faire…
Les larmes lui montent aux yeux, elle entend lepas lourd de l’homme dans le couloir, elle cherche un endroitoù se cacher, n’en trouve pas, se plaque contre le mur,baisse les paupières, cherche à se rendre invisible…
Tout à coup, elle reçoit un chocviolent contre la joue : un paquet de café tombe àterre après l’avoir heurtée : elle ouvre desyeux terrifiés et entrevoit sur la table une cafetièrequi n’y était pas auparavant, elle le jurerait.
L’homme l’attrape par un bras et letord allègrement :
«   Tuas 5 minutes pour me porter mon café, sinon je ne répondsde rien, je te conseille de te dépêcher !   »Une gifle ponctue la menace.
Il sort…
Sidonie cesse de penser et devient automate,compte les mesures de café et d’eau sans réfléchiret regarde le liquide foncé s’écoulertranquillement…
Elle en profite pour se passer un peu d’eaufraîche sur le visage, frotte de ses mains son corps meurtri,cherche des yeux un torchon ou un tablier, une serviette, n’importequel bout de tissu pouvant servir de culotte de fortune… Rien…bien sûr…
«   Çavient, oui, tu commences à me chauffer grave, toi ! Faisgaffe, j’en ai maté bien d’autres, et des plusrudes tu peux me croire !   »gronde la voix masculine.
Sidonie entend des pas se rapprocher, elle versevite le café dans une tasse trouvée sur l’évieret s’apprête à la porter à sontortionnaire.
Dans le couloir, elle tombe nez à nez aveclui, se met à trembler, renversant du café sur le sol…
Il attrape la tasse, la toise avec froideur etmépris et se détourne pour aller au salon :
«   Sucre,cuillère, 2 biscottes beurrées, et active, petiteconne !   »
Sidonie retourne dans la cuisine, ouvre le frigod’où s’échappe une odeur infecte de moisi,attrape un morceau de beurre et l’étale sur 2 biscottes,les dernières d’un paquet solitaire…
Elle cherche un plateau, une assiette, enfin entrouve une ébréchée et porte les biscottes ausalon.
«   Toutce temps pour ça ? Et le sucre, et la cuillère, ahmais tu veux vraiment me foutre en rogne ou quoi ? Bouge ton culet va me chercher ce qui manque, illico !   »
Vite vite, la jeune fille court vers la cuisine,ouvre un tiroir, prend une cuillère, la boîte àsucre et se précipite à nouveau dans le salon.
L’homme est debout maintenant, il l’attendde pied ferme, visiblement furieux.
Il attrape son poignet, l’enserre dans unemenotte et accroche l’autre au tuyau du radiateur.
Sidonie se retrouve à genoux, visage tournévers le mur, sa nudité à l’air, à la mercide son agresseur.
Elle tente de se tourner, de trouver une positionplus confortable, reçoit un coup cinglant sur le derrière,un fouet ou une ceinture, elle ne sait pas…
«   Tuvas apprendre quelque chose, espèce de petite pute : icic’est moi qui commande, si je te dis de te mettre àgenoux face au mur tu y restes, tu n’as plus aucun droit, tu esma chose maintenant !   »
Des larmes silencieuses glissent sur les joues deSidonie et malgré elle, de l’urine s’écoulele long de ses cuisses, une flaque s’étale sur le solfroid et sale…
La ceinture s’abat à nouveau, encoreet encore…
Puis l’homme la détache du radiateur,la relève brutalement, lui applique une paire de gifles etl’entraîne dans la salle de bains. Il la projette dans labaignoire, accroche la menotte au robinet et entreprend de la laverde fond en comble. Le savonnage de sa poitrine est sauvage, il pinceles tétons, les tire et les tord, il malaxe les seins de savictime, les écrase à loisirs…
Puis il la tourne et la viole à nouveau, enguise de punition précise-t-il, ça lui apprendra àpisser par terre comme une chienne…
«   Tiens,voilà, tu t’appelleras Chienne à partir demaintenant, ça te va très bien !   »
Enfin, il se retire, lui intime l’ordre desortir de la baignoire, puis lui jette une serviette pour s’essuyeret la ramène dans le salon.
Il lui menotte les 2 mains et la force às’asseoir par terre, contre le mur. Ensuite il fermeméticuleusement les volets de chaque pièce, lescadenasse avec soin et avant de sortir lui dit :
«   Bien,voilà les règles : tous les matins, tu te lèverasà 6h30, tu iras immédiatement me faire du caféet 2 biscottes beurrées que tu me porteras au salon. Àpartir de maintenant, tu es MA Chienne et je veux te voir à madisposition nuit et jour. Je fais de toi ce que je veux, c’estbien ce qu’on a décidé hier soir n’est-cepas ?   »
Sidonie est abasourdie : hier soir ?Quoi hier soir ? Sa mémoire est défaillante, il adû la droguer…
«   Ehje viens de te poser une question : tu réponds, oui ?Ou alors je…   »et il approche, la main menaçante.
Vite Sidonie ouvre la bouche : «   Je…je ne me souviens plus.... Je… je m’excuse, Monsieur…   »
«   Monsieur,AH AH AH ! Monsieur ! Elle est bien bonne celle-là !Pourtant hier soir, tu m’appelais pas Monsieur quand tufrottais ton joli petit cul contre moi, petite pute que tu es !Ah, tu croyais t’en tirer comme ça, me frotter,m’allumer et te casser en te foutant de ma gueule avec tesidiotes de copines ? Eh ben non mademoiselle, le Max il ne sefait pas avoir, le Max il a sa fierté et il t’a bienrattrapée… La prochaine fois, tu ne mettras pas detalons aiguilles, ça t’évitera de te casser lafigure en fuyant… Et tu ne te souviens pas de ta promesse, ahbon ? Pourtant, tu me l’as dit, de ta propre voix :“Oui oui oui, je suis à toi, fais ce que tu veux demoi !“ quand je t’ai baisée au milieu despoubelles ! AH AH AH !   »
Avant de cla

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