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Description

Le cousin Charles, un chercheur sérieux et sans le sou, hérite subitement d’une fortune considérable lors du décès de son père, collectionneur d’œuvres d’art pour le moins… particulières. Le défunt laisse également derrière lui une série d’objets précieux témoignant d’un rapport intime entre lui et ses légataires, disséminés sur plusieurs continents. Charles devra les visiter un à un pour leur remettre leur dû, exécutant ainsi les dernières volontés de son père. Le parcours lui permettra non seulement de mieux cerner qui était cet homme visiblement plus attiré par les courbes féminines que par les recherches scientifiques de son fils; mais aussi de découvrir, en compagnie de sa nouvelle flamme, l’attrait de plaisirs sensuels qu’il avait jusqu’ici omis d’explorer.
Dans un style exotique et raffiné qui rappelle son premier roman, Libertine, l’auteur nous fait partager son engouement pour les milieux mondains et culturels fréquentés par les gens d’une classe sociale privilégiée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 février 2012
Nombre de lectures 51
EAN13 9782894555583
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D ANS LA MÊME COLLECTION  :


Chère coupable , Missaès, roman érotique
(format régulier 2002 ; format poche 2006)

Libertine , Jean de Trezville, roman érotique
(format régulier 2004 ; format poche 2006)

L’agenda de Bianca , Élise Bourque, roman érotique, 2005

Fille de soie , Élise Bourque, roman érotique, 2006

Histoires à faire rougir (t. 1), Marie Gray
(format régulier 1994 ; format poche 2000)

Nouvelles histoires à faire rougir (t. 2), Marie Gray
(format régulier 1996 ; format poche 2001)

Histoires à faire rougir davantage (t. 3), Marie Gray
(format régulier 1998 ; format poche 2002)

Rougir de plus belle (t. 4), Marie Gray
(format régulier 2001 ; format poche 2004)

Rougir un peu, beaucoup, passionnément (t. 5), Marie Gray
(format régulier 2003 ; format poche 2006)

Coups de coeur à faire rougir , Marie Gray, 2006

Stories to Make You Blush , Marie Gray, 2000

More Stories to Make You Blush , Marie Gray, 2001

Stories to Make You Blush volume 3 , Marie Gray, 2004

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Trezville, Jean de, 1938-
Une collection privée
ISBN 978-2-89455-269-8
ISBN PDF 978-2-89455-559-0
ISBN EPUB 978-2-89455-558-3
I. Titre.
PS8639. R49C64 2008  C843’.6  C2007-942 430-9
PS9639. R49C64 2008

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’Aide au Développement de l’Industrie de l’Édition (PADIÉ) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC

© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2007
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Hélène Bard
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
Bibliothèque et Archives Canada, 2007
ISBN : 978-2-89 455-269-8

Distribution et diffusion
Amérique : Prologue
France : Volumen
Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Guy Saint-Jean Éditeur inc.
3154, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4P7. (450) 663-1777.
Courriel : info@saint-jeanediteur.com • Web : www.saint-jeanediteur.com

Guy Saint-Jean Éditeur France
48, rue des Ponts, 78 290 Croissy-sur-Seine, France. (1) 39.76.99.43.
Courriel : gsj.editeur@free.fr
L’héritage
Alors que je me trouvais à l’autre bout de la planète, mon père décida, à l’improviste, de quitter ce monde. Ayant entrepris une vaste étude sur la nidification des tortues des Galápagos, j’étais dans le feu de l’action lorsqu’un gamin m’apporta, en courant sur le sable, un télégramme m’annonçant la nouvelle. Il me fallut quinze jours pour atteindre Paris ; mon père ayant été enterré par le reste de la famille éplorée, le taxi n’eut plus qu’à me conduire depuis Orly jusque chez le notaire.
Ce dernier, aussi poussiéreux et livide que les papiers qu’il triturait à longueur de journée, m’accueillit dans son étude où régnait en maître un matou jaune à l’air ricaneur qui, au fil des ans, avait laissé sa marque indélébile sur les fauteuils égratignés et les tapis pisseux.
J’appris de la bouche notariée que mon père me laissait en héritage le vieil hôtel particulier de la rue de Beaune qui appartenait à la famille depuis des lustres. De surcroît, connaissant mon impécuniosité proverbiale, mon paternel avait provisionné les taxes et futures perceptions fiscales qui ne manqueraient pas de grever mon héritage pour mieux enrichir l’État, bien avant que je prenne possession de mes futurs biens ; il avait aussi versé en provision dans un compte en fiducie auprès du notaire les impôts à venir dont la République française se ferait un plaisir de me ponctionner ma vie durant. À un détail près, mon célèbre père avait tout prévu. Je devrais d’ores et déjà me débrouiller pour gérer les biens familiaux et imaginer ma nouvelle vie dans un milieu bien éloigné de mes activités de chercheur.
L’héritage était colossal, tentaculaire, et la liste des biens que le notaire me débitait d’une voix monocorde et sépulcrale m’émerveillait et me terrorisait à la fois. Comment trouverais-je une utilisation rationnelle à tant d’objets familiers qui m’étaient devenus étrangers avec l’éloignement du foyer paternel ?
Après le décès de ma pauvre mère, mon père s’était transformé en un célibataire libidineux et avait ouvert les portes de son logis à une faune artistique complètement fauchée qui, en échange d’une bonne bouffe bien arrosée et de quelques passe-temps grivois, permettait au cher homme de jouir d’une vieillesse pour le moins mouvementée. Il était décédé, au grand dam de la famille, d’une crise cardiaque foudroyante. Une belle mort, après tout, survenue lors d’une envolée mystique avec une nymphette délurée qui lui fit connaître un nirvana digne des figures de certains temples d’Angkor.
Pour ma part, mes recherches m’avaient éloigné de Paris pendant plus de dix ans. J’avais d’abord participé à une mission archéologique française à Palenque, au Mexique, puis une seconde mission m’avait permis de découvrir les îles Galápagos. Je n’étais rentré à Paris que pour publier mes notes et quelques essais scientifiques.
Pour fuir le tohu-bohu de l’hôtel paternel, je m’étais réfugié chez Christine, ma cousine germaine, souvent absente de Paris, qui m’avait laissé les clés de son antre, avec en prime, les services d’une bonne portugaise adorable qui me dorlotait durant mes courts séjours parisiens. Ma belle cousine, perpétuel coup de vent, apparaissait et disparaissait tout aussi vite, happée par le jet-set planétaire.
Lors d’un dîner auquel mon père m’avait convié, je réalisai à quel point il préférait l’anatomie appliquée sur les seins de la petite dévergondée qui l’accompagnait plutôt que de s’attacher à mes travaux de chercheur.
Ce fut là notre dernière rencontre, et aujourd’hui, dans cette étude aux odeurs de renfermé, je découvrais avec étonnement combien de choses nous aurions pu partager, n’eut été l’intérêt démesuré de mon père pour les formes féminines.
La liste des objets énumérés par le notaire me permettait de prendre conscience de l’immense culture paternelle. Il y avait là des livres rares, mais aussi des collections d’art gothique, des enluminures de manuscrits du Moyen-Âge, des icônes de l’Église d’Orient, des netsuke et des centaines de chefs-d’œuvre rapportés de Chine, du Tibet, de l’Inde et même de Djibouti, bref d’exceptionnels objets recueillis au fil d’innombrables voyages et préservés avec amour dans cet hôtel de Saint-Germain-des-Prés, à l’abri des curieux, pour sa seule jouissance personnelle. Le notaire m’apprit que tout le premier étage de l’immeuble était consacré à ces collections. Il me suggéra, si je décidais de me séparer de quelques pièces, d’organiser avec un de ses amis commissaire-priseur, une grande vente à l’Hôtel Drouot. Un peu éberlué, (j’avouai au notaire que je lui en ferais part), je promis de l’informer de ma décision après avoir considéré toutes ces merveilles.
L’homme de loi me confia une liste de mes biens, aussi volumineuse qu’un livre de recettes. Il me donna les clés du trésor, téléphona à la concierge pour la prévenir de mon arrivée et me remit sa note d’honoraires, presque aussi impressionnante que la nomenclature de mes biens, et garnie de plusieurs zéros avant la virgule, dont le paiement aurait le mérite de faire vivre l’officier de la chose notariée pendant quelques mois sans trop de souci.
Je me retrouvai donc sur le trottoir, ma valise à la main, un cartable plein de documents sous le bras, à la recherche d’un hypothétique taxi. La pluie s’était mise à tomber, et comme par enchantement, les taxis avai

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