Untel
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Description

Untel
Jean-Marc Brières
Roman de 306 000 caractères, 52 500 mots, 255 pages en équivalent papier.
... J'entre dans le salon où se tient mon Boris. Oh surprise ! Mon pote, et remplaçant, Arnaud prend sa tâche très au sérieux. Est-ce par professionnalisme qu'il honore les charmes du prisonnier tout en lui roulant une galoche baveuse, montrant ainsi que l'expression surveiller de près n'est pas une vaine suite de mots ? Ce spectacle magnifique (Dieu qu'ils sont beaux !) ne m'empêche nullement de garder mon sang-froid. Pas gêné par mon arrivée, les deux hommes finissent en ma présence ce qu'ils ont commencé en mon absence...
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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403903
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Untel
 
 
Jean Marc Brières
 
 
 
Prologue
Chapitre 1 – Quand les souvenirs se réveillent.
Chapitre 2 – Quand on rencontre un futur ami.
Chapitre 3 – Quand j'ai vraiment appris le sexe entre mecs
Chapitre 4 – Quand sexualité et recherches se mêlent.
Chapitre 5 – Quand on se raconte
Chapitre 6 – Quand vient l'heure de la chute.
Chapitre 7 – Quand Untel prend les affaires en main
Chapitre 8 – Quand Untel raconte.
Chapitre 9 – Quand un passe magnétique se perd.
Épilogue
 
 
 
 
Prologue
 
 
Perpétuel baiseur ! C'est le satisfecit que vient de me donner le mec qui sort tout juste de mon logis. Cela fait plusieurs fois qu'il se glisse entre mes draps avant de glisser sa queue dans mon cul, une fois que je lui ai glissé la mienne de queue dans le sien de cul. Donc un qui a de l'expérience avec moi, Gabriel (dit Gab par mes amis) et qui sait de quoi il cause. Ça m'a rendu tout fier en même temps que ça m'a rehaussé le moral malheureusement assez bas depuis un certain temps. Mais l'oiseau regagne son beau pays et ne reviendra pas de sitôt. Adieu corps frère, ton souvenir restera à jamais dans ma chair (il en avait une énorme !).
Ce qui m'a foutu les boules et le bourdon ? Mon mec, pas celui qui vient de partir, l'autre qui vécut un temps avec moi. Un chouette gars, plein de charmes, de gentillesse et d'amour à donner qui honora ma demeure de sa présence durant une dizaine de mois (neuf mois et vingt-sept jours très précisément). Ce séjour à mes côtés fut… merveilleux. Je ne vois pas d'autre qualificatif pour exprimer ma pensée. Mon mec, qui le fut et ne l'est donc plus, dut avoir une autre opinion puisqu'il me débarqua de sa vie tout en vidant mon appart de ses affaires personnelles. Quelle raison le poussa à cette quasi-fuite ? Pourquoi ce départ subit ? Le manant ne voulut rien me dire, juste que "c'est comme ça, j'y peux rien". Je crus à une tocade de sa part. Je me fourrai le doigt dans l'œil. L'impoli se barra, ne revint pas. Et le Gab, se retrouva comme un con, seul dans son quatre pièces-cuisine-salle de bain et tous les coins servant aux accessoires genre cave, garage entre autres. On ne va quand même pas détailler tout mon sweet home. Quoique, comme il n'est pas mal du tout… Bon, d’accord ! Allons-y pour la visite complète. Trente troisième étage, balcon de douze mètres carrés, ascenseur me déposant direct sur mon palier (presque dans l'appart puisque je suis le seul desservi à ce niveau), réception au rez-de-chaussée avec réceptionniste du courrier, mais surtout chargé de trier les visiteurs et d'empêcher les emmerdeurs de monter dans les étages (aucune précision quant à ces emmerdeurs, sinon je vais me retrouver avec un tas de récriminations et de jérémiades pour un temps indéfini). On continue ? Non, vous avez compris que cet appart c'est la classe. Bien qu'après tout, vous n'en avez rien à foutre de cette visite puisqu'il n'est pas à vendre ou à louer. Tout ça pour dire que côté matériel, Je suis bien installé et que mon ex-mec n'avait aucun reproche à formuler à ce propos.
Maintenant, regardons un peu le personnage, à savoir ma tronche et le reste. 1m88 pour 76 kg, normal quand on a vingt-huit ans et pas encore de bedaine disgracieuse malgré tout ce que je m'envoie dans le cornet à chaque repas. Alcool et vin, très peu, mais de la haute qualité. Bouffe d'épicerie fine exclusivement, voire de resto classe avec certitude de me gaver grave, mais que du haut de gamme. Une tronche entre le quelconque et le pas trop mal, donc difficile à préciser (ce qui m'arrange bien). Là, il s'agit de ma propre opinion. Disons que mes yeux sont marron avec un petit reflet vert, protégés par des sourcils fournis et naturellement limités ainsi que par de longs cils qui se courbent merveilleusement sans que j'y sois pour quelque chose. Ma bouche aux lèvres excellemment dessinées cache des mâchoires solides aux ratiches parfaitement alignées (il n'en manque pas une). Mes lèvres, dit-on dans le landerneau où je vis, sont pulpeuses, accrocheuses et demanderesses de palots, pelles, patins à répétition. C'est vrai que j'adore particulièrement en rouler à un type qui me fait bander. Un visage pas trop asymétrique portant en son milieu un pif des plus ordinaires que j'estime un tantinet rond à son extrémité, de jolies petites oreilles croquignolettes, des cheveux bruns fournis et raides comme des piquets (moi qui rêve de cheveux bouclés naturellement, pas de pot !). Donc un solide gaillard qui essaye d'entretenir sa forme autrement qu'en ébats démentiels dans des partouzes géantissimes. Je pratique une heure de vélo d'appartement chaque jour. Aller-retour pour le boulot à pinces, soit environ onze kilomètres journellement. Pas d'artifice sur mon corps et autres trompe-l'œil. Les week-ends je cours la campagne, si possible, évitant le jogging en ville : s'époumoner à courir tout en respirant les merveilleuses émanations des pots d'échappement, très peu pour moi. Quoique, maintenant, même les campagnes les plus reculées sont polluées : moins qu'en ville, certes !
Un tel train de vie exige certaines rentrées financières aux montants non négligeables. Mon patron direct sait me garder à ses côtés, pas pour la chose lubrique : le pauvre chéri n'a plus de jus dans la lance depuis belle lurette et, en outre, il ne supporte pas les pédés, comme il dit. Moi, c'est l'exception : les certitudes et autres principes se voient oubliés dès qu'il y a perspective de gros gains, d'importantes quantités de liquidités sans cesse à la hausse. Je reste le plus important "fournisseur" de ce genre de profits (façon de parler). Donc il est juste que je sois rétribué généreusement, d'où mon train de vie … généreux lui aussi. Me payer largement, ça fait rigoler le vrai Grand Chef ! Voyez que la guerre des classes ça peut s'arranger, quand on a de la classe. Je pousse le bouchon un peu loin si l'on considère que le payeur de mon salaire, c'est l'État. Je ne suis pas un fonctionnaire quelconque, mais un récupérateur de finances évadées ou mal acquises, pourrait-on dire. Je suis au pourcentage. Et de l'évasion il y a en grande quantité, sans compter les tricheries et autres rapines ici ou là.
Donc, mon ex-mec s'est carapaté sans explication autre que les deux phrases plus haut citées. Ça lui a pris comme une envie de ch… enfin on se comprend. La veille, nous nous sommes coltinés deux assauts charnels dans le pieu, se plantant tour à tour de la façon la plus gaillarde qui soit. Nous avons joui comme de gros queutards, gueulant que juter c'est ce qu'il y a de meilleur au monde. Les culs plein, les draps humides de foutre, nous nous sommes endormis comme des bienheureux. Au petit matin, sous la douche, nouvelle prise de pastille mutuelle, chacun son tour (dommage on ne peut pas en même temps, je parle avec l'attirail que la nature nous a fourni, en dehors de tout objet fabriqué en usine ou fait main…), nettoyage méticuleux des personnes, gros bisous. Et voilà que le gonze décrète tout de go (expression de parachutiste ?) qu'il s'ennuie et veut connaître l'aventure. Il parle tout en faisant son bagage. J'essaye de lui tirer les vraies raisons de ce départ : rien. Il me remercie pour ces "quelques mois heureux avec un gars bandant", sort en fermant la porte doucement susurrant une éventualité de revenez-y un prochain jour, à ne pas oublier qu'il ajoute.
Frustrant comme rupture, sans savoir pourquoi ! Un beau gars, pas con, joyeux et tout et tout, le mec Julio. Ce qu'il me faut pour m'éclater, quoi ! Je n'ai pas trop réalisé sur le coup. Reviendra très vite le fugueur que je pensais. Sauf que je l'attends toujours. Attente malgré tout pleine d'occupations parce que depuis qu'il s'est calté le beau Julio, j'ai des candidats à le remplacer qui, tous, ont effectué un essai de quelques heures dans mon lit (entre autres endroits), mais n'ont pas été retenus pour devenir résidents à demeure. Faut pas trop m'en demander après cette sinistre désillusion. Soit c'est moi qui ne veux pas, soit le candidat ne compte pas réitérer l'expérience avec ma pomme. La vie, en somme !
Bon, je me morigène : je ne vais pas passer toute la vie à pleurnicher sur cette déconvenue. Julio, c'est le dix-neuvième mec avec qui j'ai vécu plus de deux semaines. Ceux d'avant, soit ils se sont poliment barrés en expliquant le pourquoi, soit je leur ai demandé de me laisser seul en détaillant ma motivation. Question de politesse, de savoir-vivre, non, mais ! Une différence notoire concernant ledit Julio : c'est avec lui que je suis resté à la colle le plus longtemps et avec qui j'aurais vraiment voulu résider des années encore. Amoureux que j'étais, quoi !
Je rêve d'une vie de pantouflard, accroché aux basques d'un mec canon, tout en menant joyeux train. Vous voyez ce que cela veut dire, n'est-ce pas ? Je ne demande pas la lune, simplement le bonheur. Certains disent que celui qui veut le bonheur veut la lune ! Eh m… ! (restons poli le temps de ce prologue au moins).
Bon, je ne dois pas trop pleurnicher. D'autres ont plus de malheurs encore, qui se font plaquer par leur moitié. Tout est relatif, n'est-ce pas ?
 
 
 
Chapitre 1 – Quand les souvenirs se réveillent.
 
 
Les grands-parents et moi nous avons rarement l'occasion de passer quelques jours ensemble : trop de boulot d'un côté, trop de peine à se bouger de l'autre côté. Heureusement, il y a le bigophone. Comme petit-fils, je n'oublie jamais d'appeler au moins une fois par semaine.
Aujourd'hui, je les accompagne dans leur promenade journalière de l'après-midi. Mamie et papi gîtent chez moi durant leur séjour : une surprise pourrait-on dire, puisque d'habitude ils logent à l'hôtel pour ne pas me déranger dans mon intimité. J'ai dû les menacer de les oublier à jamais s'ils refusaient mon hospitalité. Redevenu "gamin" avec eux, je suis tout ému. Plus d'une semaine à les avoir à la maison, ça me requinque pour un moment. Mamie mijote ses délicieuses recettes alors que papi conte ses merveilleuses histoires grivois

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