Zigzags
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Description

Zigzags
Jean-Marc Brières
Roman de 270 000 caractères, 44 000 mots, 225 pages en équivalent papier.
Cyril se morfond seul dans son lit. Il regrette l'absence de Lilian. Il se reproche de l'avoir jeté pour ce qu'il considère dorénavant comme une peccadille au prétexte de sa propre sécurité. Que risquait-il à le garder auprès de lui, dans la plus grande discrétion et en prenant bien soin de rester en dehors des manigances de son amant en titre ? Au lieu de cela, il le priait proprement de quitter les lieux, décrétant que leur idylle prenait fin.
Un coup de tête qui lui vaut, aujourd'hui, d'errer comme une âme en peine. À telle enseigne qu'il ne prête guère attention aux beaux mâles qu'il croise, ne s'intéressant qu'à son malheur qu'il rumine à satiété, parant son Ex de toutes les qualités.
Depuis le départ de Lilian, les amis de Cyril reviennent comme auparavant, beaucoup se disent satisfaits de le voir redevenu célibataire. C'est qu'il est croquant le gonze. Vingt-six ans, pas plus de quatre-vingts kilos pour un mètre quatre-vingt-onze, cheveux châtain, yeux marron avec une brillance dorée, une allure générale sportive bien que l'intéressé ne soit pas un fan de la salle de gym. Air énergique, nez camus, menton provocateur, sont les principales caractéristiques de ce visage qui ne laisse personne indifférent.
Mais de caractère dit entier ! Ce qui, parfois, l'emmène à de regrettables décisions.
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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029404528
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Zigzags
 
 
Jean-Marc Brières
 
 
 
Prologue
 
 
Doux réveil : la tête sur le ventre de son compagnon de lit, il ouvre les yeux, sourit en admirant ce qu'il voit : un appareil génital masculin sublimement flasque. Le pénis, gros, lourd, imposant bien qu'au repos, se présente comme une œuvre d'art. Il gît sur un scrotum contenant deux boules longuement palpées durant la nuit. Il se soulève sur un bras. Sa main libre s'en va câliner la verge qui s'émeut à son tour, par à-coups. Un filet de salive humidifie le mandrin déjà dressé. La bouche accapare le gland qu'elle malaxe entre les lèvres avant d'avaler l'entièreté du cylindre de chair. Le détenteur d'une telle merveille grogne de plaisir avant de donner son consentement par une caresse approbatrice. Ce qui cause plus d'allant au pompeur déjà très enclin à la fellation. Il avale le braquemart, l'enfonçant jusqu'au tréfonds de son gosier, non sans certaines précautions afin d'éviter un désagrément toujours possible en pareille situation. Les caresses du sucé se font plus précises, plus appuyées, surtout quand un de ses doigts s'en va fureter la raie fessière du suceur, raie impatiente de se voir bousculée frénétiquement à la suite d'une pénétration totale. L'exécuteur de fellation manifeste son agrément par une plus grande application à l'opération qu'il pratique. Les reins bien cambrés, il secoue son popotin, montrant de la sorte quelle action il espère dans un très proche avenir. Serviable, son amant retire sa queue de la bouche gourmande, attire le visage vers le sien, pose ses lèvres sur celles qui viennent de libérer sa bite. Les langues entament immédiatement un duel très apprécié. Les corps se plaquent, les bassins ondulent provoquant un glissement des verges l'une contre l'autre. Les jambes du pompeur se lèvent, repoussent le drap avant de s'emmêler avec celles de son partenaire, une fois encore. Les corps roulent sur le lit, les bouches sont inséparables tandis que Cyril murmure un "prend-moi", d'une voix suppliante. Heureux de cette demande, Lilian se décolle de son partenaire, l'allonge à plat-ventre, se couche sur son dos posant sa bite sur l’entre fesses. Il procède à plusieurs va-et-vient avant de laisser son gland écarter l'entrée de l'anus. Les traces des assauts passés permettent une pénétration aisée. Le mandrin s'enfonce complètement. Les soupirs précisent l'engouement des amoureux à ce jeu érotique avant de s'accoler dans un second baiser. Cyril soulève son bassin, puis le baisse, dans un rythme régulier. Il cherche la meilleure position, celle qui lui procurera les plus merveilleuses sensations. Une matraque qui s'agite dans son giron ! L'extase pour lui, que de se faire emmancher vigoureusement par un tel athlète aussi viril. Superbement pénétré, il participe de son mieux aux joies du moment. Il le fait savoir en gestes et en paroles, d'autant qu'il jubile en sentant le gourdin aller et venir dans ses entrailles, effleurer sa prostate avant de s'épancher en lui, répandant divinement la prébende séminale. Alors que Lilian se vide les couilles en criant son bonheur, Cyril expulse ses giclées foutrales non sans manifester bruyamment son contentement.
Les corps apaisés, le couple flirte entre deux baisers sensuels. Lilian demande :
— Les autres savaient pour nous, à ton bureau ?
— Je crois. En tout cas, ils ne m'ont jamais vu avec une femme. Ils s'en doutent, certainement.
— Après moi, tu emmèneras tes conquêtes ici, comme avant moi ?
— Tu as été le premier que j'ai emmené ici. Personne n'était venu avant toi. Et je crois que ce que je ferai après toi ne regarde que moi. Tu ne penses pas ?
— Excuse, c'était pour parler. Quelle est ta conclusion sur notre aventure ?
— Tu m'as comblé sexuellement. À l'évidence, tu as ce qu'il faut pour bien remplir un mec. Ajoute une faculté incomparable pour les avants et les après, tu es un amant complet. Pour le reste, tu sais bien ce qu'il en est.
— Donc tu ne changeras pas d'avis ?
— C'est beaucoup mieux pour moi. Je ne tiendrais pas le coup si nous restions ensemble. Je sais aussi que tu ne changeras pas. Tu l'as reconnu.
— Du définitif, quoi ! Alors, dès que je quitte ton appart, je peux m'envoyer en l'air avec qui je veux ?
— Je sais pertinemment que tu n'as baisé qu'une personne ces deux dernières années : moi en l'occurrence. J'en suis fier et reconnaissant. Sur ce point, tu as été le meilleur, pour ainsi dire parfait. Maintenant, ce que tu feras sur ce plan-là ne me concerne pas.
— C'est vrai que tu as été le seul que j'ai défoncé. Mais c'est parce que tu m'as comblé. Dire le contraire serait mentir. Peut-on rester bons copains ?
— Je n'en sais rien, Lilian. On verra bien si nous nous retrouvons un jour. Le hasard, peut-être…
— Parce que dès que je sors, pour toi c'est vraiment fini, on ne se voit plus ? C'est à ce point-là ?
— Je préfère, dans l'immédiat. Bon, c'est l'heure, je dois aller bosser. Nous avons parlé de tout ça depuis plusieurs jours. Inutile de tout remettre sur le tapis.
— Bon, d'accord. Je n'insiste pas. Tu peux me passer deux cents euros ? C'est la dernière fois que je te tape. Juste pour me retourner. Dur de se voir jeté d'un jour à l'autre.
— Tu le savais depuis un mois environ. Mais tu espérais que je changerais d'idée, comme les fois d'avant. Comme quoi, il y a une fin à tout, même aux reports de rupture. Mais je m'attendais à ta demande. J'ai déposé un chèque dans la poche de ta veste. De quoi t'assurer un minimum pendant trois mois. Allez, debout ! Je suis déjà en retard ! Et sois gentil, n'oublie pas de prendre tes sacs et de laisser ton jeu de clés de l'appartement. Faisons en sorte qu'il n'y ait aucune excuse permettant que tu reviennes.
 
La discussion s'est déroulée tout en taquinant benoîtement les corps, sur un ton calme, presque détendu. Douche, petit déjeuner sur le pouce, dans un silence pesant.
Lilian bougonne mentalement. Il n'avait pas besoin d'aide financière, possédant un petit matelas de billets résultant de ses économies personnelles. Mais demander un secours à Cyril lui parut une ultime crasse en guise de vengeance, une mise à l'épreuve et un dédommagement. Enfin, il le traduit de la sorte.
Lilian et Cyril quittent l'appartement après un rapide bisou sur les lèvres. Le second guette un taxi en maraude. Son dorénavant Ex déambule dans la rue, sur une centaine de mètres. Il s'arrête, pose les paquets au sol, fouille ses poches de veste. Il en retire une enveloppe, l'ouvre, extrait le chèque qu'elle contient : cinq mille euros, pas mal comme cadeau d'adieu, selon les critères du donneur. Pour le receveur, c'est différent. Il doit penser que la somme est un peu mince pour assurer le gîte et le couvert durant trois mois alors qu'il ne possède pas même une petite cuillère et tout juste de quoi changer de linge selon son estimation personnelle ! On le voit fouiller ses poches pour la seconde fois. Il croit avoir toujours son passe d'entrée de l'immeuble. Malheureusement pour lui, il n'y est plus, espoir déçu : cette fois, Cyril s'est assuré qu'ils se séparaient pour de bon. Lilian soupire, tourne la tête vers son Ex qui saute dans un taxi. Lilian reprend ses bagages. C'est vraiment fini !
 
*
* *
 
À quelque temps de là, assis dans l'herbe au bord de la rivière, Cyril trempe ses pieds dans l'eau fraîche, s'amusant à compter les poissons qui passent sous ses yeux, bestioles qui ignorent la présence de ses jolis orteils. Revêtu d'un unique short, il tente de trouver un peu de calme, de sérénité. Cela fait pas loin de six semaines qu'il vit en célibataire, après deux ans de vie commune. De bons moments, certes ! Mais pour combien d'heures de stress ces derniers temps, sans omettre les dangers encourus avec un tel loustic. Beau, très bon baiseur certes, attachant, gentil ! Mais dangereux à n'en pas douter. Cyril s'étonne d'avoir tant résisté. Les arguments virils de Lilian, certainement. Un étalon de cette qualité, ça ne se trouve pas tous les jours. Au moins il en aura profité jusqu'à la dernière minute.
 
 
 
 
 
Chapitre I – Durant lequel Cyril gamberge.
 
 
Cyril se morfond seul dans son lit. Il regrette l'absence de Lilian. Il se reproche de l'avoir jeté pour ce qu'il considère dorénavant comme une peccadille au prétexte de sa propre sécurité. Que risquait-il à le garder auprès de lui, dans la plus grande discrétion et en prenant bien soin de rester en dehors des manigances de son amant en titre ? Au lieu de cela, il le priait proprement de quitter les lieux, décrétant que leur idylle prenait fin. Un coup de tête qui lui vaut, aujourd'hui, d'errer comme une âme en peine. À telle enseigne qu'il ne prête guère attention aux beaux mâles qu'il croise, ne s'intéressant qu'à son malheur qu'il rumine à satiété, parant son Ex de toutes les qualités. Depuis le départ de Lilian, les amis de Cyril reviennent comme auparavant, beaucoup se disent satisfaits de le voir redevenu célibataire. C'est qu'il est croquant le gonze. Vingt-six ans, pas plus de quatre-vingts kilos pour un mètre quatre-vingt-onze, cheveux châtain, yeux marron avec une brillance dorée, une allure générale sportive bien que l'intéressé ne soit pas un fan de la salle de gym. Air énergique, nez camus, menton provocateur sont les principales caractéristiques de ce visage qui ne laisse personne indifférent. Mais de caractère dit entier ! Ce qui, parfois, l'emmène à de regrettables décisions. Ainsi, avec Lilian, il se crut floué, mis en danger parce que celui-ci traficotait dans la plus parfaite illégalité. Malgré un incontestable brio dans les ébats amoureux, l'amour-propre de Cyril était trop atteint pour ne pas réagir de manière irrévocable. Et maintenant, il ne cesse de se morigéner, de s'apitoyer sur son sort, de pleurer son côté parfois trop intransigeant.
Des vacances sans saveur, sans joie, voilà ce que constate Cyril, orteils en éventail batifolant avec la brise. Il lui manque un mandrin puissant, pénétrant, fouisseur de miches, comme celui qui ornait le bas-vent

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