À Cœurs rompus
196 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

À Cœurs rompus , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
196 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Six ans plus tôt, Elly fait la connaissance d’un mystérieux inconnu lors d’une soirée étudiante. Malgré sa nature douce et prudente, impossible pour elle de résister à l’attraction qui les unit. S’ils décident de ne pas offrir de lendemain à leur coup de folie, la vie, elle, ne cesse de les remettre sur le même chemin.

Luttant contre cette torride alchimie, loin de ses principes habituels, Elly tente inlassablement de fuir cette attirance pour un homme dont elle ne sait pratiquement rien.

Jusqu’au jour où sa vie bascule. La seule échappatoire à sa détresse réside alors dans ses bras à lui...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 64
EAN13 9791097232542
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Cindy Lia, 2019
© Éditions Plumes du Web, 2019
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 979-10-97232-54-2
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Profitez d’offres exclusives et d’infos en avant-première en vous inscrivant à notre newsletter !
www.plumesduweb.com/newsletter
Aux Princes charmants. Au mien, aux vôtres, aux hommes de l'ombre et de l'imaginaire…
La première fois
La première fois, c’était de ma faute.

Je roulai sur mon lit, grognant entre les coussins. Non, je n’irai pas, point final ! Autant arrêter de débattre avec moi-même des heures encore, ma décision était prise. J’attrapai la télécommande de la télévision et lançai un programme. Juste pour oublier quelques minutes le terrible dilemme qui me prenait la tête depuis des jours. L’écran rediffusait un épisode du Bachelor. Le concept : un brillant homme d’affaires, riche, beau, énigmatique, riche, célibataire et puis… ah oui : riche, cherche l’amour parmi une vingtaine de filles modestes qui n’ont jamais goûté au moindre luxe de leur vie. À la fin, la plus gentille remporte le jackp… pardon, le prince charmant, et la belle morale fait rêver dans toutes les chaumières. Débile et captivant à la fois.
Mais il fallait que je révise. J’appuyai donc sur la touche mute de la télécommande. Le premier bouquin à ma portée fit l’affaire. Rien de tel pour se changer les idées ! À peine le temps d’en ouvrir une page que mon téléphone vibra sur la table de chevet. À cette heure, cela ne pouvait être qu’une seule personne. Je rampai jusqu’à lui :
Tic tac Elly, ton exam en dépend !
Quelle idiote. Mais je n’étais pas en position de contester. Depuis que j’avais mis les pieds dans cette école, ma vie était devenue un enfer. De nouvelle recrue, j’étais passée au grade de bûcheuse de service puis d’intello de promo. Pire encore, j’avais mon propre harceleur attitré. Ou plutôt harceleuse : ma voisine de classe, une insupportable garce populaire qui me pourrissait la vie. Au début, j’avais sagement encaissé les coups bas sans broncher. De la colle forte sur mon casier au vinaigre dans mon sac à dos, en passant par le photomontage sur le panneau d’affichage central et les rumeurs bidons dans les couloirs. Je pensais avoir tout essuyé. Mais j’étais devenue un challenge, la cible idéale pour ses petits jeux sadiques. Et si j’ignorais encore les raisons de cette haine viscérale, probablement une façon de se divertir dans un patelin où la principale activité consistait à se fourrer un maximum de bretzels dans le gosier, en revanche je savais que chaque nouvelle journée de cours me réservait une crasse, sans exception.
Dernière en date : confisquer mon bouquin de littérature jusqu’à ce que j’accepte de me rendre à cette stupide soirée d’hiver. J’avais bien pensé avertir l’autorité, style conseillère d’éducation, parents, police... (OK un peu extrême !) mais les conséquences pèseraient bien trop lourd pour mes études. Et j’avais besoin de rester dans ce lycée, de rester dans cette ville. Il me fallait ce diplôme. Plus que six mois avant la fin de la torture ! New York m’attendait, loin de ces crétins sous-éduqués. De grandes études, un brillant avenir et au revoir la Pennsylvanie ! Il me suffisait d’encaisser les coups bas quelque temps encore et le cauchemar prendrait fin.
Je jetai mon téléphone et cognai ma tête contre le mur en repensant aux conditions imposées par ma voisine. Parce que non, me rendre à cette soirée ne suffisait pas ! Il fallait aussi que je respecte un minimum de trois challenges :
* Deux heures complètes de présence
* Quatre verres d’une boisson alcoolisée
* Un baiser avec un inconnu.
Pourquoi ne pas régler cette histoire une bonne fois pour toutes ? À bien y réfléchir…
* Faire acte de présence : pourquoi pas. Peut-être même m’y amuser un peu ! Je ne me souvenais plus de ma dernière soirée. Il était temps de prendre l’air.
* Boire de l’alcool : j’ai grandi au Texas, dans une ville où l’alcool est la limonade des écoliers. Facile à relever !
* Embrasser un inconnu : jamais.
C’était MA condition non négociable. Au risque de passer pour une fleur bleue, embrasser un garçon signifiait vraiment quelque chose pour moi. Et j’avais décidé de tirer un trait sur l’amour, au moins le temps de mes études. D’accord, un peu catégorique comme décision, mais j’avais tout investi sur mon avenir et je jouais ma seule carte. En cas d’échec, un retour définitif vers ma terre natale m’attendait. Pas le droit à l’erreur.
Alors non, je n’irai pas à cette fête. Quant à l’examen de littérature, je n’aurai qu’à… trouver des cours sur internet. Oui voilà, internet, mon grand ami ! Sauf qu’internet ne remplacera pas toutes les notes griffonnées à l’intérieur. Internet ne ramènera pas mon dernier devoir, coincé entre les pages. Et internet ne ravivera pas un semestre entier de savoirs jetés à la poubelle.
Bon sang…
Sans trop savoir comment, mes pieds me menèrent jusqu’au placard faisant office de penderie. Mes maigres pulls et quatre-cinq pantalons posaient fièrement sous mes yeux. Je soupirai, résignée. Oui, parfois il faut savoir ce que l’on veut. Et parfois, il faut apprendre à nager à contre-courant pour défendre ce qui en vaut vraiment la peine.

La maison se situait dans un quartier confortable des hauteurs de la ville. Les basses résonnaient depuis le bas de la rue. La fête avait débuté depuis une bonne heure déjà lorsque je gagnai la pelouse. Les lumières des stroboscopes rebondissaient sur les façades, la porte d’entrée grande ouverte laissait passer les cris et les sifflements. Un groupe de première année se trémoussait sur le perron, canettes de bière à la main. Mon monde se heurtait au leur. Et ce soir plus que les autres, je ne me sentais pas à ma place. Mon cœur battait la chamade à mesure que je gravissais les marches. J’inspirai une dernière bouffée d’air frais pour me donner du courage car nom d’un chien, il m’en faudrait !
À peine avais-je passé la porte d’entrée que des types se retournaient déjà sur moi. Sourires vicieux aux lèvres, se filant des coups de coude, ils me reluquaient comme des hommes de Cro-Magnon. Personne ne m’avait demandé de porter une tenue spéciale, alors c’est vêtue d’un simple jean, d’un pull épais et d’une paire de baskets que je déambulais au milieu des fêtards. J’avais opté pour le thème de saison en revêtant un haut tacheté de petits flocons blancs autour d’un magnifique cerf brun au nez rouge. Mon traditionnel pull familial pour les fêtes de fin d’année. Et un joli pied de nez à mes harceleurs ! Malgré tout, ça n’empêchait pas ces regards lourds de sens que je n’expliquais pas. Personne ne me reluquait de cette façon au lycée, jamais.
Eh, tout le monde, Elly est arrivée !
Joanna – alias le diable en personne – titubait vers moi un verre à la main, gloussant déjà comme une dinde éméchée.
Je suis trop contente de te voir !
Cette fille était un roc, une montagne de vanité qui ne cédait à rien ni à personne. La phrase sonnait bien trop faux. Sans trop savoir pourquoi, je lui arrachai le verre des mains.
Combien de shots ?
Pas assez, ricana-t-elle en tentant de le rattraper.
Sans réfléchir, je vidai d’une traite le contenu qui me brûla aussitôt la gorge. J’ignorais ce qu’il contenait mais il était clair qu’elle en avait eu assez.
Rabat-joie, grogna mon cauchemar en s’adossant contre le mur.
Je ne détestais pas cette fille, non... je la plaignais. Quoi d’autre qu’une profonde solitude pour noyer sa vie dans l’alcool à dix-sept ans ? Sa réputation n’était plus à refaire. La mienne non plus d’ailleurs. Et quelque part dans tout ce bourbier, nous avions au moins ça en commun. Pour le reste, elle était mon parfait opposé : blonde aux yeux de chat, des lèvres rouges pulpeuses et un sourire vicieux qui en charmait plus d’un. Avec ses co

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents