À quoi ressemble une vie ?

Abir Ben Ezzeddine

Description

Ceux qu'on croyait "âme soeur" ne sont que des morcauxd'une mosaïque avec plusieurs inconnus...Les liens spirituels que nous avons tissés par des cordes magiques,guidés par millesensations, ne seraient qu'un simple hasard si court, si étroit, si provisoire, semblableà une brise, à l'odeur du jasmin si fugitive au point qu'on ne pourrait jamais la saisirpar la paume de la main, tel un rêve dont la plus belle partie nous échappe...Telle l'odeur irrésistible de sa peau si intense, si miraculeuse, si paradisiaque,que tu te noies dans chaque cellule de sa peau...

Sujets

• Romance
• Romance d'Afrique de l'Ouest
• amour
• Roman
• Littérature tunisienne
• Romance contemporaine
• Littérature Tunisienne
• Romance Tunisienne

Informations

• Publié par: Editions Arabesques
• Date de parution: 01 janvier 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9789938074734
• Langue: Français

Extrait

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Abir ben ezzeddine À quoi ressemble une vie ?

ARABESQUES 2020

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Livre : à quoi ressemble une vie Auteur : Abir ben ezzeddine Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés à l’éditeur ©ARABESQUES EDITIONS ISBN : 978-9938-07-473-4 ere 5étage bureau n° 3, BabRue 20 Mars 1956, 1 Saâdoun 1005  www.arabesques-editions.net E-mail :[e-mail]

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Je dédie ce livre à chaque étoile, qui a éclairé mon ciel sombre, à chaque papillon dansant sur mes fleurs pâles, à chaque hirondelle gazouillante autour de mes arbres fades, à chaque croissant de lune qui a souri à mes après-midis épuisés. A ceux qui ont su libérer les papillons emprisonnés dans mon cœur étroit. Dédicace à moi-même, qui ai su façonner les récidives de la solitude, du chagrin et de l’abîme de l’âme… A mon inspirateur كوϠﻌﺻϟاﻰϟإ… Et celui qui a connu le paradis ne peut plus se contenter de la terre. Adel Mejbri ‘‘J’aurais dû’’. Comment peut-on taire le plus bel appel du cœur ? Yasmina Khadra ‘‘ ce que le jour doit à la nuit.’’ Soyez fidèles aux aurevoirs, pour qu’on soit fidèles à l’oubli. Mahmoud Derouich Pour ceux qui savent, le bonheur humain est souffrance. Soljenitsyne ‘‘ premier cercle’’. ϱ

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Chapitre 1 Désirs refoulés Elle se réveilla un matin de janvier, ce mois si pulpé, si significatif pour elle, pour sa vie. Elle se dirigea vers la fenêtre de son balcon, fit un pas et une tonne de flash-back lui remontèrent à la tête. Elle se rappelait de lui, de sa frimousse d’enfant, de ses rires. Chaque pas qu’elle faisait dans son balcon racontait une histoire de ses belles années, de son printemps, de sa vie encombrée de rencontres, de belles aventures et de mésaventures… Mais avec lui ce n’était pas pareil : Chaque moment qu’elle avait passé avec lui avait une part d’éternité. C’était des moments volés au temps, qui se glissait entre ses mains comme du sable fin. Elle ne pouvait plus le rattraper, mais ce temps-là a laissé une grande trace dans le livre de sa vie ; les premiers chapitres étaient soigneusement écrits, comme si un écrivain doué, talentueux et d’une âme sensible et fine racontait son histoire, et dressait son destin, comme un sculpteur qui cherchait la perfection sur une statue, une pincée de perfection qui rappelait la statue de Galatée, sculptée avec une grande passion et un amour insaisissable. Elle, aussi a ressenti une passion qui faisait vibrer tout son être, elle a aimé avec ϳ

un désir déchirant. Elle a aimé comme Emma Bovary aimait Rodolphe, comme madame de Rénale aimait Julien Sorel, comme Simone de Beauvoir aimait Sartre, son amour était multicolore. Il ressemble à toutes ces belles histoires d’amour antiques et modernes, il est semblable aux célèbres histoires mais il est aussi original et singulier, un amour propre à elle, propre à Elena, cette femme qui avait des rêves d’enfant, qui a affronté les épreuves les plus dures qui s’étaient posées sur ses petites épaules comme un lourd fardeau rempli de pierres. Il y avait un lourd fardeau sur mon coeur qui n’a jamais cessé d’aimer, étant enfant elle disait : « Malgré tout, mon cœur ne cessera d’aimer et je ne me lasserai jamais de chercher le grand amour ». Elle était fidèle à cette devise. Et pourtant tout a changé, les jours, les semaines, les mois, les années se succédaient. La vie était dure avec elle. Elle lui a fait des cadeaux, puis les a repris. Le destin s’est bien moqué d’elle. Mais pourquoi peut-on offrir la plus belle chose au monde et puis nous l’arracher des mains sans aucune pitié ? Pourquoi voir le bonheur et puis devenir aveugle ? Pourquoi entendre de belles paroles et puis devenir sourd ?

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Pourquoi sentir les plus délicates caresses et les plus brûlants baisers. Et puis pourquoi subitement, la peau devient-elle froide, insensible … ? Ces questions, elle les posait sans cesse. Elle était silencieuse, mais le fond de son âme, les tréfonds d’elle même bouillonnait de questions infinies. Son regard racontait beaucoup de choses, mais la plus importante et la plus mystérieuse histoire était enfouie au fond d’elle-même. Son regard flamboyant parlait une langue propre à elle. Les autres ont prétendu connaitre cette langue… elle a su communiquer avec eux mais il y avait toujours une lacune, une faute qui arrêtait tout, qui arrêtait cette communication symbolique. Mais lui, il savait s’y prendre, il s’est jeté en plein feu. Il a pris le risque de plonger dans son regard flamboyant sans aucune hésitation. Il a compris cette langue mystique, a consacré son temps, son être, à chaque détail, chaque paragraphe, chaque phrase, chaque mot, chaque lettre, chaque point et chaque virgule…Il a ajouté des néologismes à sa langue, la rendant plus riche. Elle devenait leur langue, une langue propre à eux, eux seuls pouvaient la comprendre puisque c’est eux qui l’ont créée. Pourtant plus tard les phrases se sont évanouies, les mots ont commencé à ϵ

disparaitre, donnant place à des maux incurables. La langue agonisait, puis cessait de vivre comme le latin. Le latin a donné naissance à d’autres langues, mais leur langue est morte sans laisser de trace, comme si elle n’avait jamais existé… Elle ouvrit la fenêtre. Le soleil lui ranimait le visage. Elle avait un visage rond, un teint rosé et des cheveux teintés en noir bleuté comme elle l’a toujours souhaité au-paravent. C’était juste un caprice. Elle était une jeune fille capricieuse et têtue, mais maintenant elle les a teintés pour cacher quelques cheveux blancs. Elle n’en avait pas beaucoup, mais il fallait quand même les cacher avec de la teinture noire, sa préférée, elle n’était pas une fille stable, mais son amour pour cette couleur n’a jamais changé. Maintenant elle est devenue une jeune femme indépendante comme elle l’a toujours rêvé, elle a son propre argent, son propre travail, un travail qu’elle aimait. Elle est traductrice, elle connaissait parfaitement les deux langues, elle les a apprises par cœur à travers ses multiples lectures, elle est assoiffée de livres. Et maintenant elle lit pour vivre, la lecture c’est son eau et son oxygène. Elle vivait à travers les personnages, dans le monde qu’elle a créé. Elle imaginait des scènes, elle écrivait des scenarios. Des fois elle était ϭϬ