Adalynn

Koko Nhan

Description

Spencer Halle croule sous les dettes.

En une année, il a tout perdu : sa femme, son fric, ses espoirs, et maintenant, c’est son ranch qui risque de lui être enlevé. Unique vestige du passé, celui où il était heureux, il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Il espère toujours un miracle et redouble d’ardeur pour le sauver... quand arrive Adalynn. Jeune fille au sourire facile et au regard indescriptible qui détonne dans cette petite ville du Montana, elle débarque à sa porte un soir de pluie, pour tout envoyer valser.

Pourtant, Spencer ne parvient pas à déchiffrer ce qu'elle cache derrière son insouciance. Plus il s’approche, plus elle le repousse. Et plus elle le repousse, plus il a envie de percer le mystère « Adalynn ».

Quitte à découvrir le pire...

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Suspense
• Époque contemporaine
• Suspenso

Informations

• Publié par: plumes-du-web
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782381510507
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

© Koko Nhan 2021
© Éditions Plumes du Web, 2021
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-050-7

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Profitez d’offres exclusives et d’infos en avant-première
en vous inscrivant à notre newsletter :
www.plumesduweb.com/newsletter
Playlist
Envie de plonger dans l'ambiance du livre ?
Accompagnez votre lecture grâce à cette sélection de
musiques spécialement sélectionnées pour chaque chapitre par Koko Nhan !



Scannez le QR Code choisi
ou rendez-vous sur l'adresse internet inscrite en dessous !





Chap. 1 :Under Pressure – Queen feat. David Bowie
Chap. 2 : Fields of gold – Sting
Chap. 3 : Take a Picture - Filter
Chap. 4 : Give & Take – John Marc
Chap. 5 : Sweet Creature – Harry Styles
Chap. 6 : Sunflower – Sara Farell
Chap. 7 : Evergreen – Matt Hartke
Chap. 8 : Wide Eyed – Billy Lockett
Chap. 9 : Xanax – Oliver Spalding
Chap. 10 : Alive and Kicking - Simple Minds
Chap. 11 : The Warrior – Patty Smith, Scandal
Chap. 12 : Remains – Bastille, Rag’n’Bone Man, Skunk Anansie
Chap. 13 : Kiss the Rain – Billie Myers
Chap. 14 : Some Say – Nea
Chap. 15 : Trampoline (Acoustic) – Highland Peak
Chap. 16 : When We Were Young – Adele
Chap. 17 : Girls Like You (Acoustic) – Jonah Baker
Chap. 18 : Purple Rain - Prince
Chap. 19 : Cold Little Heart (Acoustic) – Michael Kiwanuka
Chap. 20 : Million Years Ago – Adele
Chap. 21 : Crazy - Aerosmith
Chap. 22 : Use Somebody (Acoustic) – Isabella Celander
Chap. 23 : I wish it would rain down – Phil Collins
Chap. 24 : Dance Monkey (Acoustic) – Roses & Frey
Chap. 25 : Love Again (Acoustic) – New Hope Club
Chap. 26 : Never Let You Go (Acoustic) – Landon Austin feat. Jane Decker
Chap. 27 : Just Another Love Song – Tiffany Alvord
Chap. 28 : Only Want You (Live) – Rita Ora
Chap. 29 : Take My Heart – Birdy
Chap. 30 : Someone You Loved – Lewis Capaldi
Chap. 31 : You Will Find Me - CHPTRS
Chap. 32 : Earth – Sleeping at Last
Chap. 33 : Unspoken – Aaron Smith
Chap. 34 : Falling – Harry Styles
Chap. 35 : Robin Hood - Anson Seabra
Chap. 36 : I Hold You - CLANN
Chap. 37 : Either You Love Me, Or You Don’t (Acoustic) –Plested
Chap. 38 : I Don’t Want to Lose You – Luca Fogale
Chap. 39 : Breathe Me – Sia
Chap. 40 : Guardian Angel, You Can Go Now – Aaron Espe
Chap. 41 : Dark Horse – Sleeping at Last
Chap. 42 : All The Love – The Outfield
Épilogue : Ain’t Nobody (Loves Me Better) (Acoustic) – Jasmine Thompson
1.

Je remonte la capuche de ma parka lorsque je quitte la maison. La pluie a transformé le sol caillouteux en une grande étendue d’eau. Ce n’est pas étonnant, dans notre cher État. Même au mois de juin, il pleut plus de la moitié du temps dans le Montana.
J’adresse un signe de la main à Jaden, qui nettoie les box, puis me précipite jusqu’au van de Marco. Fenêtre entrouverte, il ne prend même pas la peine de sortir me saluer.
Faudrait pas qu’il se mouille, le pauvre…
Spenc’ ! Elle est énervée, m’informe-t-il.
Je hausse les épaules et lève les yeux sur le ciel nuageux. Ce n’est pas la première, c’est même fréquent. Rares sont ceux, comme elle, pour qui l’arrivée se passe sans heurt. J’y suis habitué. Je lui fais signe de me rejoindre. Rien à faire s’il se trempe. Mes bottes s’enfoncent dans la boue tandis que je m’approche du corral. Un grand espace où elle pourra se dégourdir les jambes et ne pas se sentir à l’étroit comme dans un box. Je pose ma main sur la taule du van. Ma paume vibre, signe que la belle s’impatiente.
Je vais t’ouvrir, crié-je à Marco pour me faire entendre, malgré le bruit de la pluie qui s’abat sur son pick-up. Tu recules, et quand je lève les bras, tu t’arrêtes. C’est clair ? Faut que je puisse refermer le portail du corral.
Ses prunelles sombres fixent mes lèvres, le temps que durent mes consignes, puis se dirigent vers mes yeux. Le front du Mexicain est à présent plissé.
Tu crois que c’est ma première fois ? Pas plus de dix centimètres dans le couloir, récite-t-il, comme si c’était une leçon.
En effet, ce n’est pas la première fois que nous effectuons cette manœuvre. Pourtant, avec lui, j’ai toujours besoin de m’assurer qu’il gère les choses presque autant que moi.
Amigo {1} , tu m’as fait sortir pour me dire ça ?
Je m’en serais voulu de pas te faire profiter d’une bonne douche ! le charrié-je.
Il secoue la tête et s’éloigne avant de faire demi-tour.
Ah ! Fais gaffe, j’ai pas mis la barre de sécurité !
Je le dévisage, ahuri. Il n’est pas sérieux, non ?
T’inquiète, elle était sédatée pour être chargée, reprend-il en voyant mon corps se tendre.
Et pour la décharger ? C’était y’a plus de deux heures, Marco. Je fais comment ?! demandé-je, incrédule.
Mon ami se contente de hausser les épaules.
Je m’en fais pas pour toi.
Il ne s’en fait pas pour moi ? Ce crétin ne se rend pas compte. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup, et je n’ai pas forcément envie d’être piétiné par un cheval avant mes trente ans !
Sans un mot de plus, il se détourne et remonte dans son véhicule. Je traverse le couloir, puis ouvre le portail du corral. D’un signe de main, je guide Marco jusqu’à l’entrée du corridor. Il ne faut pas qu’il s’y enfonce trop, sinon je ne pourrai pas refermer. Il dirige la remorque sans difficulté et s’arrête lorsque je lève mes bras en l’air. Mes bottes s’enlisent toujours plus dans la boue. Le temps est frais, mais c’est ce que j’aime, ici. Le nord du pays n’est pas des plus attractifs ou des plus touristiques, seulement c’est chez moi. Je lève le nez, juste un instant. À côté, la Quarter Horse s’excite un peu plus. Ses sabots martèlent les parois de la remorque et ses hennissements se font de plus en plus stridents.
Je me ressaisis. Il faut que je me bouge le train. À cause de cette foutue barrière manquante, je vais devoir redoubler de vigilance, mais aussi d’acrobaties. J’escalade la clôture en bois et m’y installe à califourchon pour être en sécurité. Je me penche et saisis du bout des doigts le manche du van. Je prends une inspiration. Une seule, mais profonde. Dès que j’aurai ouvert, je sais que tout va s’emballer. Il va falloir être rapide. Je n’ai pas besoin qu’une fracture s’ajoute à la montagne de problèmes que je cumule. Je tire sur la poignée et le pont s’échoue au sol. Comme je l’avais deviné, il touche tout juste le gravier, que la croupe brune de la jument apparaît. Elle s’agite à reculons, puis fait demi-tour sur le pont avant d’exploser en l’air. Elle se cabre si fort qu’elle en perd l’équilibre et se retourne. Aussitôt au sol, elle se remet sur pieds et s’enfuit au galop. Je descends de mon perchoir quand elle se trouve dans le corral et cours jusqu’au portail afin de le refermer. La jument n’a pas eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit que j’étais déjà à l’abri.
Mes yeux se lèvent au ciel en signe d’exaspération lorsque, dans mon dos, j’entends le pont {2} frotter contre le sol, signe que le véhicule s’éloigne. Marco n’a aucune patience. Il pourrait attendre d’être certain que l’enclos est sécurisé, ou même d’avoir refermé son van pour démarrer, mais non…
J’essuie mon front trempé par la pluie et souffle. L’adrénaline a fait grimper ma fréquence cardiaque, mais bon Dieu, ce que j’aime ça ! Mains sur les hanches, je m’attarde sur cette jument. Mon ranch est réputé pour le soin qu’il apporte à ses pensionnaires. Aucun cheval ne m’appartient. Aucun, sauf ceux comme elle. Je récupère les éclopés, les abîmés, ceux que les autres estiment bons pour le couteau. Je les remets sur pied, puis regagne leur confiance, celle qu’ils ont bien souvent perdue à cause de leurs anciens maîtres. Je m’en occupe, leur offre la vie à laquelle ils ont droit. Ensuite, je sélectionne scrupuleusement ceux à qui je passerai le relais. Et pour être honnête, rares sont ceux qui proposent d’adopter un cheval traumatisé… Les gens ont peur d’eux.
Ça va aller, amigo ? me demande Marco en me rejoignant, inquiet.
T’as quitté le confort de ton pick-up ? me moqué-je.
Arrête tes conneries, ce vieux tacot est plus humide que le bayou !
Il n’ajoute rien, puis, tout comme moi, observe Black Pearl galoper sans s’arrêter en effectuant des cercles. On dirait qu’elle ne fatigue pas, pourtant, vu son état physique, elle pourra essayer de fuir autant qu’elle voudra, son corps flanchera avant de mettre assez de distance entre elle et nous. Mal nourrie, elle puise dans ses réserves.
On lui a fait quoi, à elle ? s’intéresse mon ami.
Je sais pas grand-chose, mais rien de bien beau, si tu veux mon avis.
Hijo de puta {3} , grommelle-t-il.
Amen ! ne puis-je qu’approuver.
Le chemin va être long, sûrement plus que pour d’autres, mais avec de la patience, du temps, et surtout de la confiance, on y arrivera. Pas à pas. Un jour après l’autre. La pluie regagne en puissance, signe qu’il est l’heure pour nous d’aller nous mettre à l’abri.
Je t’offre une bière ? lui proposé-je.
Ça va aller, mi cariña {4} m’attend à la maison.
Je me contente d’acquiescer. Un voile de tristesse passe dans son regard, mais je l’ignore. Comme j’ignore toujours la compassion de mes amis. Je n’aime pas ça. Ça me rappelle tout ce que j’ai perdu. Tout ce que je risque de perdre encore aujourd’hui. Je lui adresse un sourire pour éviter qu’il ne décide d’accepter. Marco est un bon gars, il serait capable de changer d’avis, mais je connais aussi Louisa. Elle a beau être aussi adorable que son mari, elle a un tempérament de feu et saurait l’accueillir à son retour.
Une claque sur l’épaule, je le salue et m’éloigne en trottinant. Je passe par les écuries, vérifie d’un œil confiant le travail de Jaden, puis