Âmes Captives - Tome 1 : les messagers
166 pages
Français

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Âmes Captives - Tome 1 : les messagers , livre ebook

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Description

Jeune antiquaire discrète, Sacha exerce en secret un pouvoir ancestral qui, au cours d’une mission, va la mettre en contact avec Athénaïs, romancière féministe du XIXème siècle.

Les deux femmes paraissent connectées par un lien étrange et obscur dont Sacha ne parvient pas à s’affranchir. Un mystère qu’elle est prête à percer par tous les moyens... jusqu’à ce qu’elle rencontre Aurélien, brillant avocat qui semble la connaître et en savoir bien plus qu’il ne le devrait.

Entre malédiction et sombres prophéties, découvrez la quête des messagers !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791097232214
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© G.H. David, 2018
© Éditions Plumes du Web, 2018
82700 Montech
www.plumesduweb.com

ISBN : 979-10-97232-21-4

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Playlist
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Playlist sur Deezer : goo.gl/sTSVSN Playlist sur Spotify : goo.gl/RJZXAZ


Agnes Obel, from « Aventime » :
Under Giant Trees
September song
Agnes Obel, from « Philharmonics » Wallflower
Frédéric Chopin – Nocturne op.9 numéro 1 en si bémol mineur
Alexandre Desplats – Edward leaves (New moon score)
Arthur Gibbs and his gang – Charleston (1923)
Stephan Eicher – Déjeuner en paix
The Rankin Family – An Innis Aigh (The happy isle)
Giuseppe Verdi – La force du destin – Ouverture
Léo Ferré – Le chant des partisans
Samuel Barber – Adagio for strings
Ennio Morricone – Il était une fois dans l’Ouest – Jill, thème final
Lucia – Silence
Hans Zimmer – Aurora
ACWL – E- Mortelle
Ludwig van Beethoven – Concerto pour piano et orchestre numéro 5 op. 73 – l’Empereur
Wolfgang Amadeus Mozart – Concerto pour piano numéro 23, adagio
Préface
Paris, le 24 avril 2017

Tout a commencé, parce que tout commence un jour, par un coup de foudre. Un coup de foudre littéraire envers une auteure qui m’était inconnue et dont je découvrais les premiers écrits. Une personne qui allait éveiller ma curiosité et m’ouvrir les portes de son royaume imaginaire avec bienveillance.
En quête d’une histoire originale à me mettre sous la dent, je piochai dans les fictions mises à ma disposition. Malgré la qualité de certaines, je n’arrivais pas à lire plus d’un ou deux chapitres. Je désespérai de trouver un texte qui saurait me transporter dans un univers qui me ressemblait, un univers dans lequel je pourrais reconnaître les mots et m’acclimater sans aucune difficulté.
Et puis, je suis tombé sur « Âmes captives » qui ne portaient pas encore ce nom, celui-là même que vous tenez entre vos mains. En l’espace de quelques mots, quelques lignes, l’auteur m’a propulsé dans un monde atypique dont je ne pouvais pas sortir indemne. Captivé par la prestance des personnages et la précision des détails historiques, je devenais un spectateur impliqué dans le déroulement de l’histoire. Sans fournir de date ni de lieu, simplement par des descriptions, Geny réussit à me projeter au bon endroit et à la bonne période. Avec l’avidité du lecteur insatiable, je me nourrissais des chapitres mis à disposition sans que je puisse y trouver une faille, happé par le rythme imposé et hypnotisé par son héroïne, Sacha.

Le piège s’était refermé sur moi. Je devais absolument connaître la suite, me repaître de ses mots jusqu’à plus soif. Le temps de reprendre mes esprits, je griffonnai quelques mots maladroits pour faire part de mon enthousiasme à son auteure, et la suppliai de me soumettre la suite de sa fiction. J’avais faim et je trépignai d’impatience. La réponse de Geny ne tarda pas et sa missive m’envahit de joie.
C’est avec honneur et plein d’humilité que je reçus les chapitres suivants en « avant-première » avec pour mission de dénicher les rares incohérences. En sus d’avoir la primauté de me délecter de ses aventures, je me retrouvai plongé au cœur de l’enquête de Sacha. Je pouvais lire, donner des pistes et vivre au plus près la création de cette fiction. Le chemin parcouru depuis par Geny est immense. Son talent s’est éveillé au fur et à mesure que les personnages s’émancipaient. Et moi, dans l’ombre de sa plume, je me régalais de les voir s’épanouir.

Prenez soin de Sacha et laissez-vous submerger par son histoire.
F.D

L’odeur de la poudre
Je monte les escaliers à la hâte, l’angoisse chevillée au corps. Je dois lever ma robe pour qu’elle ne se prenne pas dans mes pieds : elle est beaucoup trop longue, j’aurais dû en parler à la couturière et la faire reprendre. En passant près de la fenêtre, une déflagration sourde me fait sursauter, tandis qu’une lumière chaude illumine l’horizon. Je secoue la tête et murmure à voix basse :
N’en finira-t-on jamais ?
Je reprends mon ascension. Dans les mansardes sont regroupées trois pièces où nous avons prévu d’aménager la chambre des enfants. Arrivée sur le palier, je joins mes mains en réprimant les sanglots qui envahissent ma gorge. Son nom s’échappe de mes lèvres :
Adolphe… Où es-tu ?
Voilà deux jours que mon député de mari n’est pas rentré. Quarante-huit longues heures à écouter la rumeur des combats dans la peur. Lui, défend son pays, résistant de toute son âme pour que nous restions debout malgré la cuisante défaite de Saint Privat.
Moi, je reste seule avec mes domestiques et mon fils dans la tourmente. Aujourd’hui, j’ai passé deux heures à m’exercer au tir. Amandine la gouvernante trouve que ce n’est pas convenable pour une femme de ma condition, mais je m’en moque. Je suis poussée par l’instinct de survie, je veux pouvoir me défendre si les Prussiens m’acculent.
Je déglutis et avance dans la pénombre de la chambre puis ravale mon chagrin en sentant la bouffée d’amour et de tendresse qui m’envahit.
Maman ! Pouvez-vous me raconter une histoire ?
Une détonation sourde retentit et mes épaules tressaillent.
Ma voix tremblerait, je ne serai pas assez forte.
Pas ce soir mon chéri, il est tard.
Nicolas s’enfonce sous les couvertures et cache son petit museau rose derrière le drap blanc. Je caresse les épais cheveux raides et bruns, ceux de son père.
Il est beau mon fils et je l’aime autant que j’aime mon mari. De ce grand amour pur et inébranlable qui déplace les montagnes… et résiste aux armées.
Je l’embrasse et respire à pleins poumons son odeur délicieuse à tel point que mes côtes craquent dans mon corset, heureusement que la mode les fait plus courts qu’il y a une dizaine d’années seulement. Puis je m’arrache à regret de son corps chaud.
En refermant la porte, le désespoir m’assomme. Je m’effondre dos au mur, puis tente de m’appuyer en tendant le bras, et ma main rencontre la surface froide de la peinture toute neuve. Cette odeur qui monte alentour depuis ces dernières heures me donne la nausée.
Entre deux sanglots je parviens à peine à reprendre ma respiration et je laisse, impuissante, les larmes glisser sur mes joues. Je pleure à présent en gémissant, alors Amandine se précipite dans les escaliers pour me soutenir. Ses bras se glissent précautionneusement autour de moi :
Allons, madame, il faut être forte, il va revenir.
Mais ses paroles sont sans effet, je ne veux pas que mon enfant grandisse sans son père, je ne veux pas vivre sans lui, la vie me serait insupportable, son départ est déjà si douloureux. Ma gouvernante me redresse, maternelle :
Allez, allez, relevez-vous, pour le petit ! Il ne doit pas vous savoir dans cet état !
J’essaie de me reprendre et ma respiration se fait peu à peu plus régulière. Dans l’obscurité du corridor que rompent par intermittence les lueurs des combats au loin, la flamme de la bougie vacille. Le feu n’a jamais tant fait rage et je crains plus que jamais que la guerre ne nous engloutisse tous. Amandine me soutient dans les marches tandis que je reprends des forces. Je la regarde, reconnaissante :
Prenez congé, il est temps. Je vais lire au salon quelques instants jusqu’à ce que la fatigue me gagne.
Elle sourit faiblement, elle sait que je ne lis plus : je l’attends. Puis une grande explosion me surprend, qui fait trembler les vitres dont les pointes ont pris du jeu, donnant des signes de faiblesse :
Adolphe !
Je crie son prénom. Mais ce n’est pas lui, ce n’est personne.
Juste le silence de la crainte et l’odeur de la poudre.
Le parfum du manque
Je regarde dans le vide, assise sur le bord de mon canapé. Je souris quand, en passant la main sur ma joue, je me rends compte que le tissu a laissé son empreinte.
Ce rêve-là est encore plus éprouvant que les autres. Il a commencé il y a dix ans maintenant et se répète fréquemment avec un nombre toujours plus important de précisions.
C’est une des

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