Âmes sœurs en escale
185 pages
Français

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Âmes sœurs en escale , livre ebook

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Description

► Résumé : C’est par la mort d’une personne, qui leur est chère, qu’Antoine et Laurent seront forcés de découvrir ce qu’ils ont dans le ventre, qui ils sont réellement à travers cette épreuve difficile de la vie. Le deuil qu’ils entameront, chacun à sa manière, les mènera à la croisée des chemins, pour Antoine qui est voué à un brillant avenir en journalisme, tout semble tracé d’avance, pourtant, il voit son univers chamboulé par l’arrivée d’un inconnu dans sa vie. Laurent, lui, se lance dans l’autodestruction, tête première jusqu’au fond du gouffre. Antoine devra faire face à de nombreux changements tout en soutenant son meilleur ami, son frère, dans ses souffrances. Chaque être humain vit son passage à l’âge adulte différemment. Pour Antoine et Laurent aucun retour en arrière ne sera possible.
► Nombre de mots : 66 147
► Genre : Drame psychologique
► Public : jeune adulte
► Niveau d'érotisme : ★☆☆☆☆

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782925172680
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Âmes sœurs en escale
 
 
MATHIEU BONNEAU

Copyright © 2021
Tous droits réservés.
ISBN : 9782925172673
 
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021
 
 
DÉDICACE
 
 
À Patrick, mon grand frère, mon confident, mon oreille de toutes les heures.
 
 
À toi, David, qui étais une âme sans malice, à l’aube de ton passage à la vie adulte. Tu as été là quand moi j’en ai eu besoin, sans que je ne puisse jamais te rendre la pareille.
Il y a un peu de toi dans mon histoire.
 
À Sylvie, à Caroline, ma sœur de berceau, beaucoup d’amour pour vos cœurs de guerrières.
 
La vie n’est qu’une longue escale , autant bien en profiter…
TABLE DES MATIÈRES
 
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
NOTE DE L’AUTEUR
PARTIE 1 - LES MORSURES DE LA VIE
1 - RENCONTRES FORTUITES
2 - DÉCHÉANCES OCCASIONNELLES
3 - L’IVRESSE DANS LE SANG
4 - FESTINS DE RÊVE
5 - LA MALADIE DU LENDEMAIN
6 - LES DÉCHAÎNEMENTS DE L’APOCALYPSE
7 - L’OREILLE DES PEINES
8 - LA MORT D’UNE FLEUR
9 - L’AUBE DES SENTIMENTS
PARTIE 2 - LA DESTINÉE DES CHENILLES
10 - CICATRICES À FLEUR DE PEAU
11 - REQUIEM DES BAS-FONDS
12 - LES DÉSARROIS D’UNE CHARGE ÉMOTIVE
13 - CONSCIENCE ALTÉRÉE
14 - DESCENTE DANS LES ABÎMES
15 - LE CRÉPUSCULE DES ABÎMES
16 - UNE VIE POUR OUBLIER
RESSOURCES À CONTACTER EN CAS DE BESOIN
 
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
 
Merci à Geneviève, ma toute première lectrice, mon amie parfaite. Si quelqu’un m’avait dit que tu deviendrais ma grande amie lorsque je t’ai demandé d’être ma bêta-lectrice, et bien, je l’aurais cru. Parce que tu es simplement merveilleuse. Merci d’être toujours là à écouter mes mille idées de romans, même quand elles ne font pas encore de sens. Tu étais l’étrangère parfaite à qui j’ai bien fait de faire confiance.
Merci à Vincent, mon amoureux. Merci d’être là à endurer mes plaintes, mes souffrances et tous mes états d’âme d’écrivain. Merci de m’encourager en me félicitant même lorsque je n’ai réussi qu’à écrire cinq mots en me disant que ce sont cinq mots d’écrits. Merci de m’encourager dans ces mille projets d’écriture que j’entame en même temps, sans jamais tenter de me tempérer ou de me décourager.

NOTE DE L’AUTEUR
 
Bien qu’Âmes sœurs en escale porte un sens lourd et traite de sujets sensibles, il porte aussi beaucoup d’amour et d’espoir.
C’est ce qu’il faut retenir.
Malgré tout, peut-être vous trouvez-vous en situation de vulnérabilité en ce moment. Vous devez en parler, c’est pourquoi, à la fin du livre, vous trouverez des numéros à composer si vous ou l’un de vos proches a besoin d’aide.
Ne restez pas seul.
 
Avec amour,
 
Mathieu
 
PARTIE 1 - LES MORSURES DE LA VIE
1 - RENCONTRES FORTUITES
L’eau qui coulait sur le corps d’Antoine était rafraîchissante, il avait régularisé la température de la douche, ni trop froide, ni trop chaude. Il envoya son visage directement sous le jet, arquant légèrement son corps vers l’arrière, juste assez pour bomber ses fesses. Laurent le regardait, il le savait. Il le regardait parce qu’il le trouvait à son goût. Antoine l’avait souvent surpris à le mater quand ils se changeaient ou lorsqu’ils se lavaient après les cours d’éducation physique ou lors de leurs séances de sport hebdomadaires. Antoine prenait plaisir à l’agacer, à se faire désirer, Laurent pouvait toujours rêver. De toute manière, pour qu’il réussisse à avoir Antoine dans son lit, il aurait fallu que Laure, sa sœur, accepte, mais elle n’était aucunement intéressée. De plus, Antoine s’était toujours dit que cela ne valait pas le coup de risquer de briser son amitié avec Laurent uniquement pour coucher avec sa sœur jumelle.
— Tu étais sacrément en forme aujourd’hui, dit-il, la tête toujours sous la douche.
— C’est plutôt toi qui ne l’étais pas. Je ne sais pas si je t’avais déjà vu jouer aussi mal.
Antoine aurait pu répliquer, mais il savait que son ami avait raison. Il ne se sentait pas en pleine forme. Il avait très peu dormi. Des crampes l’avaient tenaillé toute la nuit. Au petit matin, il avait vomi son repas de la veille. Probablement une indigestion.
— Je me reprendrai, t’inquiète.
— Je sais. Habituellement, tu es plus vigoureux avec ta raquette.
Antoine sortit la tête du jet de la douche, Laurent détourna le regard. Antoine sourit intérieurement. Il le savait. Laurent ne pouvait s’empêcher de le reluquer, c’était plus fort que lui. Antoine faisait exprès de se savonner lentement.
— Ça fonctionne toujours pour ce soir ? demanda-t-il.
— La sortie ?
— Tes parents s’en vont toujours à l’auberge ?
— Leurs bagages sont déjà prêts. Ils passent se changer après le travail et ils partent.
— On commence la soirée chez vous et on la termine au Train-Barré  ?
— Ça me va. Laure aussi. Elle m’en a parlé ce matin. Elle a invité ses copines.
— Et toi ?
— Il y a quelques personnes de la troupe de théâtre qui vont déjà au Train . Ils vont sûrement traîner du côté bistrot. Je les verrai là-bas. Tu vas passer la soirée chez nous, je n’ai pas besoin d’inviter une foule de monde.
Antoine arrêta la douche et sécha son corps grossièrement avant de se diriger à son casier. Laurent, lui, prenait tout son temps. Il essuyait les moindres parties de son corps. Antoine pensait souvent que s’il lui avait été possible d’entrer sa serviette au complet dans son oreille, Laurent le ferait. Antoine avait déjà terminé de s’habiller alors que son ami venait à peine de mettre ses sous-vêtements.
En observant Laurent attentivement, il compara leurs corps. Il se dit en lui-même combien ils étaient différents. Antoine était un intello typique sans lunettes. Mince avec un pectoral formé, mais non musclé, ses abdos ne paraissaient pas. Ses cheveux bruns, légèrement ondulés, n’avaient plus de coupe. Ses yeux bruns ne possédaient aucun trait particulier. Il était grand, sans avoir de trop longs membres. Il aurait pu facilement jouer au foot ou au hockey si le sport l’avait intéressé un tant soit peu.
Laurent était mince, trop selon Antoine. Ses côtes étaient visibles, ses pectoraux étaient définis, mais plats. Ses abdos paraissaient, en fait, tous ses muscles étaient définis, mais pas parce qu’ils étaient particulièrement développés. Ses cheveux blond caramel, courts sur les côtés, longs sur le dessus venaient d’être coupés. Ses cheveux venaient toujours d’être coupés. Ses yeux étaient d’un bleu cendré. Il n’était pas intimidant quand il regardait quelqu’un directement en face. Antoine termina sa comparaison en se disant que ni lui ni son ami n’étaient vraiment poilus et que ni l’un ni l’autre n’avaient encore de barbe.
— On se voit ce soir ?
— Tu ne veux pas que je te dépose ?
— Non, je suis venu à pied parce que je voulais marcher. De toute façon, j’ai le temps de me rendre deux fois chez nous avant que tu enfiles ton jeans.
— Ah   ! Ah   ! Très drôle, dit-il sarcastiquement. C’est comme tu veux. Tu viens chez moi vers quelle heure ? Ma mère nous laisse une pizza.
— Qu’est-ce que j’apporte ?
— Des frites, du rhum et du Coca-Cola.
— Toi ?
— Je vais acheter de la bière.
— Parfait. Je vais être là à dix-neuf heures trente.
— Si tard ?
— J’ai un peu de ménage à faire avant que mon père ne rentre de Suisse. J’ai aussi un article à produire pour demain. De toute manière, si j’arrive trop tôt, on va s’emmerder, lança-t-il en quittant la pièce.
— Ton père rentre bientôt ?
— Je ne sais pas, mais je préfère garder la maison propre, dit-il en lui faisant un clin d’œil.
Laurent lui envoya un bref salut, auquel Antoine répondit de la main, à la volée, sans se retourner.
En traversant les couloirs du collège, Antoine sourit intérieurement. Laurent, Laure et lui avaient eu l’impression d’avoir gagné le gros lot lorsqu’ils avaient tous trois été acceptés dans cet établissement privé l’année précédente. La cerise sur le sunday, surtout pour Laure, fut qu’Amélie, sa meilleure amie, avait été admise aussi. Ils avaient eu de longues discussions lors desquelles ils avaient exprimé le fait qu’ils auraient détesté être séparés et dispersés dans divers collèges ou des cégeps de la région ou pire encore, de la province.
Une fois dehors, il déambula dans la foule du centre-ville. Cela le détendait. Souvent, il allait dans un café et regardait les gens passer, d’autres fois, il s’installait sur un banc, simplement. Stylo à la main, tout ce qui lui importait était d’appliquer de l’encre dans son cahier. Parfois, il écrivait des articles pour le journal étudiant, à d’autres moments, de petites nouvelles. De simples gribouillis ou des dessins appliqués pouvaient tout autant le satisfaire. Observer les comportements et la personnalité des gens ou simplement leur accoutrement lui permettait de faire danser son stylo sur le papier.
Il s’assit sur le bout d’un banc de parc. Une vieille femme y était déjà installée. Il se mit à l’observer des pieds à la tête. Elle portait de petites sandales brunes qui ne se mariaient aucunement avec la jupe à fleurs roses et violettes et la veste en laine verte qu’elle portait. La dame arborait un chapeau bleu sur lequel était collée une fleur blanche presque aussi grosse que le chapeau lui-même. Antoine se demanda comment les gens pouvaient sortir de chez eux accoutrés ainsi. Ne se regardaient-ils pas dans le miroir avant de sortir ? La dame lisait un livre avec ardeur. Ses lunettes n’étaient plus ajustées à sa vision puisqu’elle plissait les yeux. Antoine se pencha pour lire le titre du livre. Il aima instantanément la vieille. Elle lisait du Vian. L’Écume des jours . Il l’avait déjà lu, quelques années auparavant, au secondaire. Il se souvenait que la fille mourait, emportée par un nénuphar qui avait récidivé sur son deuxième poumon. Il n’avait pas trop compris l’histoire à l’époque. Il se promit de le relire, un de ces quatre.
— C’est un bon livre que vous lisez.
— Je sais,

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