Another Chance

Mel D.

Description

Lorsqu'Alicia comprend que le traumatisme qu'elle a vécu ne cessera jamais de la hanter, elle décide de quitter New-York et ses parents afin de continuer ses études à Cambridge. Bouleversée et brisée, la jeune femme se jure de ne plus jamais tomber amoureuse. Elle y parvient... ou presque. Une rencontre fortuite au détour d'un ascenseur, va donner un nouveau sens à sa promesse. Et si cet inconnu, aussi détestable que désirable, représentait l'antidote à sa douleur? Alors qu'elle commence à s'accorder une seconde chance en se laissant aller dans les bras de cet homme, les démons du passé refont surface, plus menaçants que jamais. Leur relation naissante en sortira indemne ?

Sujets

• Désir
• Découverte

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 20 mai 2017
• Nombre de lectures: 87
• EAN13: 9782376520320
• Langue: Français

Extrait

Mel D.


Another chance






ISBN : 978-2-37652-032-0
Titre de l'édition originale : Another Chance
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Mademoiselle-e - Fotolia
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-032-0
Dépôt Légal : Juin 2017
20170618-2330
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]
À L et S, qui ont donné un sens à ma vie. À M, ma moitié, mon trèfle à quatre feuilles et celui que je ne cesserai d’aimer…

Et a toutes les femmes, qui comme moi, ne croient pas aux contes de fées, ni au prince charmant, mais simplement au véritable amour…

« La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve. Et vous aurez vécu, si vous avez aimé »

Alfred de Musset
Prologue
“ Tu ne peux pas changer hier. Tu peux seulement faire le maximum aujourd’hui et préparer au mieux demain“
Nelson Mandela

Je m’appelle Alicia Reale, âgée de vingt-et-un ans, j’habite à Manhattan dans le quartier chic de l’Upper East Side. Inscrite en faculté de lettres à NYU dans l’état de New-York, j’avais toutes les cartes en main pour réussir ma vie.
Fêtarde dans l’âme, j’étais une fille respirant la joie de vivre avec un magnifique sourire accroché à mes lèvres. Une fille complètement banale, que l’on peut trouver à chaque coin de rue, vivant une existence paisible. Mes deux premières années de fac ont été des plus idylliques et bien mouvementées. Des fêtes, de l’alcool et du sexe à la demande, que pouvais-je demander de mieux ?
Mais tout ça… c’était ma vie d’avant. Aujourd’hui, toute cette agitation est terminée. Depuis un an, tout ce qui comptait le plus pour moi, m’est devenu complètement insupportable. Je n’ai plus la force de retourner à l’université et affronter chaque jour le même supplice. Il faut absolument que je reprenne ma vie en main, alors partir - ou fuir comme me répète sans cesse ma meilleure amie - est de toute évidence ma seule et dernière option. Ma décision est prise, je finirai mes études de l’autre côté de l’océan Atlantique, en Angleterre et je poserai mes valises à Cambridge.
Inconscients des raisons qui me poussent à agir de la sorte, mes parents pensent que j’ai perdu la raison et ne sont pas très enthousiastes à l’idée de voir leur fille unique s’installer si loin du cocon familial. Je ne peux les blâmer pour ça mais comment pourrais-je leur expliquer ? Mon père et ma mère ne se doutent même pas ce par quoi je suis passée… Fiers de leur petite fille modèle, je n’ai pas eu le courage ni la volonté de détruire l’image qu’ils se sont forgés de moi au fil des années... Depuis petite, ils m’ont mise sur un piédestal et je ne souhaite pas en redescendre. Est-ce égoïste de ma part ? Peut-être bien, mais c’est tout ce à quoi je peux me retenir pour ne pas sombrer, pour ne pas me laisser mourir à petit feu… pour ne pas croire que je suis une mauvaise personne. L’unique chose qui me permet de me souvenir, que je suis toujours un être humain et surtout pas cette fille-là qui me fixe d’un air répugnant lorsque je me regarde dans la glace…
L’angoisse de quitter le nid ne m’a pas épargnée ces dernières semaines. Pour la première fois, je vais me retrouver seule à des milliers de kilomètres, loin de tous ceux que j’aime. Mais je me force à croire qu’il n’y a pas d’autre solution. Depuis des mois, je prépare chaque détail de ce déménagement pour éviter les retombées négatives, alors je m’accroche à cette fuite, comme le début d’un nouveau départ.
Au grand désespoir de mes parents, je ne désirais pas loger dans une chambre d’étudiante aux côtés d’une parfaite inconnue. Si avant, j’étais quelqu’un de très sociable, aujourd’hui je me renferme sur moi-même, je n’accorde tout simplement plus ma confiance à ceux qui m’entourent. Alors cohabiter avec quelqu’un que je ne connais absolument pas aurait été une épreuve difficile. Les convaincre de me prendre mon propre appartement n’a pas été une mince affaire. Chaque fois que j’étais à deux doigts de persuader mon père, ma mère commençait avec ses scénarios dignes des épisodes d’Esprits Criminels, ce qui refroidissait mon paternel, terrifié à l’idée que sa petite fille soit kidnapée par un psychopathe ! C’est exactement au moment où j’ai commencé à abandonner la partie, qu’ils m’ont donné leur assentiment. Etonnée, j’ai tout d’abord cru qu’ils me faisaient marcher, mais quand j’ai vu le léger tremblement de lèvres de ma maman et les larmes qui perlaient aux yeux de mon père, j’ai compris qu’ils disaient vrai. Ce fût non seulement un énorme soulagement pour moi, mais aussi la preuve irréfutable qu’ils me vouaient une confiance sans limites.
Ce jour-là, je les remerciais pour ce geste et retournais, une fois encore, m’enfermer dans ma chambre accompagnée de la désagréable sensation de ne pas le mériter…
Attentifs à mes moindres besoins, ils m’ont trouvé un superbe appartement dans un petit quartier de Cambridge, non loin de l’université. Il faut dire que l’argent n’est pas un problème. Les affaires de mon père sont florissantes. Il possède une chaîne de restaurants dans l’état de New York. Néanmoins, ne vous méprenez pas sur mon compte. Malgré la fortune familiale, je ne suis pas une petite fille à papa mais plutôt indépendante et seule maîtresse de ma vie. Ce trait de caractère me pousse à partir, tout ce qui a pu se passer est de mon entière responsabilité et je suis la seule à devoir en subir les conséquences. La semaine dernière, j’ai reçu mon planning pour les cours, qui soit dit en passant est assez chargé. La plupart des gens se plaindraient en regardant le peu d’heures qu’il leur reste pour leurs loisirs, mais pas moi. J’ai décidé de m’inscrire à tous les enseignements optionnels, afin de remplir au maximum mes plages horaires et me laisser le minimum de temps pour me morfondre ou m’apitoyer sur ce que je laisse derrière moi. Quant à mon cerveau, il sera tellement occupé, qu’il ne pourra penser à autre chose que le mot LITTERATURE.
Le moment du départ approche et avec lui, les doutes apparaissent subitement pour défiler les uns derrière les autres. Quoi qu’il en soit ma décision est prise, et même si ce n’est pas la meilleure idée au monde, je suis consciente que cela reste aussi ma seule échappatoire.
Fuir cette ville, ce pays m’assure non seulement que mon secret sera bien gardé, mais aussi apprendre à vivre avec… et avoir l’espoir, que mon horrible réputation parte aux oubliettes en mon absence. Mais ce que j’espère par-dessus tout, c’est que toute cette histoire ne soit plus qu’un lointain souvenir, une fois que je reviendrai… Enfin si je m’en sens un jour capable…
"Hello, it's me..."
La voix d’Adèle qui s’échappe de mon portable, me ramène à la réalité et me prouve que tout se joue maintenant. Il est l'heure de se lever et même si je suis épuisée par toutes ces nuits blanches provoquées par ma peur avant-départ, je sais que cernée ou pas, aujourd’hui le maquillage devra faire des merveilles pour cacher mon visage marqué par la peur.
Je regarde, une dernière fois, les premiers rayons de soleil pénétrer par la faible ouverture de mon store, et je me rends compte que ce jour que j’ai tant espéré est enfin arrivé.
Une nouvelle vie commence et ça n’incombe qu’à moi de prendre les bonnes décisions pour faire en sorte de ne rien foutre en l’air…
PART I : Alicia
Chapitre 1

Le départ

“Partir ce n’est pas toujours un abandon, c’est aussi une façon de préserver ce qui a été vécu…