Au-delà des dunes
294 pages
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Au-delà des dunes , livre ebook

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Description

L'été deux-mille douze tirait doucement à sa fin. Août venait de s'effacer sous la pluie et de céder la place à septembre. Depuis les premiers jours du neuvième mois de l'année, Bruxelles semblait avoir opté pour un chapeau bleu foncé et ne daignait plus s'en séparer. La capitale belge paraissait également bien décidée à séquestrer le soleil en son ciel. Le jaune étincelant de l'astre solaire redonnait joie et énergie à ses rues et à ses jardins. Les rires fusaient de toutes parts sur les terrasses tels des feux d'artifice sonores, renvoyant aux oubliettes les soirées ternes et pluvieuses des journées précédentes. Laura passa la tête à travers la fenêtre grande ouverte du salon. Une brise légère faisait valser la robe verte des grands arbres sur la Place du Châtelain. Le marché battait son plein et le parvis était noir de monde comme tous les mercredis de beau temps. Ses amies Solène, Charlotte et Natasha n'allaient plus tarder à arriver ! "Au-delà des Dunes" est un roman initiatique. Un regard positif et poétique sur la vie. C'est une ode à la joie et au bonheur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342046823
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au-delà des dunes
Sophie Trépant
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Au-delà des dunes
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://sophie-trepant.monpetitediteur.com
 
 
Retrouver également l’auteur sur Facebook sur la page Au dela des Dunes.
 
 
 
Sans doute l’intrigue rapportée ici peut-elle croiser par certains aspects l’expérience vécue par le lecteur ou la lectrice. Cet ouvrage n’en reste pas moins une fiction.
Toute ressemblance avec des personnages existants, des personnages ayant existé, ou avec des événements ayant eu lieu est purement fortuite.
 
 
 
J’aimerais dédier ce livre aux rencontres extraordinaires de la vie, aux confrontations inspirantes qui font la différence, aux amitiés qui transcendent et nous aident à grimper lentement le chemin vers la lumière. Maro, Flora, Dina, je suis sûre que vous vous reconnaîtrez.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie. Vent du Nord et girouette
 
 
 
Chapitre I. Un mercredi soir sur la terre
 
 
 
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence.
Antoine de Saint-Exupéry , Le Petit Prince
 
Il n’y a pas de désert si affreux que de vivre sans amis.
Baltasar Gracian Y Morales
 
L’été deux mille douze tirait doucement à sa fin. Août venait de s’effacer sous la pluie et de céder la place à septembre. Depuis les premiers jours du neuvième mois de l’année, Bruxelles semblait avoir opté pour un chapeau bleu foncé et ne daignait plus s’en séparer. La capitale belge paraissait également bien décidée à séquestrer le soleil en son ciel. Le jaune étincelant de l’astre solaire redonnait joie et énergie à ses rues et à ses jardins. Les rires fusaient de toutes parts sur les terrasses tels des feux d’artifice sonores, renvoyant aux oubliettes les soirées ternes et pluvieuses des journées précédentes.
Laura passa la tête à travers la fenêtre grande ouverte du salon. Une brise légère faisait valser la robe verte des grands arbres sur la Place du Châtelain. Le marché battait son plein et le parvis était noir de monde comme tous les mercredis de beau temps. Ses amies Solène, Charlotte et Natasha n’allaient plus tarder à arriver !
La jeune femme s’installa sur un des larges appuis de fenêtre que comptait la vieille maison. C’était son endroit, son lieu de méditation favori dans l’appartement. De là-haut, elle pouvait observer la vie extérieure tout en laissant vagabonder ses pensées à l’intérieur. Aujourd’hui, elles étaient nombreuses et indisciplinées. Elle était contrariée. Elle n’arrivait pas à chasser de sa tête sa conversation du matin avec Antoine. Ils s’étaient quittés fâchés et la situation lui pesait. Son compagnon était parti en séminaire quelques jours sur Paris et elle ne le reverrait pas avant la fin de la semaine. La galère ! Elle détestait les conflits en suspens ! Au fond d’elle-même, elle s’en voulait de l’avoir laissé partir sans baisser le ton. Ils usaient, voire abusaient de l’humour dans leurs discordes passagères d’habitude. Depuis peu, et sans que la jeune femme ne puisse réellement se l’expliquer, leurs discussions étaient devenues tendues et plus difficiles à désamorcer.
Laura n’avait pas compris tout de suite l’irritation de l’homme dont elle partageait la vie depuis cinq ans. Elle n’avait rien dit de grave, au fond. Elle avait simplement évoqué son sentiment croissant qu’ils travaillaient trop tous les deux. Pour elle, ils ne passaient plus assez de temps ensemble, et le temps qu’ils consacraient à leur couple était spolié par le stress permanent de leur vie professionnelle respective.
Antoine s’était toujours investi énormément dans son travail. Depuis quelques mois et le départ de son ami François, il était passé chef du service de Cardiologie. À trente-huit ans, cela représentait un fabuleux défi pour lui. Et ce défi venait avec une belle dose de tensions supplémentaires. Laura s’en rendait compte. La présence et le soutien de son ami devaient certainement lui manquer. Les deux hommes avaient pris l’habitude de travailler en binôme depuis quatre ans. Le départ de François représentait un changement et un vide conséquent pour lui. Son confrère avait reçu l’opportunité unique de reprendre la direction d’un service identique dans une clinique privée de Lausanne et il avait saisi sa chance. Laura avait pu lire beaucoup d’émotions contradictoires sur le visage de son amoureux lorsque son ami lui avait annoncé la nouvelle. La fierté, la tristesse, la joie s’étaient mélangées en silence dans ses yeux. Il avait essayé de camoufler la tristesse au plus vite mais pas assez pour que Laura ne puisse en capturer son ombre furtive.
Avec le recul, elle percevait maintenant toutes les raisons de sa susceptibilité accrue de ces derniers mois et de son énervement matinal. Elle avait elle-même eu quelques contrariétés au bureau. Avait-elle été moins attentive à lui ? C’était probable. Avait-elle été plus à cran et pris certaines de ses remarques de manière personnelle ? Cela ne faisait aucun doute.
Du haut de son appui de fenêtre, au-dessus de la cohue extérieure, la jeune femme prit à cet instant précis pleinement conscience, du côté fragile des relations humaines. Une fois de plus ! Elle inspira une grande bouffée d’air, dans un élan presque inconscient de son corps, et expira de manière tout aussi intuitive pour libérer la pression qui pesait sur son cœur.
 
Un coup de sonnette énergique la fit sursauter et la sortit de sa réflexion. Les filles étaient là ! Laura se dirigea vers le parlophone et actionna l’ouverture automatique de la porte du rez-de-chaussée. Les voix de ses amies ne tardèrent pas à fuser dans la cage d’escalier. Leur ton était chantant et gai et c’était le prélude d’une belle soirée.
Solène fut la première à passer la porte. Charlotte et Natasha prenaient leur temps. Les bribes de conversation laissaient deviner une discussion animée sur les couches-culottes et leur élastique révolutionnaire. Laura embrassa Solène chaleureusement et ne put s’empêcher de s’exclamer devant le teint radieux de celle-ci.
— So, tu as une mine resplendissante. L’air de Meursault t’a fait du bien, on dirait.
— Je te confirme et j’avoue que le retour à la réalité n’est pas facile après deux semaines aussi parfaites.
— Et Patrick, ça va ? Il ne te manque pas trop ?
Solène prit un air dépité.
— Si. C’est l’enfer. À chaque départ, j’ai l’impression que je laisse un bout de mon cœur en suspens.
Les deux femmes n’eurent pas le temps de s’appesantir plus longtemps sur les inconvénients de l’amour à distance. Charlotte et Natasha s’étaient enfin décidées à lâcher leur débat Pampers dans les escaliers et firent leur entrée en force dans le salon. Le ventre rond de Charlotte ne laissait planer aucun doute sur son état, ni sur le joyeux événement qui les attendait elle et son mari. Natasha était en extase devant ce petit bout de vie qui grandissait dans le ventre de son amie. Laura les embrassa chacune à leur tour et se pencha sur le bidou de Charlotte, émerveillée.
— Là, je pense qu’on ne peut plus te louper, Cha. Il commence à se trahir, ce petit bout. Je serais tentée de dire que c’est un garçon.
— C’est marrant, c’est ce que tout le monde me dit. Et pourtant, il cache bien son jeu si c’est le cas. On n’a rien pu voir lors de la dernière échographie.
La joie des retrouvailles se lisait en imprimés et en couleurs sur le visage des quatre amies. Elle se traduisait par des traits et des mimiques différentes mais elle était perceptible à l’œil nu.
— Bon les filles, je propose de passer aux choses sérieuses et d’aller se prendre un bon petit bain de foule.
— Bonne idée, So. Ce serait top de trouver un coin à proximité des toilettes…
Laura posa sa main sur l’épaule de Charlotte.
— Ne t’inquiète pas, Cha. On va te trouver cela.
Natasha acquiesça. Quand elles étaient réunies, peu de choses les arrêtait. Que ce soit les files interminables devant les salles de concert ou le plan de table à première vue désespérément complet de leurs restaurants préférés, chaque situation semblait se débloquer comme par magie quand leurs quatre sourires s’unissaient.
 
Les bruits de la rue s’intensifiaient au fur et à mesure qu’elles se rapprochaient du rez-de-chaussée. Il faisait encore chaud au dehors et les conversations allaient bon train aux quatre coins de la place. Des musiques variées émanaient des différents cafés et restaurants qui entouraient les échoppes. Il était dix-neuf heures et les maraîchers semblaient s’être donné le mot. Ils commençaient petit à petit à ranger leurs étals tandis que le vin blanc et la bière continuaient de couler à flot.
Trouver une place confortable, pas trop loin des toilettes relevait clairement de l’exploit un mercredi soir, jour de marché au Châtelain. Natasha aimait les défis de ce genre. Il ne fallut que quelques minutes à la jeune femme pour leur dégoter un coin de table au café le plus en vue de la place. Il avait suffi de quelques phrases glissées à l’oreille d’un des trois occupants précédents et le tour était joué.
— Les filles, vous en dites quoi de ce petit bout de paradis. On n’est pas bien là ?
Cela faisait maintenant cinq ans que Natasha avait rejoint le groupe. Son amie Marie et elle avaient rencontré Solène, Charlotte et Laura lors d’une semaine de vendanges en Bourgogne. Depuis cette semaine en France, le petit groupe était r

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