Bonne nuit Chagrin
210 pages
Français

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Bonne nuit Chagrin , livre ebook

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Description

Être libre pour quoi faire ? disait Sartre

Aimer pour quoi faire ? disait mon ami.

Voici deux délicieuses nouvelles qui vous condamnent à aimer la tristesse, la joie, le chagrin et la colère d'être amoureux. Pour que l'amour vous sourit ou vous réconcilie avec votre moitié, j'ai composé le dictionnaire de l'amour et des centaines de petits vers libres pour dire je t'aime.

Sachant qu'il y a mille façon de le vivre ou de le dire voici une nouvelle façons de l'écrire. Ici, les mots sont une alchimie qui donne l'essence à tous les parfums des sentiments.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332725141
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72512-7

© Edilivre, 2016
Préface
Je vous parle d’un siècle, où les mots ne sont pas des mots… Mais de la musique, que dis-je de la peinture !
Je n’écris pas ! Je peins des mots, je les mets en scène en levant sous vos yeux le rideau rouge des mots !
Je ne fabule pas, je mets en place un décor, un paysage aussi vrai que nature, pour que les mots passent comme un vol d’oiseaux sous vos yeux !
A vous de voir, si leur vol vous dépose sur une île déserte, ou une marée humaine, pour finir sa course dans un coucher de soleil en quête d’infini !
« Voir plutôt que lire est ma seule certitude concernant l’écriture ! »
Devenez voyant, sans croire, sans hésiter, même si le doute vous trahit à travers ses mots !
Pour cela, analyser rien, laissez vous envahir par vos émotions, vos sensations inconnues pour libérer votre corps, votre conscience, et votre esprit !
Devenez le poète, l’enfant que vous êtes ! Ne retenez pas votre imagination !
Imaginez vous devant un tableau, contemplez le dans ses moindres détails, ses couleurs, ses formes, ses volumes, ses lumières plongées dans un clair-obscur.
Rentrez dans ce tableau, comme un personnage qui exprime toutes les sensations que vous ressentez, et toutes les émotions indicibles qui se dissimulent en vous.
Libérez vous, imprégnez vous de la quiétude de ce tableau pour vivre la béatitude de ces mots.
Soyez en osmose avec son univers, et couvrez votre corps de la lumière de vos émotions.
Laissez-la vous pénétrer de l’intérieur, et laissez cette couleur se diffuser dans tout votre corps, pour ne faire qu’un avec le paysage de votre tableau.
Je vous laisse quelques instants, pour contempler votre tableau ; le vrai, le juste, le beau, qui vous parle, comme un enfant, tout bas.
Il rit quand vous lui demandez qui il est ?
Et sourit, sans dire un mot, quand vous lui posez des questions.
Il lit dans vos yeux ; les voyelles, les consonnes, et les rend en musique, et en peinture jusqu’à lire votre âme comme un livre ouvert.
Il sait que votre cœur est un enfer ou un paradis vert ! Mais qu’il a seul la clé de votre bonheur.
Déjà, il vous invite au voyage ! À votre voyage !
Bienvenue mon frère, ma sœur, mon double, mon ombre, ma lumière.
Ma vie toute entière ne suffirait pas pour te dire combien je t’aime !
Mais pourtant, c’est ici et maintenant que tout commence… voici pour toi l’ami du romantisme, qui aimerait tant que tu ne lises rien, mais que tu voies tout, au-delà des mots, et des silences impromptus.
Son cœur peint l’amour du beau, l’amour inconnu, et l’amour fraternel par ce jeu des couleurs, qui imprègne ton corps, par ce jeu des consonnes et des voyelles qui frappent ton cœur, et ce silence qui résonne comme un cri ou une caresse dans ton âme.
Bonne nuit chagrin
Le vent est un chagrin qui se fait de notre vie un amant…
C’est pourtant, ce même vent qui m’a supplié de vivre longtemps,
C’est pourtant, ta main qui a réchauffé mon cœur, ce lac gelé,
C’est pourtant ta voix qui a adouci mes douleurs, cette fièvre d’aimer.
C’est pourtant, tes yeux qui m’ont permis de voir l’océan toujours plus grand,
C’est pourtant ton baiser, qui m’a déposé en été au mois de janvier,
C’est pourtant, ton sourire qui m’a donné envie de m’envoler vers d’autres saisons,
C’est pourtant ton rire qui m’a redonné la chance d’être heureux comme avant,
Au temps des envieux !
C’est pourtant, ton silence qui m’a conduit à mes rêves d’enfant !
C’est pourtant, ton ventre qui m’a donné un enfant…
C’est pourtant, lui qui m’a conquis !
Tes yeux esquissent la beauté du matin comme j’aime réveiller ton cœur au milieu du chagrin
Mais seuls tes mots de silences connaissent tes souffrances,
Mon cœur aime cette indifférence, qui chante sur sa branche comme des réminiscences.
Je devine quand son âme chante Ovide, Oreste, Phèdre !
Ils répondent à mon insolence, comme le vent répand son insouciance !
C’est vivre sur des plages insolites, aux paradis de tes yeux verts !
C’est aimer ce que les rois n’ont pas conquis !
C’est mourir sur de vieux nuages en exil !
C’est pleurer ce que l’on ne connaît pas !
C’est illuminer la nuit de sa pieuse Vie !
Alors l’amour sera ivresse et nos corps seront tendresse,
Pour que nos âmes se caressent.
L’amour est une chanson, qui nous fait danser et perdre la raison.
A l’horizon les déserts, et les fleurs de la passion,
Je monte dans des wagons rouges et noirs aux curieuses saisons jusqu’à la naissance du monde !
La pluie est comme l’amour la nuit, elle chante lentement son soupir à nos corps ivres !
L’amour est une plage, qui laisse nos empreintes au milieu d’un fleuve sauvage, où les saules pleureurs, les rochers rieurs cachent leurs trésors ensevelis comme un fruit défendu !
Bonne nuit Chagrin,
Allongé sur la terrasse d’un jardin, j’écoutais silencieusement le pépiement des oiseaux au-dessus d’un pommier, accoudé à ma silhouette immobile qui dormait sur ses courbes rêveuses et détachées par la lumière qui baignait sur l’herbe songeuse.
Je m’étalais dans ce silence qui rêvait d’entendre ses pas dans la chambre. Elle était partie à seize heures trente, dans un bruit sourd, moi encore allongé dans les draps défaits par nos étreintes, suspendu à ses lèvres, couvert de caresses haletantes et promptes de silences, où se répandaient le ruissellement puis les vagues de notre plaisir qui inondaient nos regards ruisselants.
J’étais venu dans ce jardin boire ce soleil natice de l’automne dans le creux de ma main. Je profitais de son absence pour vivre ce doux silence qui nous avait enlacés d’un baiser indéfectible.
Après ma sieste, je descendis en cuisine, terminer les derniers préparatifs. A son retour, la fête battait son plein. Sa sœur se dandinait sur des airs nostalgiques, accompagnés de rires, remplissant nos verres vides de lambrusco et nos têtes de souvenirs. Ainsi, le vin se mélangeait à nos lèvres comme un baiser qui enivrait nos corps dilués comme un parfum. Sa tête titubante de rêveries s’endormit dans mes bras en croissant de lune.
Le lendemain, nous montâmes les marches du palais royal, prêts à prendre d’assaut les œuvres posthumes de RENOIR, réputé pour ses nus. A mon regard innocent elles me sont apparues comme une révélation pour le moins troublante. La ressemblance de sa chair veloutée, de son innocence, de leur regard inavoué, était bouleversante. J’étais épris par mon étrange sentiment de complicité avec le peintre.
Mon regard ne se détachait pas de la lumière qui épousait ses formes délicieuses. Je contemplais la profondeur de ses yeux en forme d’amandes puis sa silhouette sinueuse émouvante de grâce et de beauté. Son dos rejaillissait dans le clair-obscur qui révélait l’infini des courbes de ce corps nu. Il n’en fallait pas plus pour que je tombe en admiration face à cette nouvelle grandeur que mes lèvres pourtant muettes ne purent dissimuler l’émoi.
La beauté de ses tableaux ressemblait tant à ma façon de l’aimer que je ressentis le vertige de mes sens, de mon cœur mis à nu. Plus rien ne pouvait me faire oublier sa beauté que je pensais jusqu’alors énigmatique, insidieuse, dans ses moindres mouvements aux positions renouvelées avec la même aisance de son innocence. Il me sembla vivre les émotions de la peinture comme étant une scène réelle, où le corps prend vie sous le poids des souvenirs et des rêves impalpables qui désormais entraient dans ma vie par la force des émotions, des couleurs, et la beauté de ses formes. Tout se mélangeait en une alchimie divine entre la vision du peintre et la réalité de mes souvenirs.
La peinture m’enivrait dans un mouvement de grâce qui semblait naître sous mes yeux, malgré la pause immobile des baigneuses. Leur élégance et leur regard les faisaient danser comme des nymphes autour de Dionysos. Non loin de me faire perdre la raison, elle m’avait rendu mon cœur. Ainsi mon regard se perdait, tantôt dans les tableaux, tantôt sur son visage, qui, avec une troublante ressemblance et un long mouvement de soprano, prenait toute sa place dans mon âme. Son socle reposait sur mon cœur comme un pinceau qui peint l’expression d’un visage sur les traits de son âme.
Quand je fus sorti de ce musée, j’étais dans l’envie irrésistible de la toucher, de la sentir comme un parfum, de la caresser comme on effleure une toile du bout du regard ou des notes du bout des doigts et qui nous emmènent sur des couleurs ineffables et des musiques impromptues jusqu’au bout du monde.
A présent, les yeux fermés, je pouvais peindre les traits de son visage, la courbe de ses yeux, la silhouette de son dos, la rondeur de son ventre enseveli de trésor, la couleur nacrée de sa peau blanche… J’ai compris dès lors que l’amour est un art comme la peinture et la musique. Ce chef d’œuvre, dont le maître n’est autre que celui qui en tombe amoureux ! Je ne pouvais voir que la beauté de ses traits, de ses lèvres douces et raffinées, ainsi que le reflet de sa peau satinée que j’embrassais par de longs baisers.
Et pourtant il nous fallait déjà rentrer, ses cours l’attendaient ! Elle m’emmena dans une course folle en direction de la Sorbonne. On se tirait par la main comme deux écoliers dans le métro parisien où la marée humaine se brisait comme une vague sur notre passage. Essoufflé, je compris l’importance de ce lieu lorsque j’aperçu un homme en uniforme bleu à l’entrée nous faisant signe de nous arrêter pour nous réclamer nos cartes d’étudiant de la faculté de lettres dont j’avais déjà quitté les bancs depuis des années. Elle n’eut pas de mal à prétexter un oubli de diplôme pour nous faire rentrer incognito dans ce sanctuaire de la connaissance aussi prestigieux que le Panth

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