Clementine chérie
198 pages
Français

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Clementine chérie , livre ebook

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Description

Clementine Avery a vingt ans et ça ne l’ennuie pas de se faire traiter de salope, et elle se renferme. C’est sécuritaire et après avoir été blessée par son amour du secondaire et traquée par un professeur lors de sa première année d’université, la sécurité semble la meilleure chose qui soit.
Sa règle numéro un pour survivre? Pas de relations amoureuses. C’est ainsi jusqu’à ce qu’elle suive le cours d’écriture de romans d’amour par erreur et qu’elle ait besoin de matériel pour son devoir. Gavin Murphy, le
surveillant sexy, est plus qu’heureux de jouer le rôle du copain dans le livre pour aider Clementine à trouver de l’inspiration, même s’ils doivent se rouler des pelles… au nom de la recherche, bien sûr.
Au fur et à mesure que Gavin et Clem se rapprochent, ils se retrouvent empêtrés dans le mystère entourant la disparition d’une étudiante de l’université de Boston et Clem devient involontairement une cible possible. Gavin essaie de montrer à Clem qu’elle peut être amoureuse à nouveau, mais elle sait qu’elle doit être prudente parce que son coeur est en jeu… et peut-être même sa vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 juillet 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782897865825
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Lex Martin
Titre original anglais : Dearest Clementine
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Julie Therrien (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Émilie Leroux
Mise en pages : Catherine Bélisle
Montage de la couverture : Félix Bellerose
Photos de la couverture : © Shutterstock
ISBN livre : 978-2-89786-580-1
ISBN PDF : 978-2-89786-581-8
ISBN ePub : 978-2-89786-582-5
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada :
Éditions AdA Inc.
France :
D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse :
Transat — 23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Martin, Lex
[Dearest Clementine. Français]
Clementine chérie / Lex Martin ; traduction, Sophie Beaume.
(Chérie ; tome 1)
Traduction de : Dearest Clementine.
ISBN 978-2-89786-580-1
I. Beaume, Sophie, 1968-, traducteur. II. Titre. III. Titre : Dearest Clementine. Français.
« Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être. »
— George Eliot
CHAPITRE 1
M on crayon trace distraitement des cercles dans la marge de mon journal pendant que je regarde par la fenêtre poussiéreuse de la salle commune.
« C’est ce dont j’avais besoin pour trouver mon équilibre », me dis-je alors que je combats la nervosité qui s’installe dans mon estomac.
Dans le couloir, le son des roues qui grincent est ponctué de grognements et du bruit sourd de bagages qui touchent le sol.
— Attendez, que va-t-il se passer s’il y a un incendie ? Nous sommes au dix-huitième étage, remarque une fille de son accent poli qui allonge les voyelles. Une sudiste.
Une voix grave masculine la rassure.
— Je sais que c’est long par les escaliers, mais n’utilisez pas les ascenseurs. C’est la dernière chose que vous voulez, rester coincée entre deux étages. Je vérifierai toutes les pièces pour m’assurer que tout le monde a été évacué.
Je ne peux comprendre le reste de la conversation jusqu’à ce que deux filles entrent dans le salon en traînant les pieds.
Une des deux, qui porte une robe bain de soleil et traîne un sac tellement plein qu’il semble sur le point d’éclater, s’exclame :
— Merde. Notre surveillant est sexy ! Je me demande s’il a une petite amie.
— C’est un étudiant en dernière année, ou bien il est diplômé, abrutie. Il ne s’intéressera pas à toi , lui répond son amie, ses mots adoucis par son accent.
Faire de l’oeil au surveillant, un étudiant plus vieux et payé pour surveiller les plus jeunes dans les résidences, n’a jamais été mon truc. Quand j’étais en première année, le surveillant s’appelait Tao, mesurait 1,50 m et aimait prier Jésus. Pas mon genre.
Je ne vois pas comment on peut avoir envie d’être surveillant. Tao courait toujours à l’hôpital avec de pauvres types qui s’étaient cassé quelque chose. Je n’oublierai jamais son regard quand il a trouvé mon amie Sarah évanouie — parce qu’elle était ivre morte — avec une cheville fracturée. Comment elle a réussi à vomir sur les quatre murs de la pièce avant de perdre conscience me dépasse.
Jouant avec mon crayon, je me renverse sur mon siège.
J’ai passé les trois derniers mois à essayer de me mettre dans la « zone », de maîtriser mes idées, mais j’ai fini avec un journal plein de dessins bizarres.
« Il faut que ça marche. »
J’inspire profondément, et l’odeur des Cheetos rassis agresse mon nez.
« Si je peux entrer dans une routine d’écriture encore une fois, je peux le faire. Je l’ai déjà fait. »
Je me répète les mêmes conneries dans l’espoir que quelque chose se déclenche. J’ai essayé d’être positive tout l’été, et croyezmoi, ce n’est pas facile.
Mon genou commence à tressauter, et au moment où je m’apprête à passer en mode crise existentielle, une voix me fait sursauter.
— Toi , chérie, tu n’as pas l’air d’être en première année.
Je me tourne un peu et je le vois dans ma vision périphérique, penché dans l’embrasure de la porte. Le surveillant.
— C’est parce que je ne le suis pas, lui dis-je simplement.
— Alors, que fais-tu aux Warren Towers ? Je veux dire, pourquoi tu perdrais ton temps à traîner ici ? Je suis payé pour être ici. C’est quoi ton excuse ?
Il plaisante. Je comprends. Mais je ne suis pas d’humeur.
— Je suis à la recherche de bruit blanc, dis-je, retournant à mon journal.
Je sens ses yeux sur moi et je commence à rougir.
— Écoute, je ne suis pas une fille louche, si c’est ce que tu insinues. J’ai juste besoin d’un peu d’inspiration.
Je griffonne des mots au hasard dans l’espoir que quelque chose m’aide à sortir de mon coma d’écriture : valises, surveillants craquants, préservatifs, Coke diète, beignets.
Tentant d’ignorer l’intensité de son regard, je regarde par les immenses fenêtres qui s’étendent du plancher jusqu’au plafond.
J’ai toujours aimé cette vue. Boston est vivante, avec sa riche couleur terra cota qui vient de ces pierres brunes qui cuisent sous le soleil d’août. Les murs de lierre qui ondulent sous la brise de la Charles River me donnent envie d’aller courir.
La nostalgie m’envahit quand je pense à tout ce qui s’est passé ici depuis ma première année. J’ai eu l’idée pour mon livre dans ce même siège, il y a trois ans. Et j’espère pouvoir le faire à nouveau.
Un rapide coup d’oeil à l’horloge, et on dirait que je viens de recevoir un coup de poing. À ce rythme, je ne commencerai jamais mon prochain livre si je ne m’y mets pas. Et je dois m’y mettre. Personne ne va payer mes factures, sinon, et la Boston University n’a aucune indulgence pour les pauvres petites filles riches. Parce que sur papier, j’ai un petit-derrière-en-or-defille-riche, la fille de deux abrutis parmi les plus riches du monde. Malheureusement, mes parents n’ont jamais reçu la note de service qui mentionne qu’ils sont censés donner de l’importance à ma vie.
Qui sait ce que j’ai fait pour les énerver ? C’est sans importance à ce stade. En un mot, j’ai besoin d’argent. « Et vite. »
J’ai une chose pour moi. Dans une bonne journée, si les étoiles sont bien alignées et que le destin le veut bien, je peux écrire de toute mon âme. Ce qui m’a aidée à la fin de ma première année, quand j’ai reçu la lettre du Bureau des services comptables étudiants, qui m’annonçait que je leur devais 20 000 dollars.
C’est ironique que mon roman, qui met en évidence un des moments les plus humiliants de ma vie, ait aidé à payer cette facture.
Je n’ai pas réussi à écrire quelque chose du même niveau que Dites-moi que ce n’est pas vrai , mon seul et unique livre, le billet chanceux qui m’a libérée de ma dette. Mais je pense que je n’avais pas à le faire. Ce qui a commencé comme des divagations de pleurnicharde dans mon journal et que j’ai façonné en récit a atteint des records de vente et est devenu le livre à succès d’une petite maison d’édition.
Le surveillant se racle la gorge, ce qui me tire de mes pensées.
— Et tu as pensé que tu trouverais l’inspiration ici, dans une résidence d’étudiants de première année ?
Je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir qu’il sourit.
« Comment fais-tu pour entendre quelqu’un sourire ? » raille ma voix intérieure.
Il rit.
— Tu as de la chance ? Pour ce qui est de trouver l’inspiration ?
Enfin, je lève les yeux, et mon estomac s’emballe instantanément. Il est grand, avec des cheveux foncés et hirsutes qui retombent dans son visage. D’intenses yeux verts qui me fixent. Les filles avaient raison : il est très beau. Il affiche un sourire éblouissant de plusieurs mégawatts, et ma poitrine se serre à la pensée qu’il a probablement des abdos qu’on aimerait lécher.
« Oh, pour l’amour de Dieu, Clem, reprends-toi. »
Je me mords la lèvre jusqu’à ce qu’elle pique et je retourne fixer mon journal.
— Non, dis-je, regrettant de ne pas avoir plus de temps pour écrire. Pas de chance avec l’inspiration.
Je serre la mâchoire, et mon crayon recommence à faire des cercles. Ignorant le martèlement de mon coeur qui, je l’espère, concerne uniquement ma facture de frais de scolarité — et non le clone de Henry Cavill —, je feuillette les pages de mon journal. Je cherche désespérément quelque chose qui va m’aider à me ressaisir.
Il bouge dans l’embrasure de la porte.
— Je m’appelle Gavin, au fait.
— Ravie de te rencontrer, dis-je mollement.
Mon corps, en mode pilote automatique, commence à ramasser mes affaires même si j’ai encore du temps.
Merde. Merde de merde ! « Tu ne peux pas partir. Tu n’as rien trouvé encore ! »
— Et… tu… es… ?
— Sur le point de partir.
Ma petite voix intérieure me souffle : « Toujours une belle salope, Clem. »
— Ouais, ce n’est pas ce que je voulais dire, dit-il, l’air amusé.
Je balance mon sac sur mon épaule.
— Je sais ce que tu voulais dire, dis-je en jetant un regard vers le haut, car il m’empêche de sortir.
« Il est plus grand que je le pensais… et bien bâti… »
Le fait que mon coeur bat encore plus vite la seconde où je respire son eau de Cologne aux effluves d’agrumes me fait enrager. Je suis fière de moi d’être une fille moderne qui n’a pas besoin d’un homme, surtout un qui me brisera le coeur. Alors, l’idée que cet homme et son petit sourire me donnent de

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