Colocation mouvementée - Tome 1 : Nouvelle vie

Elie G., Homoromance Éditions

Description

► Auteure : Elie G.

► Résumé : Willow Porter vient de perdre son dernier parent et sa seule famille est un beau-père qu’il ne porte pas dans son cœur. Il ressent le besoin de s’éloigner des souvenirs qui l’entourent et, voulant faire le deuil de sa mère, Willow prend la décision de déménager de Los Angeles pour découvrir la ville qui l'a vu naître : Londres. Il fait la connaissance de son colocataire, Nathanaël Mills, un garçon « populaire ». Nate est son parfait opposé et Willow se demande si tous les deux réussiront un jour à vivre en harmonie. Contre toute attente, Willow va rencontrer Jawaad Arif, un garçon un peu trop intrusif à son goût.

Les deux Anglais s’enticheront du beau blond, mais ce dernier choisira-t-il avec son cœur ou sa raison ?

► Nombre de mots : 75 483

► Genre : Romance Slow-Burn

► Public : Jeune adulte / Adulte

► Niveau d'érotisme : ★★☆☆☆

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Sujets

• LGBTQ+
• Romance
• Gay
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Homoromance Éditions
• Date de parution: 07 février 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782925206231
• Langue: Français

Extrait

Colocation mouvementée
Tome 1 – Nouvelle vie
 
 
Elie g.

Copyright © 2022
Tous droits réservés.
ISBN : 9782925206224
 
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022
 
 
DÉDICACE
 
 
Pour Éma, sans qui ce roman n’aurait jamais vu le jour.
TABLE DES MATIÈRES
 
TABLE DES MATIÈRES
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Épilogue

 
 
 
 
REMERCIEMENTS
 
Tout d’abord, j’aimerais remercier Homoromance Édition de m’avoir donné ma chance. Merci à l’équipe qui a été présente pour répondre à toutes mes questions, durant le processus, avec une patience d’or.
Merci à ma famille qui m’a toujours supporté dans mes projets, à mon conjoint qui a passé trop de soirées seul à me regarder écrire et à ma fille qui a compris que maman ne pouvait pas toujours jouer avec elle et qui n’a pas arrêté un seul instant de me répéter de rester concentrée sur mes corrections. Vous êtes des amours.
Merci à mes deux bêtas-lectrices qui ont travaillé d’arrache-pied pour m’aider avec les révisions alors que moi, je ne voyais pas le bout du tunnel, ainsi qu’à Hélène pour les corrections.
Un énorme merci à mon amie, ma confidente, mon Alpha, mais avant tout, ma jumelle cosmique, Éma. Sans toi je n’y serais jamais arrivée et j’aurais probablement abandonné depuis longtemps le projet de me faire éditer.
Finalement, un grand merci à mes lecteurs Wattpad qui ont toujours été présents pour moi. Je vous dois une partie de cette réussite et je ne vous oublie pas.
 
 
 
 
 
 
Prologue
Perdre un membre de sa famille ou un proche n'est jamais chose facile, même lorsque l’on s'y attend. Que ce soit dû à la vieillesse, pour cause de maladie, un accident ou même un suicide, le décès d’une personne reste une épreuve difficile à vivre et à encaisser. La personne endeuillée passe par plusieurs étapes lors de ce terrible événement. Certaines personnes s’en rendent plus ou moins compte, mais c’est inévitable, l’humain est ainsi fait.
La toute première étape est le déni. On ne veut tout simplement pas croire que cette personne nous a quittés, qu'on ne la reverra plus jamais et que c'est bel et bien arrivé. Je me rappelle très bien cette étape. Je passais mes journées dans ma chambre à nier l’évidence, à me dire que ce n’était pas possible et qu’elle allait rentrer d’une minute à l’autre en me disant que ce n’était qu’une mauvaise blague qu’elle me faisait pour évaluer ma réaction. Mais les jours ont passé, et elle n’est jamais apparue en me disant « Je t’ai bien eu ! ».
Vient ensuite la douleur. L'une des étapes les plus effrayantes, car c'est à ce moment-là qu'on se rend compte que tout ça est bien réel. Que c'est bel et bien arrivé et que tout est fini. Pour ma part, cela m’a pris environ trois jours avant d’en passer par là. Ça m’a frappé de plein fouet comme une tonne de briques. Elle n’allait pas revenir. Elle n’allait pas venir me voir pour me prendre dans ses bras et me consoler. Ça me faisait un mal de chien de le réaliser. J’avais l’impression que ma tête allait exploser sous la pression due à mes larmes et que mon cœur se serrait si fort qu’il en disparaîtrait d’une seconde à l’autre.
 Après la douleur, arrive la colère. On en veut à la vie de nous avoir arraché ce proche, on trouve ça totalement injuste. Et c’est exactement ce qui est arrivé. J’en voulais au monde entier de me l’avoir arrachée parce que j’avais encore besoin d’elle auprès de moi. J’avais juste envie de frapper tout ce qui m’entourait, de briser tout ce que j’avais à portée de main contre le mur, de tout renverser au sol. J’avais cette rage et cette haine au fond de moi qui ne voulaient en aucun cas me quitter, peu importe ce que je faisais pour ne plus avoir à ressentir tous ces sentiments qui me prenaient aux tripes. 
Le tout se poursuit avec la dépression. Le moment où on ne sait pas comment atténuer la douleur de la perte. Le moment où on ne sait plus comment reprendre notre vie en main face à tout ce qui arrive. J’étais devenu une loque, je ne ressemblais plus à rien. Je n’allais plus en cours, ne répondais plus au téléphone, ne me levais même pas pour répondre à la porte. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus, ne me lavais plus. J’avais l’air d’un zombie tant j’étais cerné et amaigri.
Certaines personnes s'arrêtent ici dans les étapes du deuil et resteront à jamais au stade de la dépression. D'autres trouveront les outils nécessaires pour s'en sortir et seront bien épaulés par leurs proches pour passer au travers. D’autre part, si on réussit à se sortir de cette étape difficile, vient celle de la reconstruction. Une étape importante où nous essayons de recommencer à vivre. Le moment où nous parvenons à sortir, à voir des gens, à dormir, à passer par-dessus notre perte. Ce qui n’est pas facile en soi, mais tout de même faisable.
 Ce qui nous amène à la toute dernière étape, l'acceptation. Le moment où la personne endeuillée reprend complètement le contrôle de sa vie et que tout revient à la normale. Pas comme si rien ne s'était passé, parce que c’est tout simplement impossible d’oublier. Mais nous sommes à présent en mesure de vivre avec cette perte et de continuer d’avancer et de vivre normalement.
Tant qu’à moi, j'en suis à l'avant-dernière étape, la reconstruction. J'essaie de me reconstruire une vie depuis le décès de ma mère qui est décédée d'un cancer du cerveau non diagnostiqué. J'essaie vraiment de m’en sortir, mais ce n'est vraiment pas facile avec tous les souvenirs qui m’entourent. Je me retrouve seul face à la vie et je ne sais pas trop comment y arriver. Il y a bien mon beau-père, Frank, mais je ne me suis jamais senti proche de lui. Je sais qu'il aimait ma mère du plus profond de son cœur et qu'elle l'aimait aussi, mais je crois que je lui en ai toujours voulu d'avoir pris la place de mon père après le décès de ce dernier. Ça n'a pris qu'une année et demie après le décès de celui-ci pour que ma mère et Frank se marient. J'avais huit ans lors de leur mariage. Aujourd'hui, j'en ai dix-huit, et je quitte le nid familial. Je n'arrive pas à rester entouré de tous ces souvenirs qui me rappellent ma mère et j'ai besoin de changer d'air pour réussir à me reconstruire.
C'est donc ainsi que je me suis retrouvé assis dans cet avion en direction de Londres. J'y ai acheté une petite maison avec une partie de l’héritage de mon père et je me suis pris un colocataire dont je ne connaissais de lui que son prénom. En fait, pour être plus précis, c’est Frank qui a acheté cette petite maison pour moi, mais avec mon argent. Il ne voulait pas que je quitte Los Angeles, disant que j’étais trop jeune pour partir aussi loin sans aucun repère, mais j'avais besoin de retourner à l'endroit où mes parents avaient vécu, l’endroit où leur histoire avait commencé.
Il s'est donc chargé de mon déménagement durant les dernières semaines, et moi, je n'avais qu'à penser à ce que j’allais apporter dans mes valises, ainsi qu’à ma nouvelle vie à venir.
En espérant que tout se passe bien !
Chapitre 1
Londres ! 
La ville qui a vu grandir ma mère et mon père. Celle qui m’a aussi vu naître.
La ville où j’ai habité durant les sept premières années de ma vie et où mon père est décédé.
La ville qui m'a vu tomber amoureux pour la première fois ainsi que vivre ma première peine d’amour.
La ville que j'ai dû quitter à regret il y a presque douze ans et où j’ai toujours rêvé de revenir.
La ville où je me trouve présentement.
Et cette fois, j’y suis pour de bon. C’est une promesse que je me fais.
J'ai bien aimé ma vie à Los Angeles, mais maintenant, je suis de retour à la maison et je ne quitterai plus jamais cette ville, sous aucun prétexte. J’y suis enfin de retour et c’est pour y rester quoi qu’il arrive.
 C'est la tête posée contre la vitre froide et légèrement embuée d'un taxi que je regarde cette magnifique capitale défiler sous mes yeux tout en ressassant ce passé qui, parfois, me hante. Ce passé qui me ronge de l'intérieur depuis tellement longtemps. Je suis épuisé, mort de fatigue pour être exact. Je n'ai pas réussi à vraiment dormir durant ce long vol qui a duré presque douze heures, beaucoup trop perdu dans mes pensées et mes souvenirs. Alors la fatigue se fait maintenant ressentir. Elle engourdit tous mes membres, mais l'excitation de mon retour dans ma ville natale m'empêche encore une fois de dormir. J'essaie de reconnaître des endroits que j'ai vus ou visités plus jeune, mais en presque douze ans, la ville a bien changé et je ne reconnais presque rien. Il faut dire aussi que j’ai eu le temps d’oublier certaines choses depuis toutes ces années.
 Je me remets à penser à tout ce qui s’est passé depuis le décès de mon père. Notre déménagement en Californie, la rencontre de ma mère avec Frank, leur mariage à peine un an et demi après le décès de mon père. Je me suis d’ailleurs toujours demandé si elle avait réellement aimé mon paternel pour se remarier aussi rapidement. Je me souviens que mes parents se disputaient régulièrement, mais dans mes souvenirs les plus lointains, je crois bien qu’ils s'aimaient. Du moins, je suis persuadé que mon père, lui, aimait ma mère. Mais que valent les souvenirs d'un gamin d’à peine six ans ? Parfois, nos yeux d'enfant ne voient que ce qu'ils veulent bien voir et on se souvient de ce que nous voulons bien nous souvenir.
 La voiture s'arrête à un feu rouge et je soupire me disant que maintenant, tout ça n'est que du passé et que l’avenir est devant moi. J'ouvre un peu la fenêtre pour faire entrer un peu d'air frais dans l'habitacle avant d’y mourir asphyxier, ce qui fait voler au vent mes cheveux blonds qui partent dans tous les sens. J'essaie de les remettre en place du mieux