Confidences - Tome 1
177 pages
Français

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Confidences - Tome 1 , livre ebook

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Description

Chacune d'entre nous veut réaliser son propre bonheur à travers son couple, sa famille, mais également son accomplissement en tant que femmes.


A notre instar à toutes, ce sont les buts recherchés par Holly Cadwell.
Découvrez son histoire au travers de ses rencontres, de sa thérapie, de ses désirs, de ses fantasmes, mais aussi de ses limites.



Avant tout, plongez vous dans le combat d'une femme amoureuse...reste à savoir de quel homme ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 novembre 2017
Nombre de lectures 17
EAN13 9782376520696
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Emilie Billon


Confidences - Tome 1






ISBN : 978-2-37652-069-6
Titre de l'édition originale : Confidences - Tome 1
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Mademoiselle-e - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-069-6
Dépôt Légal : Décembre 2017
20171126-2321
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À mes filles,
"Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été."
Albert Camus

"Il est temps de vivre la vie que tu t’es imaginée."
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Henry James
Chapitre 1


Holly

« Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis. »
Baden-Powell

— Allo ?
— Oui. Je t’écoute, Samuel.
— Tu sembles à bout de souffle. Que fais-tu ? c'est la quatrième fois que je t’appelle !
— Excuse-moi. J’entendais bien la sonnerie, mais je ne parvenais pas à remettre la main sur ce satané portable.
— Tu t’en sors, Holly ?
— Tout dépend de ce que tu entends par « s’en sortir ». Mon appartement ne ressemble plus à rien – tout comme moi d’ailleurs – et je me demande si mon trousseau de clés n’est pas tombé dans l’un des vingt cartons que je viens de scotcher. Si c’est le cas, je suis condamnée à ne plus jamais partir d’ici, parce que je n’aurai pas le courage de tout recommencer. Je suis rendue au boutte.
— Je me ferai un plaisir de t’envoyer les pompiers pour forcer ta porte et te délivrer. Avec un peu de chance, tu seras sous le charme de ton sauveur en uniforme.
— Je pencherais pour l’hypothèse du serrurier pour commencer. Si les pompiers matraquent ma porte, je suis bonne pour perdre ma caution.
— Oui, mais les pompiers et leurs uniformes …
Je ne réponds pas.
— Tu n’avais pas laissé un double de clé à ton frère ?
— Tom les a égarées.
— J’avais oublié que l’organisation et l’ordre, c’était de famille chez vous.
— M’appelles-tu uniquement pour être sarcastique ?
— Bien sûr que non. Je m’inquiète pour toi. Tu tiens le coup ?
— Ai-je d’autres choix ?
Silence.
— Holly, tu pleures ?
— Non.
Silence.
— Holly, tu me mens ?
— Oui.
— Oh ! Ma Holly. Es-tu certaine d’avoir pris la bonne décision ?
— Bien sûr que non. Comment veux-tu que je le sache sans l’avoir vécue ? Et puis, je n’ai rien décidé. Je fais juste de mon mieux pour ne pas sombrer dans des eaux profondes avec le navire. La décision ne m’appartenait pas, c’est lui qui l’a prise. Mon départ n’est pas un choix, mais une solution de secours.
— Es-tu encore en colère contre William ?
— Tu n’imagines pas à quel point j’aimerais l’être davantage. Malgré tout ce qu’il…
La gorge nouée, la poitrine enserrée dans le carcan qui ne me quitte plus depuis que William, lui, l’avait fait.
— Holly, tu pleures ?
— Non.
— Holly, tu me mens ?
— Oui.
— Tout ce qu’il t’a fait ? C’est ainsi que se termine ta phrase ?
— J’arrive encore à me dire que nous avons été heureux ensemble. Pour quelle raison je ne parviens pas juste à le détester ?
— Parce que tu es honnête envers toi-même. Ne penses-tu pas que ton départ est prématuré ?
— Dix-huit-mois à me torturer entre ces murs, toujours empreints de nos moments de tendresse et de nos rires.
— Et maintenant, recouvert de ta peine et de tes larmes. Je comprends ton besoin de quitter votre appartement, mais pourquoi pars-tu si loin ?
— Je l’ignore. J’ignore tout de ce que va devenir ma vie là-bas. Mais j’ai la certitude que je ne supporterai pas plus longtemps d’ouvrir les yeux, chaque jour, sur ce qu’a été notre quotidien. J’avais dix-sept ans quand j’ai rencontré William, vingt-trois lorsqu’il a jeté mon cœur aux orties, six ans à lier nos vies. Nous avons marché, main dans la main dans toutes les rues de Québec, nos écoles, son cabinet d’architecture, nos amis… Chaque souvenir me coupe le souffle, me broie le cœur et me donne la nausée. Je refuse de continuer ainsi.
— Mais la fuite est-elle le recours ?
— Qui parle de fuite ?
À ces mots, je ne peux prendre sur moi et m’emporte :
— Pourquoi avez-vous tous ce mot à la bouche ? Sous prétexte que je m’éloigne pour me préserver, pour me donner une autre chance dans une autre ville, je deviens une fugitive ? Parce que tu penses que j’ai une chance de laisser mes problèmes derrière moi ? Crois-moi, Samuel, mes chagrins sont les premiers qui tapissent la valise que j’emporte dans mon exil.
Silence.
Une fois que je commence à me sentir plus sereine, je reprends.
— Samuel ?
Silence.
— Samuel ? Es-tu toujours là ?
— Moi oui, je suis toujours là, mais bientôt, toi, tu ne le seras plus… là…
— Samuel, tu pleures ?
— Non.
Silence.
Ma voix, déjà fébrile, devient à peine audible.
— Samuel, tu me mens ?
— Oui.
Silence.
Nous cherchons à étouffer nos sanglots, afin de ne pas encourager l’avalanche de ceux de l’autre.
— J’erre dans ma solitude. Je dois partir… Je pars. William était ma famille, et maintenant la famille ne représente, à mon grand désarroi, qu’un concept abstrait pour moi. Et puis, je ne suis pas si loin. Les chutes du Niagara se traversent bien à la nage.
— Tu me manqueras tant ; que, pas une seconde, je n’hésiterai à sauter pour te retrouver.
— Samuel ?
— Je t’écoute.
— Toi aussi tu vas me manquer.
— Eh, Samuel ? Prends l’avion, ce sera plus sûr.
— Ok, Holly.
— Je pars…


Vingt et une heures, je n’ai rien avalé depuis… Je ne sais pas trop quand en réalité, mais mon estomac m’alarme, depuis trop longtemps à son goût - semble-t-il. Les grognements qui surgissent de mon ventre m’informent qu’il réclame son dû. Depuis tous ces mois, je m’alimente, sans envie, sans plaisir. À chaque bouchée que j’ingère, je déguste mes larmes. Depuis dix-huit mois, les plats que l'on me sert sont amèrement salés – trop salés pour moi. J’ai finalement retrouvé mes clés dans le placard à chaussures. Je ne me suis pas demandé pourquoi. Les questions j’en fais le deuil, je m’en suis trop posée. J’enfile mon manteau et mon écharpe, je dois me trouver de quoi dîner. Le frigo est vide, lui aussi. Mon tout dernier plaisir fut ce chocolat liégeois avalé le jour où tout a basculé. J’ignore si je dois penser que c’est mon rêve qui a pris fin ou mon cauchemar qui a commencé…
Nous étions le vingt-sept août, tout juste deux semaines avant que je n’assiste au concert d’Alexandre Poulin au théâtre du « Petit Champlain ». Il jouait à guichet fermé le douze septembre. J’avais hâte d’y être.
Mais ça, c’était avant ce jour-là …
Je suis arrivée vers onze heures trente à Saint-Foy Sillery Cap-Rouge. J’étais installée, à une table pour deux, sous la vitre inté

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