Crash memory
170 pages
Français

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Description


Romance - 313 pages


Un flic au passé douloureux...


Une femme au présent violent...


Deux âmes égarées au futur incertain...


Elle n’aurait jamais dû le croiser. Lui, cruel, n’a qu’un seul objectif : la vengeance... Elle est sa proie, elle est sa cible...




Quand les fantômes du passé vous mettent sur le chemin de votre destinée... Deux plumes qui vous embarquent dans une aventure bouleversante. Suspense, trahisons, secrets... un cocktail explosif et addictif.



Marie Sorel

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 56
EAN13 9782379610202
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Crash memory – 1

CHRYS GALIA & L.S.ANGE
CHRYS GALIA & L.S.ANGE

1



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-020-2
Photo de couverture : Tverdokhlib
Illustration intérieures : Worksart
Lettre aux lecteurs

Un petit préambule pour vous expliquer notre choix. Certains d’entre vous suivent l’une ou l’autre, peut-être même les deux. Nous avons en effet décidé d’unir nos plumes.
Comment est-ce arrivé ?
Nous avons d’abord parlé sur la toile. Collègues, nous avons discuté et le Salon du livre de Paris nous a permis de nous rencontrer en chair et en os. Nous avons gardé le contact et au fil de nos échanges, riches, intéressants, amicaux, nous avons constaté que nous avions beaucoup en commun dans notre façon d’envisager l’écriture. Une association de nos plumes nous est alors apparue comme une évidence. Le projet de Crash Memory est né, nous avons travaillé ensemble, en duo, unissant et uniformisant nos plumes pour essayer de vous offrir, à vous, lectrices, lecteurs, une histoire que nous espérons palpitante. Nous sommes fières de cette si belle rencontre et du projet que nous avons concrétisé. Nous espérons qu’il vous séduira autant qu’il nous a plu de le réaliser. Peut-être n’est-ce que le début d’une belle aventure scripturale à quatre mains, nous le souhaitons !
Nous vous remercions, chères lectrices, chers lecteurs, de nous faire confiance et de plonger au cœur de la vie de Mila et Enzo. Bon voyage dans leurs ténèbres.
Chrys Galia & L.S.Ange
Deux plumes qui donnent naissance à un duo à fleur de peau…
CHAPITRE 1


Mila

J’observe quelques instants la façade rongée par le sel de la maison jaune aux volets bleus. Son petit balcon regorge de plantes de toutes sortes : des œillets multicolores, du jasmin… C’est chaleureux et chatoyant. Située 18 rue du pré, dans le quartier du Suquet, elle se trouve à deux pas du port et des rues piétonnes. J’adore cette maison, j’aime y venir, je m’y sens en paix. Tellement mieux que chez mes parents.
Quand mon amie Milie m’a demandé de m’occuper de sa boutique et de ce petit cocon pendant son séjour en Italie, j’ai sauté sur l’occasion. Tous les prétextes sont bons pour m’éloigner de chez moi. Depuis ma séparation avec Lucas, j’ai dû revenir habiter chez mes parents. À Cannes, les loyers sont trop élevés. Je suis à la recherche d’un emploi, je n’ai pas les moyens de louer un appartement. Je vis entre une mère dépressive, un père alcoolique, et je dois faire avec. La proposition de Milie est tombée au bon moment. Les reproches incessants de mon père sur le fait que j’ai quitté Lucas me fatiguaient. D’après lui, je suis, comme ma mère, une bonne à rien ; je ne trouverai jamais de mari ! Lucas et lui s’entendaient bien. Surtout quand il s’agissait de jouer les piliers de bar et de passer la nuit dans les bras d’une conquête d’un soir… Ces deux-là se ressemblent… Ma gorge se noue, je repense à toutes ces nuits passées seule, à pleurer, à me demander dans quel lit était Lucas. J’ai honte de ma faiblesse, d’avoir laissé faire. J’avais tellement peur de le perdre que je préférais fermer les yeux sur ses frasques. Lucas était mon amour de jeunesse, le premier à m’avoir embrassée, à avoir éveillé des papillons dans mon ventre… le premier que j’ai aimé. En fait, c’est même le seul. Je l’ai quitté il y a six mois, et n’arrive toujours pas à poser mes yeux sur un autre homme. Cela m’effraie. Je n’ai connu que lui. Je ne suis pas certaine de pouvoir toucher un autre corps que le sien, de pouvoir frôler d’autres lèvres que les siennes. Je secoue la tête pour chasser toutes ces pensées qui me font mal.
Je reporte mon attention sur la maison ; il est temps de profiter de ces quelques semaines de répit. Je sonne, patiente, observe le ciel bleu sans nuages, magnifique. Il fait très chaud aujourd’hui. Ma robe, pourtant légère, me colle à la peau. Nous sommes début juin, la température est insupportable. La porte s’ouvre ; mon amie apparaît, un sourire éblouissant sur les lèvres. Elle me serre si fort dans ses bras que j’en lâche ma valise qui tombe à mes pieds. Milie et moi sommes amies depuis l’école primaire. Une amitié sans faille qui m’a aidée à traverser de nombreux drames. Nous nous ressemblons tant que nos institutrices nous confondaient. Toutes deux blondes aux yeux bleus, toutes deux fines et élancées… Nos prénoms sont quasiment identiques, le hasard peut être surprenant parfois. Milie, c’est la fille enjouée à qui tout réussit. Sa petite boutique de souvenirs marche bien, les hommes se bousculent au portillon. Je l’ai souvent enviée. Sa vie me semblait à des années-lumière de la mienne. J’étais tout le temps angoissée de rentrer à la maison alors qu’elle se réjouissait de retrouver ses parents. Elle était toujours habillée à la dernière mode alors que je portais des vêtements trouvés à la friperie du coin. Ses parents lui ont payé cette adorable petite maison tandis que je n’ai plus de domicile. Je l’envie encore souvent, mais je l’aime, c’est mon amie.
— Mila ! Je t’attendais plus tôt, j’étais inquiète ! Je suis si contente de te voir !
— Moi aussi. Désolée pour le retard, ma mère ne se sentait pas bien ce matin.
— Comme d’habitude ! Quand cesseras-tu de te préoccuper d’elle ? demande-t-elle blasée.
— C’est ma mère, Milie.
— Je sais, ce serait à elle de prendre soin de toi et non l’inverse ! Désolée, je n’ai aucune sympathie pour tes parents… après tout ce qu’ils t’ont fait !
Je grimace, me baisse pour attraper ma valise. Milie déteste mes parents. Elle a vu trop de choses et entendu trop d’horreurs lors de ses visites chez moi pour leur pardonner.
— Cessons de parler de ces deux monstres ; entre te mettre au frais, lance-t-elle en s’écartant pour me laisser le passage.
La maison est climatisée, ce qui me réjouit davantage de venir passer quatre semaines ici.
— Comme je n’ai qu’une chambre, tu t’y installeras. Tu seras mieux que sur le canapé.
Je la suis à l’étage où se trouve une immense chambre moderne avec une salle de bains superbe. Peinture gris argent et blanc nacre, douche italienne, baignoire sabot anthracite, et des touches de violet un peu partout. Milie a un goût très sûr. Je dépose ma valise sur le lit et observe mon amie qui finit de préparer ses bagages.
— Tu t’en sortiras à la boutique ? demande-t-elle, inquiète.
— Oui, ce n’est pas la première fois que je te remplace ! répliqué-je en souriant.
— Je sais, mais c’est long un mois ! Si tu as un souci, tu pourras toujours me joindre par téléphone. Tu n’oublieras pas d’arroser mes plantes, continue-t-elle en me montrant la porte-fenêtre qui donne sur le balcon.
— Je n’oublierai pas, promis.
Je m’approche, me permets d’ouvrir un de ses flacons de parfum pour respirer la fragrance à pleins poumons. Je ferme les yeux, c’est si bon que j’arrive à m’imaginer courant dans un champ de fleurs sauvages. Je suis Laura Ingalls dans La petite maison dans la prairie , je suis libre, insouciante.
— Tu as des nouvelles de Lucas ? demande-t-elle.
Mon cœur fait un bond à l’évocation de ce prénom. Le rêve s’efface pour laisser place à une réalité qui me frappe de plein fouet. Elle, Lucas et moi formions un trio inséparable. Elle n’a jamais compris ce que je lui trouvais. Elle connaissait ses penchants pour la fête et les filles. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore … Lucas était le Bad boy de l’école, toutes les filles lui couraient après. J’ai succombé à ses charmes la première fois que mon regard a croisé le sien. Je ne saurais expliquer mon amour pour lui. Une partie de mon cœur lui appartiendra toujours, même si j’ai pris la décision de le quitter. Je n’avais plus le choix, je ne pouvais en aucun cas finir comme ma mère, dépressive et malheureuse.
— Non, je n’ai pas de nouvelles, c’est mieux ainsi.
— Même si Lucas est mon ami, je suis soulagée que tu ne sois plus avec lui. Il te détruisait, ça m’était insupportable. Tu es magnifique, Mila, tu rencontreras quelqu’un de bien, j’en suis certaine. En parlant de ça, j’ai quelques charmants amis que je te présenterai à mon retour ! s’enthousiasme-t-elle.
— Hors de question ! Je ne suis pas prête à rencontrer quelqu’un d’autre !
— Tu n’as que vingt-huit ans, tu ne vas quand même pas finir vieille fille ! La vie s’ouvre à toi, je suis certaine que tu trouveras ton âme sœur !
— Rêve ! Ce que je désire, actuellement, c’est du travail et partir de chez mes parents le plus vite possible. C’est ma priorité !
— On en reparlera à mon retour ! insiste-telle en me faisant un clin d’œil.
Mon amie est têtue, je ne vais pas me débarrasser de ses idées facilement.
— Si tu ne supportes plus tes parents, tu peux venir vivre ici ? Je n’ai qu’un canapé à te proposer, mais c’est toujours ça.
Je fixe Milie. Sa proposition me tente, mais je ne veux pas l’envahir. J’ai vu des amitiés brisées pour moins que ça. Et puis, je me fais du souci pour ma mère. Mon père est de plus en plus violent. J’ai beau être en colère envers ma mère d’avoir laissé mon père détruire nos vies sans réagir, quand je l’aperçois recroquevillée, sur son vieux canapé, les yeux perdus dans le vide, une immense tristesse sur le visage, je ne peux m’empêcher d’avoir de la compassion. Sa vie a été un vrai calvaire, sa dépression l’a fragilisée, affaiblie face à cet homme cruel. Son existence n’a été que mensonges, tromperies, et violences. Elle ne connaît rien d’autre. C’est pour cette raison que j’ai décidé de quitter Lucas, pour ne pas finir comme elle. Ce matin, quand elle m’a vue, valise en main, elle a fait une crise d’angoisse. Elle ne voulait pas rester seule. Je suis pourtant partie, c’était une question de survie, j’étouffais entre ces murs imprégnés de colère et de souffrance.
— Je ne veux pas te déranger, et ma mère ne va pas très bien en ce moment.
— Elle fait ça pour te retenir, tu le sais ! Rappelle-toi, quand nous étions plus jeunes et que nous voulions sortir, elle n

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