Croire aux miracles de Noël
96 pages
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Croire aux miracles de Noël , livre ebook

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Description

Peut-on tomber amoureux sous le gui ?
Elle est grincheuse, il est solaire (peut-être trop).
Elle est pessimiste, il est optimiste (peut-être trop).


Holly ne supporte pas que Tim soit aussi enthousiaste tout le temps, il donne l'impression d'être un livre de développement personnel sur pattes, tellement il est cliché dans son rôle du geek millénial éveillé.
Mais force est de constater, que vu ce qu'elle vit en ce moment (et ce que ses sœurs et sa mère ne savent pas encore), elle a besoin d'un peu de lumière, et de gaufres, dans sa vie...
(Il l'aura à l'usure, de toute façon.)

* * *

Faites connaissance avec les femmes Demaria !
Entre Leeds, Londres et Paris, quatre sœurs et une mère, cinq histoires, cinq romance indépendantes.

1 - Tout a commencé la veille de la Saint-Valentin : Flora & C
2 - Un très grand soleil d'été dans le ciel londonien : Summer & Ifan
3 - Faire chanter les feuilles d'automne : Harlow & Wes
4 - Croire aux miracles de Noël : Holly & Tim
5 - Un amour de vacances plus que parfait : Joanne & Miles

Multiculturelle et nomade, Jo Ann von Haff écrit des histoires d'aujourd'hui avec des héros de tous les jours et de tous les horizons. Ses romans reflètent le monde tel qu'elle le voit : moderne, global et sans frontières, où chaque personne a sa place.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782956723561
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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© Jo Ann von Haff, 2022 www.joannv.com 16 bis, route d’Aunay-sur-Odon, 14111 Louvigny Couverture réalisée par 2LI Correction par Lily Atlan ISBN 9782956723561 Existe en format papier Tous droits de reproduction, adaptation et de traduction, intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. L’auteur est le seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
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L’Hiver............................................................................................ 4 Mardi 1er décembre .......................................................................... 5 Jeudi 3 décembre ............................................................................. 7 Vendredi 4 décembre ....................................................................... 10 Samedi 5 décembre .......................................................................... 13 Lundi 7 décembre............................................................................ 19 Mardi 8 décembre ........................................................................... 25 Vendredi 11 décembre ...................................................................... 28 Samedi 12 décembre ........................................................................ 39 Lundi 14 décembre .......................................................................... 43 Vendredi 18 décembre ...................................................................... 45 Samedi 19 décembre ........................................................................ 47 Dimanche 20 décembre ..................................................................... 51 Lundi 21 décembre .......................................................................... 52 Mercredi 23 décembre ...................................................................... 53 Jeudi 24 décembre ........................................................................... 60 Vendredi 25 décembre ...................................................................... 69 er Vendredi 1 janvier.......................................................................... 70 MERCI ! .......................................................................................... 91 Jo Ann von Haff ................................................................................. 94 Autres publications .......................................................................... 94
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L’Hiver
Trembler violemment dans la neige étincelante, au souffle rude d'un vent terrible, courir, taper des pieds à tout moment et, dans l'excessive froidure, claquer des dents ; Passer auprès du feu des jours calmes et contents, alors que la pluie, dehors, verse à torrents ; marcher sur la glace, à pas lents, de peur de tomber, contourner, Marcher bravement, tomber à terre, se relever sur la glace et courir vite avant que la glace se rompe et se disloque. Sentir passer, à travers la porte ferrée, Sirocco et Borée, et tous les Vents en guerre. Ainsi est l'hiver, mais, tel qu'il est, il apporte ses joies. Les Quatre Saisons, Vivaldi (1720)
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Mardi 1er décembre Factures, pub, factures, pub, pub, huissiers, factures. Je rêve du jour où je vais ouvrir ma boîte aux lettres et découvrir un bouquet de fleurs. Ou des chocolats. Ou un roman, tiens. Cela fait longtemps qu’ on ne m’a pas offert de roman. Je trouve cela triste. Plus triste que tout le reste, à vrai dire. Mon misérable courrier annonciateur de bonnes nouvelles à la main, je commence à grimper l’escalier jusqu’au sixième étage. Il y a des jours où je ressens plus cette escalade quotidienne, et nous sommes un de ces jours. Enfin, dernièrement, tous les jours sont comme ça. e r Nous sommes le 1 décembre, les devantures des commerces arborent déjà les couleurs de Noël. À certains paliers, mes voisins ont accroché une couronne festive à leur porte. Moi? Je n’ai même pas encore sorti les décorations. Elles sont pourtant bien en vue, dans une boîte en plastique transparente dans ma minuscule armoire, à côté de de la boîte où je garde mes sous -vêtements. Il n’y a pas moyen de les manquer, je les vois tous les jours. De toute façon, dans un seize mètres carrés, il est plutôt compliqué de faire semblant de ne pas voir les choses…En venant vivre à Paris, je rêvais d’autre chose, mais aujourd’hui, je ne sais plus exactement àquoi je rêvais. J’ai quitté Londres, j’ai quitté maman et mes sœurs, dans quel but, au final? Cela fait trois ans que je suis là, et j’ai l’impression que je n’ai pas avancé d’un iota, que je suis toujours bloquée au même endroit.À la case départ. À la case 0. Avec des dettes en prime. Avec un métier que j’aime de moins en moins, une paie qui n’est pas suffisante pour une ville comme Paris, un studio qui m’étouffe et un désenchantement grandissant. Ce n’est pas pour cette raison que j’ai traversé la Manc he. C’était pour avoir au moins une aussi bonne vie dans une ville qui m’avait toujours fait rêver.Bonsoir, Holly ! Je m’arrête en haut de ma marche pour regarder derrière moi.Bonsoir, Tim, réponds-je en me forçant à sourire au frère de mon voisin. Ça va ? Ouais… Toi? Je déménage ! plaisante-t-il en me montrant son sac de randonnée. Oh. Je suis SDF en ce moment, alors mon frère m’a proposé de squatter chez lui.Heureusement qu’on peut toujours compter sur sa famille, hein? laissé-je échapper en reprenant l’escalade. Il revient quand, Adelin? Pour Noël, répond Tim dans mon dos. Je n’aime pas l’avoir là. Ni lui ni personne, c’est étrange. J’ai beau avoir mon pardessus qui me couvre presque entièrement, j’ai toujours l’impression qu’on fixe mes fesses. Je faiblis au quatrième étage et me tiens à la rambarde juste pour récupérer mon souffle. Peu importent les mois à monter cet escalier de malheur, je ne m’y habitue pas. Dure journée ? demande Tim en me dépassant. Je lève les yeux vers lui avec une réplique «qu’est-ce que tu crois ?! » sur le bout de la langue, mais ce n’est pas sa faute si je suis épuisée. Cela ne sert à rien de me décharger sur lui, au contraire : cela ne fera que me faire sentir coupable. Et je me
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sens déjà assez coupable d’être dans la situation dans laquelle je me trouve pour en rajouter. Oui…, soufflé-je. Tim m’adresse un regard compatissant, tout ce qu’il me faut. Vraiment.-je en me redressant.Je vais me coucher plus tôt, ça me requinquera, dis Tim ne bougepas, comme s’il attendait que je fasse le premier pas. Que je repasse devant? Qu’à cela ne tienne! Inspirant profondément, je reprends l’ascension jusqu’au sixième, avec plus d’entrain qu’au départ. Plus vite je monte, plus vite je serai chez moi, et jen’ai pas à faire la conversation. Cela n’a jamais été mon fort, de toute façon. Dans ma famille, je suis celle qui parle le moins, avec Summer, la benjamine. Peut-être pour compenser les conversations interminables de mes sœurs du milieu. Bonne soirée ! me lance Tim en arrivant au cinquième. Je le regarde tout juste par -dessus mon épaule. Bonne soirée. Plus qu’un étage, je coince mon courrier sous mon bras et sors mon trousseau de clés de la poche de mon manteau. J’aurais adoré prendre un bon bain chaudmoussant, malheureusement, je n’ai pas de baignoire et je vais devoir me contenter d’une douche. Ce n’est déjà pas mal…Je rentre et allume aussitôt le chauffage tellement il fait froid. Je jette mon sac fourre-tout sur mon clic -clac et trie les enveloppes. Brochures dans la corbeille, je ne veux ni crédit de consommation, plus jamais, ni connaître le prix du foie gras et du pain d’épices. Il n’y aura pas de foie gras cette année, pas plus qu’il n’y en a eu l’année dernière. Je me demande même s’il y auraque ce soit, à vrai dire. quoi L’esprit de Noël n’est pas encore venu frapper à ma porte.Est-ce que je me suis mal comportée, cette année ? Probablement. J’ouvre les enveloppes que je ne voulais pas ouvrir… L’échelonnement de mes dettes me donne des frissons. J’étais arrivée à Paris comme une Américaine dans un film romantique sur Netflix, avec des rêves plein les yeux. Pour la toute première fois de ma vie, j’étais seule pour me gérer, pour vivre, je ne devais plus composer avec maman et mes sœurs. Je pouvais faire ce que je voulais, vivre comme je le voulais! J’avais un bon salaire, malgré tout, malgré le peu de surface que je pouvais me permettre, alors un crédit à la consommation pour acheter des meubles, cela irait ! Puis un autre crédit pour renouve ler ma garde-robe, idem ! Puis un troisième crédit juste parce que j’avais envie de croquer la vie parisienne à pleines dents, c’était normal! J’avais des revenus réguliers, aucune famille à charge, ma seule responsabilité était mon bonheur, à moi seule, pour une fois. Pour une fois. Je ferme les yeux. Décidément, il n’y aura rien de festif, ce mois-ci. Je n’ai encore rien payé et je suis à découvert depuis des mois, déjà. Cela m’apprendra à envoyer valser toute prudence et à vivre ce que je n’ai pas puvivre dans mon adolescence. Bravo, Holly, tu t’en sors comme une grande, je suis fière de toi…
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Jeudi 3 décembre La porte de ma voisine d’en face est ouverte, j’entends la télévision. Je frappe légèrement sur le battant, et Arielle apparaît une seconde et demie plus tard, la moitié de ses cheveux blonds tressés. Salut ! fait-elle avec son enthousiasme habituel. J’ai vu la porte ouverte, alors…Tu as bien fait ! Ça va? Tu n’as pas très bonne mine.Merci ? Vivement les vacances, je suis épuisée, avoué -je. Pourquoi attendre les vacances ? Autant en profiter demain ! plaisante Arielle, les yeux marron étincelants. On va se faire une soirée, ma copine. Et on va inviter tous les voisins. Je ne sais pas si c’est tout à-je remarquer. Je parlefait la même chose, lui fais de repos et tu me parles de fête. Parfois, tu as besoin d’une fête pour te remonter le moral.Ah oui, peut-être. Arielle sourit en tapant dans les mains. De l’alcool, des chips et descacahuètes, et la fête est faite. Il y a décidément trop de rimes dans cette phrase, mais qui suis -je ?  Je ? mevais préparer un chocolat chaud avec des guimauves. Tu en veux propose-t-elle. Pourquoi pas ? Allez, souris ! Peu importe ce que tu traverses, ça va s’arranger! Elle le dit avec tellement de conviction que je veux la croire, mais le côté pessimiste en moi me fait douter quand même un peu. Personne ne sait que j’ai des soucis d’argent, surtout pas maman et mes sœurs, mais elles doivent se douter de quelque chose. Je ne suis pas rentrée à Londres depuis plus d’un an, ce n’est pas normal, pas quand j’ai un bon salaire, pas quand je peux être de retour en trois heures. Trois heures! C’est si près, si loin en même temps.Je vais allumer le chauffage, sinon mon appart va se transformer en igloo, dis -je alors. Arielle retourne chez elle, et je rentre chez moi. Je mets mon studio à chauffer, pose mon sac sur le canapé et bois un verre d’eau. Je sors mon téléphone et ouvre la messagerie. Les mots de mes sœurs et de maman pleuvent, comme un barrage qui s’est fissuré et dont l’eau se déverse sur la vallée d’à côté. Elles me manquent terriblement, mais j’ai du mal à leur parler. Je ne veux pas leur dire que je ne vais pas très bien, que j’en suis à compter chaque centime pour tout! Maman n’a pas les moyens de me sortir de la panade, mais elle s’endetterait pour que je vive mieux, pour que je sois heureuse. Seigneur, elle n’aura pas fini de se sacrifier…Je lis rapidement leurs messages, ne m’attarde su r rien. Les vies de mes sœurs sont tellement mouvementées, tellement trépidantes, si je les compare à la mienne ! Quelle misère d’existence, j’en suis au point d’envier mes sœurs! Mes petites sœurs que j’adore et qui me manquent terriblement! Je glisse le téléphone dans mon sac et déroule l’écharpe que je laisse tomber sur le clic-clac également. Je déboutonne mon manteau avant de ressortir, je commence à étouffer. En même temps, Arielle quitte son appartement avec deux tasses fumantes et des serviettes en papier, et nous nous asseyons sur les premières marches. Nous pourrions nous installer chez elle, ou même chez moi, mais l’habitude nous fait nous
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asseoir là, dans les courants d’air glaciaux. Je m’adosse à la rambarde; Arielle au mur et elle lève son chocolat pour trinquer. Santé ! Santé, répété-je avec un faible sourire. Alors, dis-moi ce qui se passe vraiment? m’invite-t-elle avant de mener la tasse à ses lèvres. Je hausse les épaules. C’est bientôt ton anniversaire, insiste Arielle.Mon cœur se resserre. Bon sang, je n’en peux plus, alors je dis la vérité: Je n’ai pas les moyens de fêter Noël, encore moins mon anniversaire. Je n’arrive même pas à épargner un centime.Je porte la tasse contre ma poitrine. Les vapeurs du chocolat m’apaisent, mais juste un peu. Arielle pose sa main sur la mienne. Hé ! Ça va aller !  Je ne sais pas comment ! avoué-je. Au lieu d’étudier la littérature anglaise, j’aurais dû apprendre comment me trouver un mari riche! Ma voisine s’esclaffe.Qu’est-ce que tu ferais avec un mari riche, Holly ? ! Parce que je paie cher les toilettesCe que je ne peux pas faire en étant pauvre qui ne sont pas directement dans la cuisine. Je savais que ce ne serait du grand luxe, mais à vrai dire, je ne sais pas pourquoi j’ai cru que ce serait si différent de Londres. J’aurais dû y rester, finalement.dis pas ça, me demande Arielle avec un sourire triste. Tu traverses une Ne mauvaise passe. Et comme tout, ça passe. Ça fait des mois que j’ai envie que ça passe. Je ne suis pasrentrée à Noël l’année dernière non plus. C’est l’effet boule de neige. Il a suffi d’un couac, d’un découvert, pour que tout s’accumule.Je soupire. Je déteste être adulte ! conclus-je. J’aime autant que je déteste être adulte, alors je te comprends, m’avoue ma voisine. Tu m’as l’air tellement bien dans tes pompes.Je me mets en condition dès le lever, m’explique Arielle avec un sourire. Je remercie la vie au saut du lit et j’essaie de voir le monde avec le sourire.Seigneur, tu es lacopie conforme de ma sœur Flora. Elle remercie l’univers…vois Tu ! insiste Arielle en riant. Je ne dis pas que c’est facile tous les jours, mais il n’y a pas un soir où je me couche sans dire «merci». Parce que j’ai un toit au-dessus de ma tête, je mange à ma faim, j’ai un job que j’aime, même si ça me donne des horaires improbables et parfois des patients me vomissent dessus, et je suis bien entourée. D’accord, j’ai parfois des retards de paiement, mais je m’en sors. Et je suis tous les jours convaincue que je vais m’en sortir.Arielle se penche vers moi avant d’ajouter: Si moi je n’y crois pas alors qu’il s’agit de ma vie, qui le fera à ma place? Je bois enfin mon chocolat chaud et savoure son onctuosité avant de prendre une guimauve. Alors il va falloir que je croie très fort au mari riche, noté -je, pince-sans-rire. Si c’est ce que tu veux vraiment! s’amuse Arielle.Ce serait la solution à tous mes problèmes. Et tu en rajouterais d’autres.
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Je ne sais pas, mais j’ai grandi avec une mèrequi a dû se charger toute seule de ses quatre filles. Ça n’a jamais été facile d’être nous, alors j’aimerais juste savoir ce que ça ferait de ne pas l’être.Juste savoir…
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