Cyclone

L.N. Nikita

Description

Vous savez, cette petite voix intérieure qui vous souffle de tout faire voler dans la pièce lorsque vous êtes à bout de nerfs ? Eh bien, la mienne sait très bien se faire entendre et elle a la fâcheuse habitude de n’en faire qu’à sa tête.

Il faut dire que le comportement des deux hommes de ma vie m’agace au plus haut point en ce moment. Je dois absolument mettre de l’ordre dans tout cela, d’autant que l’arrivée en ville de ce nouveau démon ne va pas arranger les choses, je le crains.

Sujets

• LGBTQ+
• Gay
• LGBTQ+
• Gay (disambiguation)
• Romans sentimentaux
• Romans de genre
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Romance
• Fiction
• Fantasy

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 05 mars 2020
• Nombre de lectures: 68
• EAN13: 9782376767244
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Cyclone
Copyright de l’édition © 2020 Juno Publishing
© 2018 L.N. Nikita
Relecture et correction par Valérie Dubar, Sandrine Joubert
 
Conception graphique : © Lucile Kos
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-724-4
Première édition : mai 2018
Deuxième édition : mars 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Merci à Sandrine, Lucile et à toute la famille Juno pour leur travail et leur patience.
 
 
Cyclone
Le gardien #3
 
 

 
L.N. Nikita
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Intrigué, je regardai la forme sombre dans le coin en haut à droite. J’allais devoir vérifier, mais il me semblait que c’était la première fois qu’Ethan représentait cette forme menaçante dans un dessin. Comme pour la plupart de mes jeunes patients traumatisés, j’utilisais le dessin pour les faire s’exprimer, d’autant que la très grande majorité d’entre eux ne parlaient plus. Mon rôle était de les amener à exprimer leurs angoisses sans passer par la parole, dans le but, bien sûr, de les faire sortir de leur mutisme. J’avais commencé à soigner Ethan environ six mois auparavant. C’était le psychologue du service de pédiatrie où il avait été admis la nuit de l’accident qui m’avait recommandé auprès de son père. Âgé de seulement six ans, Ethan était à l’arrière de la voiture quand sa mère avait loupé un virage et heurté un arbre. Il était resté plus de deux heures sur cette route de campagne, coincé dans cette voiture avec sa mère inconsciente et son grand frère de dix-huit ans décédé sur le coup, avant que leur père, alarmé, ne commence à les chercher. Alors que sa mère était aujourd’hui paraplégique, le petit Ethan avait eu la chance de n’avoir aucune séquelle physique. Quant aux conséquences psychologiques… disons que le chemin serait très long vers la guérison.
Il n’était pas rare qu’un enfant dessine une forme menaçante en thérapie, elle pouvait signifier la mort ou incarner ses propres peurs, mais celle-ci était différente, elle arrivait seulement maintenant et, bien que terrifiante, elle ne semblait pas vouloir de mal à la petite famille représentée sur la feuille blanche. Je n’imposais jamais de thème à mes patients, mais la représentation de la famille, du foyer, était quelque chose d’assez récurrent chez ces enfants. La représentation qu’en faisait Ethan avait beaucoup évolué pendant sa thérapie. Au début, il y avait une maison, son papa et sa maman, son grand frère et lui se tenant par la main. Dans les différentes étapes du deuil, on appelle ce stade le déni. Plusieurs semaines après l’accident, il avait commencé à dessiner son frère dans les nuages, comme une sorte d’ange bienveillant : la négociation. Enfin, il avait disparu complètement : l’acceptation. Sa mère était désormais sur une chaise, puisqu’à sa sortie de l’hôpital, elle lui avait expliqué que « non, les médecins ne pouvaient pas guérir ses jambes ». Puis un immeuble avait été dessiné de l’autre côté de la feuille. Maman sur sa chaise dans la maison, papa devant l’immeuble et Ethan entre les deux. Je ne les jugeais pas. Il était évident qu’une famille soudée et unie aurait été bénéfique pour la guérison d’Ethan, mais le deuil, la colère, les reproches et la culpabilité entraînaient bien des couples vers la séparation.
Je reportai mon attention sur la forme menaçante. Le dessin était très grossier, mais il me semblait qu’il pouvait s’agir de la silhouette d’un homme ou d’une femme. Elle n’était ni dans un foyer ni dans l’autre ; elle semblait être concentrée entièrement sur le petit garçon entre les deux parents, mais sans vraiment lui vouloir du mal à lui. C’était vraiment très inhabituel.
— Ethan ? l’interrogeai-je d’une voix douce en pointant la silhouette du doigt. Il y a quelqu’un qui t’observe ?
Il haussa les épaules. Je ne ressentais aucune peur émanant de lui.
— Sais-tu qui c’est ?
Il secoua la tête et reprit le coloriage du toit de sa maison. Je savais que le petit garçon n’était jamais laissé seul ni à la sortie de l’école, ni dans la rue ou dans un magasin, ni même dans son propre jardin. Ses parents étaient beaucoup trop inquiets pour le laisser même un instant sans surveillance. Il ne pouvait donc pas s’agir d’une véritable menace, mais plutôt d’une représentation psychique. Restait à savoir laquelle. La souffrance était toujours très présente chez cet enfant, ce qui était tout à fait naturel quand on ajoutait la séparation de ses parents à ce qu’il avait déjà vécu, mais il ne ressentait ni peur incontrôlable ni colère excessive. J’allais devoir surveiller cela de très près.
On frappa à la porte, et le père d’Ethan entra. Comme à chaque fin de séance, je demandai à mon patient s’il acceptait de me donner son dessin. Ce jour-là, Ethan secoua vigoureusement la tête et s’accrocha à la page.
— Tu veux bien me le prêter un tout petit instant afin que j’en fasse une photocopie, Ethan ?
Il hocha doucement la tête et me le confia. Je fis rapidement une copie et lui rendis l’original, puis je les saluai son père et lui, alors que mon jeune patient quittait mon cabinet avec un petit sourire d’au revoir.
Comme il me restait un quart d’heure avant mon prochain rendez-vous, je décidai de jeter un œil aux anciens dessins d’Ethan pour en avoir le cœur net. Je venais juste de reprendre les consultations dans mon cabinet après cet incendie qui avait, entre autres, détruit tous mes documents papier. Heureusement, j’étais d’une nature prudente concernant mon travail : tous les dessins de mes patients avaient été scannés et les données informatiques stockées sur un serveur à dista