D un démon à un homme
165 pages
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D'un démon à un homme , livre ebook

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Description

LE SCEPTRE DE TOSCHK - TOME 1


Toschk 1866.


Les Szárnyas sont en chasse au cœur de Toschk, ce royaume considéré comme le plus précieux des joyaux.Dans les yeux de l’un de ces démons, Sarvige, ne se reflète aucune lumière. Mais lorsqu’il croise le regard d’un nouveau-né, toutes ses convictions se fissurent et tombent une à une. Cette petite âme fragile fait naître en lui des émotions inconnues. Ne pouvant ni le tuer ni l’abandonner au risque de le laisser aux griffes des siens, il décide de l’emmener. Mais que peut-il faire d’un enfant alors qu’il est un démon ?


C’est auprès de Mezarel, le mage qui protège Toschk du monde extérieur, qu’il pourrait trouver des réponses à ses questions.


Comprendra-t-il pourquoi il n’a pas pu achever le rituel essentiel à sa survie ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782957203062
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D’un démon à un homme
Le sceptre de Toschk -Tome 1
 
 
Élodie François
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mentions Légales
Le Sceptre de Toschk – Tome 1
Élodie François
 
ISBN : 978-2-9572030-6-2
Couverture : Dragonfly Design, d’après un tableau d’Élodie François
Source image: Adobe Stock
©Elodie François 2020
 
 
 
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
 
 
 
 
  Du même auteur
 
Saga Romance Fantastique Le Sceptre de Toschk  
Tome 1 - D'un démon à un homme , juin 2020, autoédition 
 Tome 2 - La Prophétie des cinq sœurs , juin 2020, autoédition
Tome 3 - Cœurs et âmes , juillet 2020, autoédition
 Tome 4 - les Ombres du passé , janvier 2021, autoédition
 
  Romances contemporaines - Romance de Vie
  Ne jamais dire je t'aime , septembre 2020, autoédition
  Au rythme de son cœur , avril 2021, autoédition
  Love You, Forgive Me , juillet 2021, Collection , HarperCollins
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« Le premier pas vers le bien est de ne pas faire le mal. »
Jean-Jacques Rousseau
Prologue
1866, royaume de Toschk        
La nuit était tombée depuis un long moment. Les sabots d’un cheval au galop martelaient le sol. C’était le seul bruit que l’on entendait à cette heure tardive, dans le village du royaume de Toschk. Un vent frais soulevait la cape du cavalier et la faisait virevolter dans son dos. Il était essoufflé, comme si c’était lui qui courait et non son cheval. Il parvenait à destination, le cœur battant fort dans sa poitrine. Il les avait vus, ils arrivaient et le cavalier devait absolument prévenir les villageois.
L’homme tira vivement sur les rênes. Son destrier se cabra puis retomba lourdement dans un nuage de poussière. Descendant de sa monture, il courut en direction de la cloche d’alerte du village. Celle-ci ne devait être sonnée qu’en cas d’extrême urgence ou de danger. C’était le cas. Le plus grand des périls les guettait. Alors qu’il gravissait les marches de l’estrade sur laquelle se trouvait la cloche, il manqua s’étaler de tout son long. Après avoir repris son équilibre, il fonça pour attraper la corde qui était accrochée à un montant en bois. Il tira dessus, faisant résonner le battant dans le corps en métal. Un bruit sourd retentit à plusieurs reprises, rompant le calme de cette nuit. Le souffle court, l’homme tourna son visage vers le nord, direction de laquelle il venait. La peur le tenaillait, le serrant entre ses griffes comme l’un de ces démons le ferait s’il ne parvenait pas à s’enfuir à temps.
Ils étaient tout près, il pouvait déjà apercevoir au loin la lueur bleutée qui émanait d’eux. Il frappa le corps métallique plus vigoureusement, se rendant compte que ses mains tremblaient.
Les premiers villageois commençaient à peine à sortir de leurs maisons pour voir ce qui se passait. L’homme hurla à pleins poumons :
— Ils arrivent ! Mettez-vous à l’abri ! Cachez-vous dans l’église ! Ils arrivent ! Les Szárnyas sont là !
La panique gagna les habitants de Toschk. Ils coururent aussi vite qu’ils le purent en direction de l’édifice religieux. C’était le seul lieu où ils seraient en sécurité. Malheureusement, les démons étaient trop près et le temps leur manquait. La corde s’échappa des mains de l’homme, elles étaient devenues trop faibles pour la retenir. L’un des Szárnyas volait vers lui. Ses grandes ailes se replièrent dans son dos alors qu’il se posait au sol. L’homme eut à peine le temps de détailler ces membranes bleutées et presque translucides avant que le Szárnyas ne porte son attention sur lui.
Le regard de la chose se riva sur l’homme. Dans les yeux entièrement noirs du Szárnyas ne se reflétait aucune lumière. Il avança rapidement vers le cavalier qui semblait ne pas pouvoir bouger, pétrifié par la peur, attendant sa mort prochaine. Le monstre l’agrippa par les bras et avant qu’il n’ait pu prendre conscience de ce qui lui arrivait, il trépassa. Le Szárnyas avait ouvert sa bouche, dans laquelle trônaient deux rangées de crocs acérés, et dans un hurlement terrifiant, avait aspiré la vie hors du corps du cavalier. Celui-ci tomba à terre lorsque le démon le relâcha. Ses yeux révulsés ne laissaient plus apparaître que le blanc injecté de sang.
La bête se tourna vers ses compagnons qui arrivaient tout juste. Il écarta les bras, révélant à la lumière des torches alentour les longues griffes au bout de ses doigts. Il poussa un hurlement rauque et terrible et les quatre autres s’élancèrent à la poursuite des villageois qui fuyaient, comme si ce cri était le signal de départ de la chasse à l’homme.
Ceux-ci couraient en tous sens, certains semblaient avoir perdu la raison en voyant le spectacle de ces monstres qui exterminaient leurs amis et voisins. L’église était leur seule voie de salut, mais bien qu’elle ne fût pas très loin, peu d’entre eux eurent le temps de s’y abriter. Les Szárnyas étaient trop rapides, trop efficaces dans leurs actions. Leur cruauté n’avait pas d’égal, ils aspiraient l’énergie vitale des humains, leur arrachaient le cœur, puis se nourrissaient de la chair des plus jeunes. C’était indispensable pour leur propre survie.
Tout se passa très vite, et bientôt, il ne resta plus de villageois dans les maisons et sur les chemins. Le Szárnyas qui semblait être le chef de cette meute de démons s’avança et poussa un nouveau hurlement, signifiant que les autres devaient aller contrôler les maisons une dernière fois. Il ne voulait aucun survivant outre ceux qui se trouvaient là où lui-même ne pouvait se rendre : l’église. Il se tourna vers l’un des siens qui se dirigeait vers un bâtiment.
— Sarvige, grogna-t-il d’une voix grave et rocailleuse. Vérifie, je compte sur toi pour ne laisser aucun survivant. Sois égal à toi-même, mon fidèle allié.
Sarvige approuva d’un hochement de tête, et du revers de sa patte griffue, il essuya sa bouche maculée du sang de sa dernière victime. Rapidement, il pénétra dans la petite maison, sentant déjà qu’il y restait un être vivant. Il pouvait percevoir son âme qui pulsait dans son esprit, encore plus fort que les battements de son cœur. Il avait besoin de ces âmes, de ces essences vitales, pour sa propre subsistance et il les ressentait dans chaque fibre de son corps. Il avança dans la première pièce, celle qui servait de salle à manger. Au passage, il vit deux cadavres mutilés. Un homme et une femme, tout du moins ce qu’il en restait. Il leur accorda à peine un regard, son esprit bien trop concentré sur ce qu’il sentait. Ce qui se trouvait un peu plus loin, dans la pièce juste à côté et qui n’était séparé de lui que par une simple porte en bois, était un régal pour ses sens. Une vie humaine, très jeune et très fraîche. La meilleure des âmes pour lui. Elle lui procurerait une force et une jouissance inégalables. Sarvige s’étonna que celui qui avait pris la vie des deux adultes n’en eût pas senti la présence. Tant pis pour son compagnon, il s’en délecterait lui-même !
Repliant soigneusement ses ailes membraneuses dans son dos, il posa la main sur la poignée de la porte et entra dans la pièce. Là, il n’y avait que deux meubles, l’espace étant bien trop exigu pour en contenir davantage : une armoire basse et un lit ou plutôt un berceau. Il savait ce que cela signifiait.
Un bébé.
C’était l’âme d’un nourrisson qui l’attendait là. Tout son être en frémissait. Il marcha vers le lit, chaque muscle de son corps était bandé au maximum. Il se pencha au-dessus du berceau. L’enfant, une petite fille a priori, était éveillé, sans doute à cause du raffut provoqué par les villageois affolés. Elle tendait ses bras potelés vers lui. Ses grands yeux marron le regardaient fixement. Il avança ses mains vers cet être, prêt à lui arracher le cœur d’un coup de griffe. Le sien cognait à tout rompre tant son excitation était immense. Il ne songeait qu’à une chose : se délecter de l’âme et du cœur si tendre de ce nourrisson. C’était la seule pensée qui occupait son esprit, jusqu’à ce que quelque chose d’inattendu se produise.
Tendant toujours les bras vers lui, le bébé lui sourit.
Quelque chose se brisa en Sarvige. Il ne sut ce qu’il se produisait. Il ne sut pourquoi il agissait ainsi. Mais il avait conscience d’une chose : jamais il ne pourrait tuer cet enfant. Il recula d’un pas, soudain effrayé par sa propre réaction. Il avait été à deux doigts de s’emparer de l’âme de ce bébé et voilà qu’à présent…
À présent quoi ?
Il essaya de se ressaisir et se rapprocha du berceau. La fillette souriait toujours, de son sourire édenté de bébé, ses joues dodues rosies par la chaleur qui régnait dans son foyer. Il fut tenté de la prendre dans ses bras, lorsqu’il entendit l’un des siens l’appeler.
— Sarvige ! Nous devons partir ! cria la voix caverneuse de Dale.
Sarvige distinguait déjà le bruit des pas de son compagnon qui s’approchait de la porte. Dans un instant de panique, il ne sut plus quoi faire. Il se tourna vers le battant, puis vers le berceau. Il devait tuer ce bébé. Sa patte griffue s’avança à nouveau vers la poitrine de l’enfant, mais elle n’avait jamais été aussi peu assurée. Il tremblait.
— Bon sang… grogna-t-il.
Il perdait la raison et son compagnon n’allait plus tarder.
— J’arrive.
Ces mots suffirent à faire rebrousser chemin à l’autre. Bien sûr. Tout le monde lui faisait confiance, il était l’un des plus cruels et des plus influents de leur peuple. Il entendit son chef crier pour rassembler les siens et perçut les premiers battements de leurs ailes. Il les laissa quitter les lieux, plan

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