Drag moi si tu peux
235 pages
Français

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Drag moi si tu peux , livre ebook

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Description

Je suis Beauté de Paris, pour te servir ! Drag Queen flamboyante la nuit, je redeviens Asher le sexy le jour.

Bon, par où commencer ? Tout débute lorsque Asher (enfin moi, tu suis ?) rencontre ce fameux Casey fucking parfait Jones, fraîchement débarqué à Las Vegas.
Quand il décroche un job dans le casino où je bosse, bim ! mon petit cœur s’emballe, je craque, même si j’ai peur de m’attacher.
J’ai un énorme crush pour ce mec, mais je flippe que mes activités nocturnes de drag queen le fassent fuir. Alors j’agis comme un idiot, et je lui cache tout. Seulement, Casey s’entend plutôt bien avec Beauté... dont il ne soupçonne pas la véritable identité.

Tu vois les ennuis se profiler ? Comment vais-je gérer ma relation naissante, tout en dissimulant cette partie aussi sublime que loufoque de ma personnalité « Beauté de Paris » ?

Le pire reste à venir lorsque Casey se retrouve mêlé à des affaires pas nettes impliquant la mafia... Le FBI qui approche une drag queen, ça te dit ?

J’espère que t’as bien accroché ta perruque, parce qu’avec moi, ça va décoiffer !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2022
Nombre de lectures 7
EAN13 9782379933301
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Drag-moi
si tu peux
 
 
 
 
 
Max L. TELLIAC
 
 
 
 
 


L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Drag-moi si tu peux
Auteur : Max L. TELLIAC
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal juillet 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation: Juliette Bernaz
Photographe : Iannick Henneuse
Mannequin : Dylan Lhotellier-Caillet
ISBN 978-2-37993-330-1
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je dédie ce roman à tous les « différents ». Vous êtes parfaits comme vous êtes.
 
À toi, petit garçon qui aime porter les talons de ta mère.
 
À toi, petite fille que les poupées n’intéressent pas.
 
 
Table des matières
Prologue : The Drag Race
1 Gentlemen, start your engines and may the best woman win !
2 Bring back my girls
3 American
4 That’s funny, tell another one
5 Not today Satan, not today
6 Supermodel of the world
7 Ohh girl, you got a SheMail
8 Charisma, uniqueness, nerve and talent
9 She already had had heeeerzez
10 Silence ! I’ve made my decision
11 Can I get an Amen ?
12 Born naked
13 Good luck and don’t fuck it up !
14 Ru-veal yourself
15 Let the music play
16 I’m sorry, my dear, but you’re up for elimination
17 You better work
18 Ru-demption
19 Kitty girl
20 You are safe
21 Shantay you stay
22 Sissy that walk
23 Sexy Drag Queen
24 Super Queen
25 Ru-ality
26 You are everything
27 Call me mother
28 The beginning
29 Adrenaline
30 You are and always be an all star
31 Glamazon
32 Just what they want
33 Jealous of my boogie
34 Condragulations
35 Queens everywhere
36 Sashay away
37 If you can’t love yourself, how in the hell you gonna love somebody else ?
38 A little bit of love
39 The time has come for you to lip-sync for your life
40 Category is
41 Extravaganza eleganza
Épilogue : I’m a winner, baby
Remerciements

 
 
 
Note de l’auteur : tout au long des chapitres, vous allez découvrir des citations de RuPaul, la plus célèbre drag-queen de la planète. Derrière beaucoup d’humour et de dérision, à travers cet art loufoque et rigoureux, il véhicule des messages universels qui me parlent et qui, je l’espère, résonneront également en vous.
Chaque titre de chapitre est une expression célèbre de RuPaul ou une de ses chansons (que vous retrouverez dans la playlist que j’ai créée pour l’occasion).
Bon et, sinon… qu’attendez-vous pour mater RuPaul’s Drag Race ?
 
“We’re all born naked and the rest is drag.” 1
 
RuPaul
Prologue : The Drag Race
 

Asher
 
Je devrais avoir quitté l’appartement depuis plus de vingt minutes, mais je suis scotché devant la télé. Plus précisément, devant les informations. Tyler, mon colocataire, est passionné de faits divers, va savoir pourquoi. Seulement, en l’occurrence, je n’arrive pas à m’enlever de la tête les paroles du présentateur : « Une jeune femme a été retrouvée morte dans une ruelle de Las Vegas. Nous ignorons encore de qui il s’agit, mais tout laisse entendre qu’elle n’est pas citoyenne américaine. La police demande à la population de rester vigilante et de bien vouloir prévenir les autorités en cas de situation suspecte. »
— Je vais faire plus attention à mon cul, moi ! brisé-je le silence.
— Ouais, traîne pas seul ce soir, s’il te plaît.
— Tu me connais. Et puis, je sais me défendre. À demain !
Je suis vraiment trop en retard. Une fois dans la rue, je presse le pas pour rejoindre le premier monorail que je trouve sur mon chemin. Dans cette ville, on peut vivre ses journées la nuit, et inversement. À quel moment passe-t-on réellement de l’un à l’autre ? Les lumières scintillent toujours, exact reflet des milliers d’étoiles au-dessus de nos têtes. On pourrait croire que Las Vegas ne dort jamais, l’agitation qui y règne est inépuisable, et c’est pourtant ce qui me plaît le plus. La vie. Le mouvement. Depuis que j’ai posé un talon dans la cité du péché, je me sens vivant. J’ai laissé derrière moi les préjugés minables propagés dans le bled où j’ai grandi, Odessa, Texas. « Asher, la pédale de service. » Voilà tout ce je représentais. Maintenant, je suis moi. Ash, ou n’importe quelle créature irréelle quand les flammes de l’astre du jour disparaissent derrière les étendues de sable infinies.
Mais, bon sang, depuis quand retrouve-t-on des cadavres dans les rues ? Ici ne règnent que l’amusement et la fête. OK, dans mon monde idyllique.
J’entre dans le Faaaabulous , club dans lequel je me produis ce soir. J’y rejoins ma « famille » pour un show d’exception. Une à deux fois par semaine, voilà à quoi j’occupe mon quotidien, et je dois bien avouer que c’est la partie que je préfère. L’obscurité, les projecteurs, la musique à fond, les corps qui dansent, les voix qui hurlent. L’adrénaline pulse déjà dans mes veines. Provoquer cette fièvre m’emplit d’une sensation que rien n’égale. Ce soir, je serai une star, à ma place, sur scène.
— Beauté, t’es en retard ! ronchonne Madame.
Elle est déjà prête, comme chaque fois que nous nous produisons, elle ne laisse rien au hasard. Cette « femme » d’un mètre quatre-vingt-dix est notre mère spirituelle à toutes. Elle nous a pris un à un sous son aile, donnant ainsi naissance à la maison « de Paris ».
— J’étais de journée, me justifié-je. Al n’a rien voulu entendre et la plonge s’est éternisée.
— Prépare-toi en vitesse. Les filles ont commencé il y a bien trois quarts d’heure.
Bordel, je déteste être pressé. Je balance mon sac de sport parmi la mêlée des autres, m’installe face à la coiffeuse de fortune dont nous disposons et branche mon ring light portatif pour bénéficier d’une lumière digne de ce nom. Il fait vraiment plus sombre que dans un…
— Beauté, tu comptes te mater pendant longtemps comme ça ?
Je tourne le visage vers Trinity, alias Trinity Glasscock de Paris, qui a interrompu le fil de mes pensées. Déjà maquillée, en tenue et perchée sur des plateformes vertigineuses, elle n’a plus qu’à enfiler sa perruque afin de compléter le processus.
— Qu’est-ce que tu veux ? Parfois je me demande si j’ai réellement besoin de tous ces artifices, plaisanté-je en désignant le maquillage étalé sur la tablette de son poste de travail.
Trinity rit à gorge déployée en claquant des doigts à répétition. C’est l’une des sœurs dont je me sens le plus proche ici.
—  Girl , tant qu’on ne voit pas ta queue, tu seras parfaite.
Je souris. C’est la phase primordiale pour qu’Asher entre dans la peau de Miss Beauté de Paris. Après avoir récupéré le matériel nécessaire, je me dirige vers un paravent derrière lequel je me cache pour procéder au tucking 2 . Une fois à poil, j’attrape la marque de ma virilité et la rabats à l’arrière, entre mes cuisses, pour la scotcher à mes fesses. Le déroulement peut paraître barbare, mais il est plus impressionnant qu’autre chose, en réalité. Quant à mes bijoux de famille, ils remontent naturellement dans leurs bourses afin de créer l’illusion d’un sexe féminin. Voilà, je me sens déjà moins Ash. Mais il ne s’agit que de la première étape. Le masque de confiance et d’assurance, je me le peindrai d’ici quelques minutes sur le visage.
Une paire de collants. Une deuxième. Oserais-je la troisième ? Of course . En résille noire, elle souligne à merveille mon mètre de jambes. Ne reste plus qu’à effectuer le padding 3 pour donner l’illusion de courbes féminines affriolantes. Ces boudins en mousse placés à des endroits stratégiques créent un artifice parfait. Puis, j’insère les coques siliconées dans le soutif que j’ai enfilé. Plus bandante, tu crèves !
—  Come on , Miss de Paris est dans la place, mais toujours à la bourre ! applaudit Trinity.
Les autres filles rient. Mon retard est légendaire, mais, très vite, la transformation opère. Je ne dissocie plus tellement Asher de son alter ego. La frontière entre l’homme et l’illusion de femme que je deviendrai bientôt s’amincit.
— Quand je vois le temps qu’il vous faut pour créer ça, désigné-je un à un leurs make-up , je me dis que je suis quand même très doué.
— Oh, bitch  !
Je souris à Miss Goody-two-shoes 4 . Son nom de scène est, à lui seul, hilarant. C’est certainement la plus salope d’entre nous. De sainte-nitouche, elle ne porte rien. En attendant, elles sont toutes prêtes, en train d’enfiler leurs perruques, alors que je commence seulement mon putain de ravalement de façade. Je ne lésine sur aucune des couches de fond de teint que j’applique sur ma peau, ni sur l’anticerne, d’ailleurs. Serais-je en train de tirer sur la corde ? J’ai la gueule d’un rongeur sous ecstasy. Soit. Les femmes persuadées que le maquillage n’est pas leur meilleur allié, je peux te dire qu’elles n’ont rien entre les jambes. Parce que, définitivement, ce peinturlurage est indispensable à tout homme qui se respecte.
Des yeux immenses bordés de franges de faux cils aussi longs que des pattes d’araignée, un visage mis en relief par un contouring d’exception, une bouche XXL prune dont les bords dépassent de quelques millimètres de la mienne pourtant déjà charnue.
Je suis certain que ma tronche intéresserait un architecte tant elle est fabriquée de toutes pièces. J’enfile ma tenue de scène composée d’un justaucorps en matière vinyle noire et de cuissardes assorties. J’attache la ponytail 5 platine au sommet de mon crâne. Les autres ont déjà descendu une bouteille de vodka et, comme très souvent, je n’aurai le temps de boire qu’un ou deux shooters .
J’observe Beauté dans le miroir. C’est vrai qu’elle est une part de moi, mais elle me paraît à la fois étrangère. Comme si, sous ses traits, je me permettais d’exister en dehors de ma zone

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