Éclipse de lune

L.N. Nikita

Description

Monstre ! Bâtard ! Erreur de la nature ! J’entends encore leurs voix. La violence, le mépris, l’indifférence, c’est tout ce que j’ai toujours connu. En arrivant à Darwin pourtant, j’ai entrevu la lumière. Je suis un ami, un frère de meute, un fils, un oméga. Mais pour lui, je ne suis rien d’autre qu’un petit loup agaçant qui n’a pas sa place dans son monde. De la lumière aux ténèbres, il lui suffit d’un geste, d’une parole pour me faire basculer. Mais je ne peux pas lui en vouloir, ce pouvoir, c’est moi, qui le lui a donné.

Sujets

• LGBTQ+
• Gay
• LGBTQ+
• Gay (disambiguation)
• Romans sentimentaux
• Romans de genre
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Romance
• Fiction
• Fantasy

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 05 mars 2020
• Nombre de lectures: 41
• EAN13: 9782376767268
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Éclipse de lune
Copyright de l’édition © 2020 Juno Publishing
© 2020 L.N. Nikita
Relecture et correction par Valérie Dubar, Sandrine Joubert
 
Conception graphique : © Lucile Kos
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-37676-726-8
Première édition : mars 2020
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Remerciements
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Merci à Sandrine, Lucile et à toute la famille Juno pour leur travail et leur patience.
 
 
Eclipse de lune
Le gardien #3.5
 
 

 
L.N. Nikita
 

 
Prologue
 
 
 
 
Frost leva une main partiellement transformée et l’abattit sur moi, me déchirant la chair du cou jusqu’à l’abdomen.
— Crève, erreur de la nature ! hurla-t-il.
Je n’eus même pas la force de crier ma douleur, je m’écroulai juste sur le sol, alors que la pluie diluait mon sang sur l’asphalte. On y était, c’était la fin du voyage. Des semaines de fuite pour en arriver à mourir dans une ville inconnue. Pourquoi ? Parce que j’avais cru que je pouvais aimer et être aimé moi aussi ? Mon loup se recroquevilla à l’intérieur de moi en poussant un gémissement plaintif. Je n’avais jamais imaginé que cela faisait aussi mal de mourir. Malgré la douleur, la seule pensée qui envahissait mon esprit était que j’avais toujours le pantalon baissé après que Frost avait essayé de me violer. Je ne voulais pas mourir comme cela, seul dans une ruelle, mon intimité dévoilée aux yeux de tous. C’était stupide, je le savais, de m’accrocher à cela, mais il ne me restait plus grand-chose d’autre à sauvegarder que ma dignité. J’avais dû fuir, j’avais dû tout laisser derrière moi. Je n’avais même pas une pièce d’identité sur moi. Je serai un illustre inconnu mort dans une ruelle isolée, la peau lacérée par un animal sauvage et le pantalon baissé. Allaient-ils seulement perdre leur temps et leur argent pour découvrir qui j’étais et ce qui s’était passé ici ?
Je pris une respiration tremblante. La pluie était glaçante ou peut-être était-ce juste le signe que j’avais perdu trop de sang et que ma chaleur corporelle chutait rapidement. Je sentis alors un tissu humide se poser sur mon bassin. Surpris, je tournai péniblement la tête pour distinguer un homme en train de réajuster une veste sur moi. Il était plutôt bel homme, malgré ses cheveux bruns trempés lui collant au visage, mais ce ne fut pas cela qui retint mon attention. Ce fut cette aura, cette âme si lumineuse que mon cœur se mit à battre follement dans ma poitrine. Il leva les yeux, et je contemplai ce magnifique turquoise posé sur moi avec tellement de tendresse. Existait-il quelque chose de plus sublime au monde que le cœur de cet homme ? J’étais reconnaissant de pouvoir contempler une telle beauté avant de mourir, reconnaissant également qu’il ait pris la peine de me recouvrir. Une larme de gratitude dévala ma joue.
— Ça va aller, prononça-t-il d’une voix peu assurée.
Je fermai les yeux. Oui, cela allait aller, c’était sans doute presque fini, j’avais déjà beaucoup moins mal.
— Comment t’appelles-tu ? reprit-il.
— Swann, répondis-je, d’une voix à peine audible.
Je crus qu’il ne m’entendrait pas, car la pluie faisait un bruit assourdissant en s’écrasant sur la taule, mais il me répondit presque immédiatement.
— Très bien, Swann. Moi, je m’appelle Adrian, je veux que tu tiennes bon, d’accord ?
Je le contemplai. Quatre choses, quatre trésors se lovaient en lui, mais rien n’égalait le spectacle saisissant de sa propre lumière. Je levai difficilement ma main et la posai sur sa joue.
— Adrian, chuchotai-je, émerveillé. Si précieux.
Il me regarda sans comprendre. Peut-être ignorait-il tout simplement à quel point il était époustouflant.
— Bon sang, Adrian ! Qu’est-ce que tu fabriques ? gronda une voix grave.
Sous le choc, je sursautai et me recroquevillai un peu plus sur moi-même. Un tel trésor devait être choyé, et j’étais sans doute indigne de le contempler. D’un instant à l’autre, on allait de nouveau me faire souffrir, me punir pour avoir cherché un peu de réconfort.
— Tu lui fais peur, Javid, constata Adrian. N’aie pas peur de lui, Swann. Javid est un ami, fais-moi confiance.
Je sondai un instant ses yeux, mais j’avais toute confiance en lui. Jamais une telle lumière ne m’aurait voulu le moindre mal. Je hochai donc la tête, sans pour autant oser regarder le nouveau venu.
— Si tu attrapes la mort, Acher sera insupportable, gronda-t-il.
— Je ne peux pas tomber malade, alors cesse de jouer les grincheux et abrite-le plutôt que moi, rétorqua Adrian.
— Les loups ne tombent pas malades non plus, lui assura Javid.
Mais ils peuvent mourir , pensai-je avec douleur.
— Tu es un loup ? me demanda doucement Adrian.
Je fermai les yeux et détournai le regard. Non, je n’en étais plus vraiment un. Mon loup s’était caché si profondément en moi que je doutais même de le retrouver un jour.
— Bien sûr que c’en est un ! déclara le nouveau venu, comme si c’était une évidence.
Puis il se pencha sur moi et je posai enfin les yeux sur lui. De là où je me tenais, il me parut immense. Il portait un costume sombre et, avec sa peau noire, il se fondait pratiquement dans la nuit et pourtant, on ne voyait que lui. Son aura était sombre et terrifiante, mais il y avait quelque chose derrière, une sorte de lueur chaude qui me réconforta quelque peu. Il posa sur moi un regard bienveillant couleur chocolat, et je sentis quelque chose claquer en moi, comme une barrière dont je n’avais pas conscience jusqu’à maintenant.
— Transforme-toi, gamin, m’ordonna-t-il. Tu as besoin de guérir toutes ces blessures.
Mon loup s’agita en moi avant de pousser un long hurlement. Je le sentis remonter légèrement à la surface, même s’il ne pouvait pas sortir. Il n’avait pas pour habitude de se manifester, encore moins depuis que j’avais été banni de ma meute, mais quelque chose dans ce vampire (puisque je