Entre le loup, le renard... la belette ?
46 pages
Français

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Entre le loup, le renard... la belette ? , livre ebook

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Description

Max est parti, et tout ça c’est la faute de Lionel ! Mais Alex n’a pas dit son dernier mot. La voilà en route pour la Bretagne, terre natale de son beau militaire… Seulement son périple sera parsemé d’embûches et d’obstacles en tous genres ! Alex et Max finiront-ils par être de nouveau réunis, ou à l’inverse, le cœur de la belle penchera -t-il pour le beau Lionel, manifestement peu décidé à s’avouer vaincu !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379799617
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marie Salvatori
Entre le loup et le renard… la belette ?
C’est la wouelle ! 1
Tome 2
ISBN epub 9782379799617
ISBN papier 9782379799600
© mars 2023
Marie Salvatori


1 C’est la honte !


Far, far from home
Putain, mais ce voyage n’en finira donc jamais ! Cela fait à peine une heure que je suis dans ce train et j’ai l’impression qu’il n’avance pas ! Pourtant, il me reste encore deux bonnes heures, avant d’arriver à la gare de Lorient. Je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience et à regarder le paysage par la fenêtre… Bon sang, si ça continue, je vais me métamorphoser en vache normande ! Sauf que cette fois, la vache, elle est dans le train !
Je suppose que vous êtes en train de vous demander ce que je peux bien foutre dans un train, bien loin de ma cambrousse natale ?
Tout simplement, c’est une manœuvre désespérée de ma part pour tenter de récupérer mon homme. Après la vacherie de Lionel, Max est parti. Impossible de le joindre. Il a disparu des écrans radars et ma bo î te de messagerie est restée désespérément vide, tout comme la bo î te vocale de mon portable, enfin bref plus de nouvelles !
Alors comme j’en avais marre de pleurnicher dans ma chambre, en me goinfrant de fraises Tagada et des chocolats de Noël dernier (d’ailleurs, le mélange des deux n’est pas très heureux, parce que j’ai fini par vomir tripes et boyaux !... Ou alors c’est les cinq mojitos que je me suis enfilés à la suite ?), j’ai décidé de prendre le bison par les cornes… en fait je voulais dire taureau, mais étant donné la difficulté de la mission, j’ai préféré choisir une bête à cornes plus grosse !
Et me voilà donc partie pour la belle ville de Lorient… Et pourquoi Lorient ? … Mais vous suivez ou quoi ? Parce que Max alias Maximilien Le Guen, mon petit-ami… enfin ex, enfin je n’en sais rien encore… est originaire de là-bas, et il y a fort à parier qu’il y est, comme c’était convenu. Mais entretemps, Lionel est venu foutre une merde monumentale entre nous ! Lionel… vous vous souvenez ? Mon colocataire, le beau gosse bi, un peu queutard, un peu charo sur les bords, mais mon meilleur ami, mon BFF, mon acolyte, mon binôme quoi ! Avec l’entourloupe du siècle qu’il nous a faite, il peut s’estimer heureux que je ne lui aie pas coulé les pieds dans du béton avant de le jeter au Rhône, celui-là !
J’ai donc décidé de me faire un petit road trip jusqu’en Bretagne, afin de voir si je peux récupérer l’affaire avec Max. Mais à mon humble avis, je vais être bonne pour me présenter aux JO, dans la catégorie aviron, parce que là, je sens que je vais ramer grave !
Même si je connais Max de puis assez peu de temps, et réellement depuis encore moins longtemps (je vous rappelle qu’on s’est rencontrés sur le net ! Hé les gars, si je dois m’arrêter toutes les cinq minutes, pour vous rappeler ce qui s’est passé avant, on n’est pas sortis de l’auberge !), j’ai commencé à cerner son caractère. C’est un mec droit et honnête, et en ce moment même, il doit s’imaginer que j’ai commis la pire des trahisons. Alors à mon avis, il ne doit pas avoir plus de considération pour moi que pour un microbe sur l’asticot en train de bouffer une fiente de poule !
Du coup me voilà embarquée pour rejoindre le trou du trou du cul du monde, parce que, en bonne lyonnaise que je suis, m’aventurer ne serait-ce que juste à l’ouest du Rhône, j’ai l’impression d’être une pionnière au temps du Far West !
Alors TGV de Lyon Part Dieu, jusqu’à Paris Gare de Lyon, ensuite bus entre Gare de Lyon et Gare Montparnasse, puis pour finir TER jusqu’à Lorient. Misère ! Si vous m’aviez vue dans Paris ! J’ai failli ne pas survivre à la capitale ! Déjà, dès la sortie du train, sur le parvis de la Gare de Lyon, j’ai failli être kidnappée par un type chelou qui voulait se marier avec moi ! Ensuite j’ai mis deux plombes à trouver le bon bus. Celui-ci a été stoppé dans son élan, dès l’arrêt suivant, par un type en fauteuil roulant qui s’était mis en travers de la route pour protester contre le manque d’équipement des bus pour les handicapés. La discussion a duré une bonne vingtaine de minutes, si bien que j’ai failli rater ma correspondance à la Gare Montparnasse. J’ai pu monter dans le train pour Lorient in extremis, au prix d’un sprint à la Usain Bolt sur le quai de la gare !
Me voilà donc me tra î nant dans ce wagon poussif, je crois que j’ai mon taf de voyage en train jusqu’à la retraite ! Je suis à la fois pressée d’arriver et en même temps, je crève d’appréhension, car, en réalité, je n’ai aucun plan d’attaque ! J’ignore même s’il est bien allé voir ses parents, comme il me l’avait dit… Si j’ai fait tout ça pour rien, je sens que je vais être un peu au bout de ma vie !
La Bretagne, je ne connais absolument pas. Pour moi, ça se résume à menhir, galette bretonne et chansons celtes ! Donc là, je débarque carrément en terre inconnue ! Qui plus est, je ne sais pas de quelle façon Max va réagir face à ma visite surprise. Débouler sur ses terres familiales n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais je ne suis pas du genre à rester inactive face à un problème… Au contraire, je fonce ! J’ai dix jours devant moi pour reconquérir mon militaire avant la reprise des cours. Je n’ai plutôt pas intér êt à rester les deux pieds dans le même sabot !


Un petit cochon pendu au plafond…
Enfin ! Le train entre en gare. J’attrape mon sac de voyage et me dirige vers la sortie. Mon bagage est plutôt léger : le strict nécessaire. Je n’ai pas vraiment pris le temps de faire ma valise, alors j’ai mis un peu en vrac ce qui me tombait sous la main. Téléphone en main, je sors de la gare et active mon GPS pour trouver l’adresse du bar des parents de Max : La Truie et sa portée… Quelle idée de nom ! Jamais je ne m’y ferai ! Je pousse un soupir de soulagement : ce n’est qu’ à une quinzaine de minutes de marche d’ici. É tant donné ma cheville encore en vrac, ça aurait été vraiment compliqué si le bar avait été plus loin. Et hop ! Me voilà en route !
J’arrive sans trop de problèmes dans la rue indiquée. La douleur me gêne de nouveau, mais là, à la minute, je m’en fous. J’entrevois au loin une devanture sombre, encadrée de deux bâtiments à la façade claire. Je m’approche. Une terrasse en bois a été aménagée sur le trottoir. Les murs de l’immeuble sont entièrement végétalisés. Cela correspond à ce que j’ai pu voir quand j’ai effectué des recherches sur internet. Je m’approche. Une enseigne d’aspect vieillot est accrochée, avec l’inscription TAVERNE. Des cochons roses y sont dessinés en train de danser en rond… Original ! De l’extérieur, on dirait une échoppe médiévale. L’établissement ressemble aux boutiques qu’on voit dans le film Harry Potter : genre un peu Chaudron baveur…
Je me décide à traverser la rue et me voilà face à la devanture. J’ai le cœur qui bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il va me sortir de la poitrine. Les jambes tremblantes, j’avance et je pousse la porte vitrée ; la décoration intérieure est aussi incongrue que la façade extérieure. Une fois entrée, on y est comme dans une autre époque. L’estaminet rappelle à la fois une brocante, une étrange boutique d’apothicaire ou une ancienne librairie au choix ! Un vrai bond en arrière dans le temps !
Les murs habillés d’antiques planches de bois regorgent de vieilleries accrochées : ta bleaux, gravures, vieilles affiches, appliques d’un autre âge… Je suis extrêmement impressionnée par l’endroit. Je ne m’attendais pas du tout à un tel décor, et j’ai beaucoup de mal à imaginer Max évoluer dans un tel lieu !
Un homme d’une soixantaine d’années, derrière le comptoir, lève la t ête à l’instant même où je suis entrée. Deux yeux verts et dorés m’observent avec bienveillance, les mêmes que ceux de Max…
« Alors ma jolie ? Qu’y a-t-il pour vot’service ? »
Je ne réponds pas tout de suite, interloquée, cette voix grave et chaude, pour ainsi dire c’est le même timbre de voix que celui de mon beau militaire… Incroyable, je me trouve face à face avec son géniteur ! Oh là là, mais je n’y étais pas du tout préparée moi !
Je balbutie ces quelques mots, histoire de ne pas donner l’impression d’être une cruche finie :
« Bon-bonjour, j’aimerais savoir ou je peux trouver Max Le Guen, s’il vous pla î t ? Heu… Maximilien Le Guen…
— Ah ? Vous êtes une amie du fiston ? me demande le bonhomme en me fixant attentivement. Son allure est surprenante. On dirait un membre d’un groupe de hard rock sur le retour ! Gilet en cuir, tatouages jusque sur les mains, anneaux dorés aux oreilles… Je n’imaginais absolument pas le père de Max comme ça !
— Il ne devrait pas tarder. Ils sont allés me chercher quelques caisses avec son frère. En attendant, je vous fais un jus ?
Un jus de quoi ? Je fronce les sourcils. L’homme sourit et me désigne du menton, l’énorme machine à café derrière lui. Ah oui OK… un café, quoi !
Tout en s’affairant derrière le comptoir, le père de Max m’observe d’un coin de l’œil en souriant :
— Vous n’êtes pas d’ici, vous !
— Non, Lyon… enfin à côté, je réponds.
— Mon fils sait que vous veniez le voir ? me demande-t-il.
— Heu… non, pas vraiment…
— Je m’en doutais, conclut-il dans un sourire.
Le bougre d’homme a l’air sacrément perspicace ! Je préfère en rester là dans la conversation. C’est déjà trop bizarre, cette rencontre ! Tout ce que j’espère, c’est que Max ne tardera pas trop à arriver, sinon dans quelques minutes, son paternel va sans difficulté deviner ce qu’il y a entre son fils et moi !... Monsieur Le Guen ne dit plus rien, mais je sens que ce répit qu’il me laisse n’est que provisoire…
— C’est vous, Alex, non ?
Oh merde ! Alors là, le bonhomme possède un don d’extralucide, pensé-je en m’étranglant à moitié avec ma tasse de café.
— Rassurez-vous ! C’est juste sa mère qui a réussi à lui faire cracher le morceau, quand il est arrivé à la maison, avant-hier. Mais étant donn

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