Eroe
77 pages
Français

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Description


Sabato Efisto est né d’une union profane, fils bâtard d’une sainte martyre et du Diable. Du moins, c’est ce qu’il a cru pendant la majeure partie de sa vie.


Son père est un baron du crime italien, un homme si dangereux que la mère de Sabato est morte en essayant de le quitter. Sabato porte la responsabilité de cette tragédie, qui s’est produite le jour de son 7e anniversaire. Chaque année, il pratique le même rituel, se punissant lui-même, flirtant avec la mort comme la plupart des garçons de son âge flirtent avec les filles.


Jusqu’à ce que, dix ans plus tard, il rencontre une fille douce et gentille, Luciana, à St. Andrews of the Holy Cross. Pour la première fois de sa vie, Sabato ne veut pas en finir. L’obscurité de son âme est remplacée par l’espoir. Mais, comme les prêtres vous le diront, on n’échappe pas facilement aux péchés du père.


Et ceux qui sont nés dans les ténèbres doivent porter cette croix pour toujours...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 9
EAN13 9782382282724
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Eroe
Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2015 MJ Fields
Titre original : Eroe
© 2015 MJ Fields
Traduit de l’anglais par Madeleine di Piacenza
Relecture et correction par Tangerine,MP, Miss Salsbury
 
Conception graphique : © K23 Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-272-4
Première édition française : novembre 2021
Première édition : mars 2015
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Parlez italien comme Sabato
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
Eroe
 
Ties of Steel #3
 
 
 
 

 
 
 
 
 
MJ Fields
 

 
Chapitre 1
 
Pluie de verre
 
 
Florence, le 27 mai 1993 (7ans)
— Sabato, vieni qui !
Mama rit parce que je regarde « La Mort d’Adonis ».
— Perché est-ce que tu te retrouves toujours à regarder cette pittura encore et encore ?
Elle se met à genoux à côté de moi et me prend la main.
— Dis-moi, Sabato.
Sa voix est douce, elle ne rit plus.
— Je veux comprendre.
— L’homme, il… saigne.
J’ai du mal à trouver mes mots. L’anglais qui sort de ma bouche est assez maladroit.
— Les femmes et l’enfant… sono tristi… Les chiens, sono tristi, troppo.
Mama se tait pendant un long moment. Elle se tient là, à mon côté, ma main dans la sienne.
— Mama, tu penses que papa è triste, troppo ? Ça fait longtemps qu’on est partis. Il est… tu penses qu’on lui manque ?
C’est la première fois que je demande des nouvelles de mon père, depuis notre départ. À sept ans, je ne comprends pas tout. Mais je comprends que mon père n’est pas quelqu’un de bien. Je ne comprends peut-être pas pourquoi, mais je sais qu’il fait pleurer Mama.
Et je sais aussi que quand il nous retrouvera, il la fera de nouveau pleurer.
— Sabato, tu es heureux ?
— Oui, bien sûr Mama, lui réponds-je très vite, afin qu’elle voie que je le pense vraiment. Je suis toujours très heureux quand je suis avec toi.
À ces mots, Mama sourit, et le monde entier s’éclaire. Ma Mama est une belle femme. Grande et mince, et forte. Avec ses longs cheveux sombres, elle ressemble à la Santa Vergine.
— Tu es plus jolie qu’elle, lui réponds-je en désignant la « Maestà ».
Comme la Sainte Mère, ma mère est aussi belle que triste. Si je connais si bien leurs visages, c’est parce que nous habitons tout près de la galerie Uffizi. C’est en bas de la strada de notre petit appartement.
Mais Mama ne sourit pas à mon compliment – on dirait plutôt qu’elle va pleurer.
— Tu es un si, si gentil garçon, Sabato. Je suis tellement fière de toi.
Je souris, mais je suis confus. J’ai beau avoir la poitrine gonflée de courage, j’ai le cœur serré. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour qu’elle soit fière de moi. Mais, quoi que ce soit, je veux recommencer. Alors je reviens à Adonis.
— Mama, tu l’aimes bien ?
— Si tu l’aimes bien, alors je l’aime bien aussi.
Nous contemplons tous les deux l’homme nu, mort, étendu avec toutes ces femmes mortes autour de lui.
— Je pense qu’il a été heureux avant d’être blessé, lui soufflé-je doucement.
— Pourquoi dis-tu ça, mon fils ?
— Parce que je sens mon sourire à l’intérieur quand je te rends heureuse. Il a quatre femmes avec lui. Il a deux chiens et un ange, Mama. Je veux quatre femmes, tout comme lui.
Elle rit, mais a de nouveau l’air triste.
— Je veux que tu aies tout ce qui pourra te rendre heureux, mon fils. Je parie qu’une femme peut être suffisant.
Je serre sa main un peu plus fort.
— Tu me suffis, Mama.
Elle éclate de nouveau de rire, plus fort cette fois.
— Tu es mon eroe , Sabato.
Elle enlève son collier, le porte à hauteur de son visage et l’embrasse.
— J’irais volontiers à la croce pour toi.
Elle me serre fort, et je sens qu’elle dit la vérité.
— Je t’aime si fort.
La pièce se met à trembler. Le monde autour de nous explose. Je deviens sourd.
Le bras de Mama m’entoure, tandis que mon dos frappe le sol en dessous de nous. J’essaie de regarder, mais elle fourre ma tête sous sa poitrine, quand il commence à pleuvoir du verre.
Je ne sais combien de temps je reste là, immobile, sous Mama, à retenir mon souffle, à attendre que ça s’arrête. Quand, enfin, j’essaie de me relever, mes oreilles bourdonnent toujours et maman est gelée. J’essaie de la faire bouger, mais sa tête roule sur le côté, et du sang s’écoule de son nez et de sa bouche.
Je ferme mes yeux et pleure, parce que Mama est touchée, et plus rien ne tourne rond. Je suis son eroe , son héros. C’est moi qui suis censé la sauver.
Comme l’homme sur l’image.
 
 
Je suis assis à côté d’un policier dans l’hôtel au bout de la rue, regardant le soleil se coucher. Des camions de pompiers, des ambulances et des véhicules de police s’affairent toujours autour du bâtiment. Ils me disent qu’ils ne peuvent pas sauver Mama. Mais j’ai l’impression qu’ils n’essaient même pas. Lorsqu’ils me demandent mon nom, je ne leur réponds pas. Ce sont des étrangers. Je ne dois pas parler aux étrangers – surtout ceux qui ne veulent pas aider ma mama.
Je les déteste. Je les déteste, et ils ont beau me demander, je ne leur donne pas mon nom. Je les déteste et j’aimerais que ce soit sur eux que pleuve le verre, et que personne ne leur vienne en aide. Je les déteste, et un jour, quand je serai plus grand et plus fort, je le leur ferai payer.
Je le dis au policier, mais il secoue la tête et me regarde comme si… sono tristi.
Une femme entre et fait un signe au policier. Je l’entends dire le nom de Mama. Puis j’entends le nom de mon père : Salvatore Efisto.
Voir le visage du policier se tordre en entendant le nom de mon père me rend un peu moins triste. Il a l’air d’avoir peur. Bien fait, parce que je le déteste.
Il revient s’asseoir à côté de moi.
— Fiston, Salvatore Efisto, c’est vraiment ton père ?
Je lui lance un regard noir.
— Oui, et il va vous faire payer de ne pas avoir aidé ma mama.
— Personne ne pouvait l’aider, fiston.
Il pose une main sur mon épaule.
— Ne me touchez pas !
— Fiston, dit-il encore.
— Je ne suis pas votre fils.
Il me regarde avec encore plus de tristesse. Mais j’en ai rien à faire. Qu’il soit triste. Quant à moi, je serai en colère, et j’aurai ma revanche.
Après ce qui semble durer des heures, mon père entre dans la pièce, suivi d’une vieille dame et de quelques hommes. Je me souviens qu’un d’eux s’appelle Benito.
Il était gentil avec moi, il y a très longtemps. Je me souviens de ça, aussi. Alors que je marche vers lui, les bras ouverts, les larmes commencent déjà à me mouiller les yeux. Je pense qu’il m’aidera à me sentir en sécurité. Il va me dire que ça ira, que mon père est là pour aider Mama. Mais quand j’arrive au niveau de Benito, il lève les mains, stoppant net ma trajectoire.
— Pas maintenant.
— Mais…
Les larmes s’échappent et commencent à couler le long de mes joues.
— Maria, sors-le d’ici, dit mon père.
Il ne me regarde même pas. La femme – Maria –, je me souviens un peu d’elle. C’était ma nourrice, avant. Elle me tend la main. Je ne la prends pas. Je regarde mon père, j’espère plus que tout au monde que ce soit lui qui me réconforte.
Mais encore plus que ça, je voudrais qu’il soit mort. Je veux échanger sa vie contre celle de Mama, et je veux la voir debout devant moi à sa place. Au moment où je le pense, mon cœur me fait mal.
Elle est partie pour de bon. Je suis seul au monde, avec personne pour prendre soin de moi, à part Père.
Et il ne laisse même pas ses domestiques me serrer dans leurs bras.
 

 
 
 
...

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