Et plane la mort
139 pages
Français

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Et plane la mort , livre ebook

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Description

Cole et Steve n'auraient jamais dû se rencontrer. Après tout, qu'ont en commun un juriste au chômage, contraint au porte-à-porte, et un détective privé à la dérive ? Pas grand-chose. Le destin les réunit pourtant lorsque Benjamin Everett demande à Steve d'enquêter sur la mort de son meilleur ami, Dan Halden, ex-star montante du show-biz.


Luttant contre cette attraction aussi soudaine qu’inattendue, les deux hommes devront se frotter au passé sulfureux de Dan. Drogue, porno, chantage, ce dernier ne semblait pas près de s'acheter une conduite. S'agit-il alors d'un suicide, ainsi qu'en a conclu l'enquête de police, ou Dan cachait-il d'autres secrets ? De mortels secrets ?



*Seconde édition*

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 octobre 2022
Nombre de lectures 7
EAN13 9782493747303
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

David Lange
Et plane la mort
Milo
Éditions Haro
 
 
N° ISBN Papier : 978-2-493747-29-7
N°ISBN Numérique : 978-2-493747-30-3
© Éditions Haro 2022, tous droits réservés.
© Haro et Adobe Stock, pour la présente couverture.
© Milo est une marque des Éditions Haro
Suivi éditorial et correction : Jennifer Verbeurgt
Dépôt légal : Octobre 2022
Date de première parution : Novembre 2016
Éditions Haro :
200 route de Bordeaux, 40 190 Villeneuve de Marsan
Site Internet : www.editionsharo.fr
 
Art L122-4 du CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.
 
Art L335-2 du CPI : Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation, l'importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende.
 
Art L335-3 du CPI : Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi. Est également un délit de contrefaçon la violation de l'un des droits de l'auteur d'un logiciel définis à l'article L. 122-6.
 
Chapitre 1
Préoccupé par ses échecs de la matinée, Cole Davano s’abritait à l’ombre de la devanture d’un prestigieux building. Le bâtiment situé dans le quartier des affaires de Los Angeles accueillait un cabinet d’avocats auquel il venait de soumettre une candidature spontanée. Il avait bien tenté de s’adresser directement à l’un des associés, mais la secrétaire l’avait courtoisement congédié tout en alertant d’un coup d’œil le gardien. Devant son expression intraitable, il n’avait pas osé argumenter davantage quant à sa motivation.
La crise n’épargnait aucun secteur d’activité, et Cole s’était vu récemment remercié par le précédent cabinet qui l’employait.
Juriste de formation, le jeune homme devait à tout prix retrouver du travail. Qu’importe la fonction.
Mais avant de reprendre son périple de porte-à-porte, il vérifia son apparence dans la surface vitrée du gratte-ciel. En temps normal, il n’avait aucun mal à faire bonne impression, mais après des heures de marche dans les jambes sous cette chaleur, il avait sans doute perdu un peu de sa fraîcheur. Il ajusta sa cravate et lissa machinalement les pans de la veste sombre qu’il portait sur une chemise bleu ciel. Il examina les marques de fatigue qui tendaient ses traits juvéniles. Il commençait à ressentir les effets de la température infernale de la cité des anges. Heureusement, son regard marron restait encore vif sous ses sourcils broussailleux. Il termina son inspection en recoiffant rapidement ses cheveux châtains et il reprit la route. Il n’avait pas une minute à perdre, c’était bientôt l’heure du déjeuner.
Il pressa le pas et tourna au bas d’une rue qui abritait des bâtiments de moindre importance. Cole s’arrêta au pied d’un immeuble et lut le panneau qui présentait les différents locataires – un curieux mélange de professions – du dentiste en passant par l’architecte, et… une agence de détective privé.
« Marshall Investigation » . Deuxième étage.
L’idée qui germa dans son esprit le fit sourire. Il pourrait peut-être étendre ses démarches à d’autres domaines d’activité. Et pourquoi pas ? Il devait bien y avoir des tâches administratives. Et la paperasse, ça le connaissait !
Décidé à tenter sa chance, Cole emprunta les escaliers et, une fois arrivé sur le palier, suivit les panneaux. Il longea le corridor et se posta devant une porte vert foncé où figurait le nom du détective. Il frappa et patienta, fantasmant tel un gamin sur ce métier trépidant.
Mais Cole revint très vite à ses vingt-huit ans, à la précarité de sa situation, et toqua une nouvelle fois. Il n’était pas là pour rêvasser. Et surtout pas pour perdre son temps , songea-t-il un quart d’heure plus tard en regrettant d’avoir fait le guet.
Le détective Marshall devait être en pleine filature. Quant à lui, il devait reprendre sa recherche d’emploi et dénicher le job qui lui permettrait de gagner son indépendance. Vivre avec sa mère n’était pas dérangeant en soi, mais il devait quitter le nid pour construire sa vie.
Cole sortit de sa serviette un exemplaire de son CV, décidé à le glisser sous la porte, quand un homme apparut.
Brun au physique athlétique, il s’avançait vers lui, le nez plongé dans son courrier. Le polo bleu marine qu’il portait soulignait ses larges épaules et révélait de beaux biceps. Et le treillis sable qui moulait ses cuisses puissantes renforçait l’impression d’action qu’il dégageait.
Il devait s’agir du détective !
— Bonjour, fit l’homme en l’apercevant.
Son salut était ferme, quasi militaire.
— Bonjour. Vous êtes le détective Marshall ?
— C’est bien moi. Je peux faire quelque chose pour vous ?
— Cole Davano.
L’homme qui le dépassait d’une bonne tête lui serra la main et Cole ressentit une curieuse chaleur. La beauté virile du détective avec ses yeux gris vert n’y était certainement pas étrangère.
— Je souhaiterais m’entretenir avec vous, dit-il en revenant à la raison de sa présence.
Le détective sortit ses clés, ouvrit la porte et l’invita à entrer.
L’agence n’avait rien emprunté aux décors des vieux films en noir et blanc avec des rais de lumières filtrées par des stores vénitiens. Moderne, elle s’agençait autour d’une porte fermée. Cole supposa qu’il s’agissait du bureau personnel du détective. De chaque côté, l’accueil et une petite salle d’attente se partageaient l’espace en plus d’un discret coin-cuisine.
— En quoi puis-je vous aider ?
— J’aimerais vous proposer mes services.
— Me proposer vos services ? demanda le détective en posant son courrier.
— Je suis à la recherche d’un emploi et je souhaite postuler chez vous, dit Cole en lui donnant son CV.
Le détective parcourut la feuille en silence.
— Vous êtes fiscaliste, émit-il.
— Oui, je sais que je ne suis pas au bon endroit, bredouilla Cole. Mais je frappe pour ainsi dire à toutes les portes.
— Navré, je ne suis pas à la recherche d’employés.
— Si c’est une question de salaire, je ne demande rien.
— Êtes-vous certain de savoir comment fonctionne le monde du travail ?
— Je dois éviter de longues périodes d’inactivité.
— Je vous comprends, mais je n’ai rien à vous proposer.
Cole lorgna le bureau encombré.
— J’ai congédié mon assistante. Je n’ai en vérité besoin de personne, dit le détective.
— Il faut bien que quelqu’un accueille les clients.
— Je m’en charge. Tenez, ça vous évitera de faire une copie, fit-il en lui rendant son CV.
— Pouvez-vous le garder ? Si jamais un de vos clients était un avocat…
Le détective le fixa un moment et il se sentit passé au crible. Cette attitude l’intimida, mais Cole tenta de ne pas se trahir en soutenant son regard – incroyable.
— Si vous le souhaitez, conclut l’homme.
Cole réprima un soupir, mais déjà son rythme cardiaque se stabilisait.
Exercice stressant, l’entretien d’embauche se révélait difficile à cause de son humilité naturelle. Il n’était en rien un commercial quand il s’agissait de se vendre. Par moment, il regrettait de ne pas être un requin, de faire preuve d’un peu de dépassement de soi.
Il manquait de ténacité. Ce qui expliquait sans doute sa situation.
Il s’en voulut de ne pas avoir été capable de convaincre Steve Marshall. En même temps, il n’avait rien fait pour ça. Sans compter l’attitude du privé qui l’avait déstabilisé. Il possédait une aura qui vous poussait au silence. Ce non-entretien se hissait au top de sa liste de refus.
La posture inébranlable du détective poussa Cole à prendre le chemin de la sortie. Il appliquerait ce qu’il venait de réaliser une autre fois, en présence de quelqu’un de moins hermétique.
— Cole.
Une lueur d’espoir le gagna. Le refus n’était peut-être pas si catégorique que ça.
— Oui ?
— Bonne chance dans vos recherches, dit Steve alors que la porte de l’agence s’ouvrait.
— Détective Marshall ?
Cole se retourna sur le jeune homme qui venait d’entrer et eut un hoquet de surprise. D’une certaine manière, il le connaissait.
— Benjamin Everett ? Toutes mes condoléances, dit Cole.
Chapitre 2
La formule résonna en Steve Marshall tel l’écho lointain d’une douleur qui guettait. Elle s’enroula avec vélocité autour de son cœur, ses anneaux le comprimant. Il tâcha de s’en défaire et se présenta au jeune homme. Il devait garder pied dans la réalité et non dans les souvenirs qui affluaient.
— Détective Marshall.
— Benjamin Everett.
— Il vous arrive encore de vous présenter ? intervint Cole.
Steve considéra le jeune chômeur et dévisagea le nouvel arrivant. Il lui donnait la petite trentaine et devina à sa tenue qu’il n’était pas sans le sou. Mais ce visage harmonieux au sourire timide ne lui disait strictement rien, à part qu’il devait plaire.
— En quoi puis-je vous aider, monsieur Everett ?
— J’aimerais m’entretenir avec vous d’une affaire.
— Passez dans mon bureau, dit-il en l’accompagnant. Je vous rejoins dans une minute.
Steve revint vers Cole, visiblement enthousiasmé par cette brève rencontre. La lueur dans son regard lui rappela sa sœur. L’étau dans sa poitrine se resserra.
— Monsie

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