Falko

Aurore Doignies

Description

Le corps de Clarence Russel, un riche homme d’affaires, est retrouvé lardé de coups de couteau. L’enquête est attribuée à Clay Voggen, détective de la Criminelle, et son partenaire Falko Lessik, un enquêteur froid et borderline peu apprécié de ses collègues. Quand des indices pointent vers son meilleur ami, Noah Taylor, Falko est mis à pied.

Privé de son insigne, il perd le mince filet de sécurité qui le retenait de plonger dans une spirale autodestructrice. Commence alors une lutte acharnée contre ses démons, qu’il n’est pas certain de remporter malgré le soutien indéfectible de Noah. Alors que les corps s’accumulent autour de son ami et que sa suspension est levée, c’est un homme à l’équilibre précaire qui reprend du service. Pour Falko, l’heure est venue d’affronter son passé s’il veut coincer le tueur.

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Gay
• Suspense
• Suspenso

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 21 avril 2022
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782384401277
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Falco
Copyright de l’édition © 2022 Juno Publishing
© 2022 Aurore Doignies
Relecture et correction par Marc Phillips, Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © LJ Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-127-7
Première édition : avril 2022
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Ce livre existe grâce à tant de personnes qu’il est difficile de ne citer qu’un nom ou deux. Je le dédie donc à tous ceux qui ont apprécié Les Lessik et qui n’ont cessé d’espérer que je me décide à croire à mon tour qu’ils avaient un autre destin que celui de rester dans un tiroir.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
À Marc. C’est toujours un plaisir de travailler avec toi à la correction de mes romans.
À toute l’équipe de Juno Publishing, et particulièrement à Valérie qui m’a soutenue plus qu’elle ne pourrait sans doute l’imaginer au cours de ces longs mois difficiles. Merci pour ta sagesse, ta bonté et tes talents d’éditrice. J’ai énormément de chance de pouvoir te compter parmi mes amies.
À ma mère, pour son soutien et son amour inconditionnel. Je t’aime.
Et enfin, à mes lecteurs : vous êtes les meilleurs de tous. Sans vous, rien de tout cela n’aurait été possible.
 

 
 
 

 
 
 
 

 

 
Prologue
 
 
 
 
— Je doute que la caféine seule t’aide à tenir toute la nuit, gamin, observa l’officier Liam Segel lorsque son équipier s’installa sur le siège passager, un thermos à la main. En plus, tu finiras par avoir envie de pisser.
— Ça ira, assura son jeune partenaire. Ne vous inquiétez pas.
L’autre homme le regarda avec sévérité. Grand et élancé, Falko Lessik ne lui avait pas totalement paru à sa place dans la police quand il l’avait rencontré, peu après sa sortie de l’académie, avec sa silhouette de mannequin et ses yeux saisissants dont le bleu profond n’avait rien à envier à l’intensité de ceux d’Elizabeth Taylor. Avec le temps, il était revenu sur cette première impression tant il était clair que le jeune officier s’investissait dans son travail. Cette fois, cependant, son implication n’était pas sans l’alarmer, car les cernes qui soulignaient les yeux de son partenaire étaient une preuve indiscutable du manque de sommeil dont il souffrait.
— Bien sûr que si, je m’inquiète ! contra-t-il. Tu as une tête à faire peur ! Depuis quand n’as-tu pas dormi plus d’une heure ou deux, Lessik ?
— Je dormirai lorsqu’on aura retrouvé la gosse, marmonna-t-il.
Segel grommela, mais n’insista pas et démarra pour leur patrouille de nuit. La gamine à laquelle faisait référence son équipier était la jeune Phylis Dunn. Âgée de six ans, elle avait disparu au cours d’une sortie scolaire. Ses parents et son école avaient prévenu la police dans l’heure qui avait suivi. Tous les officiers de patrouille disponibles avaient ratissé la ville, en pure perte. Cela faisait maintenant cinq jours, et sans demande de rançon, l’espoir de retrouver la fillette en vie s’était réduit comme peau de chagrin. D’expérience, Segel savait qu’il y avait peu de chances qu’ils retrouvent la gosse vivante : les statistiques démontraient que la plupart des enfants enlevés étaient abusés et tués dans un délai de quelques heures. Cela ne les empêchait pas de suivre la moindre piste lancée ni de continuer à poser des questions.
— Pourquoi est-ce qu’on n’a pas obtenu plus d’informations de nos témoins ? gronda Falko, amer. Une camionnette grise avec le flanc gauche « un peu » abîmé. Bordel ! Une camionnette grise cabossée ! C’est tout ce qu’on a !
Segel haussa tristement les épaules.
— Nous faisons tout ce que nous pouvons, Falko.
— Eh bien, ce n’est pas assez, bon sang ! tonna ce dernier en assénant un coup de poing dans sa portière.
Son aîné l’observa sans un mot, conscient qu’imaginer ce qu’endurait la gamine donnait à son partenaire la même envie de vomir que celle qu’il ressentait. Pourtant, il avait dit la vérité : ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient humainement faire. Des photos de Phylis avaient été distribuées ; le quartier avait été quadrillé et ratissé, tout comme le parc où s’était déroulée la sortie scolaire ; toutes les personnes croisées avaient été interrogées, et tous les délinquants sexuels libérés et vivant dans un rayon de cent kilomètres avaient été recensés.
— Pardon, soupira Falko en passant ses doigts dans ses cheveux d’ébène. C’est juste…
— Je comprends, le coupa Segel. Les affaires qui touchent les enfants… Crois-moi, même après autant d’années de métier, ce sont toujours les plus difficiles.
Le plus jeune hocha la tête, puis détourna le visage pour regarder par la vitre. Segel laissa le silence s’installer entre eux, songeur. Il avait accepté, à contrecœur, d’être le mentor de Falko à sa sortie de l’académie de police pour rendre service à un vieil ami, Dankrad Belinski. Sergent aux Mœurs, ce dernier passait une bonne partie de son temps libre à aider sa femme, qui travaillait dans un centre pour jeunes pris en charge par la protection de l’enfance. Falko était l’un d’eux, et son passé douloureux avait fait de lui un garçon méfiant qui avait besoin d’un mentor patient aux yeux de son vieux camarade. Les longs mois passés ensemble avaient donné raison au sergent : pour l’avoir vu évoluer lors de leurs patrouilles, lui aussi pensait que le jeune homme, en travailleur acharné et méthodique, était promis à un brillant avenir au sein des forces de l’ordre. C’était la raison pour laquelle, à la fin de sa formation sur le terrain, il avait demandé à le conserver comme partenaire. Il avait jugé qu’il valait mieux l’avoir à ses côtés, plutôt que de le voir saboter sa carrière à coups de blâmes auprès d’un officier moins tolérant. Il n’avait pas eu à le regretter jusque-là. Néanmoins, il craignait que l’histoire de la petite Dunn soit un cas trop dur pour Falko.
— Tu sais, dit-il finalement, si tu penses que cette histoire te touche de trop près…
— Ça ira !
Segel ne cilla pas au ton mordant de son équipier : il s’était attendu à une rebuffade. Le passé de Falko était opaque, même pour Belinski, et le jeune homme avait montré les dents chaque fois qu’il avait essayé d’aborder le sujet. L’expérience, cependant, lui permettait d’en deviner les sombres contours.
— Concentrez-vous sur la gamine, Segel, d’accord ? continua son collègue d’un ton cinglant. Elle est probablement quelque part, blessée et terrifiée… C’est elle qui doit occuper vos pensées, pas moi ou ce que vous croyez savoir de moi !
Segel ravala le soupir qui voulait lui échapper et hocha la tête. Un silence plein de tension s’était installé dans le véhicule lorsque leur radio crachota.
— Central à toutes les unités. On nous signale une camionnette grise légèrement accidentée sur Lafayette Avenue. 
Falko se redressa sur son siège et décrocha le micro pendant que Segel prenait la direction indiquée.
— Central pour voiture de patrouille 7918.
— Je vous écoute, 7918.
— Un lien confirmé avec l’affaire Dunn ?
— La camionnette correspond au signalement des témoins.
— Des violeurs d’enfants dans le secteur ?
— Neuf, tous ayant été interrogés. Rien de probant.
— Bien reçu, Central. Terminé.
Une fois sur Lafayette, Segel décéléra pour observer les alentours avec attention. Falko en fit de même de son côté, l’esprit obnubilé par l’idée que quelque part, seule et effrayée, une petite fille appelait désespérément à l’aide. Ils venaient de dépasser des maisons aux allures tranquilles quand son pouls fit un bond.
— Attendez, attendez, dit-il vivement. Revenez en arrière !
Segel freina, puis enclencha la marche arrière sans poser de questions. La confiance que cela impliquait emplit Falko de gratitude, et il eut un pincement de culpabilité.
— Là ! dit-il soudain. Derrière la grille ! Une camionnette !
D’un coup d’œil, le plus âgé évalua les choses puis hocha la tête et arrêta le véhicule avant de prendre le micro.
— Central pour 7918.
— Je vous écoute, 7918.
— Nous