Falou
130 pages
Français

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Description

Falou, ce petit chiot, devait être le cadeau d’anniversaire de Hugo.


Les événements en ont décidé autrement.


Ce cocker roux permet la rencontre de deux êtres déchirés par la vie, il les aide à se reconstruire, mais...


Rien n’est facile, Julia et Maxime vont devoir être très attentifs.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414083787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-08376-3

© Edilivre, 2017
Exergue

Quand un chien permet à une femme et un homme, malmenés par la vie, de se rencontrer, un sourire, une parole, un geste, une caresse, peut leur redonner l’envie de vivre en harmonie.
1
En ce début de décembre, les premiers flocons de neige virevoltent au gré du vent, enfin, plutôt d’une petite bise un peu frisquette.
Sur le pas de porte de la petite résidence, Julia scrute le ciel, brrr…, il ne fait pas chaud. Allez Falou, on y va mais on se dépêche. Le cocker de couleur fauve regarde sa patronne et s’élance d’un bond. Surprise, Julia lâche la laisse :
– Oh non Falou et de se précipiter pour la récupérer.
Les voilà partis d’un bon pas. Bientôt, ils longent la petite rivière « le Ru ». D’ordinaire très calme mais depuis plusieurs jours, les grosses pluies l’ont transformée en un véritable torrent, charriant branches, déchets etc. Falou court de droite à gauche, renifle, gratte… Julia est habituée à ce petit cérémonial.
Tout à coup, elle stoppe net, surpris, Falou s’assoit et attend.
Oh non, c’est monsieur Blein qui arrive avec Médor. En effet, un vieux monsieur avec une canne traverse le pont qui enjambe la rivière, son labrador trottinant devant lui. Dès qu’il aperçoit Falou et Julia, il donne de la voix en s’élançant vers eux. Il saute sur le cocker, l’envoyant dans le courant. Surprise, la maitresse lâche la laisse, ne pouvant que constater la frayeur et la détresse de son chien, s’éloignant, empêtré dans les branches. Pendant ce temps, monsieur Blein passe prés de Julia, la salue d’un mouvement de tête. Mine de rien, il continue son chemin, avec son chien.
– Madame, vous avez besoin d’aide ?
Un homme, d’une quarantaine d’années, se dirige vers Julia. Ce n’est pas un inconnu pour elle, elle l’a déjà aperçu dans les environs. Il est correctement vêtu, poli mais toujours seul.
– Oh oui, mon chien a peur de l’eau, il va se noyer et je ne peux rien pour lui.
– Je dépose mon sac, mon anorak, mes chaussures prés de vous et j’essaie de le secourir. Il avance dans le courant, bientôt à mi cuisses. Falou se débat mais s’éloigne de plus en plus. La laisse s’étant prise dans les branchages, l’homme essaie de l’attraper, après plusieurs tentatives, il réussit. Il n’a plus qu’à tirer le chien et le ramener au bord.
– Tenez madame, prenez la laisse le temps que je sorte de l’eau, ensuite, on ramènera le chien sur la rive.
Sitôt dit, sitôt fait.
– Je vous remercie, vous avez sauvé mon Falou, il compte énormément pour moi. Rhabillez-vous vite il fait froid. Allons chez moi, j’habite la résidence au bout du chemin, vous boirez quelque chose de chaud.
Pendant ce temps, Falou se secoue à qui mieux mieux en éclaboussant sa maitresse. Tous les trois se dirigent rapidement vers l’habitation.
– Venez vite, j’habite au premier.
– Votre chien est aussi très pressé de se mettre au chaud.
Une fois à l’intérieur, Julia se tourne vers l’homme, lui tend la main.
– Encore merci. Je me présente : Julia Berthaud.
– Et moi, Maxime Vivier. Remettez-vous, maintenant, tout va bien.
– Je vais dans la salle de bains récupérer le sèche-cheveux pour Falou, pendant ce temps, vous pourrez prendre une douche bien chaude pour vous réchauffer. Vous me donnerez vos vêtements que je puisse les passer au sèche-linge.
Julia entre dans sa chambre, va dans le dressing, en ressort avec un sac de sport qu’elle vide sur son lit. Elle fait l’inventaire à haute voix :
– Survêt, chaussettes, chaussures de sport, tee-shirt, boxer. Pour la taille, ça devrait aller. Elle remet tout dans le sac, va devant la porte de la salle de bains, hésite, frappe, l’entrouvre :
– Voilà pour vous changer en attendant.
– Je vous remercie.
Elle referme la porte et va voir Falou.
– A ton tour maintenant.
Le chien se laisse faire, pourtant, ce n’est pas ce qu’il préfère.
Au bout d’un moment, Falou est pratiquement sec, il s’étire, baille.
– Je crois que tu as mérité un petit gâteau.
Elle se dirige vers la cuisine, le chien sur ses talons. A ce moment là, Maxime sort de la salle de bains :
– Oh, mais c’est parfait, les vêtements sont à votre taille.
– S’ils sont à votre mari, il va peut-être en avoir besoin ?
– C’était à mon mari, mais il est décédé. Je vais vite préparer un chocolat, cela va nous réconforter, évitant ainsi toute explication.
– On s’installe dans la cuisine. Elle sort tasses, gâteaux… pendant que le lait chauffe.
– Vous savez, je crois que je vais être obligée de laver vos affaires car avec l’eau boueuse, ils sont en piteux état.
– Je suis désolé de vous donner tout ce travail, je peux très bien m’en occuper.
– Hors de question, après ce que vous avez fait pour Falou, je vous dois bien ça.
Celui-ci, entendant son nom, arrive en courant. Il pose les pattes avant sur les genoux de Maxime, quémandant des caresses en se frottant contre lui.
– Dis-moi, tu as bien récupéré.
– Pendant que vous faites plus amples connaissances, je vais m’occuper de votre linge.
Revenant quelques minutes plus tard, elle entend les deux compères jouer dans la salle à manger, elle les rejoint. Je me suis permis de suivre Falou jusqu’ici, je dois lui lancer son jouet qu’il rapporte dans sa corbeille.
– Il se fait tard, voulez-vous rester diner avec nous, si toutefois vous êtes libre ?
– Oh libre, je le suis toujours, car je suis seul.
– Alors, pas de problème. Soupe de légumes, jambon, fromage, fruit, cela vous convient-il ? Ce sera vite prêt. Un petit apéritif pour commencer ? Vin blanc, rouge, whisky…
– Un peu de vin blanc fera l’affaire, j’ai perdu l’habitude de boire de l’alcool.
Chacun, installé devant son apéritif, semble apprécier ce moment de détente.
– Sans être trop indiscrète, où logez-cous ?
– Je suis locataire chez madame Vernon, dans la rue du 11 novembre.
– Oh mais je connais bien cette dame, j’ai une agence immobilière, je m’occupe de ses locations. Cet appartement est bien dans sa maison d’habitation ?
– Oui, ce n’est qu’une chambre dans son sous-sol et croyez-moi, ce n’est pas du grand luxe, mais le loyer convient à mes moyens.
– Si je comprends bien, madame Vernon ne déclare pas ce loyer. Connaissant cette dame, je ne suis pas étonnée.
– Ce n’est pas très confortable, le chauffage laisse à désirer. Si je suis très souvent dehors, c’est que je me sens mieux à l’extérieur que dans ma chambre.
– Je vous fais entièrement confiance. Si vous voulez, je vous propose de rester ici cette nuit, j’ai deux chambres, demain, nous verrons ce que nous pouvons faire.
– Je suis un inconnu pour vous, je ne veux pas m’imposer, mais j’avoue que votre proposition me tente énormément.
Julia lève son verre :
– A notre santé.
Maxime se rend compte que Julia fixe un cadre à l’intérieur duquel une grande photo représente un homme et un enfant, souriants.
– Tout à l’heure, vous m’avez dit Julia, que vous aviez perdu votre mari. Si ce n’est pas trop indiscret, est-ce lui sur la photo ?
– Oui, c’est Hervé, mon mari et notre fils Hugo, il avait huit ans à ce moment là.
– Il avait ? Vous voulez dire que lui aussi…
– Ils ont péri tous les deux dans un accident de voiture, il y a un plus de deux ans.
– Julia, si c’est trop dur d’en parler, je le comprends mais sachez que je sais aussi écouter.
– C’était un mercredi après-midi, à la fin des vacances. Hugo désirait un chien pour son anniversaire qu’on devait fêter la samedi d’après. Nous devions le récupérer tous ensemble à la ferme Duverger où nous avions l’habitude d’aller chercher des fromages et autres produits. Au dernier moment, Sophie, mon employée à l’agence, m’a appelée pour un rendez-vous important de dernière minute. J’ai donc dû laisser partir mes « hommes » seuls, je le regrette chaque jour. Quand je suis rentrée vers 17 heures, ils n’étaient toujours pas revenus, ce qui m’a paru étonnant, la ferme n’étant pas très éloignée de la maison. Presqu’aussitôt, j’ai entendu une voiture arriver et s’arrêter dans la cour. « Les voilà enfin ». Le temps de déposer quelques affaires dans la cuisine, je me précipite vers la porte d’entrée pour leur ouvrir. Mais, stupéfaction… je me trouve face à deux gendarmes.
L’adjudant-chef Gacher et sa jeune collègue, tenant dans ses bras un paquet enveloppé dans la couverture que je reconnais être celle qu’Hugo laisse toujours dans la voiture.
– Bonjour madame Berthaud, pouvons-nous entrer ? Nous avons quelque chose d’important à vous dire.
– Oui bien sûr, que se passe-t-il ?
Je les précède jusqu’au salon.
– Asseyez-vous madame Berthaud, c’est préférable. Voilà, votre mari a eu un accident de voiture cet après-midi.
– C’est grave ?
– Oui, malheureusement, votre mari a été tué sur le coup.
– Et Hugo, il était avec lui.
– Votre fils aussi, nous sommes vraiment désolés de vous annoncer cette terrible nouvelle. A ce moment là, la jeune gendarme s’avance vers moi et dépose sur mes genoux le paquet. Elle écarte la couverture d’où apparaît une petite tête fauve de chiot, apeurée et gémissante.
– Mais, c’est Falou.
– Oui, il était dans les bras de votre fils, ce qui lui a sauvé la vie.
Sans vraiment m’en rendre compte, je sers ce chiot trop fort contre moi jusqu’à provoquer des plaintes. La jeune femme me le retire et va le déposer dans sa corbeille à proximité, prête à le recevoir. Je suis incapable de réaliser ce que l’on vient de m’apprendre.
– Madame Berthaud, avez-vous de la famille à proximité ?
– Non, je n’ai personne, sauf mon amie Carine Dupuy, responsable de la crèche comme vous le savez, puisque votre dame y travaille elle aussi.
– Bon, très bien, je la préviens immédiatement.
Je l’ai vaguement entendu téléphoner, toujours dans le déni de ce

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