Fearless
151 pages
Français

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Description

En deux ans, Sarah est devenue ce que l'on appelle "une âme en peine". Désoeuvrée et abîmée. Depuis la mort de son petit ami, elle aspire et vampirise tout ce qu'il y a de bon et de fort en elle pour ne laisser que le vide abriter désormais son coeur. Son existence s'apparente à un puits sans fond. N'ayant plus la force de combattre les peurs qui serpentent autour d'elle, Sarah décide de se réfugier au coeur de la capitale. Un pari fou qui la mènera tout droit vers Alexandro. Une nouvelle trajectoire qui pourrait s'avérer tout aussi dangereuse et énigmatique. Saura-t-elle prendre le bon chemin avant que les fantômes d'une vie passée se réinventent sur la route qu'elle tente de tracer ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juin 2017
Nombre de lectures 5
EAN13 9782376520436
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nina Lena


Fearless - Tome 1 : Broken





ISBN : 978-2-37652-043-6
Titre de l'édition originale : Fearless - Tome 1 : Broken
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Mademoiselle-e - Fotolia
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-043-6
Dépôt Légal : Juin 2017
201701-0913h000
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
A toutes les personnes que j’ai aimées, et qui sont parties rejoindre les anges.
Réalisons nos rêves avant qu’il ne soit trop tard…
L’espoir habite aussi notre cœur.
Prologue


L’automne… Je déteste cette période de l’année. Les feuilles desséchées par un été indien trop étouffant viennent s’écraser sur le sol fragile et se déchirent sous le pas lourd et indélicat de l’homme. Les arbres ainsi dévêtus donnent l’impression de pleurer… Mon état d’esprit est à l’image de ce paysage. Mort et putréfié.
Tout me ramène à il y a deux ans. Cette période me hante déraisonnablement.
Tout peut basculer en une demi-seconde...Une putain de demi-seconde...Et tout peut disparaître avec ce soleil immaculé.
Une demi-seconde qui m'a plongé dans le néant. Le noir absolu. Je me suis réveillée dix jours plus tard dans une chambre blanche. Froide. Sans vie. J'entends encore en écho la voix lointaine de ma mère qui crie que je me réveille. Je me sens lourde. Très lourde. J’ai mal à la tête. Mon épaule est douloureuse. Je ne parviens pas à ouvrir les yeux. Cette odeur me perturbe.
Où suis-je ?
Ma mère s'approche en pleurs. J'entends des brides de mots. Accident. Camion. Perte de contrôle. Hôpital... Tout en s’approchant de moi, elle me prend la main avec empressement. Une larme solitaire vient s’écraser sur mon poignet. Elle sanglote en silence à mes côtés. Chaque reniflement de sa part agresse mes oreilles. Je ne supporte pas de la voir si triste et si soulagée à la fois. Elle me fait passer pour une miraculée que je ne serai jamais. Je ne supporte plus la vision que je lui inspire.
En seulement quelques jours, je suis devenue un corps sans lumière, une loque humaine. J’ai l’impression qu’une goutte d’acide vient de perforer tout mon être laissant un trou béant en plein cœur.
Compassion.
Besoin.
Protection.
Une partie de moi est contaminée par la peur, par la culpabilité telle une gangrène qui se faufile au plus profond de mes tripes. Doucement. Sournoisement. Une mort cellulaire qui gagne du terrain à mesure que je fais taire mes émotions. Une destruction de l’estime de soi qui commence maintenant.
Il est déjà trop tard. La lésion de mon âme est sale. Creusée. Noirâtre.
Je ne serai plus jamais cette fille. Je viens de mourir de l'intérieur m’emportant avec lui sans ménagement.
Pourquoi s’infliger une telle punition ? Souffrir en silence ne me suffit plus. Ce n’est pas assez dévastateur dans mon cas.
Tout me fait prendre conscience que je suis bien en vie. Rien que l’idée que ce soit le cas me file la nausée.
Cette odeur insupportable qui me rappelle que je suis dans cet hôpital de malheur. Une odeur âcre et pestilentielle qui caresse mes narines et se mélange à l’oxygène que je respire par à coup. Tout me rappelle que la mort m’a sauvé la vie.
Tout…
Je n’arrive plus à ignorer cette existence que je ne désire plus. Elle me nargue chaque minute. Chaque heure. Le poids de la trahison n’est plus assez fort. Je ne suis pas assez souillée. Je n’ai pas assez peur. J’implore la faucheuse de revenir pour terminer son travail. Cette traitresse. Je veux qu’elle soit la seule corruptrice de mes propres états d’âme. Les extrêmes ont - paraît-il - l’avantage de l’impact…
Tout tourne autour de nous deux. Les images du cataclysme percutent ma tête une nouvelle fois comme si je me trouvais encore à l’intérieur de cette voiture maudite.
Je rêvais de liberté. Je récolte la claustration de mes sentiments. Une vulgaire boîte fera l’affaire. Il suffit d’enfermer dedans mes envies et laisser désormais émerger le degré de cruauté dont peut faire preuve mon âme.
Hideuse.
Perfide.
Répulsive.
Un lâcher prise mortel mais tellement jouissif.
Les mois qui ont suivi ont été un calvaire. Chaque jour, un combat que je refusais de livrer. Chaque matin, l'image de son dernier sourire et puis le noir. Toujours ce foutu noir. Je suis finalement sortie de cette prison blanche au bout de six longs mois.
Je me souviens être allée m'asseoir dans le hall de l'hôpital pendant que ma mère réglait les derniers détails concernant ma sortie d'hospitalisation. Assise, inerte, je regardais pour la première fois depuis des mois, le ciel. Ironie du sort. Un ciel sans nuage. Un ciel de printemps éphémère. Je fermais alors les yeux avec force. Les larmes ne coulaient plus depuis longtemps. Depuis ce jour.
Jusqu'à ce flash. Toujours le même.
Je me souvenais uniquement de son dernier regard comme s’il avait toujours su au fond de lui…
Je n'avais plus d'autres solutions que d'effacer la moindre trace de ce qu'il pouvait rester d'espoir et le plus tragique dans l’histoire, c’est que je ne savais plus comment vivre sans provoquer un nouveau malheur.
Chapitre 1


Sarah

Le réveil sonne. Il indique sept heures. Je me rends compte que je suis restée éveillée une bonne partie de la nuit à réfléchir. Foutue insomnie. Cette décision, je l’ai prise dans un but bien précis. Je ne supporte clairement plus le regard rempli d’empathie de ma mère, qui me rappelle indirectement que je suis un monstre d’égoïsme. Elle pense que je suis une miraculée plutôt qu’une damnée.
En vérité, ma mère se trompe. Ils se trompent tous.
Si je pars ce n’est pas pour me sauver moi. Non… Si je pars c’est pour la protéger de ce que je m’apprête à devenir. Une âme vagabonde qui prend ce bateau ivre juste avant le naufrage pour oublier que l’homme que j’ai aimé, est mort, emportant tout sur son passage.
C’est ainsi que Tristan est devenu le fantôme de mes jours au fil du temps. Je suis condamnée à un malheur sans mesure. Alors, j’ai pensé un million de fois que ma vie n’aurait plus jamais de sens. Parfois, je rêve que l’orage qui gronde en moi, se transforme en tornade. Une sorte de spirale infernale m’aspirant vers le fond, pour que tout s’arrête enfin. Et puis parfois, je rêve que je résiste, pour me punir d’être encore présente sur cette terre aux traits empoissonnées. Sans repères. Seule avec ma culpabilité.
Comment pourrais-je me débarrasser de ce vieux remord qui me ronge, me bouffe de l’intérieur ? Bravo… Tu as tout gagné et moi j’ai tout perdu. Ma douleur me revient en pleine tête. Chaque jour, un peu plus dévastatrice. Je ne suis plus que l’ombre qui porte sa croix, dans une solitude écrasante. Une impression d’inachevée qui me poursuit à l’infini.
Ai-je tout fait pour nous sauver ? Clairement non. J’ai aimé farouchement, sans pudeur, à m’en faire mal. Aujourd’hui, cette mort brutale et prématurée, a changé mon rapport aux autres, à la vie même. M’apprenant avec violence à mettre mon chagrin en sommeil. Je ne sais plus si j’arriverai un jour, à donner un sens à l’insensé. Totalement foudroyée en plein vol par un ciel infernal dont je n’arrive plus à m’extraire.
Pendant des mois, j’ai réfléchi à la manière dont pourrait s’arrêter cette vie. Le constat est sans appel. La mort, une fin bien trop douce et facile. Alors, dans un excès de folie, j’ai décidé de vivre en me mettant en scène. Je ne sais plus si je cherche une bouffée d’air frais ou un moyen de m’asphyxier un peu plus. Un paradoxe insoutenable qui caractérise parfaitement ce qu’est devenu mon quotidien.
Ma douleur, je la maîtrise mais je sais que la durée de ce fardeau me tuera un jour ou l’autre. Je me sens accaparée par mon propre sadisme à me maudire. La vérité, c’est que je vais vivre et détester cela chaque seconde, chaque minute de mon existence.
Respirer une vie inodore. Sans saveur.
J'entends ma mère qui s'active dans le salon. Nous devons être à la gare dans moins d’une heure. Direction Paris. Je pars retrouver l’une des rares personnes qui est restée après l'acciden

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