Feeling of fear
154 pages
Français

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Feeling of fear , livre ebook

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Description

Dark romance - 281 pages


(vous avez aimé la trilogie Dark feeling, véritable best-seller de Tasha Lann ? Découvrez ce spin-off entre Aleksy et Nélia - Peut se lire indépendamment)



Deux âmes vont se haïr... à la vie, à la mort.



Je la possède enfin. Plus de dix ans à la convoiter, à la désirer... Une chose est sûre, je risque à tout moment de perdre le contrôle, car Nélia est ma damnation.



Je pensais avoir vécu le pire, j’avais tort. Sorti tout droit des abysses, Aleksy refait surface dans ma vie. Il n’est pas là pour me sauver, mais pour me détruire.


L’heure de la vengeance a sonné, je vais en payer le prix fort...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 60
EAN13 9782379613227
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Feeling ok fear


Tasha Lann
Tasha Lann

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-322-7
Photo de couverture : Art Of Photo
« Rien n’est plus blessant que d’être déçu par la seule personne en qui tu avais une infinie confiance. »
À ma TEAM, Angélique, Carole, Flore, Katia… qui considère que je suis tarée, barrée, sadique… J’avoue adorer ce genre de compliments ;) Merci les filles, je vous kiffe grave !!!
Prologue

Nélia
La terreur navigue sous ma peau, tel un fléau destructeur. Tapie dans l’ombre, elle ne me quitte jamais. Chaque fois que je suis obligée de visiter cet endroit, elle atteint son paroxysme, envahit jusqu’à la plus petite parcelle de vie de mon organisme. L’enfer sur Terre se trouve ici. Mes pieds foulent le sol crasseux et boueux. Un frisson hérisse les poils de mes bras. Il me fait l’effet d’un tsunami, éradiquant la moindre trace de gaieté de mon esprit. Par une chance incommensurable, la fraîcheur matinale se transforme en alliée.
— Tu aurais dû te couvrir davantage, me réprimande mon père de sa voix autoritaire.
— Oui, le ciel clair m’a induite en erreur.
Il me gratifie d’une œillade inquisitrice avant d’acquiescer, satisfait par ma réponse logique et convenable. Soulagée, je regarde droit devant pour feindre la confiance. J’adopte une attitude similaire à la sienne afin de lui faire honneur ; non par plaisir, mais par peur de ne pas être à la hauteur. Tout le monde n’a pas la chance – le malheur – d’être la fille du directeur des abysses. Je déteste absolument tout ce que représente ma vie. Même mon propre nom me fait horreur. Il me lie à ce géniteur cruel jusqu’à la fin des temps.
Un groupe de soldats s’approche pour saluer mon père. Tous le craignent. Ils ont raison. Si nous sommes en enfer, il est le diable. Ils échangent des informations de routine sans m’accorder d’attention, ce qui me va très bien.
Malgré ma volonté d’être hermétique à tout ce qui m’entoure, les cris, l’odeur de sang, l’ambiance font glisser mon regard. Les bâtiments rectangulaires sont ternes et vétustes. Les grilles aux fenêtres se font manger par la rouille. Le mélange de sable, de gravier et de terre forme une bouillasse gluante sous les semelles. Rien de vivant dans ce camp.
De l’agitation se fait tout à coup entendre sur notre droite. Nous pivotons tous d’un bloc. Mon cœur prend aussitôt un rythme infernal. L’angoisse m’étreint, me traverse de part en part. Même si c’est le quotidien ici, je ne parviens pas à m’y habituer. Les flagrances de mort titillent déjà mes narines.
— Nélia ! beugle mon père.
Il m’arrache le bras en me forçant à le suivre. Nous contournons un bâtiment en briques pour découvrir un soldat mis à mal par un enfant d’à peu près mon âge : une dizaine d’années. Il ne faut pas plus de cinq secondes aux renforts pour remettre de l’ordre. Formaté, l’attroupement forme une ligne droite devant nous. Si leurs uniformes élimés leur confèrent un air démuni, leurs regards sont habités par une rancœur sauvage. Ils n’ont que l’apparence de gamins, à l’intérieur, ce sont des monstres. Ils engendrent des psychopathes sans états d’âme ni pitié. Des répliques parfaites de mon procréateur.
— Que se passe-t-il ? demande ce dernier d’un ton glaçant.
— Il a essayé de voler mon arme, grogne le soldat en désignant un môme blond, maintenu tant bien que mal par ses collègues.
L’accusé ne flanche pas sous l’intensité de l’attention de mon père. Au contraire, il semble galvanisé de l’avoir atteint.
— A-t-il réussi ?
Le militaire ne cache pas sa surprise, il blêmit.
— Non, bien sûr que non…
— Mais il aurait pu, clame mon père, vous ne devez jamais baisser votre garde ni vous faire amadouer. Ils pourraient tous vous décapiter dans votre sommeil.
Des lueurs ombrageuses envahissent la plupart des prunelles. L’idée semble les allécher, voire animer totalement leurs âmes. J’en ai froid dans le dos.
— Amenez-le à la fosse.
Aussitôt, les soldats tenant le voleur se mettent en branle.
— Pas celui-là ! aboie mon père. Lui !
Il désigne le gardien étonné qui se fait immédiatement attraper par ses coéquipiers. S’en suivent des hurlements et des plaintes stridentes jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans un chaos pathétique. Je fais de mon mieux pour rester de marbre. La moindre émotion peut m’attirer de gros ennuis.
— Quant à toi, mon garçon, ajoute mon père, je vais te faire passer l’envie de recommencer ! Que cela vous serve de leçon à tous. L’obéissance et la discipline sont les clés de la réussite.
Personne ne bouge, ne respire le temps de son discours. Mon regard parcourt la rangée d’inconnus. Ils ne paraissent pas avoir peur tandis que je tremble comme une feuille. On dirait qu’ils ne ressentent plus rien du tout, que ce ne sont que des machines. Je n’ai pas cette chance, j’ai peur et froid.
— Nélia ?
Je tressaille à l’entente de mon prénom. Je fixe mon père sans comprendre pourquoi il s’intéresse tout à coup à moi. Ai-je été expressive ? Il me fait signe d’avancer pour me mettre à son niveau. Je déglutis avec difficulté.
— Quel châtiment exige un acte de trahison ? Si une de tes camarades violait votre code de confiance que lui souhaiterais-tu comme sanction ?
Quoi ? Je n’ai pas d’amies. Je suis autant prisonnière que ces étrangers. Pas dans un camp, mais enfermée, terrorisée. Je n’ai jamais droit à l’erreur, sinon, je le paie très cher. Chacune de mes inspirations doit être à la hauteur des précédentes. Mes méninges s’affolent, s’imbriquent, cognent partout dans mon cerveau.
L’attention de tout le monde se fixe sur moi. J’ai tout à coup très chaud ou alors je suis gelée, je ne sais même plus. Si je perds les pédales, que je le ridiculise, je vais payer le prix fort. Je plisse les paupières pour faire mine de réfléchir, mais je gagne seulement du temps. Je me creuse la tête pour trouver un moyen d’échapper à ce fiasco quand un regard bouillant de rage me percute. Deux yeux si clairs qu’ils ont l’air tout droit sortis d’un manga. Ma couleur préférée vient de se définir en cet instant précis. C’est la plus belle chose qu’il m’a été donné de voir, deux iris perçants, saturés d’une envie de vaincre. Il veut vivre.
— Nélia ? Je t’ai posé une question.
Je manque d’avaler ma salive de travers en revenant à la raison.
— Choisis vite et bien, sinon, tu subiras toi aussi la sanction que je déciderai, ajoute-t-il entre ses lèvres pincées d’agacement.
— Je ferais souffrir les personnes qu’elle aime le plus, dis-je d’une voix que j’espère convaincante.
La tête de mon père se tourne dans ma direction. J’ai le plus grand mal à quitter cette troublante oasis pour affronter la dureté paternelle. Cependant, pour une fois, je décèle une sorte de surprise positive dans son expression. S’attendait-il vraiment à ce que j’échoue ? Un sentiment de fierté gonfle en moi. Sans trop d’effort, je suis parvenue à le contenter. Aujourd’hui est à noter d’une pierre blanche.
— Disons qu’elle n’a personne à aimer ? poursuit-il.
Grisée par cette émotion nouvelle, je réponds du tac au tac, comme si cela était inné :
— Alors, j’affaiblirai ce qu’il lui reste, son corps.
Le sourire machiavélique qui étire ses traits me fait brutalement redescendre sur Terre. Mon Dieu, qu’ai-je fait ? Il se détourne, puis assène le verdict :
— Suspendez-le jusqu’à ce qu’il s’évanouisse de douleur et de faim.
Le prisonnier me foudroie sur place, me promettant vengeance. À cet instant, plus rien n’existe. Il n’y a que lui qui rêve de me zigouiller, et moi, qu’il captive sans que je puisse m’échapper. Cette connexion est si puissante que je cesse de respirer, happée par tant de férocité.
— Je t’interdis de poser les yeux sur ma fille ! s’égosille mon père en fonçant sur lui pour lui asséner un coup de poing dans l’estomac.
Le gargouillis qui sort de son œsophage me glace le sang. Le garçon se recroqueville contre les soldats qui le maintiennent toujours même s’il ne se débat pas. Un deuxième, puis un troisième coup, son arcade sourcilière éclate. Sans m’en rendre compte, j’avance d’un pas avec l’envie fulgurante de lui venir en aide. J’ouvre la bouche pour supplier mon père d’arrêter, quand un clin d’œil furtif fait papillonner mes paupières de surprise.
La fraîcheur laisse place à une suée vivifiante sur ma peau. Tout s’est passé si vite que personne n’a été témoin de cet échange éclair, en atteste la non-réaction du public, immobile. Cette preuve de complicité devient mon plus beau trésor. Au moment où ses pupilles se révulsent sous l’uppercut de trop, le noir m’englobe comme si nous étions dorénavant liés, réunis jusque dans l’inconscience.
Chapitre 1

Nélia
Une violente migraine m’extirpe d’un sommeil forcé. Je parviens à maintenir mes paupières ouvertes au bout de longues et interminables minutes de persévérance. Malheureusement, la vue ne m’est d’aucun secours pour me reconnecter avec le temps et l’espace. Mon corps me fait l’effet d’avoir servi de sac de frappe à un athlète de haut niveau. Une chose importante est arrivée, cette certitude ne fait aucun doute. Toutefois, je n’arrive pas à en déterminer le degré de gravité. Avec une soudaineté effrayante, une main gantée me saisit le bras.
— Tu sais que tu n’as pas été facile à approcher toi !
Initialement avachie, je me retrouve plaquée contre un torse. La forte odeur d’un parfum raffiné emplit mes narines, me donnant la nausée. Je force ma vue brouillée à capter chaque détail : cheveux grisonnants, rasé de près, peau hydratée. Vu son apparence travaillée, j’imagine avoir affaire à un adversaire de mon père. Il n’est pas rare que l’on essaie de s’en prendre à moi pour l’atteindre, toutefois, pas au point de m’attaquer physiquement. Je tente une prise avec mes jambes pour me dégager, mais il est plus malin que je le pensais. De plus, mon corps ne coopère pas vraiment. Il ne suit pas l’ordre que j’émets pourtant avec conviction.
— Du ca

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