Fucking Rules

Vanessa Degardin

Description

Il est aussi sombre qu'elle est lumineuse.

Les règles ? Il ne suit que celles qu'il trouve justes.

Zacharie est sexy, torturé, et ses nombreux démons lui ont appris à se tenir éloigné des femmes.

Agent aux stups, solitaire de nature, sa nouvelle enquête le mène tout droit chez Céleste, une fleuriste en tous points son opposée. Témoin principal de son enquête, il prend en charge sa protection.

Forcés de passer leurs journées ensemble, la tension laisse progressivement place au plus brûlant des désirs...

Céleste parviendra-t-elle à percer cette carapace qu'il s'était promis de ne jamais ouvrir à personne ? Mais à quel prix ?

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Romance
• Romance policière
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Érotisme
• Suspense
• Bad Boy
• Flic
• Passion
• Époque contemporaine
• Elle Kennedy
• Suspenso
• Pasión (película de 1982)
• Romance contemporaine

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 25 octobre 2021
• Nombre de lectures: 132
• EAN13: 9782376528258
• Langue: Français

Extrait

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Vanessa Degardin
Fucking Rules



ISBN : 978-2-37652-825-8
Titre de l'édition originale : Fucking Rules
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-825-8
Dépôt Légal : octobre 2021
25102021-1400-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

À ma petite Sophia...
PROLOGUE

ZACHARIE

Neuf ans…

Comme je suis le premier à sortir de l’école, j’attends mes deux frères devant la grille. Je scrute les alentours à la recherche de ma grand-mère. Je ne sais jamais si je vais la voir. J’ai toujours peur qu’elle nous abandonne. Qu’elle en ait marre de nous. De nos pleurs, de nos cris, de nos plaintes. J’ai le cœur qui bat trop fort et j’ai envie de pleurer. Quand elle n’est pas là, on mange pas beaucoup. Je sais que ma famille n’est pas comme les autres. Mes copains sont toujours bien habillés, et, le midi, ils mangent à la cantine. Nous, on a des vieux sandwichs qu'Ingrid nous prépare à la va-vite. Ils sont souvent rassis. Comme on a faim, on les mange. De toute façon, on peut pas se plaindre, sinon on se prend des coups... Elle nous habille avec des vêtements qu’elle va chercher dans des associations. Ils sont horribles, mais elle nous laisse pas le choix... Je la déteste ! Je les déteste tous les deux !
Soudain je la vois ! Je souris et fonce dans ses bras. Elle sent le bonbon et elle est douce ! Elle me serre fort et m’embrasse sur le front.
– Comment va mon petit chéri ? Tu as mangé ce midi ?
Je lève une épaule, timide.
– Ta fille a fait des sandwichs à la confiture pourrie...
J’arrive pas à appeler ma mère « Maman ». C’est toujours « Ingrid », son prénom, ou « ta fille » quand j’en parle à Mam’s.
Elle sort de son grand sac un casse-croûte énorme au poulet avec du ketchup et des cornichons ! Comme d’habitude, je veux le découper, et comme d’habitude, elle rit.
– Mange, mon petit Zack, j’en ai apporté aussi pour tes frères !
Je lève le poing en signe de joie et m’empiffre. Mes frangins arrivent sur cette entrefaite et embrassent Mam’s avec des cris de plaisir. On mange rapidement, puis elle nous emmène au parc. C’est une petite parenthèse dans notre vie merdique. J’ai beau n’avoir que neuf ans, j’ai l’impression parfois d’en avoir le double. Je suis l’aîné et je protège mes petits frères. Solal a huit ans, Gabriel presque sept, et les jumeaux, trois. Ces derniers sont les préférés de mes parents. Je suis pas jaloux, car, du coup, j’ai moins à m’occuper d’eux.
– Comment ça a été hier soir ? demande Nadine en nous proposant des bouteilles d’eau et des gâteaux au chocolat.
Ce sont nos préférés, ceux avec la coque en chocolat dessus ! Miam !
Gabriel en met dans sa poche pour les jumeaux et ça me gonfle. Ils sont bien plus gâtés que nous. Enfin, disons qu’ils mangent plus à leur faim, eux. Nous, on a le droit qu’aux miettes ! Ils sont chiants même s’ils ne comprennent pas. Ils n’arrêtent pas de pleurer et réclamer aussi notre nourriture. Alors, comme c’est moi le plus grand, ben, je mange presque pas pour les nourrir. Du coup, on se dispute souvent avec Gabriel. Parfois, on se donne des coups de pieds. Je devrais pas parce qu’il est toujours malade. Mais il m’énerve trop !
– Ils étaient encore drogués... Y’a deux types qui sont venus, alors ils nous ont enfermés dans notre chambre...
– Dis, Mam’s, c’est quand que tu viens nous chercher ? demande Solal en pleurnichant.
Lorsque l’on pose cette question, elle pleure tout le temps et j’aime pas quand elle pleure. Je donne un coup de poing dans son bras en geignant.
– Oh, mes chéris, si vous saviez ! Je me bats contre les assistants sociaux pour vous sortir de là. Mais les histoires de grands sont compliquées. Je vous promets que je fais le maximum...
– Papa, il dit que t’es une casse-bouilles, répète Gabriel.
– Casse-couilles ! je le reprends, énervé qu’il fasse des erreurs de langage.
– Ouais, bah, je savais ! T’es relou !
– Allons, les enfants, calmez-vous et parlez correctement. Je viendrai demain vous voir chez Ingrid. Je vais discuter avec elle.
Solal renifle.
– Quand tu viens, après André devient méchant...
Oh oui, alors ! Notre père est en rage et il est horrible. Je m’intercale, car je suis le plus grand en âge, mais aussi en taille. Je dépasse tous mes copains de classe. Un jour, je l’ai même tapé. Je passe la main sur ma joue. Il était dans une telle rage qu’avec sa bague, il m’a fait une cicatrice. Elle est moche et les filles se moquent de moi ! Elles sont méchantes, elles aussi. Elles disent que je suis un monstre ! Je cligne des yeux pour ne pas pleurer. Mon père, il dit qu’il n’y a que les tapettes qui pleurent. Je ne sais pas c’est quoi une tapette, sûrement une insulte...
– Je sais, mes chéris. Je vous promets que je fais le maximum. Allez, je vous ramène. Encore un peu de patience... et surtout, restez dans votre chambre !
Dix minutes plus tard, nous montons dans l’appartement défraîchi où l’on vit. Je déteste cet endroit. Ça sent la pisse et la merde. Et les toxicos sont partout... Ils viennent aussi à la maison ou alors c’est moi qui dois aller chercher leur drogue... Parfois, j’aimerais mourir dans mon sommeil. Mais quand je me réveille et que je vois mes petits frères, je me trouve égoïste parce qu’ils ont besoin de moi...
1

ZACHARIE

De nos jours…

Merde, je vais être à la bourre ! Je bougonne en louchant sur ma montre. Ce soir, j’ai rendez-vous avec mes frères pour une partie de poker. Ça fait longtemps et j’ai hâte de tous les revoir ! Que de changements chez les Priest depuis deux ans ! Gabriel vient de se marier, ce petit con d’Aksel a ouvert son cabinet de kiné, et Solal vient de se mettre en ménage avec la femme de sa vie. Je suis heureux pour eux tous. Il ne reste que moi. Et je suis persuadé que je finirai ma vie, seul.
Comme un putain de vieux garçon.
Je soupire et ferme mon ordinateur tout en me levant. Alors que je passe dans le bureau principal à toutes jambes, ma collègue me stoppe.
– Tu vas où ? elle m’alpague d’un air inquisiteur.
Forcément, je suis toujours le premier arrivé le matin, et le dernier à partir, le soir. Pour une fois que je me casse plus tôt, ça étonne !
– Nulle part. Ce soir, vous vous démerdez sans moi ! je grogne en levant les yeux au ciel.
Meryl est l’une de mes meilleures coéquipières, mais tellement curieuse… D’ailleurs, à cet instant, ses yeux noirs me fixent, intéressés.
– Tu as un rendez-vous galant ?
– Ne me casse pas les couilles, je soupire. Laisse-moi partir.
Elle éclate de rire et me lance un clin d’œil.
– Tu me raconteras, j’espère !
Je lui balance un doigt d’honneur tout en me pressant. Putain, je n’ai pas le temps de passer chez moi pour me doucher ! Je vais encore me faire chambrer par mes frangins ! Tu m’étonnes qu’ils me disent que je n’ai pas de vie en dehors de mon boulot… Il y a tellement de dealers et de trafiquants de drogue dans ce bas monde ! À croire qu’ils ont tous migré à Perpignan, ces enfoirés !
Je mets mon casque, enfourche ma Kawasaki Ninja 250R et fonce jusqu’à la baraque d’Aksel. On a décidé de s’incruster chez lui pour une fois ! Mam’s lui en a fait don et les travaux ont duré quelques mois. C’est Solal qui les a réalisés. J’ai hâte de voir ce que cela donne. Je viens de clôturer une enquête qui me tenait à cœur : un démantèlement de petits dealers dans les quartiers nord de notre ville, gangrenée par la drogue et les trafics.
J’accélère et parcours le trajet en moins de vingt minutes. Je me gare devant la jolie petite maison, là où ma grand-mère nous a élevés, tous les cinq.
Les autres sont déjà là, et comme je l’avais prédit, ils me charrient. Je leur claque une bise en les insultant. Il n’y a qu’avec mes frères que je me lâche. Habituellement, je suis un mec taiseux. J’aime pas parler pour ne rien dire. J’observe beaucoup, agis quand c’est nécessaire et interroge ensuite. Mon commissaire ne trouve pas que les étapes soient dans l’ordre, mais je réussis toujours mes missions en étant discret. En effet, je ne veux surtout pas que les criminels découvrent mon visage. Je reste donc dans l’ombre, pour gérer mes équipes.
J’ai le droit à une petite visite de la maison, qui a été retapée du sol au plafond. Solal a vraiment effectué du beau travail avec ces meubles en bois clair, la cuisine américaine et les murs de couleur crème. Je suis content pour lui et sa copine, Sibylle. Il y a trois ans, nous avons perdu notre petit frère Maxime, le frère jumeau d’Aksel. Ça a été très dur pour tous, surtout pour lui qui a pété un plomb et fait des conneries. Mais grâce à cette fille, il va beaucoup mieux. Nous sommes fie