Hate to love you
159 pages
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Hate to love you , livre ebook

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Description

Romance contemporaine 307 pages


Aria, ex-danseuse classique, cherche à oublier ses blessures passées. Tournée vers l’avenir, elle se consacre désormais à son fils, Liam, prête à tous les sacrifices pour lui, y compris à enfermer son cœur dans une cage dorée...


Mais lorsque Allan, célèbre hockeyeur des Blackhawks, ressurgit dans sa vie, la fatalité semble à nouveau s’acharner sur elle. De sombres et inavouables secrets refont alors surface, brisant l’équilibre de son existence.



Et si ces deux âmes n’étaient destinées qu’à une seule et même histoire ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 34
EAN13 9782379612817
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hate to love you

Emma Berthet
Emma Berthet


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-281-7
Photographie de couverture : YakobchukOlena
Illustrations intérieures : Simple Line
1
Allan


Je viens de finir l’entraînement de hockey des petites stars du quartier, et coacher des enfants ayant moins de neuf ans m’a épuisé. Il est tout juste dix-sept heures, je suis vanné, pourtant, j’attaque une autre session avec les joueurs de l’université de Chicago dans deux heures. Je rentrerais bien faire une petite sieste, mais le temps de traverser la ville, je ne pourrai pas me poser sur mon canapé plus de deux minutes avant de devoir repartir. Puis après, je dois retrouver mon frère, et ne peux pas faire l’impasse sur ma soirée avec Anthony. Il revient d’un an passé en Europe, et la première chose qu’il souhaite, c’est me voir.
Je monte dans ma voiture et roule jusqu’à la patinoire du campus tout en écoutant les Twenty One Pilots à la radio. La chanson me fait sourire, je commence à battre le rythme sur le volant. C’est une vieille habitude qui me vient de mon frère aîné et je n’arrive pas à m’en défaire. Alors je laisse les musiques qui se succèdent m’emporter.
En me garant sur le parking, je me sens revigoré, prêt à affronter les prochaines heures. Je sors mes patins du coffre. J’ai envie de glisser sur la glace avant que les garçons n’arrivent. À chaque fois que je raye la surface lisse de cette patinoire, c’est une avalanche de souvenirs qui m’assaille, bons et moins bons. Je me rappelle nos victoires, nos défaites, les entraînements intensifs du coach Burton, ma sélection chez les Blackhawks et ma dernière victoire. Pourtant, je ne résiste pas à l’appel du hockey.
Dans les gradins, j’abandonne mon sac de sport et chausse mes patins. Je récupère l’une des crosses d’entraînement et un palet avant de retirer mes protège-lames. Je patine calmement le temps de chauffer mes muscles. Lorsque mes mouvements se font plus fluides, j’accélère, chaque tour se fait plus rapide. Puis je slalome, saute, précipite mes changements de direction. Vingt minutes plus tard, je sens la douce chaleur de l’effort se répandre dans mon corps.
Je me place au milieu de la patinoire, face à une cage sans gardien.
— Ce soir, c’est toi et moi, ma belle, lancé-je tout haut en lâchant le palet sur la glace.
Je m’élance, maîtrisant la galette du bout de ma crosse. Je suis seul, pourtant, je vois se dessiner devant moi les silhouettes de mes anciens coéquipiers, Vankoff, Kim, Ford. Je drible et les dépasse jusqu’à me trouver face au fantôme de Flamming. J’arme ma crosse et tire. Le palet arrive au fond de la cage et je me remémore le dernier but de ma carrière. C’était contre les Bruins de Boston, en final de la NHL.
Je suis encore plongé dans mes pensées quand les premiers joueurs arrivent. Je m’éclipse très vite pour laisser l’ensemble de l’équipe prendre place et commencer les échauffements. Je les observe se donner comme si le hockey était tout ce qui leur importait. Je ne suis pas comme tous les coachs du pays, je ne veux pas que mes joueurs ne vivent que pour le hockey, parce que, putain, ça ne représente pas une vie.
J’ai joué à très haut niveau pendant cinq ans, j’ai abandonné mes études moins de six mois après mon adhésion à la fac pour entrer chez les Juniors, j’ai mangé hockey, bu hockey et respiré hockey pendant vingt putains d’années. Aujourd’hui, même si mon objectif est d’emmener cette équipe au sommet, mes méthodes et ma vision ont évolué, je ne veux pas que ces jeunes s’oublient pour poursuivre un rêve qui ne dure qu’un temps.
— Coach Carter, on va encore devoir faire les danseuses étoiles devant vous combien de temps avant de passer à l’entraînement ?
Curtis est le petit nouveau de l’équipe, il a du talent, mais surtout une grande gueule. Il est comme un gosse qui teste les limites sans arrêt. Son autre problème est son ego qui ne cesse d’enfler depuis que je suis allé le chercher à Cleveland. Il ne sait pas que cette équipe est sa dernière chance, que je suis arrivé avant qu’il ne se fasse jeter par ses anciens coéquipiers parce qu’il n’était pas fichu de jouer en équipe. Mais ici, ça ne se passera pas de la même façon.
— Vous pouvez retirer votre équipement et revenir en simple tenue de sport. Aujourd’hui, patinage artistique ! Merci, Curtis.
Les gars deviennent bruyants et une envolée de jurons résonne dans la patinoire. Je sais bien qu’ils ont tous du mal avec cette discipline et que leur virilité en prend un coup, mais ce n’est pas une punition débile. En réalité, on va travailler la technique et la souplesse : deux choses essentielles dans le hockey.
C’est ainsi que s’en suivent deux heures intensives avant que je ne renvoie les gars au vestiaire.

— Allan ! Frangin, c’est si bon de te revoir.
Anthony me serre dans ses bras d’une accolade presque surjouée, mais il est comme ça, je ne peux pas lui en vouloir d’en faire trop pour apporter un peu de bonheur dans la famille. Mon frère de vingt-et-un ans ne me ressemble en rien, ses cheveux sont noirs, tandis que les miens sont châtains, il a une barbe soyeuse, alors que je ne supporte pas de dépasser celle de trois jours. De toute façon, les fils Carter ont toujours été tout, sauf des copies conformes.
— J’ai une surprise pour toi, s’enthousiasme-t-il en passant son bras autour de mes épaules pour me conduire à une table. Elle n’arrive que dans une heure, alors en attendant, tu vas pouvoir me raconter à quoi ressemble Chicago sans le meilleur frère du monde.
Autant j’ai tendance à apprendre la modestie à mes joueurs, autant lorsque mon frère fait son propre éloge, je ne peux m’empêcher de sourire et de lui donner une tape dans le dos.
— Parle-moi plutôt de ton voyage, Chicago reste Chicago.
Pendant une heure, Anthony résume tout ce qu’il a vu, tous les pays qu’il a visités. Il parle longuement de Paris, cette ville magnifique, bien trop idéalisée par les Américains, également de Venise qu’il ne faut surtout pas aller voir en été, mais plutôt en avril, lorsque les touristes se font plus rares et que la chaleur ne fait pas remonter une odeur horrible de l’eau de la ville. Il décrit, avec des étoiles dans les yeux, les paysages de la côte grecque, la mer azur et brillante lorsque le soleil se reflète dessus. Alors qu’il me parle de l’Espagne, il s’arrête subitement, les yeux rivés vers quelque chose que je ne discerne pas dans la foule. Un sourire béat naît sur son visage, et il s’éclipse un instant. Après quelques secondes, mon frère fait son retour, une superbe blonde au bras. Cette femme a des yeux très clairs qui m’inspirent l’océan. Sa peau bronzée est délicate, je n’ai pas besoin de la toucher pour le savoir. Je me lève pour la saluer.
— Allan, je te présente Daphnée Carter, ma femme.
Cette phrase m’arrête dans mon élan, je me fige. Mon cerveau n’imprime pas ce que mon frère vient de me dire. Je ne l’ai pas vu pendant un an, malgré tout, j’ai eu des contacts réguliers avec lui, mais jamais il ne m’a dit qu’il s’était marié. Il n’a même pas évoqué une petite amie.
Je réalise que mon silence doit être gênant, en plus d’impoli, alors je plaque mon sourire « spécial médias » sur mon visage avant de les féliciter tous les deux.
— Comment-vous êtes-vous rencontrés ? demandé-je tandis que nous nous réinstallons.
Les joues de Daphnée rougissent et son regard va directement se planter dans celui de son mari. Son mari ! J’ai encore du mal à me dire que mon frangin s’est mis à genoux sans rien dire à personne.
— Daphnée travaillait pour l’office du tourisme de Thessalonique. Elle m’a fait découvrir cette ville, d’abord à travers une visite guidée avec un groupe de voyageurs, puis en privé. Nous avons arpenté les rues, dansé sur la place du marché, dégusté des kolokithokeftedes 1 , chaque soir je tombais un peu plus amoureux.
Je n’ai pas besoin de poser davantage de questions, Anthony s’est lancé dans un monologue. Pendant une demi-heure, je n’écoute plus vraiment ce qu’il raconte. Je crois qu’ils sont mariés depuis presque six mois et Daphnée a fait la suite du voyage avec lui. C’est à peu près tout ce dont je me souviens.
— Je voudrais la présenter aux parents demain, pour le dîner, je peux compter sur toi ?
Il me fait son regard de chien battu.
— Je vais m’arranger, grommelé-je.
Je n’ai pas vraiment envie de me prêter au jeu de la famille parfaite, toutefois, pour mon petit frère, je peux faire un effort.
— Cool ! Et toi, alors, avec Emily ça avance ou tu ne lui as toujours pas proposé de venir vivre chez toi ?
— On a rompu il y a un mois, lâché-je d’un ton plus sec que je ne le voulais.
— Merde, désolé. Je pensais que ça devenait sérieux. Tu devrais réellement songer à te caser.
C’est la loose de recevoir des conseils en matière de relations de la part de son frère cadet. Je me vois mal lui dire que j’ai trompé Emily à plusieurs reprises en un an, tandis qu’elle l’a fait au moins le double de fois et en piochant dans mon entourage, sans vergogne. En effet, notre relation, purement sexuelle dans un premier temps, a évolué pour que nous en tirions chacun un avantage : je la faisais entrer dans le cercle des Blackhawks et elle était un bon prétexte pour que je quitte la NHL en gardant une bonne image. Les médias ont adoré que le jeune prodige Allan Carter abandonne son équipe après avoir trouvé la femme de sa vie. Emily et moi avons continué à nous voir quelques mois pour crédibiliser notre histoire, et aussi nous satisfaire mutuellement sur un plan physique. Maintenant, elle est à fond sur mon ami Kevin Richards, le capitaine de l’équipe, qui a l’air de la trouver à son goût.
Je ne peux pas dire ça à mon frère, je suis censé lui montrer l’exemple et compte bien remplir mon devoir envers lui.
— Ce n’est pas dans mes projets immédiats, à vingt-quatre ans, j’ai encore le temps de profiter, non ?
— J’imagine que tout le monde ne trouve pas l’am

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