Inévitablement
174 pages
Français

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Inévitablement , livre ebook

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Description

Quel serait donc le prix à payer pour oser être vrai dans notre société tant influencée par les lois, les préjugés et les marques reçues, quasi indélébiles ?

« Tu descendais les marches pour te rendre dans ce lieu remarquable et je les montais. Une vitre transparente séparait les escaliers roulants, nous empêchant un contact direct. Prises dans le flot des visiteurs, nos regards ne se quittaient plus et sans s'être échangés un seul mot de ce qui nous arrivait, nous étions comme deux aimants qui n'attendent que le moment d'être réunis. Une fascination soudaine et inexplicable s'emparait de nous et une envie irrésistible d'être ensemble venait perturber le cours de notre petite vie tranquille... »

Quand l'inévitable vous arrive, comment faut-il y faire face ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332969255
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96923-1

© Edilivre, 2015
Préface
C’est à mes fils bien aimés, à leur père devenu mon ami, à mes deux sœurs, à ma nièce que je considère comme ma fille et qui m’a soutenue et encouragée à écrire mon autobiographie ainsi qu’à tous mes proches que je voudrais dédier ce livre.
Proches, certainement ! Mais à quel point ?
Qui suis-je ? Qui sommes-nous ?
Pourquoi cette envie de m’ouvrir, de mettre au jour les différentes facettes de ma personnalité et de partager mes expériences de vie ?
C’est ce que tu vas découvrir dans les pages qui vont suivre et qui j’espère t’aideront à mieux me comprendre.
Comprendre, n’est-ce pas aimer sans juger ?
Si tu te sens capable de m’aimer telle que je suis, lance-toi dans la lecture de mon livre.
Si tu ne te sens pas prêt, referme-le.
Du fond du cœur Téti
Chapitre 1
Suis-je en train de rêver ou de lire un roman d’amour ?
Nous venions de faire des projets de sortie pour nos 25 ans de mariage en automne prochain.
En rentrant de mon cours du soir, comme souvent, je retrouve le lit à côté de moi vide.
Cette fois, je n’en peux plus. Suivant mon instinct, je saute dans mon auto et me dirige vers le village voisin où logent mes doutes depuis quelque temps.
C’est le début de l’aire du téléphone mobile et je n’ai aucune idée comment cela fonctionne.
L’autre jour en cherchant un document oublié dans la voiture de mon mari, j’ai malencontreusement pressé une touche sur son portable et j’ai surpris une voix féminine. Je l’ai identifiée de suite puisque je la connais depuis mon plus jeune âge !
Dans la nuit noire et froide de janvier, je fonce sans réfléchir. Je crois savoir où elle habite.
Je ne me trompe pas. La voiture de mon chéri est parquée devant l’immeuble.
Sur le chemin du retour, je tremble de tous mes membres et je crois que le ciel va me tomber dessus.
Ma tête est prête à éclater inondée par les images qui défilent pêle-mêle :
Notre première rencontre avec ce jeune homme de 19 ans à peine, ne parlant pas un mot de la langue de Rousseau et laissant son canton natal pour venir apprendre le français…
Notre mariage en grande pompe dans la calèche nous conduisant vers l’église à travers forêts et coteaux embellis par les couleurs automnales…

La naissance de nos deux fils qui nous unissent pour l’éternité…
Comment vais-je l’accueillir lorsqu’il franchira le seuil de notre maison ?
Saurais-je me taire ou vais-je exploser comme parfois par le passé ?
Tour du lac à vélo
Une longue file de plus de vingt cyclistes amateurs que nous sommes longe le pied du Jura. -->
Nous nous connaissons à peine.
Nous pédalons au beau milieu des champs de blé doré par un soleil de plomb avant de regagner les rives du lac.
Un sentier ombragé que nous allons emprunter pour les prochains 20 kilomètres, nous offre un autre spectacle tout aussi idyllique et propice aux contacts et aux échanges humains que j’apprécie tant. -->
-->
L’ambiance est à la bonne humeur : une anecdote avec celui-ci, une banalité avec cet autre, un fou rire avec celle-ci, ces deux-là font la course et dépassent la troupe !
Je fais un brin de causette et m’attarde un peu plus longtemps avec Pierre qui m’attire par son charme et sa douceur.
De tout temps, j’ai pris l’habitude de lire mon horoscope dans le quotidien du matin. Cela m’amuse et j’y crois que s’il est bon ! Si les prédictions ne me conviennent pas, je referme le journal aussitôt !
Notre discussion tourne autour des astres. Pour me rendre importante à ses yeux, je commence à parler du Bélier et de ses caractéristiques que n’importe quel ignare connaît !
Bien m’en prend ! Pierre, sur un ton très discret me dit qu’il est astrologue !
J’en prends plein la figure, je me sens toute petite et prise à mon propre piège de vouloir trop en remontrer !
Ce que j’ignorais à ce moment-là, c’est que ma vie allait prendre un nouveau tournant.
Notre sortie se poursuit toujours au fil de l’eau. Après le gros effort fourni, nous nous offrons le retour en bateau sur le lac au soleil couchant.
Pierre m’invite à passer la soirée auprès de lui. L’endroit est insolite. Il a planté sa tente pour quelques jours sur un terrain vague proche du lac.
À la lueur d’une bougie et assis par terre, il m’explique comment naît un horoscope. Il me l’esquisse à la main car à cette époque les ordinateurs portables n’en étaient qu’à leurs balbutiements.
Il me demande la date et mon lieu de naissance, ainsi que l’heure précise de mon arrivée sur notre terre.
D’après ces indications, il relie les planètes entre elles et le dessin de mon horoscope personnel prend forme.
Il l’interprète très grossièrement mais juste assez pour éveiller en moi une immense curiosité qui ne me lâchera pas et me donnera envie d’en savoir beaucoup plus !
Je rentre chez moi passablement ébranlée. La lune pénètre dans ma chambre et éclaire mon lit. Je reste là étendue sans sommeil faisant le bilan de cette incroyable journée et rêvant les yeux ouverts.
Mon goût pour la ferme
Je n’ai jamais été du genre petite fille qui aime jouer à la poupée. Je détestais porter des jupes et encore moins des collants car ils étaient tricotés à la main et ils me piquaient.
Lorsque, rarement le dimanche, on sortait manger au restaurant, je devais me plier et me tenir bien sage et si par malheur je renversais mon verre, j’avais une peur bleue des remontrances de mes parents.
Je n’attendais que le moment de rentrer afin de pouvoir mettre mes habits de garçon manqué !
J’aimais accompagner mon papa vétérinaire. Il allait de ferme en ferme soigner surtout le gros bétail et assez vite j’ai pu mettre la main à la pâte. Je tenais par exemple, la queue des vaches lorsqu’il enfonçait son bras pour aider le petit veau à naître ou j’osais lui tendre les instruments lors d’opérations.
Mon papa a connu sa femme pendant la seconde guerre mondiale dans l’Oberland bernois alors qu’il était en planque dans la ferme de ses futurs beaux-parents.
Une fois la famille fondée, nous nous rendions là pour les fêtes.
A la montagne -->
Chaque été, c’était la montée à l’alpage avec chien, chats, cochons, poules, âne et cheval, veaux et vaches.
J’ai passé mes vacances là-haut sur la montagne, sans électricité, sans chauffage et sans confort. -->
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J’adorais mon parrain qui, lorsque je traversais l’écurie pour aller dans la cuisine me giclait à la figure le lait frais sortant du pis de la vache.
L’étable des génisses se situait à une heure de marche tout en haut de l’alpage et chaque matin à l’aube je partais avec lui pour les nourrir et les abreuver. La descente se faisait en quelques minutes tant nous dévalions la pente raide à toute vitesse. -->
Mon parrain toujours m’emmenait poser des clôtures près des pierriers abruptes. Il m’apprenait à faire des ballots de foin, des fagots de bois pour faire démarrer le feu dans le fourneau et il me montrait comment faire le beurre et le fromage.
Mais il y a quelque chose que je ne comprenais pas ! -->
-->
Chaque fois que l’occasion se présentait, il touchait ma poitrine naissante, la massait et cela me faisait mal. Il cherchait à m’embrasser et souvent il ne s’arrêtait que lorsqu’il était surpris par la présence imprévue de ma tante ou de ma grand-mère qui passaient par là.
En plaine
Dans mon village, je me rendais les mercredis après-midi chez le paysan habitant non loin de chez moi.
Je l’aidais dans toutes sortes de tâches adaptées à mon âge et à ma force.
Je plantais les patates et plus tard, je les récoltais, je faisais les foins à la fourche, je trayais les vaches, je nettoyais les écuries.
J’avais juste neuf ans et je conduisais déjà le tracteur pendant que les hommes chargeaient les bottes de paille sur le char.
Je me souviens avec nostalgie de la pause des quatre heures, de la corbeille en osier remplie d’un copieux goûter et de thé chaud !
Mais là aussi, il y a quelque chose que je ne comprenais pas !
Tout a commencé dans l’écurie entre deux vaches lorsque le fils de la fermière, déjà adulte lui, m’a demandé de l’embrasser. Je lui ai donné un bisou mais il m’en a réclamé un « vrai ». Je ne comprenais pas ce qu’il voulait et lorsqu’il a enfilé sa langue dans ma bouche, je comprenais encore moins ce qui m’arrivait.
Mon enfance
Je suis issue d’une famille très conforme, plutôt aisée et attachant de l’importance aux bonnes manières.
D’un père colonel à l’armée et d’une mère protestante faisant partie du conseil paroissial, il s’agissait de marcher droit ce que ma sœur aînée a respecté. Distinguée, toujours bien mise et brillante à l’école, elle aurait pu faire une grande carrière. Finalement elle a choisi le métier d’enseignante comme maman.
Profitant de sa troisième position dans la famille, ma sœur cadette, la préférée de papa, a réussi à s’émanciper plus rapidement.
J’étais ainsi prise en sandwich entre les deux ce qui ne semblait pas me déranger. Suivant mes envies et mes besoins, je m’entourais de l’une ou de l’autre. J’accompagnais ma grande sœur dans ses activités intellectuelles ou je passais mon temps libre avec ma petite sœur.
Ce que j’affectionnais le plus, c’était de me distinguer, de sortir du lot de n’importe quelle façon. Pour cela, j’ai réussi à développer une palette remplie de trucs pour attirer l’attention des autres et pour arriver à mes fins !
Pourquoi un tel comportement ? Pourquoi une telle soif de reconnaissance ? Aujourd’hui encore je cherche des réponses !
Le temps de l’école
Ma mère ne sachant pas un mot de français à son arrivée en terre romande, nous ne parlions que le suisse allemand à la maison. À partir de l’école enfantine et aux contacts des autres enfants, je me suis fa

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